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  • Combien de personnes portent le même nom de famille que vous ?

    Il existe plus d’un demi-million de noms de famille différents dans notre pays. Grâce à notre outil, découvrez dans quelles régions le vôtre est le plus répandu.

    Le nom de famille le plus fréquent en Suisse est Müller. Pas moins de 53’170 personnes s’appellent ainsi. Mais les Müller ne représentent que 0,61% de la population suisse, tant la diversité des noms est grande.

    Les Müller sont dispersés dans toute la Suisse, avec un pic dans le canton d’Argovie. Dans la commune de Wiliberg, par exemple, plus de 10% des habitants et habitantes s’appellent comme ça. En termes absolus, la plupart des personnes portant ce nom de famille vivent dans les villes de Zurich, Bâle et Winterthour (ZH).

    C’est aussi dans ces régions que vivent beaucoup de Meier et de Schmid, dont le nombre dépasse les 30’000. La plus grande proportion de Meier se trouve dans les communes du nord-est de la Suisse.

    En ce qui concerne le nom Schmid, la commune valaisanne d’Ausserberg se distingue avec plus d’une personne sur quatre qui s’appelle ainsi. À l’échelle nationale, il n’y a que dix communes dans lesquelles un nom de famille domine encore davantage.

    C’est à Rebévelier, dans le Jura bernois, que la situation est la plus marquée : 32 des 40 habitants et habitantes – soit 80% – s’appellent Amstutz. Selon la chaîne d’information locale Canal Alpha, les agriculteurs de la famille Amstutz ont peu à peu racheté, à la fin du XIXe siècle, les fermes de la famille Juillerat, qui souhaitait se rapprocher des centres urbains. Aujourd’hui encore, Juillerat est le nom de famille le plus répandu dans le Jura, tandis que les Amstutz sont davantage répartis dans toute la Suisse.

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    Petit test personnel :

    Le nom de famille Del Biaggio existe 40 fois en Suisse. Cela correspond à moins de 0,01% de la population totale. Il arrive en 23’869e position du tableau national.

    #cartographie #noms_de_famille #Suisse #visualisation #fréquence #statistiques #chiffres

  • Coup de théâtre dans le scénario pour écarter Lucie Castets | Tribune de Genève
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    Et surtout, il lui sera plus difficile d’espérer diviser le Nouveau Front populaire en attirant des socialistes modérés pour soutenir le premier ministre de son choix. Car le coup de maître de Mélenchon en acceptant de se sacrifier ou en faisant mine de le faire, c’est non seulement de déséquilibrer l’adversaire, mais aussi, en même temps, de renforcer la cohésion et la solidarité dans son camp…

    • Un gouvernement à bout de souffle, et Macron qui consulte | Tribune de Genève
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      Humiliation insupportable

      C’est sur ce point peut-être que la nomination de Lucie Castets est inacceptable pour Emmanuel Macron. On ne peut en effet pas totalement exclure que, à la tête d’un gouvernement NFP, elle puisse obtenir une majorité parlementaire pour faire tomber la réforme des retraites, ce qui constituerait une humiliation politique insupportable pour le président.

      Les consultations de vendredi et lundi devraient l’aider à arrêter son choix, sur lequel rien de concret ne fuite pour l’instant. En attendant que le président se prononce, les jours passent et l’absence d’un gouvernement régulièrement nommé fait sentir toujours plus cruellement la vacance du pouvoir, avec des délais constamment repoussés pour l’établissement du budget, avec une crise inapaisée en Nouvelle-Calédonie qui en est à son onzième mort, avec une cinquantaine de services d’urgence hospitaliers contraints à des mesures de fermeture dans le pays et avec la rentrée scolaire qui approche.

    • Verbatim : l’intégralité du communiqué de presse de l’Elysée

      https://www.lemonde.fr/politique/live/2024/08/26/en-direct-emmanuel-macron-ecarte-l-option-d-un-gouvernement-du-nfp-et-annonc

      « Le président de la République a reçu vendredi 23 août et lundi 26 août, en vue de la nomination d’un premier ministre, les responsables des partis représentés au Parlement ainsi que les présidents des deux chambres. Les échanges ont été loyaux, sincères et utiles.

      Il les a reçus dans son rôle constitutionnel d’arbitre, garant de la stabilité institutionnelle et de l’indépendance de la Nation.

      Au terme des consultations, le président de la République a constaté qu’un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis proposés par l’alliance regroupant le plus de députés, le Nouveau Front populaire, serait immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale. Un tel gouvernement disposerait donc immédiatement d’une majorité de plus de 350 députés contre lui, l’empêchant de fait d’agir. Compte tenu de l’expression des responsables politiques consultés, la stabilité institutionnelle de notre pays impose donc de ne pas retenir cette option.

      Les échanges avec le groupe LIOT et les partis [Ensemble pour la République], MoDem, Horizons, le [Parti radical] et UDI ont dessiné des voies de coalition et de travail commun possibles entre différentes sensibilités politiques. Ces groupes se sont montrés ouverts à soutenir un gouvernement dirigé par une personnalité qui ne serait pas issue de leurs rangs. Le Parti socialiste, les écologistes et les communistes n’ont à ce stade pas proposé de chemins pour coopérer avec les autres forces politiques. Il leur appartient désormais de le faire. La Droite républicaine a défini ses lignes rouges, détaillé son pacte législatif sans s’engager à un vote du budget ni à un soutien ou une participation au gouvernement.

      Dès demain mardi 27 août un nouveau cycle de consultations avec les responsables des partis et des personnalités se distinguant par l’expérience du service de l’Etat et de la République reprendra. En ce temps inédit dans la Ve République, où les attentes des Françaises et des Français sont fortes, le chef de l’Etat appelle l’ensemble des responsables politiques à se hisser à la hauteur du moment en faisant preuve d’esprit de responsabilité.

      Le président de la République déclare : “Ma responsabilité est que le pays ne soit ni bloqué, ni affaibli. Les partis politiques de gouvernement ne doivent pas oublier les circonstances exceptionnelles d’élection de leurs députés au second tour des législatives. Ce vote les oblige.” »

    • Le coup d’état qui vient
      https://contre-attaque.net/2024/08/26/le-coup-detat-qui-vient

      Refus de nommer une première ministre de gauche, passage en force, dissolution suivie de l’effacement d’une élection : récapitulons la gravité de la situation

      Revenons un peu en arrière. Au début du mois de juin, Macron créait un chaos politique inattendu : il prononçait, juste avant l’été et au soir d’élections européennes qui avaient vu triompher l’extrême droite, une dissolution de l’Assemblée Nationale. En urgence, il convoquait ainsi des élections législatives cruciales dans un laps de temps extrêmement court, à la veille des vacances estivales.

      Macron n’avait qu’un seul objectif : une victoire de l’extrême droite. Absolument toutes les conditions étaient réunies : le RN plus haut que jamais, renforcé par son score aux Européennes, la gauche divisée et défaite, le camp macroniste détesté, les médias en ordre de bataille pour faire campagne en faveur de l’extrême droite et contre la gauche. Tout était prêt, jamais la situation n’avait été aussi favorable au RN.

      Le 14 juin, Le Monde révélait cet échange de Macron avec un « grand patron, familier de l’Élysée » qui lui avait demandé à propos de la dissolution : « Pas trop dures, ces journées ? ». Réponse de Macron, amusé : « Mais pas du tout ! Je prépare ça depuis des semaines, et je suis ravi. Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes. Maintenant on va voir comment ils s’en sortent… »

      Macron a même mis sa pierre à l’édifice : pendant trois semaine, son camp a cogné de toutes ses forces contre la gauche, accusée de tous les maux. Et le président a lui même dénoncé « l’immigrationnisme » du Front Populaire, et la possibilité de « changer de sexe », reprenant ainsi les mots et les idées de l’extrême droite. Et pour être sur de bien clarifier les choses, Macron a fait savoir dans l’entre-deux tour dans la presse qu’il comptait nommer Bardella Premier Ministre, même sans majorité absolue du RN. Tout était prêt, la seule question dans les médias, était de savoir à quel niveau serait la victoire des fascistes.

      Contre toute attente, c’est finalement l’alliance du Front Populaire qui est arrivée en tête. Une surprise pour Macron. Et d’un coup, tout s’est arrêté. Il n’était plus question d’urgence, plus question de nommer un Premier Ministre dans la foulée des élections, plus question d’un nouveau gouvernement. Non, il fallait une « trêve olympique », qui dure désormais depuis deux mois. Et toute parole politique était accusée de “gâcher la fête”.

      Depuis deux semaines, pour continuer à gagner du temps, les macronistes intensifient les diffamations, répétant jusqu’à la nausée que la France Insoumise, premier parti de gauche, serait « anti-républicain », transformant les insoumis en épouvantails absolus qu’il faudrait écarter à tout jamais d’un gouvernement, même en cas de succès électoral.

      Le 24 août, Jean-Luc Mélenchon a donc accepté d’écarter toute nomination de ministres LFI dans un gouvernement du Nouveau Front Populaire. Puisque c’est ce qui était censé bloquer, en théorie, plus rien ne s’opposait à la nomination du gouvernement.

      Mais le camp présidentiel a encore changé de posture. Les macronistes assurent qu’ils voteront une motion de censure contre tout gouvernement de gauche, même sans les insoumis. L’élue Renaissance Nathalie Loiseau estime que « le programme du Front Populaire entraînerait un déclassement inévitable pour notre pays. Il serait irresponsable de soutenir un gouvernement décidé à l’appliquer » et le député Karl Olive estime « Ce n’est pas parce que La France Insoumise ne sera pas dans le poulailler que Jean Luc Mélenchon ne sera pas à la plume ! Ça ne change strictement rien ». Ces gens ont un grave problème avec la démocratie, même représentative.

      En parallèle, Macron fait savoir qu’il ne nommera pas Lucie Castets Première Ministre. Cette énarque de centre-gauche proche du PS était pourtant désignée par le Front Populaire, le groupe arrivé en tête le 7 juillet. Elle avait même annoncé être prête à négocier avec les autres groupes, ce que les macronistes n’ont jamais fait. Mais peu importe, pas question.

      Les masques tombent. Les procès en « anti-républicanisme », en antisémitisme, en « bordélisation » qui visaient la France Insoumise touchent désormais toute la gauche jusqu’au PS. Ces accusations ont toujours été malhonnête et factices, c’est désormais toute l’opposition qui est considérée comme étant “hors de l’arc républicain”. C’est le verdict des élections – que les macronistes ont eu même provoqué – qui est refusé. Ces gens ne lâcheront pas le pouvoir, il empêcheront par tous les moyens la gauche, même la plus tiède, d’accéder à une once de pouvoir. Il s’agit bien d’un coup d’État institutionnel et légal du camp néolibéral.

      Selon Le Parisien, Macron ne veut pas voir « détricoter » ses réformes économiques et sociales. Le Monde avait déjà indiqué qu’Emmanuel Macron « refusait de changer sa politique sur le fond », après sa double défaite électorale. Le 25 juillet, il invitait à l’Élysée des grands patrons internationaux venus pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, notamment Elon Musk et Bernard Arnault. « Selon une conseillère élyséenne, Emmanuel Macron a voulu “rassurer” les patrons inquiets après des élections législatives désastreuses, en se portant garant que ses réformes structurelles ne seraient pas remises en cause ». Il n’a jamais eu l’intention de se conformer à un vote qui lui serait défavorable.

