• 19 juin 2014 « Pense-bête
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=5920

    Réclamer de « nouveaux droits sociaux », ça avait de la gueule dans ce haut-lieu symbolique de la gabegie culturelle. En l’occurrence, un projet mégalo de salle de concert, conçu par Jean Nouvel, à 118 millions d’euros lors de sa signature en 2006 et qui, au final, va coûter plus du triple, au bénéfice de son opérateur BTP, l’empire Bouygues. Comme quoi, de l’argent il y en a, et l’on sait où en trouver dès qu’il s’agit de construire des Mausolées, c’est-à-dire dépenser le fric public pour financer à fonds perdu le secteur du Bâtiment, même si ce genre de lubie totalement disproportionnée (dixit les équipes bossant à la Cité de la Musique, juste à côté, qui ont déjà du mal à remplir leur jauge) va assécher pour des années le budget culture de la Ville et sert déjà de prétexte (avec le CentQuatre et la Gaité Lyrique) à la réduction drastique des micro-subventions aux associations, compagnies, festivals & espaces jouant dans la cour des trop-petits, quantité négligeable. Désormais, le « soupoudrage » auprès des initiatives locales (souvent à but non-lucratif) c’est de « l’Assistanat bas-de-gamme », tandis que là, au Philharmonie, c’est du « bétonnage avec retour sur investissement global » qui aide à relancer l’usine à gaz (et à Gattaz) économique. D’où l’idée vertigineusement édifiante d’investir quelques heures durant un de ces gouffres financiers (près de 400 millions) dont le montant dépasse justement celui du prétendu déficit annuel du régime (encore un peu mutualisé) des intermittents. La suite en photos in situ et brèves de mémoire.