      En parallèle, alors que son gouvernement est prétendument « démissionnaire », les attaques n’ont pas arrêté de pleuvoir durant l’été : modification du code du travail, licenciements à la Protection Judiciaire de la Jeunesse, baisse, réforme scolaire, loi immigration, projet de programme d’austérité, baisse des aides à l’emploi pour les personnes en situation de handicap …

      Macron voulait terminer son mandat par une cohabitation avec l’extrême droite, qui lui aurait permis d’aller encore plus loin dans l’autoritarisme, de continuer à assurer les intérêts des plus riches et de créer le chaos qui lui aurait permis de briguer un troisième mandat. Son plan a échoué, mais il compte bien l’appliquer quand même. Si cela se passait dans n’importe quel autre pays, les médias parleraient de putsch.

      Les riches ont toujours maintenu leur domination, mais en France, c’était sous les apparences de la démocratie et de l’alternance jusqu’à présent.
      À présent, ils se radicalisent. Tout le monde peut constater que le vote ne sert à rien. La bourgeoisie ensauvagée est mauvaise perdante. Pour la ramener à la raison, il ne reste que la rue.

    • Tout à fait !
      Il faut que toutes les organisations du mouvement ouvrier appellent à la mobilisation le 7 septembre !

      Ludivine Bantigny : « Maintenant que tout le monde a compris, il faut que tout ce que ce pays compte de collectifs, partis, syndicats, associations, médias croyant en la justice et la démocratie, organise une immense mobilisation, par la grève et par la rue. Si on veut être à la hauteur de l’heure. »

  • Les centres italiens pour migrants en Albanie sont prêts

    Symbole de la politique migratoire de Giorgia Meloni, le projet inquiète les habitants, mais est soutenu par l’Exécutif albanais.
    Des #préfabriqués gris protégés par des grilles métalliques prennent le soleil à côté des chalutiers qui mouillent dans l’Adriatique. Avec ses écriteaux en italien, le tout nouveau centre d’identification détonne dans le port de #Shëngjin, situé à 60 km au nord de Tirana. « Le centre est prêt à accueillir les migrants », assure Sander Marashi, le directeur du port. « Après leur débarquement, les personnes seront prises en charge par nos partenaires italiens. Dans ce centre, leurs données personnelles seront enregistrées et elles recevront une assistance médicale avant d’être acheminées vers le centre de #Gjadër. »

    Signé en novembre 2023, l’accord bilatéral d’une durée de cinq ans prévoit le transfert vers l’Albanie de migrants secourus en Méditerranée par les navires italiens. Une résidence albanaise « temporaire » pour des personnes « non vulnérables », le temps de traiter leur demande d’asile, avant un possible renvoi vers leur pays d’origine. Près de 36’000 personnes par an pourraient séjourner dans deux centres albanais, selon les termes de l’accord. Gérés par les autorités italiennes, ces centres devraient ouvrir au 1ᵉʳ août.

    Une dette envers l’Italie

    La transformation de Shëngjin en « hotspot » de la question migratoire inquiète la plupart des habitants. Avec son front de mer bordé de pins maritimes et ses plages de sable, la cité balnéaire fait figure de poumon économique de la région. Chaque été, elle attire des dizaines de milliers de touristes, notamment les Albanais du Kosovo et la diaspora suisse. Les restaurateurs sont largement opposés au projet, mais personne n’ose critiquer ouvertement les choix du premier ministre albanais.

    Soutien fidèle du projet de Meloni, Edi Rama a répété sa « fierté de pouvoir apporter notre aide » et mis en avant une « dette » albanaise envers l’Italie. Une référence à l’arrivée de l’autre côté de l’Adriatique de centaines de milliers de ses compatriotes fuyant la misère et le chaos politique qui ont suivi l’effondrement de la dictature stalinienne en 1991. L’évocation de ces années douloureuses fait mouche dans une société marquée par l’émigration.

    « Quand je vois les réfugiés aujourd’hui, ça me rappelle mes débuts en Italie en 93 », raconte Besnik Sulaj, 63 ans, qui tient un hôtel familial à quelques pas du port. « Des années difficiles : je ne connaissais pas la langue et je n’avais pas à manger, rien. Et des Italiens m’ont aidé. L’arrivée des réfugiés ne me dérange pas et je ne crains rien pour mon business. D’ailleurs, on accueille déjà des réfugiés afghans depuis des années. Le peuple albanais ne fait pas de divisions religieuses, et on n’est pas racistes. On accueille tous les types d’immigrés ! »

    Crainte de la population

    Le ton se fait moins optimiste dans le village de Gjadër, situé à une vingtaine de kilomètres plus au nord. Depuis quelques semaines, le bruit des tractopelles résonne en continu, et des grilles et des barrières surveillées ont été installées le long de la rivière. C’est au milieu des champs de cette Albanie déshéritée que Giorgia Meloni esquisse un pan crucial de sa politique migratoire. Mais le centre de rétention pour migrants que la présidente du Conseil italien fait construire crispe les habitants de ce village aux maisons modestes et aux jardins vivriers.

    « Personne ne nous a demandé notre avis. L’État décide tout seul, et il se fiche de l’avis du peuple », s’agace Armando, 31 ans. « Mais qu’est-ce qu’on a à gagner avec ces camps ? Tout le village est inquiet. Notre premier ministre n’est pas capable de nous aider, mais il veut aider des Africains et des gens du monde entier. Mais l’Italie n’a pas de terrains pour faire ça chez elle ? Elle en a plein ! »

    Projet contesté

    Giorgia Meloni présente déjà comme un modèle cette externalisation de l’asile dans un pays non membre de l’Union européenne. Pourtant, le projet albanais de la cheffe d’extrême droite est contesté. De nombreuses questions techniques et juridiques sur sa faisabilité restent en suspens, et le coût de sa mise en œuvre pourrait dépasser les 620 millions de francs avancés par les autorités italiennes.

    À la tête du Parti socialiste albanais, Edi Rama est critiqué par la gauche européenne pour son appui aux projets de la droite radicale. Mais pour l’opposition locale, le premier ministre cherche surtout à faire oublier les accusations de collusion avec le crime organisé qui se multiplient contre son Exécutif. Récemment encore, des médias italiens présentaient l’Albanie comme un « narco-État ». « L’ensemble des institutions et des gens très proches du premier ministre sont impliqués dans le trafic de drogue », accuse Gjin Gjoni, le responsable du Parti démocratique de la région de Lezhë. « Les scandales s’accumulent, et c’est dans l’intérêt du gouvernement d’offrir tout ce qu’il peut aux partenaires étrangers pour assurer son maintien au pouvoir. »

    Des ONG et de nombreux experts ont affirmé que cette externalisation de l’asile en Albanie n’était pas conforme au droit européen. Mais plusieurs gouvernants brandissent déjà cet accord, afin de prôner un nouveau durcissement de la politique migratoire de l’UE.

    https://www.tdg.ch/albanie-les-centres-italiens-pour-migrants-sont-prets-378676069954

    #externalisation #asile #migrations #réfugiés #Italie

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    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...
    https://seenthis.net/messages/1043873

    • En Albanie, les centres italiens de rétention de migrants n’ont pas l’adhésion du peuple

      L’Italie construit depuis quelques mois des centres de rétention de migrants en Albanie. Giorgia Meloni en a fait un #symbole de sa politique contre l’immigration. Mais sur place, une partie de la population n’apprécie pas la collaboration du pouvoir albanais avec l’extrême droite italienne.

      Signé en novembre 2023, un accord bilatéral d’une durée de cinq ans prévoit le transfert de l’autre côté de la mer Adriatique de migrants secourus en Méditerranée par les navires italiens, le temps de traiter leurs demandes d’asile, avant un possible renvoi vers leurs pays d’origine.

      Exploités par les autorités italiennes elles-mêmes, ces centres de rétention devraient accueillir 36’000 personnes par année. Cette « externalisation de l’asile » dans un pays non-membre de l’Union européenne est une première sur le continent.

      « Personne ne nous a demandé notre avis »

      Le gouvernement albanais soutient l’accord au nom d’une relation historique particulière avec l’Italie. Le Premier ministre #Edi_Rama, un néolibéral souvent décrit comme autoritaire, a mis en avant la « #dette » de son pays : dans les années 90, l’Italie a accueilli des centaines de milliers d’Albanais fuyant le chaos politique et la misère.

      Mais ce discours ne fait pas l’unanimité. Dans le modeste village de Gjadër, au milieu des champs du nord-ouest de l’Albanie, la construction de l’un de ces futurs camps irrite les habitants. « Personne ne nous a demandé notre avis », s’agace l’un d’eux dans l’émission Tout un monde. « L’Etat décide tout seul et se fiche de l’avis du peuple. Mais nous, qu’est-ce qu’on a à gagner avec ces #camps ? L’Italie a plein de terrains chez elle ! »

      « Cet accord, ça me fait surtout du mal pour les réfugiés »

      À 20km du village, le port de Shëngjin se prépare au transit de ces exilés. Des bâtiments préfabriqués gris protégés par des grilles métalliques ont déjà été installés à côté des chalutiers. Cette cité balnéaire, avec son front de mer bordé de pins maritimes et ses plages de sable, est un centre économique de la région. Les restaurateurs sont largement opposés au projet, mais personne ne critique ouvertement les choix du Premier ministre.

      « Quand je vois les réfugiés aujourd’hui, ça me rappelle ma vie quand je suis arrivé en Italie en 1993. Des années difficiles : je ne savais pas la langue, je n’avais pas à manger, rien. Des Italiens m’ont aidé », témoigne le gérant d’un hôtel proche du port.

      « Cet accord avec l’Italie, ça me fait surtout du mal pour les réfugiés. Mais ça ne va rien changer pour moi ni pour mon business », poursuit cet homme de 63 ans. « Le peuple albanais est le seul qui ne fait pas de divisions religieuses. On n’est pas racistes, on accueille tous les immigrés », ajoute-t-il.

      Perte de #souveraineté de l’Albanie

      Pour l’activiste Arlinda Lleshi, ces centres en Albanie ne sont que « pure #propagande_électorale ». « Ce serait évidemment plus facile et bien moins cher pour l’Italie de s’occuper de ces personnes sur son territoire », estime-t-elle.

      La jeune femme de 27 ans a notamment organisé des manifestations pour dénoncer la perte de souveraineté de son pays. « Pourquoi devrions-nous accepter que l’Albanie soit toujours un vassal des pays étrangers en faisant le jeu de responsables politiques qui veulent rester au pouvoir ? », lance-t-elle. « C’est un accord qui n’a pas de sens et dont nous, les Albanais, n’avons aucun intérêt à tirer ! »

      Critiques humanitaires

      À la tête du Parti socialiste albanais, Edi Rama est aussi critiqué par la gauche européenne pour son soutien à l’agenda de l’extrême droite italienne. Pour l’opposition, le Premier ministre cherche surtout à faire oublier les accusations de collusion avec le crime organisé qui se multiplient contre son administration et à consolider son pouvoir en donnant des gages à des partenaires étrangers.

      Selon de nombreux experts, cette politique de déportation des migrants ne respecte pas le droit international. Mais une quinzaine d’Etats membres de l’UE ont déjà proposé de multiplier ce type d’accord. En Suisse aussi, le Parlement a accepté en juin une motion du PLR qui souhaite qu’un tel « #accord_de_transit » soit conclu avec un pays tiers pour pouvoir y expulser les requérants d’asile érythréens déboutés.

      https://www.rts.ch/info/monde/2024/article/en-albanie-les-centres-italiens-de-retention-de-migrants-n-ont-pas-l-adhesion-du

    • A Gjadër, in Albania, slitta l’apertura dei centri di detenzione dei migranti

      Reportage dai luoghi dove il governo italiano aveva assicurato l’apertura di hotspot e Cpr prima a fine maggio e poi a inizio agosto. I lavori, pur su turni sfiancanti, devono ancora terminare. I residenti intanto si interrogano sull’impatto su una comunità di 200 anime, che a volte è senz’acqua ed elettricità. Tra speranze di lavoro e disagio per il destino di migliaia di persone.

      Nella città costiera di Shëngjin, in Albania, la stagione estiva è nel pieno. I resort e gli hotel adagiati lungo la costa stanno infatti vivendo il picco. Il Rafaelo Resort, una delle strutture ricettive più grandi e lussuose della città, è zeppo di persone che frequentano bar, ristoranti, centri benessere.

      Il personale di sicurezza, ben visibile all’ingresso, è lì per garantire la sicurezza di tutti gli ospiti, compresi i rifugiati afghani che entrano ed escono dai cancelli del resort. Sono migliaia le persone che, in fuga dal regime dei Talebani, dall’agosto 2021, sono state ospitate temporaneamente nella struttura in attesa del rilascio dei visti per gli Stati Uniti.

      Questo spirito di ospitalità nell’accogliere i rifugiati afghani non sarà riservato, invece, per quelli che verranno portati dalle autorità italiane nel centro di prima accoglienza per migranti, compresi minori, donne e persone vulnerabili, all’interno del porto di Shëngjin, che funzionerà da hotspot. Lì i migranti saranno sottoposti alle procedure di screening prima di essere caricati su furgoni e rinchiusi nei centri di detenzione di Gjadër, a venti chilometri da Shëngjin.

      Da quando la presidente del Consiglio italiana Giorgia Meloni ha inaugurato l’hotspot il 5 giugno 2024, ai giornalisti e ai non addetti ai lavori è severamente vietato entrare nel porto per visitarlo. Un muro di sette metri cinge le strutture prefabbricate della struttura per nasconderlo agli occhi di turisti e residenti mentre le telecamere installate ai bordi controllano quello che succede lungo il perimetro esterno. L’hotspot all’interno del porto è circondato da edifici residenziali e da un grande luna park sul lato sinistro.

      Nelle scorse settimane, dopo gli annunci del governo italiano dell’imminente apertura, i titoli dei giornali si sono rincorsi con la notizia dell’apertura dell’hotspot il primo agosto, nonostante la costruzione dei centri di detenzione a Gjadër sia ancora lontana dall’essere terminata.

      “Pensate davvero che gli italiani porteranno i migranti ora in mezzo a tutti i turisti? Nessuno arriverà qui fino alla fine della stagione estiva”, dice Altin, nome di fantasia di un anziano seduto in un bar accanto al porto. Ha ricevuto questa informazione da un amico ingegnere che lavorava a Gjadër.

      “Ho sentito che stanno lavorando 24 ore su 24 per finire tutto in due o tre settimane. Le cabine sono situate nel porto di Shëngjin e hanno una capacità di 260 persone, ma chissà, forse questo accordo avrà lo stesso destino del piano Ruanda (del governo inglese, ndr)”, aggiunge.

      A fine maggio il ministero dell’Interno italiano ha pubblicato una gara d’appalto da 13,5 milioni di euro per il noleggio di un’unità navale in grado di coprire la distanza “da 15/20 miglia nautiche a Sud/Sud-Ovest dall’isola di Lampedusa, al porto di Shëngjin in Albania”, a partire da metà settembre 2024.

      “Un mio amico lavora vicino al porto -spiega un altro residente- e mi ha raccontato di una nave italiana ancorata lì, che sta misurando la distanza per trovare la rotta più adatta per le navi per far sbarcare i migranti”. Poi indica il Rafaelo Lake Resort, un hotel inaugurato a fine luglio, che dovrebbe ospitare il personale italiano e si trova un chilometro più a Sud del porto, insieme ad altri hotel vicino al lago Këndall.

      L’uomo ci accompagna in un vecchio negozio vicino al porto per presentarci un’anziana signora che ha dei conoscenti che lavorano proprio a Gjadër. “Lo sposo sta lavorando lì, sta installando telecamere e internet, ma che cos’altro sappiamo? Chi ci dice niente?”, sospira facendo eco alla frustrazione di molti nella comunità.

      Più tardi incontriamo Dorian Pali, avvocato e residente a Lezhë. Fa parte di un gruppo di attivisti che protesta contro l’accordo fin dal suo annuncio e ha espresso profonda preoccupazione per la privazione della libertà di tutti i migranti interessati dall’accordo. “Mi oppongo a questo accordo perché tutte le infrastrutture militari dovrebbero rimanere all’esercito e la base non può essere ceduta in questo modo per costruire centri di detenzione”, spiega.

      La base aerea di Gjadër, considerata uno dei siti militari più segreti al mondo, è stata infatti costruita su una collina brulla a venti chilometri da Shëngjin, nel Nord dell’Albania, durante l’era comunista. All’inizio degli anni Novanta la Cia la usava per svolgere missioni di spionaggio nelle ex Repubbliche federali di Jugoslavia. L’ultimo jet è decollato da Gjadër nel 2004 e la base, con la sua ricca storia, è rimasta in gran parte inutilizzata dall’esercito albanese.

      Per raggiungere Gjadër da Shëngjin è necessario noleggiare un’auto perché non ci sono mezzi pubblici. Prenotare un taxi costa circa venti euro per mezz’ora di viaggio. Quando ci avviciniamo alla strada dove si trova la base militare, all’orizzonte appaiono le strutture prefabbricate accatastate. Nonostante le temperature roventi, gli operai locali lavorano instancabilmente per terminare la costruzione. “Ci lavorano circa venti uomini di Gjadër”, dice un ragazzo che serve al bar del villaggio.

      Una guardia di sicurezza di stanza al cantiere di Gjadër, che ha chiesto di rimanere anonima, racconta di come i lavori siano andati a rilento a causa dei disaccordi dell’esercito albanese con il protocollo. “La costruzione non è iniziata ed è rimasta ferma per un mese perché l’esercito non ha dato il permesso, poi concesso dopo molte difficoltà”.

      In quest’area si stanno costruendo tre diverse strutture per i migranti in cui, secondo le promesse fatte dalla cooperativa sociale Medihospes, l’ente italiano che si è aggiudicato l’appalto da oltre 133 milioni di euro per gestire i centri, si svolgeranno numerose attività, laboratori, e sarà addirittura possibile guardare Sky e Dazn. La prima struttura, con 880 posti, dovrebbe ospitare i richiedenti asilo sottoposti alla procedura di frontiera, la cui detenzione dovrebbe durare al massimo 28 giorni. La seconda, con 144 posti, dovrebbe avere invece la funzione di Centro di permanenza per il rimpatrio (Cpr). La terza, con 20 posti, sarà di fatto un carcere e verrà utilizzato per l’applicazione di misure di custodia cautelare nei confronti di cittadini stranieri arrestati o detenuti.

      L’esodo delle giovani generazioni in cerca di migliori opportunità ha trasformato Gjadër, che ora sconta l’inquietante silenzio di una città fantasma. Le strade e i parchi sono vuoti, con solo qualche uomo che passeggia o si siede al bar dell’ingresso.

      “A volte esco per strada e questo silenzio mi fa venire i brividi. Una volta non era così, ma i giovani sono senza speranza e se ne vanno”, dice una signora che pulisce il tavolo in uno dei pochi bar della piccola cittadina. “Qui vivono solo 200 famiglie e la maggior parte degli abitanti rimasti sono anziani”, aggiunge Don Alberto Galimberti, parroco italiano che fa parte della missione cattolica di Blinisht e Gjadër.

      Per coloro che sono rimasti nella comunità l’attenzione si è spostata sui centri per i migranti, visti come un’opportunità di lavoro. Alcuni aspettano aggiornamenti da settimane. “Delle donne della sartoria mi hanno detto che quando i centri apriranno, gli italiani cercheranno operatori sanitari. Il compenso offerto è di circa 1.200 euro”, spiega la commessa del mercato vicino all’ingresso della città. Racconta che, saputo dell’apertura dei centri, si è precipitata dall’amministratore del villaggio per dare il suo nome insieme al marito per lavorare lì, ma non hanno ricevuto risposta e nessuno li ha informati sulle procedure di assunzione.

      Nelle scorse settimane sul sito di Medihospes, la “regina dell’accoglienza” in Italia con quasi 160 milioni di euro di fatturato nel 2023, sono apparse ben 379 posizioni lavorative aperte per i centri albanesi, tra cui mediatori, tecnici di laboratorio, medici, psicologi e assistenti sociali. Un esercito di persone ricercate anche tra i “locali”: gli annunci, infatti, sono scritti anche in albanese. Fa riflettere il fatto che la durata del contratto proposto sia di soli tre mesi.

      Gimi, un residente locale seduto al bar, condivide il suo punto di vista sull’accordo. “Non ho paura dei migranti che verranno a Gjadër. Perché? Perché avere paura? Noi stessi abbiamo cercato rifugio e siamo stati picchiati e tenuti in prigione”. I pochi abitanti del bar hanno espresso le loro preoccupazioni per la mancanza di elettricità e di acqua nel villaggio, che deve far fronte a carenze quotidiane. Tuttavia c’è un barlume di speranza: alcuni credono che gli operai che installano le linee idriche e fognarie nei centri italiani potrebbero giovare anche al villaggio e risolvere la carenza di elettricità e acqua. “Spero che il centro non apra le porte -aggiunge Gimi poco prima di andarsene dal bar-. Sono prigioni e spero che nessuno venga trattenuto lì”.

      https://altreconomia.it/a-gjader-in-albania-slitta-lapertura-dei-centri-di-detenzione-dei-migra

  • Climat : Que reste-t-il des saisons ? | Tribune de Genève
    https://www.tdg.ch/climat-que-reste-t-il-des-saisons-380282963891

    *

    En images et en graphiques*
    Que reste-t-il des saisons ?
    Le développement de la végétation n’a jamais été aussi précoce que cette année. L’expression « y’a plus de saisons » est-elle devenue réalité ?

    très jolie étude avec animation du marronnier et des stats

    #changement_climatique
    #arrivée_du_printemps

    via @JeanAbbiateci

  • Proche-Orient : Washington et Londres procèdent à des frappes aériennes au Yémen
    31 mai 2024 | Tribune de Genève
    https://www.tdg.ch/frappes-aeriennes-dans-differents-secteurs-du-yemen-740527914938

    Les forces américaines et britanniques ont mené dans la nuit de jeudi à vendredi des frappes aériennes dans différents secteurs du Yémen afin de « miner » les capacités militaires des rebelles Houthis impliqués dans des attaques contre le trafic maritime en mer Rouge en soutien à Gaza.

    Des frappes aériennes ont visé dans la nuit de jeudi à vendredi différents secteurs du Yémen, y compris la capitale Sanaa et la ville portuaire de Hodeida, selon des témoins et des médias locaux. Des journalistes de l’AFP ont entendu de fortes explosions dans ces deux villes. Selon la chaîne al-Masira, contrôlée par les rebelles Houthis, des frappes ont aussi visé des infrastructures de télécommunications dans la ville de Taëz.

    Al-Masira a fait état de « plusieurs » morts et blessés dans ces frappes, des informations qu’il n’a pas été possible de vérifier de manière indépendante à ce stade. La chaîne des Houthis a rapidement attribué l’ensemble de ces frappes aériennes aux forces américaines et britanniques déployées dans la région.

    #Yemen

  • Germany prepares to widen fixed border checks

    (automne 2023 —> pour archivage)

    Germany is expected to notify the EU about plans to introduce fixed border checks on the Polish, Czech Republic and Swiss borders. Previously, this had only been possible at the Austrian frontier.

    The German Interior Ministry is expected to register fixed border controls with Poland, the Czech Republic and Switzerland with the European Commission in light of a high number of refugees entering Germany.

    The intention of the checks is to more effectively fight against people smugglers and to detect and stop unauthorized entries.
    What we know so far

    According to government sources, the necessary notification in Brussels was being prepared on Monday.

    The plan is an extension of police checks directly at the border in place at the border with Austria since 2015.

    German Interior Minister Nancy Faeser had long rejected permanent fixed contro points, citing, among other things, the effects on commuters and freight transport. The norm in the EU’s Schengen Zone is for open borders but with police reserving the right to check anybody crossing at random, but not at set checkpoints.

    Interior ministers of the eastern German states of Brandenburg and Saxony have pressed Faeser to implement fixed checks.

    Germany had introduced additional controls at border crossings with Poland and the Czech Republic in September, but these were not intended to be permanent.

    German municipalities have urged the federal government to provide more funding to cope with the surge in migrant arrivals. They have pointed to stretched accommodation and services that seem similar to the events of 2015, when Germany took in over 1 million refugees mainly fleeing war in the Middle East.

    Opposition parties in Germany have also called on the government to limit the number of asylum-seekers, with Bavaria’s conservative Premier Markus Söder suggesting an annual upper limit on asylum seekers of 200,000.

    https://www.dw.com/en/germany-prepares-to-widen-fixed-border-checks/a-67109731

    #Allemagne #Pologne #Suisse #République_Tchèque

    #Allemagne #Suisse #contrôles_systématiques_aux_frontières #France #frontières_intérieures #frontières #asile #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #prolongation #2023 #2024 #contrôles_frontaliers #frontière_sud-alpine

    –—

    ajouté à cette métaliste sur l’annonce du rétablissement des contrôles frontaliers de la part de plusieurs pays européens :
    https://seenthis.net/messages/1021987

    • 15.12.2023 : L’Allemagne prolonge de trois mois les contrôles aux frontières suisses

      L’Allemagne estime que la protection des frontières extérieures de l’UE est déterminante pour limiter l’immigration irrégulière. Elle prolonge donc les contrôles à la frontière avec la Suisse jusqu’au 15 mars 2024 au moins. Les frontières allemandes avec la Pologne et la République tchèque sont également concernées.

      Afin de lutter encore plus fortement contre la criminalité liée au trafic de migrants et de limiter la migration irrégulière, les contrôles seront poursuivis et ont été notifiés à la Commission européenne, a annoncé vendredi le ministère allemand de l’Intérieur.

      Berlin avait introduit en octobre des contrôles aux frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse, en raison de la nette augmentation du nombre de réfugiés en Allemagne. Cette mesure a été prolongée à plusieurs reprises.

      Mesures efficaces

      Le nombre d’entrées non autorisées en Allemagne a diminué de 60%, passant de plus de 20’000 en octobre à 7300 entrées non autorisées en novembre. « Nos mesures sont efficaces », a déclaré la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser.

      Les contrôles aux frontières intérieures entre l’Allemagne et l’Autriche, qui avaient déjà commencé à l’automne 2015, durent actuellement jusqu’au 11 mai 2024.

      Les contrôles aux frontières ne sont en fait pas prévus au sein de l’espace Schengen et doivent être notifiés à Bruxelles. S’il ne s’agit que de quelques jours, il est possible de le faire à court terme, mais cette possibilité prend fin après deux mois, soit vendredi 15 décembre dans le cas de l’Allemagne.

      https://www.rts.ch/info/monde/14556738-lallemagne-prolonge-de-trois-mois-les-controles-aux-frontieres-suisses.

    • 17.10.2024 : Face à l’immigration illégale, l’Allemagne réinstaure des contrôles à la frontière suisse

      Le ministère allemand de l’Intérieur a notifié lundi auprès de la Commission européenne « des contrôles temporaires aux frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse »

      Le gouvernement allemand a annoncé le renforcement de sa surveillance aux frontières au sud et à l’est. Depuis lundi, des contrôles stationnaires aux passages douaniers avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse ont été instaurés, indique le ministère allemand de l’Intérieur. Cette mesure exceptionnelle, qui nécessite l’aval de Bruxelles, est destinée à durer 10 jours, et peut être prolongée pour deux mois, précise le ministère.

      Des contrôles de ce type ont été mis en place à la frontière autrichienne depuis 2015, au moment de l’afflux sans précédent d’immigrants vers l’Allemagne, une décision dont la prolongation de six mois à compter du 12 novembre a également été annoncée ce lundi. « La police fédérale peut utiliser les mêmes moyens aux frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse que ceux déjà en place avec l’Autriche », précise le ministère. Les voyageurs transfrontaliers ne devraient cependant pas être confrontés à des contrôles systématiques : « un paquet de contrôles fixes et mobiles » sera mis en œuvre « de façon flexible et selon la situation », a déclaré la ministre allemande Nancy Faeser, citée dans le communiqué.

      Une importante hausse des arrivées en Allemagne

      L’Allemagne est confrontée à une forte hausse de l’immigration illégale. De janvier à début octobre, la police a comptabilisé environ 98 000 arrivées illégales dans le pays, dépassant déjà le nombre total des arrivées pour l’année 2022 qui était d’environ 92 000. Pour justifier les mesures décidées, l’Allemagne s’appuie sur un article de la réglementation de Schengen qui permet d’introduire pour une période limitée des contrôles intérieurs aux frontières en cas « de menace sérieuse à l’ordre public ou à la sécurité intérieure ».

      Nancy Faeser s’était pourtant jusqu’ici montrée réticente à l’idée d’instaurer des contrôles fixes, en raison notamment de leur impact sur les travailleurs frontaliers ainsi que sur les échanges commerciaux avec les pays voisins : ces mesures ralentissent en effet considérablement le trafic et créent des embouteillages. Mais la hausse des arrivées illégales provoque un vif débat en Allemagne, dont les capacités d’accueil s’épuisent. Les communes et les régions, qui ont aussi absorbé l’arrivée d’un million de réfugiés ukrainiens depuis février 2022, se disent à la limite de leur capacité d’accueil, alors que la situation profite à l’extrême-droite, qui a obtenu des résultats records dans deux scrutins régionaux il y a une semaine.

      « Le nombre de personnes qui viennent actuellement chez nous est trop élevé », avait récemment martelé le chancelier Olaf Scholz, en présentant des mesures pour accélérer les expulsions de personnes déboutées de l’asile. La décision était donc attendue, et « la ministre de l’Intérieur […] a apparemment attendu les élections législatives polonaises avant de rendre publique sa décision », note le Tages-Anzeiger.
      Poursuite de la collaboration avec les douaniers suisses

      Nancy Fraeser « a assuré à [Elisabeth] Baume-Schneider que le trafic frontalier serait entravé aussi peu que possible », indique le Département fédéral de justice et police (DFJP) à Keystone-ATS. La conseillère fédérale et la ministre allemande ont par ailleurs convenu lundi de renforcer la « collaboration fructueuse » entre les deux pays dans le cadre du plan d’action mis en place en 2022 qui prévoit des patrouilles en commun et un meilleur échange d’informations pour enrayer les migrations secondaires, ajoute le DFJP. Au parlement, l’annonce allemande semble être accueillie avec compréhension : « ce n’est pas un secret que de nombreux migrants utilisent la Suisse comme pays de transit, tous ceux qui prennent le train de Milan à Zurich le voient », a réagi dans la Neue Zürcher Zeitung le président de la Commission de politique extérieure du Conseil national, Hans-Peter Portmann (PLR/ZH).

      Un porte-parole du gouvernement allemand a par ailleurs confirmé au quotidien zurichois que les contrôles avaient commencé à être mis en place ce lundi, et qu’ils « seront renforcés dans les jours à venir en fonction de l’évaluation de la situation par la police fédérale » allemande. « Les contrôles fixes aux frontières présentent l’avantage […] que les personnes peuvent être refoulées par la police fédérale dès qu’elles tentent de franchir la frontière », poursuit la NZZ. « Elles sont alors considérées comme n’étant pas entrées sur le territoire » et nécessitent un investissement bureaucratique « incomparablement plus faible » que dans le cas d’un processus d’expulsion du territoire, argumente le journal.

      « Les spécialistes, les politiciens et les policiers sont loin d’être d’accord » sur l’efficacité des contrôles, tempère le Tages-Anzeiger qui rappelle qu’il y a quelques semaines encore, Nancy Faeser qualifiait les contrôles fixes de « fausses solutions ». Reste, conclut le Tagi, qu’il est « pour l’instant impossible d’estimer » les effets concrets des nouvelles mesures à la frontière suisse, notamment sur le trafic important des pendulaires avec le Bade-Wurtemberg.

      https://www.letemps.ch/suisse/face-a-l-immigration-illegale-l-allemagne-reinstaure-des-controles-a-la-fron

    • La Suisse accusée de « #laisser_passer » les migrants

      Le président du Conseil national Martin Candinas est en visite à Berlin ce vendredi, dans un climat tendu : l’Allemagne reproche à la Suisse de faciliter le transit des demandeurs d’asile.

      Le nombre des réfugiés arrivant en Europe atteint un nouveau record… et l’Allemagne est une fois de plus en première ligne. Elle accuse ses voisins de « laisser passer » des demandeurs d’asile de Syrie, d’Afghanistan, du Pakistan ou d’Irak, voire de leur faciliter le transit comme en Suisse. La télévision suisse alémanique avait révélé fin 2022 comment la compagnie ferroviaire CFF avait mis en place des « wagons réservés aux étrangers » avec des portes fermées à clé pour conduire les réfugiés jusqu’à Bâle.

      « Ça ne peut plus continuer ! […] Il nous faut une protection plus efficace à la frontière entre l’Allemagne et la Suisse. » (Thomas Strobel, ministre de l’Intérieur du Bade-Wurtemberg)

      La situation est particulièrement dramatique à la frontière avec la Pologne avec 14’303 illégaux arrêtés dans les sept premiers mois de l’année (+143% par rapport à 2022). En provenance de Suisse, la progression est encore plus importante : +200%, soit plus de 6000 illégaux arrêtées à la frontière avec le #Bade-Wurtemberg. « Les passages entre la Suisse et l’Allemagne n’ont jamais été aussi élevés depuis 2016 », s’est plaint le Ministère de la justice de la région frontalière dans un communiqué officiel.

      « Nos villes et nos communes ont atteint leurs capacités d’accueil. Ça ne peut plus continuer ! […] Il nous faut une protection plus efficace à la frontière entre l’Allemagne et la Suisse », a insisté avant l’été Thomas Strobel, le ministre conservateur (CDU) de l’Intérieur du Bade-Wurtemberg. Pour le chef du groupe parlementaire des libéraux (FDP), Hans-Ulrich Rülke, il n’est « pas normal qu’un État non-membre de l’UE comme la Suisse introduise des réfugiés en Allemagne par le Bade- Wurtemberg ».

      Menace de l’opposition

      Lors du débat de politique générale à l’assemblée fédérale (Bundestag), mercredi 6 septembre, Friedrich Merz, le leader de l’opposition conservatrice (CDU), a attaqué lui aussi la Suisse en l’accusant de ne pas respecter le « règlement de Dublin » qui l’oblige à traiter les demandes d’asile chez elle ou à renvoyer des réfugiés dans le premier pays d’enregistrement (la plupart des demandes sont faites en Autriche).

      « Vu le nombre de passages illégaux, nous sommes prêts à rétablir des contrôles aux frontières. » (Friedrich Merz, leader de l’opposition conservatrice (CDU))

      « Notre volonté n’est pas de réinstaller des barrières douanières aux frontières polonaises, tchèques et suisses. Mais vu le nombre de passages illégaux, nous sommes prêts à rétablir des contrôles », at- il menacé dans l’hémicycle sous les huées de la gauche gouvernementale.

      Une déclaration qui met le président du Conseil national dans l’embarras. Martin Candinas rencontre ce vendredi à 9 heures la vice-présidente du Bundestag, Yvonne Magwas (CDU), pour un entretien bilatéral. « La Suisse respecte le règlement de Dublin », nous a-t-il assuré jeudi, ne voulant pas davantage commenter cette crise. Il ne compte pas aborder le sujet avec les officiels allemands, sauf si ces derniers souhaitent lui en parler. Du côté allemand, on reste également discret sur la teneur de l’entretien.

      Le président du Conseil national Martin Candinas, qui doit rencontrer vendredi la vice-présidente du Bundestag, assure que « la Suisse respecte le règlement de Dublin ».

      La tension est sensible aux frontières polonaises et tchèques. La Saxe a décidé d’envoyer sa propre police pour épauler les agents fédéraux chargés de contrôler seulement les passages frontaliers officiels. Le ministre de l’Intérieur de Saxe, Armin Schuster, a estimé qu’il n’avait pas d’autre choix que d’employer cette méthode. Dès la première semaine, ses agents ont arrêté 307 clandestins et 7 passeurs sur un total de 514 personnes contrôlées… « Vous le voyez, le principe des accords de Dublin ne fonctionne pas », regrette-t-il. Friedrich Merz abonde : « Cela me fait mal au coeur de voir que nous ne sommes même pas en mesure de protéger nos propres frontières, d’autant plus que celles de l’Europe ne sont toujours pas sécurisées. »

      Épargner les frontaliers

      Mais la ministre fédérale de l’Intérieur, la social-démocrate Nacy Faeser, refuse catégoriquement la mise en place de contrôles permanents, surtout vers la Suisse. Les experts les considèrent comme inefficaces. La Bavière a mis en place 5 points de contrôle à la frontière autrichienne en 2015. « Ces contrôles n’ont aucun sens », estime Andreas Roßkopf du syndicat de la police (GdP).

      « Ils bouleversent surtout le quotidien des frontaliers. Le personnel soignant, les artisans et de nombreux pendulaires des deux pays sont concernés. Ils affectent durablement notre économie », ajoute la ministre. Elle a en revanche ordonné le renforcement des contrôles aléatoires aux frontières.

      https://www.tdg.ch/tensions-avec-lallemagne-la-suisse-accusee-de-laisser-passer-les-migrants-428988

    • A #Buchs, « porte d’entrée orientale du pays », la banalité de l’immigration

      Sorti ce lundi, le baromètre des préoccupations Ipsos réalisé par « Le Temps » place l’immigration en quatrième position. A Buchs, où plus de 26 000 personnes « illégales » ont été contrôlées l’an dernier, le phénomène fait désormais partie du paysage.

      La scène est devenue parfaitement ordinaire : il est un peu moins de 10h à la #gare de Buchs (SG) ce mardi 23 août et une cinquantaine d’hommes en training sont alignés contre un mur par les gardes-frontières suisses. Les voyageurs – des Afghans fuyant les talibans, des Nord-Africains en quête d’une vie meilleure et d’autres compagnons d’infortune internationaux – affluent tous du même endroit : #Vienne, d’où les trains de nuit rallient régulièrement Zurich (notre reportage sur la question : https://www.letemps.ch/suisse/rails-entre-vienne-zurich-migrants-route-balkans).

      L’année dernière, pas moins de 26 000 « entrées illégales » ont été enregistrées par l’Office fédéral de la douane à la frontière orientale suisse. Ce qui représente deux fois la population de Buchs, 13 000 habitants. Dans la petite localité saint-galloise, cet afflux ininterrompu laisse cependant froid. Les nouveaux arrivants ne sont pas là pour rester, alors à quoi bon s’en soucier ? Et qu’importent les Accords de Schengen-Dublin.

      « Les journaux n’en parlent plus »

      L’immigration. Politiquement, la thématique est omniprésente. Toutefois, rares sont les lieux en Suisse où le phénomène est aussi visible qu’à Buchs. « Porte d’entrée orientale » du pays comme il est souvent qualifié, le gros bourg est connu pour son joli château surplombant un petit lac, sa vieille ville bucolique. Mais surtout pour sa gare où, ce mardi, à quelques centaines de mètres d’écart, deux réalités s’affrontent. Sur le quai 5, des migrants dépenaillés cheminent en file indienne, entourés par des douaniers et des policiers… alors qu’à deux pas du quai 1, des ouvriers s’affairent pour préparer la 39e édition de la Buchserfest. Agendée trois jours plus tard, la manifestation annonce « concerts, spectacles de danse et restauration variée pour petits et grands ». Et c’est surtout cette perspective qui anime les bistrots de la rue centrale.

      « C’est une gare de transit, dit avec fatalité Barbara Gähwiler-Bader, présidente du PS de la commune, attablée au Café Wanger. Pour être franche, à moins de prendre le train, rien ne laisse penser que des milliers de personnes mettent un premier pied en Suisse ici chaque année. La politique locale ne s’intéresse pas au sujet, les journaux du coin n’en parlent plus, ni vraiment les habitants. C’est parfois à se demander si le phénomène est encore là. Ici tout va bien, et tant que c’est le cas, rien ne bouge. Réfléchir à la situation de ces gens, c’est réfléchir à ses propres privilèges. Et tout le monde n’a pas envie de faire l’effort. » Dans la station frontière, seul un panneau en persan indiquant les toilettes signale la spécificité des lieux. Le centre d’asile le plus proche est à plus de 30 kilomètres.

      « Rien n’est vraiment entrepris dans la commune, admet la socialiste, mais que faire ? C’est une situation tragique mais ils ne font qu’entrer et sortir. Très peu souhaitent s’attarder en Suisse. Les autorités les chargent dans le train suivant et ils partent pour la France, l’Allemagne, le Royaume- Uni. Voilà. » Si les arrivants dénués de papiers sont censés être identifiés, enregistrés et contrôlés, la police saint-galloise reconnaît laisser passer nombre d’entre eux sans intervenir. La plupart des vagabonds (contrôlés ou non) poursuivent ensuite leur chemin – avec ou sans billet – vers Zurich, puis Bâle, avant de sortir des frontières de la Suisse. Et de la liste des problèmes du pays.

      « On se sent en danger à la gare »

      Une attitude laxiste, selon Sascha Schmid, représentant local de l’UDC, membre du législatif cantonal et candidat au Conseil national aux élections fédérales 2023. « Il y a des lois en Suisse et elles doivent être respectées, tonne le vingtenaire, banquier au Liechtenstein. Ces gens ne restent peut-être pas à Buchs mais qui sait s’ils sortent vraiment du pays ? Il n’y a aucune garantie. Et qui nous dit que l’Allemagne ou la France ne durciront pas un jour les contrôles à leurs frontières ? Nous nous retrouverions dans une situation intenable. » Le politicien dénonce particulièrement le laisser-faire autrichien… tout en reconnaissant que Berne agit grosso modo comme Vienne, une étape plus loin.

      « Le problème est global, poursuit-il. Mais il existe des solutions. L’UDC aimerait une mise en oeuvre stricte des Accords de Schengen-Dublin (le renvoi des étrangers dans leur premier pays d’enregistrement). Toutefois, comme ces accords sont cliniquement morts, j’estime qu’il faut faire preuve de courage et considérer d’autres options. De très nombreux Autrichiens viennent travailler chaque jour dans la région. Il doit être possible de mettre la pression sur leur gouvernement pour qu’il respecte les accords internationaux. Il n’est pas acceptable d’enrichir les frontaliers sans contrepartie. » Si la plupart des migrants ne s’attardent pas à Buchs, Sascha Schmid considère tout de même qu’ils font « grimper l’insécurité à la gare et que la criminalité augmente en ville, tout comme les cambriolages et les vols ».

      « Ici la vie continue »

      Un diagnostic que Rolf Pfeiffer, président indépendant de la ville de Buchs depuis mars, réfute en bloc. « Les arrivants ne sont mêlés à aucun souci local, dit-il. Tout est calme. Tout se passe bien.

      C’est un non-sujet. Buchs surgit régulièrement dans les médias parce que nous sommes situés à la frontière, mais la ville est concentrée sur d’autres problèmes. » Jouxtant le Liechtenstein – dont la place financière attire de nombreux habitants optant pour une résidence en Suisse voisine – mais également proche de Saint-Gall, Coire (GR), Zurich (ZH), Feldkirch (AU) et Bregenz (AU), la petite cité grandit vite et il s’agit d’adapter ses infrastructures, précise-t-il. Un défi bien plus pressant que ce qui se trame au bord des rails.

      « Si le besoin surgit, complète le Saint-Gallois, nous nous mettons à disposition des membres de la protection civile pour monter quelques tentes destinées à accueillir les migrants qui en ont besoin. Généralement pendant une nuit tout au plus. Les coûts engendrés nous sont ensuite remboursés par la Confédération. Comprenez-moi bien, d’un point de vue humanitaire, la condition des arrivants est certainement triste. Ils sont là, nous les voyons. Nous n’ignorons pas la chose. Mais ici la vie continue. Nous ne pouvons pas influencer la situation, qui doit être réglée entre Etats. » Le jour de notre visite, la Confédération annonçait justement une nouvelle contribution de 300 millions d’euros sur sept ans destinée à « l’amélioration de la protection des frontières extérieures de l’espace Schengen ». Une décision qui fait suite au plébiscite (71,6% de oui) des Suisses à une participation élargie de Berne aux activités de Frontex en 2022. Et aux difficultés de la Suisse à gérer cette problématique.

      Car même si beaucoup de migrants poursuivent leur chemin, pas moins de 14 000 demandes d’asile ont été enregistrées par le Secrétariat d’Etat aux migrations en juillet 2023 et, au vu des pronostics – le nombre total pourrait monter à plus de 30 000 d’ici à la fin de l’année –, les centres d’accueil fédéraux craignent d’atteindre leurs limites. Vendredi dernier, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider annonçait avoir arraché 1800 places supplémentaires aux cantons sur un objectif de 3000 – sans pour autant rassurer sur le long terme. Au centre de l’Europe, la Suisse mise cependant sur une autre solution : déléguer. « Une protection efficace des frontières extérieures de l’espace Schengen contribue à la sécurité et à la gestion migratoire de la Suisse, affirmait mercredi dernier le Conseil fédéral. Mieux les contrôles aux frontières extérieures fonctionneront, moins il y aura besoin de contrôles aux frontières nationales suisses. » Et, à l’instar de Buchs, moins il faudra se préoccuper de la chose.

      https://www.letemps.ch/suisse/suisse-alemanique/a-buchs-la-banalite-de-la-migration

      #statistiques #chiffres #2023

  • La #censure_littéraire s’accentue aux États-Unis

    Quelque 3362 références de livres ont été interdites et retirées des établissements publics. Du jamais-vu en vingt ans.

    (#paywall, mais quelques titres ici :
    figurent « Tricks », d’Ellen Hopkins, ..., « L’œil le plus bleu », de la Prix Nobel Toni Morrison,..., le roman dystopique « 1984 », de George Orwell, « Les cerfs-volants de Kaboul », de Khaled Hosseini, ou encore « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur », de Harper Lee.
    https://tooting.ch/@Swiss_Pepita/111682913813083498)

    https://www.tdg.ch/phenomene-inquietant-la-censure-litteraire-s-accentue-aux-etats-unis-22109189427

    #censure #livres #USA #Etats-Unis #littérature #interdiction

    • Spineless Shelves. Two years of book banning

      A July 2021 to June 2023 Cumulative Data Summary

      The last two years have shown an undeniable and unprecedented attack on free expression in public education.

      As 2023 comes to a close, the following data summary examines the insidious trend of book banning in public schools over the last two academic years, drawing from data collected in PEN America’s Index of School Book Bans.
      Key Takeaways

      - The past two school years have demonstrated a mounting crisis of book bans. From July 2021 to June 2023, PEN America’s Index of School Book Bans recorded 5,894 instances of book bans across 41 states and 247 public school districts.
      - “Copycat bans” have emerged as a key component of the book ban movement, with a portion of titles removed seemingly because another district removed it elsewhere.
      - Relatedly, some authors have faced a “Scarlet Letter” effect, where several works from an author’s collection were subsequently targeted after at least one of their works was banned.
      - There has been a sustained focus on banning books written for young adults, especially when those books are about “difficult topics” – like violence and racism – or include historically marginalized identities – mainly, people of color and LGBTQ+ individuals.
      - Florida and Texas have continued to lead the country in number of bans, but the crisis has spread to 41 states.
      - A significant increase in the number of books “banned from classrooms and libraries” indicates that not only have there been more bans, but the bans themselves have been more comprehensive and potentially more permanent.


      https://pen.org/spineless-shelves

      via @freakonometrics

  • Le #Royaume-Uni plonge dans une #pauvreté historique

    Les écarts entre riches et pauvres retrouvent des niveaux proches de l’ère victorienne, avant l’État providence. Les #bas_salaires en sont la cause.

    Au cours des quinze dernières années, les inégalités se sont accrues de manière spectaculaire au sein de la société britannique. Au point que « le Royaume-Uni risque de retomber dans les « deux nations » de l’ère victorienne, marquée par un fossé grandissant entre la société dominante et une classe inférieure déprimée et frappée par la pauvreté, alerte un rapport sur la pauvreté, publié le 11 décembre.

    Le coefficient de Gini des #revenus, après impôts et prestations sociales, dans le pays – un indicateur qui permet de rendre compte de leur niveau d’inégalité – était le plus élevé d’Europe occidentale en 2022, avec 0,35 point. À titre de comparaison il ressort à 0,31 en Suisse, 0,29 en France et 0,28 en Allemagne.

    Le pays n’a jamais été aussi inégalitaire

    Le Royaume-Uni du premier ministre Rishi Sunak n’est néanmoins plus celui d’Oliver Twist, l’orphelin pauvre du livre de Charles Dickens, publié en 1838. « Évidemment, les conditions de vie sont meilleures pour l’individu moyen qu’au milieu du XIXe siècle », tempère David Gordon, professeur de justice sociale à l’Université de Bristol et directeur du Bristol Poverty Institute. La capitale anglaise, cadre de ce roman, n’en continue pas moins de concentrer ces maux. La City of London, centre de la finance nationale, était alors mitoyenne de plusieurs des arrondissements les plus pauvres d’Angleterre qui le demeurent aujourd’hui encore.

    « En termes d’écart de richesse entre les plus riches et les plus pauvres, nous avons reculé de vingt-cinq ans à la fin des dix-huit années de thatchérisme », indique le professeur. « L’écart se rapproche du niveau enregistré avant la mise en place de l’État providence au Royaume-Uni, tout au long de la première partie du XXe siècle, qui avait permis une réduction considérable de la pauvreté », poursuit ce dernier.

    Une constante apparaît dans les différents rapports publiés sur le sujet au cours des derniers mois : les deux plus forts mouvements d’accroissement des inégalités de l’époque contemporaine ont eu lieu lors de longues périodes de gouvernement conservateur. Ainsi à partir de l’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher, en 1979, qui « a cassé le consensus de l’après-guerre en mettant en place des politiques néolibérales qui ont augmenté les ressources de la moitié supérieure de la société aux dépens de celles des plus modestes », explique le spécialiste. Puis avec les mesures d’austérité budgétaire déployées en 2010 par David Cameron – qui ont notamment touché les personnes handicapées et les enfants – poursuivies par ses successeurs Theresa May de 2016 à 2019 puis Rishi Sunak depuis 2022.
    Insécurité professionnelle

    Cette évolution amène son lot de « problèmes déjà visibles pendant les époques victorienne et édouardienne (ndlr : 1837 à 1914), poursuit David Gordon – des niveaux de criminalité et de maladie élevés, une société moins cohésive. »

    Le Centre for Social Justice les traite dans le détail dans son rapport et place l’accent sur le monde du travail, central dans l’accroissement de la pauvreté. Depuis 2000, 20 à 25% des travailleurs disent ainsi ressentir une insécurité professionnelle à la suite du développement de l’auto-entrepreneuriat et des contrats « zéro heure » – qui n’assurent aucune heure de travail hebdomadaire et donc aucun revenu. Mais aussi en raison de la détérioration des conditions de travail ainsi que du remplacement de nombreux emplois industriels « qualifiés, sûrs et souvent bien rémunérés » par des postes dans les services, non qualifiés et moins bien payés.

    Des #salaires insuffisants

    En septembre 2023, « 38% des bénéficiaires d’aides sociales avaient un emploi, ce qui signifie que leurs #revenus ne sont pas suffisants [pour vivre] sans le soutien du système d’#aide_sociale », confirme le rapport.

    David Gordon rappelle que « c’était déjà le cas lors de la première véritable enquête sur la pauvreté réalisée dans les années 1880 par Charles Boothe : la pauvreté est largement due à des revenus bas ». Le directeur du Bristol Poverty Institute rappelle que, à l’époque déjà, les politiciens ne voulaient pas croire à ses découvertes, certains que le comportement des plus pauvres – en l’occurrence l’alcoolisme ou la dépendance à la drogue – était la cause principale de leurs difficultés.

    https://www.tdg.ch/explosion-des-inegalites-a-londres-le-royaume-uni-plonge-dans-une-pauvrete-histo
    #inégalités #Londres #UK #Angleterre #statistiques #chiffres

  • PALA DI FANO

    Le retable de Fano (en italien Pala di Fano) est une peinture religieuse, un retable (262 × 215 cm) du Pérugin, datant de 1497, qui est située dans la Chiesa di Santa Maria Nuova, à Fano (Marches).

    La prédelle composée de cinq tablettes représente une scène de la Nativité de Marie, La Présentation de Jésus au Temple, Le Mariage de la Vierge, L’Annonciation et L’Assomption et avec la remise de la cintola à saint Thomas.

    Dans ces scènes l’artiste a utilisé des schémas habituels, comme le portico a sfondo, la mandorle, située dans un doux paysage ou une vallée, ainsi que divers intérieurs dans des compositions où l’espace est suggéré par les perspectives géométrique et aérienne du paysage.

    Nativité de Marie, Présentation de Jésus au Temple, Mariage de la Vierge, Annonciation, Assomption et remise de la cintola à saint Thomas.


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    #Qomplot #Qanon #WIP

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  • Faune sauvage à Genève : Un canard extraordinaire parade du côté de Cologny | Tribune de Genève
    https://www.tdg.ch/faune-sauvage-a-geneve-un-canard-extraordinaire-parade-du-cote-de-cologny-603680

    Mais pourquoi ce canard américain s’est-il égaré, jusqu’à venir s’échouer sur le Léman ? « Avec la saison froide, il descend volontiers vers la Floride, par exemple, indique l’inspecteur cantonal de la faune. Le plus probable, c’est qu’il a été pris dans les violentes tempêtes de ces dernières semaines. Elles l’ont déporté jusque sur les côtes françaises, puis plus loin à l’intérieur des terres. »

    (...)

    Beaucoup d’oiseaux rares ont d’ailleurs été observés ces derniers temps sur les côtes bretonnes, poursuit Gottlieb Dändliker. « Et il y a deux semaines, un chevalier grivelé, un petit oiseau lui aussi américain et rarissime chez nous, a été repéré dans le parc Barton, sur la Rive droite. »

  • #Suisse : Ivre, un policier genevois tire sept fois dans un commissariat et blesse un collègue ats/jop

    Un policier genevois de la brigade des stupéfiants, sous l’emprise de l’alcool, a tiré sept coups de feu avec son arme de service vendredi dans les locaux de l’hôtel de police Carl-Vogt. Un collègue a été blessé au pied.

    L’information, révélée lundi par Le Temps et la Tribune de Genève, a été confirmée par le porte-parole du Ministère public genevois Olivier Francey.


    Cinq autres policiers étaient présents lorsque l’homme a fait feu. Un collègue a été touché au pied et a dû subir une opération chirurgicale, raconte la Tribune de Genève https://www.tdg.ch/un-policier-tire-sept-fois-dans-les-locaux-de-sa-brigade-et-blesse-un-collegue-4 .

    Le tireur a été prévenu de mise en danger de la vie d’autrui, de lésions corporelles par négligence et d’entrave aux mesures de constatation de la capacité de conduire.

    En liberté sous conditions
    L’homme a été entendu par l’Inspection générale des services (IGS), la police des polices, puis par le procureur général du canton de Genève. Ce dernier a ordonné sa mise en liberté « moyennant des mesures de substitution ».

    L’enquête se poursuit, précise encore le Ministère public genevois.

    #Faits_divers #police #alcool

  • Stop aux abus sexuels
    Vu à Genève en 2016...

    Zep signe une affiche de prévention contre les agressions sexuelles

    Le dessinateur genevois met en scène son célèbre Titeuf pour sensibiliser de jeunes garçons.

    Selon le Conseil de l’Europe, un enfant sur cinq subit des abus sexuels - souvent dans l’entourage proche. Il n’est pas rare que la culpabilité taraude les victimes, les empêche de franchir le pas de la dénonciation et les retienne de demander de l’aide. Une nouvelle campagne de prévention, signée Zep, vise à toucher ce jeune public. En faisant passer le message qu’en matière d’agression sexuelle, la honte doit se situer du côté de l’agresseur.

    Lancée par le CTAS – association spécialisée dans le traitement des agressions sexuelles, qui assure plus de 1600 consultations par an – la campagne met en scène Titeuf, le jeune héros de Zep. « Il crie haut et fort et dénonce son agresseur, décrit la présidente Josiane George. Ce cri renforce l’estime de soi, redonne la honte à l’auteur qui est gêné d’être dévoilé. Nous voulons donner ce courage aux victimes, renforcer leur dignité, affirmer leur droit à dire non et à dénoncer. »

    Venu soutenir hier le lancement de cette campagne, le conseiller d’Etat Mauro Poggia, responsable de la santé, mesure le chemin parcouru depuis la création du CTAS en 2000.

    En 2000, la première campagne de l’association lui avait valu bien des critiques. L’affiche figurait un enfant assis, la tête repliée dans les genoux avec le slogan : « Victime d’abus sexuels ? Besoin d’aide ? Ne reste pas seul. » A l’époque, le sujet était tabou. En 2013, on voyait une tête d’enfant de face, dans une bulle. En 2016, la première affiche de Zep destinée aux filles montrait l’agresseur pris dans un piège. Cette année, le dessin cible d’abord les garçons, avec un Titeuf s’exclamant : « Touche pô à mon zizi ! » Mauro Poggia retrace le fil : « On a commencé par la lutte contre le renfermement sur soi, puis il y eut la sortie de la bulle, la contre-attaque et aujourd’hui le transfert de la honte vers l’agresseur, où elle aurait toujours dû être », souligne le magistrat. Psychothérapeute et coordinatrice du CTAS, Lydiane Bouchet relève que le vocabulaire a changé : « Il ne s’agit plus de dénoncer des « abus », comme si l’on évoquait l’usage exagéré d’une chose autorisée, mais bien des agressions inadmissibles ».

    Le choix de l’humour est revendiqué. « Il aide à installer le sujet dans le quotidien, observe Zep. Dans mes albums, la pédophilie, les agressions sur le net font partie de l’univers de Titeuf. Si l’information est trop allégorique, les enfants ne savent pas de quoi on parle. Et je ne crois pas qu’il faille être dramatique. Dire à des enfants que leur vie va être détruite est terrible. Ils ont une force de résilience incroyable. Plus tôt ils sont pris en charge, plus vite ils se remettront. » Information confirmée par Lydiane Bouchet : « Pour des adultes, le traitement peut prendre des années. Mais chez les enfants, quelques séances peuvent suffire. »


    https://www.tdg.ch/zep-signe-une-affiche-de-prevention-contre-les-agressions-sexuelles-305971900400

    #campagne #ZEP #abus_sexuels #affiche #sensibilisation

  • Drôme river is dead - Tourist go home please / La rivière Drôme est morte, touristes rentrez chez-vous svp
    https://ricochets.cc/Drome-river-is-dead-Tourist-go-home-please-La-riviere-Drome-est-morte-tour

    Message ironique d’anticipation (english below), ou pas, puis quelques remarques sur le fait que c’est le début de la fin pour le tourisme, l’avenir est au voyage virtuel et à tout ce qui va avec. Sécheresse hivernale et printanière puis canicule historique en juin, résultat, la rivière Drôme a perdu son eau, elle se transforme en cloaque à algues vertes et à microbes pas sympas. En aval de Crest plus grand chose ne coule. Le lit révèle ses os. A Crest actuellement ça fait la gueule, on se (...) #Les_Articles

    / #Technologie, Tourisme, idylle ou divorce ?, Tourisme, sports & loisirs, Humour, ironie, satire...

    #Tourisme,idylle_ou_divorce ? #Tourisme,_sports&_loisirs #Humour,_ironie,_satire...
    https://le-crestois.fr/index.php/journal-le-crestois/actus/5550-quand-la-secheresse-menace-le-tourisme-local
    https://reporterre.net/Le-mois-de-juin-sera-le-plus-orageux-depuis-au-moins-vingt-ans
    https://www.tdg.ch/le-po-agonise-sous-leffet-de-la-secheresse-203581479757
    https://reporterre.net/Gard-dans-la-riviere-assechee-les-poissons-se-meurent
    https://cinesium.blogspot.com/2011/07/soleil-vert-au-festival-lumiere-2011.html

  • Négociations salariales : comme de « l’électricité dans l’air » mais pas dans les câbles ...

    Grève des agents de l’énergie – En France, des coupures de courant ont touché la population | Tribune de Genève
    https://www.tdg.ch/en-france-des-coupures-de-courant-ont-touche-la-population-965839029385

    De la tension dans l’air : une grève d’agents de l’énergie a provoqué jeudi des coupures d’électricité de quelques heures dans le Nord et l’Ouest pour des dizaines de milliers de foyers et dans des entreprises, les syndicats réclamant une hausse des salaires.

    A Angers, le CHU « en tension » mis hors tension :
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/panne-d-electricite-a-angers-175-000-clients-prives-d-electricite-dans-

    Même chose au centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angers où trois groupes électrogènes ont permis de maintenir un fonctionnement normal.
    « La sécurité des soins a été assurée », précise la direction du CHU. Trois groupes électrogènes, l’un situé au sein de l’établissement, rue Larrey, le deuxième au service de soins de suite et de réadaptation de Saint-Barthélemy-d’Anjou et le troisième au pôle médico-social Saint-Nicolas, ont permis d’alimenter en électricité les différents bâtiments. Ils peuvent tenir trois jours.

    https://my-angers.info/06/02/mouvement-social-la-coupure-de-courant-qui-touche-plus-de-175-000-foyers-a-angers/109432

    Lors d’une telle panne électrique, 3 groupes électrogènes prennent le relais au CHU, au Pôle médico-social Saint-Nicolas et au SSR de Saint-Barthélemy d’Anjou. L’autonomie est de 3 jours, mais en réalité illimité, puisqu’il suffit de les réalimenter, précise les services du CHU d’Angers.

    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/pourquoi-une-coupure-d-electricite-a-angers-et-ses-alentours-les-explic

    L’action, à laquelle auraient participé une cinquantaine de grévistes, est justifiée par le syndicat pour « mettre la pression », dans le cadre de revendications pour des hausses de salaires qui concernent l’ensemble du secteur de l’énergie.
    Un courrier au préfet
    « Dans l’Ouest, cela fait trois mois que le mouvement est engagé », poursuit Jean-Marc Bozzani. Avec en point d’orgue, donc, une coupure volontaire, ce jeudi midi, sur le site occupé de La Corbière, à Saint-Barthélemy-d’Anjou, mais aussi sur deux autres sites de l’agglomération. Sur ce point, la CGT assume.
    Mais l’animateur régional tient à préciser : « Il y a deux mois, nous avons envoyé un courrier au préfet pour prévenir qu’en cas de refus de la direction de nous écouter, il faudrait s’assurer du fonctionnement des groupes électrogènes pour l’hôpital, les pompiers, les établissements pénitentiaires… » En somme, selon la CGT, l’action ne serait pas née sur un coup de tête. Et la préfecture était prévenue…
    Augmentations insuffisantes
    Pour les grévistes, les hausses de salaires restent insuffisantes dans le secteur. « Plus 0,3 %, relève Jean-Marc Bozzani. Alors que RTE a fait 661 millions de bénéfices et que le patron s’est lui-même octroyé 28 % d’augmentation. »
    Conséquence : « Cela commence à générer des démissions. On n’en est pas encore au stade critique de l’hôpital, mais ça inquiète forcément. Et les collègues partent dans des entreprises avec 30 %, 40 %, 50 % de salaires en plus. »

    #salaires #grève #luttes_sociales #syndicats #RTE

    • Ouverture par le parquet d’Angers d’une enquête de flagrance.

      https://my-angers.info/06/03/coupure-electrique-a-angers-le-procureur-de-la-republique-prend-la-parole/109456

      Après la gigantesque coupure de courant volontaire d’agents de RTE impactant 175 000 foyers dans le département , le Procureur de la République d’Angers a pris la parole sur son réseau social.
      « Les pouvoirs publics attendent rarement qu’on leur demande de prendre leurs responsabilités. Une enquête est ouverte depuis ce midi des chefs de mise en danger de la vie d’autrui et atteinte à la liberté du travail. Les plaintes sont reçues par la police ou le parquet. »

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Enqu%C3%AAte_de_flagrance_en_droit_fran%C3%A7ais

      https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006071154/LEGISCTA000006151876/#LEGISCTA000006151876

      Est qualifié crime ou délit flagrant le crime ou le délit qui se commet actuellement, ou qui vient de se commettre. Il y a aussi crime ou délit flagrant lorsque, dans un temps très voisin de l’action, la personne soupçonnée est poursuivie par la clameur publique, ou est trouvée en possession d’objets, ou présente des traces ou indices, laissant penser qu’elle a participé au crime ou au délit.
      A la suite de la constatation d’un crime ou d’un délit flagrant, l’enquête menée sous le contrôle du procureur de la République dans les conditions prévues par le présent chapitre peut se poursuivre sans discontinuer pendant une durée de huit jours.
      Lorsque des investigations nécessaires à la manifestation de la vérité pour un crime ou un délit puni d’une peine supérieure ou égale à cinq ans d’emprisonnement ne peuvent être différées, le procureur de la République peut décider la prolongation, dans les mêmes conditions, de l’enquête pour une durée maximale de huit jours.

  • La breaking-news de l’année en Suisse :
    "Plus de vente de #thé_froid de la #Migros aux non-#vaccinés"

    #Alain_Berset, le ministre de l’intérieur suisse, qui s’occupe aussi de santé publique (rappel, il n’y a que 7 ministres en Suisse)...

    (dans un tweet de Antonio Hodgers, « ministre » écologiste du canton de Genève, qui se moque bien de lui, en le comparant à Macron...) :

    Macron, ce n’est rien à côté des autorités suisses !

    https://twitter.com/ahodgers/status/1479939289794457607

    #Suisse #covid-19 #covid #coronavirus #vaccination #vaccins #menace

  • Une décision de #justice avive le débat sur la précarité des chercheurs

    L’Université n’a pas rétribué correctement un de ses anciens chargés de cours. Elle devra le rémunérer a posteriori. Une brèche dans un système qui précarise le corps intermédiaire ?

    C’est un peu l’histoire de David contre Goliath. #Alessandro_Campanelli, ancien chargé de cours au sein de la Faculté de droit, a gagné partiellement en justice face à son ancien employeur, l’Université de Genève (#UNIGE). Dans un arrêt rendu en novembre, la Chambre administrative de la Cour de justice a reconnu que cet homme bientôt quadragénaire n’avait pas été payé correctement pendant trois mois. L’alma mater devra lui verser près de 2400 francs de manque à gagner.

    Ce jugement devrait trouver une résonance particulière alors que la question des conditions de travail des chercheurs agite les universités. Attablé à La Clémence, Alessandro Campanelli savoure sa « petite victoire ». « Je pensais que je n’avais aucune chance, mais je ne pouvais pas laisser passer », souffle-t-il. Assis à ses côtés, son avocat, Me Rémy Bucheler, abonde : « Personne ne devrait accepter de travailler sans recevoir de salaire. »

    Annuité promise

    En 2018, Alessandro Campanelli effectue un postdoctorat lorsqu’il se voit proposer de reprendre des heures d’enseignement en histoire du droit. Le professeur titulaire - dont il est proche - est souffrant. À la rentrée de septembre, son taux d’enseignement est ainsi fixé à 35%, tandis que celui de son postdoc est diminué en conséquence. Or, dans les faits, il dispense cinq heures de cours par semaine, ce qui équivaut plutôt à un 60%. L’Université lui reconnaît finalement un tel taux à partir du 1er décembre, mais sans compenser les trois mois « surtravaillés ».

    Alessandro Campanelli explique que, dans un premier temps, un administrateur à la faculté lui a promis qu’il aurait droit à une annuité supplémentaire en contrepartie. Il n’en verra jamais la couleur. Devant la justice, l’UNIGE plaidera que la fonction de postdoctorant prévoit une participation à l’enseignement. Un argument balayé. « Le recourant a dispensé plus d’heures d’enseignement que ce que prévoyait son cahier des charges », résume la juge. En revanche, la Cour a refusé de lui octroyer les 8900 francs qu’il réclamait au titre de l’annuité supplémentaire promise.

    Pétition d’étudiants

    Les relations avec l’institution se sont envenimées à partir de cet épisode. Alessandro Campanelli raconte les « relances par mail restées sans réponse » et les informations livrées « au compte-goutte ». Il déplore un système dans lequel les universités « tiennent le couteau par le manche ». « On lui a reproché de se plaindre alors qu’il avait signé les contrats. Mais avait-il le choix ? C’était soit ça, soit le chômage », relève Me Bucheler.

    D’autant qu’une suppléance peut ouvrir la porte vers un poste de professeur, le « graal » tant convoité par les postdoctorants, les assistants et tous ceux qui constituent le corps intermédiaire - et ne sont pas au bénéfice d’un contrat fixe. « Je connais tant de collègues qui ont accepté de bosser gratuitement dans l’espoir d’obtenir un poste », rapporte Alessandro Campanelli, relatant le « climat toxique » qui en résulte.

    Lui voit son contrat prolongé après le décès du professeur titulaire. Le jeune père de famille dépose ensuite sa candidature lorsque l’UNIGE cherche à le remplacer en 2020. Elle n’est pas retenue. « Je n’avais pas suffisamment de publications à mon actif », déplore-t-il. Une pétition signée par plus d’une centaine d’étudiants réclame alors son maintien à son poste. Alessandro Campanelli arrête finalement en février 2021, en se sentant « ostracisé » et après un arrêt maladie. La justice ne lui reconnaîtra pas de tort moral. Elle observe que toutes ses demandes « ont été traitées par l’institution » et « ne discerne aucune pression continuelle ».

    Un « cas particulier »

    Directeur de la communication de l’UNIGE, Marco Cattaneo indique avoir « pris acte de l’arrêt de la Chambre administrative », mais « ne peut commenter les dossiers de personnes ». Il n’empêche. Ce jugement intervient alors que des voix s’élèvent pour déplorer le quotidien des chercheurs, entre conditions de travail précaires, contrats incertains et perspectives d’avenir quasi inexistantes. Une pétition munie de 8600 signatures a été déposée en octobre auprès de l’Assemblée fédérale.

    « Cet arrêt n’est pas une décision de principe sur un système. Il est lié à un cas particulier », insiste Marco Cattaneo. Le porte-parole rappelle que la condition du corps intermédiaire est une problématique globale, qui concerne le monde académique et pas seulement l’UNIGE. « Il s’agit d’une situation complexe et critique dont nous avons pleinement conscience », ajoute-t-il, faisant savoir que des annonces sont prévues à ce sujet à la rentrée 2022. Alessandro Campanelli les découvrira sans doute en primeur. Il a entamé l’École d’avocature.

    https://www.tdg.ch/une-decision-de-justice-avive-le-debat-sur-la-precarite-des-chercheurs-238115149

    #précarité #université_de_Genève #Suisse #université #salaire

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    ajouté à la métaliste sur les conditions de travail et la précarité dans les universités suisses :
    https://seenthis.net/messages/945135

    • Entendre le mal-être du monde académique

      La justice vient de donner raison à un chargé de cours qui n’avait pas été rémunéré correctement. Les universités doivent prendre la mesure de la précarisation de leurs chercheurs.

      L’Université a un problème. Il ne réside pas tant dans ce récent arrêt qui lui est partiellement défavorable. La justice a estimé que l’UNIGE n’avait pas rémunéré correctement un de ses anciens chargés de cours durant trois mois. Trois mois pour un contrat qui se sera étalé sur trois ans : on ne se trouve pas là face à une situation extrême.

      Des situations de précarité, il en existe pourtant dans le monde académique. Elles finissent rarement devant les tribunaux. Des quotidiens faits de difficultés financières, de détresse psychologique. C’est souvent le lot du corps intermédiaire, ces postdoctorants, assistants ou chargés de cours qui enchaînent les contrats à durée déterminée, souvent mal rémunérés. Des quadragénaires en colocation. Des femmes et des hommes qui retardent leur projet d’avoir un enfant.

      Leur mal-être, c’est cela le problème de l’Université aujourd’hui. Celui de l’UNIGE et de toutes les hautes écoles de Suisse, car il s’agit d’une problématique globale. La pétition de plus de 8500 signatures déposée récemment à Berne en est l’un des symptômes.

      La situation n’est pas simple. Lancée dans une croissance effrénée, la recherche a produit « une bulle de postdocs ». Peut-être en faut-il moins ? Tous ne pourront hériter d’un poste stable comme le réclame la pétition. Les universités, engagées dans une compétition mondiale, dépendent aussi des financements de fondations, ce qui complexifie les choses.

      Mais le monde académique ne peut pas faire l’économie d’une remise en question et d’une redéfinition de ses priorités. Il doit faire preuve d’honnêteté quant aux prestations qu’il est en mesure d’offrir. En finir avec l’hypocrisie du poste de professeur et accompagner une partie de ce personnel hautement qualifié vers d’autres voies professionnelles.

      https://www.tdg.ch/entendre-le-mal-etre-du-monde-academique-186403297235

  • Les hockeyeuses en lice aux Mondiaux à Calgary doivent porter un bracelet électronique qui permet de contrôler leurs mouvements. La raison : le covid, évidemment. Cyrill Pasche
    Munies d’un bracelet, les filles sont surveillées en permanence
    https://www.tdg.ch/munies-dun-bracelet-les-filles-sont-surveillees-en-permanence-636103799305

    Muni d’un bracelet permettant le traçage, les hockeyeuses sont surveillées 24 heures sur 24 aux Mondiaux.

    « Au début, on a juste envie de prendre une paire de ciseaux et de s’en débarrasser », explique l’internationale helvétique Sarah Forster. C’est que toutes les hockeyeuses – ainsi que les membres des staffs des différentes équipes nationales et les arbitres – doivent porter 24 heures sur 24 un bracelet permettant de contrôler leurs mouvements et différents déplacements. Et ce durant toute la durée de la compétition.


    Des bracelets qui ont deux fonctions : localiser tout ce petit monde via une application et s’assurer que personne ne quitte la « bulle » et s’évapore dans la « nature ». La « bulle » ? L’hôtel (quarantaine de cinq jours à l’arrivée au Canada) et la patinoire. L’autre fonction de ces bracelets munis de capteurs est de vérifier que toutes les personnes impliquées dans ce championnat du monde respectent en permanence une distanciation de deux mètres.

    Même pendant les matches
    Alors qu’elle va entamer son quatrième et avant-dernier jour de quarantaine isolée dans une chambre d’hôtel à Calgary, la Jurassienne s’habitue gentiment à ce bracelet imposé par les organisateurs du tournoi (lire l’encadré). « Au bout d’un moment, on ne le remarque plus vraiment, on l’oublie un peu. C’est un peu comme si on portait une montre, en fait. »

    Muni de capteurs, ce bracelet permet de contrôler les déplacements des joueuses et d’éventuelles infractions au règlement.
    Les participantes aux Mondiaux – qui sont d’ailleurs testées tous les deux jours – devront même porter leur bracelet durant les entraînements et les matches ! Une information que confirme le président de l’IIHF, René Fasel. « Pour les matches, les filles seront équipées d’un autre bracelet muni d’un velcro, plus souple et plus confortable pour la pratique du hockey sur glace ».

    Pour organiser cette compétition mondiale qui a déjà été annulée à deux reprises (en 2020 après l’apparition du coronavirus à l’échelle planétaire, puis à la dernière minute en mai 2021), l’IIHF et les organisateurs canadiens ont imposé des règles bien plus strictes que lors du Mondial des hommes en Lettonie au printemps, qui eux ne devaient par exemple pas porter de bracelets… « Nous devons aussi prendre tous nos repas en étant divisées en deux groupes », fait remarquer Sarah Forster. Pas terrible pour la vie d’équipe.

    #Canada #Femmes #discrimination #sport #surveillance #bracelet_électronique Les #cinglés de la #surveillance sont au pouvoir, #algorithme #bigdata #géolocalisation #reconnaissance #police #covid-19

  • Les jeunes chercheurs gagnés par la précarité

    Contrats à durée limitée à répétition, dépendance vis-à-vis des professeurs : les postdoctorants souffrent de leur situation professionnelle. Une #pétition demande un débat sur la refonte du financement de ces scientifiques, coincés entre les études et le professorat

    https://www.letemps.ch/sciences/jeunes-chercheurs-gagnes-precarite

    #paywall

    voir aussi :
    https://academia.hypotheses.org/32560

    #précarité #suisse #université #recherche #enseignement_supérieur #corps_intermédiaire #précarisation

    –-

    ajouté à la métaliste sur les conditions de travail et la précarité dans les universités suisses :
    https://seenthis.net/messages/945135

    • Une pétition nationale pour mettre fin à la précarité dans les #hautes_écoles suisses

      Pour la création d’emplois permanents dans le monde académique : de meilleures conditions de recherche, d’enseignement et de travail

      Les signataires font appel à l’Assemblée fédérale pour l’adoption de mesures concrètes visant à protéger la santé et la vie familiale du personnel scientifique, améliorer ses conditions de travail et garantir la qualité des connaissances produites. À ce titre, la mesure suivante nous semble indispensable : la création d’un nombre conséquent de postes stables pour les chercheur-euse-s post-doctoraux-ales.

      Les positions académiques doivent être diversifiées par la création ou l’expansion d’un statut stable, situé entre les assistant-e-s doctorant-e-s et les chaires professorales. Assurer la stabilité de ces postes et leur financement dans la durée implique de « convertir les catégories de postes jusqu’à présent à durée déterminée en postes à durée indéterminée et réduire les ressources destinées aux projets de recherche en faveur d’un financement de base des hautes écoles accru » [1] , comme le suggère l’Académie des sciences humaines et sociales (ASSH) dans son rapport Next Generation. L’Assemblée fédérale doit adresser un message clair aux établissements d’enseignement supérieur, à leurs instances représentatives et au Fonds national suisse (FNS) pour que les politiques d’engagement et de promotion de la relève soient réformées avec l’objectif de créer un nombre conséquent de postes stables, accessibles le plus rapidement possible après l’obtention du doctorat.

      [1] Académie suisse des sciences humaines et sociales (2018). Next Generation : pour une promotion efficace de la relève. Swiss Academies Reports 13 (2), p. 44.

      https://www.petition-academia.ch

      https://www.petition-academia.ch/fr/accueil

      ping @cede

    • En lien, ces quelques lignes que j’avais écrites pour la revue RIURBA :

      Comprendre le néolibéralisme universitaire français à partir de la Suisse

      Je me rappelle d’une discussion avec un professeur à l’Université de Genève qui connaît bien le système universitaire français parce que, lui-même Français, a émigré en Suisse en qualité de professeur. J’étais alors à mon je-ne-sais-plus-combien-énième contrat post-doctoral. Je défendais, auprès de lui et d’autres collègues, le statut français de maître·sse de conférences. Ce contrat existe aussi en Suisse, même s’il porte un autre nom : Maître·sse d’Enseignement et de Recherche (MER). Un statut qui existe sur le papier, mais qui, dans la réalité et par conviction, n’est plus utilisé pour embaucher de nouveaux et nouvelles collaborateurs/trices. Dans le discours de l’excellence, pas de place pour des MER. MER c’est du has been. La mode, c’est les tenure tracks.

      La pyramide des universités en Suisse se compose d’une poignée de professeur·es (dont seulement 28% de femmes à l’Université de Genève en 2018[1]), divisé·es entre professeur·es « ordinaires », « assistant·es » et « associé·es », des doctorant·es, et, entre les deux, une armée de post-doctorant·es qui cumulent les contrats et les statuts. Et dans un système de relève académique où l’on préfère les profs stars qui viennent d’universités prestigieuses étrangères plutôt que les personnes qui ont été formées grâce à l’argent des contribuables dans des universités en Suisse… pas de place pour moi. Moi qui, de surcroît, ne crois pas à l’excellence qui se résume en un ou quelques chiffres et en nombre de publications dans des revues scientifiques « classées ». Revues que je combats par ailleurs, car prédatrices d’un savoir qui devrait être partagé et public. Que je combattais, quand j’étais post-doctorante, dans les principes, un peu moins dans la pratique, pour ne pas « me fermer les portes ».

      J’ai commencé un doctorat à 30 ans car, au fonds et après d’autres expériences auparavant, j’ai compris que c’était le monde universitaire celui dans lequel je me sens le mieux. Tout en ayant eu un parcours professionnel riche, et notamment dans le monde associatif, le métier de l’enseignement et de la recherche était celui qui me tenait et me tient toujours à cœur. Mais, à un moment, alors que la quarantaine approchait, je voyais bien que je n’aurais pas pu continuer à faire de la slow science engagée sans être titulaire. A 40 ans, je continuais encore et toujours à cumuler contrat sur contrat (j’en ai empilé 20 en 10 ans de travail à l’Université de Genève, comme je l’ai expliqué à la Tribune de Genève en janvier 2020[2]), que je combinais avec un travail dans le monde associatif. Le champ de la recherche dans lequel je m’inscris, celui des études sur la migration, mais aussi mon engagement aux côtés des chercheur·es de Turquie limogé·es de leurs universités pour avoir signé une pétition pour la paix[3], la prise de conscience du nombre de collègues fragilisé·es dans leur santé et celle de l’ampleur des cas de harcèlement sexuel[4] et moral qui sévissent au sein de l’institution (et qui sont aggravés par la précarisation croissante) ont renforcé ma conviction de la nécessité de défendre bec et ongles une université publique, libre, engagée, ouverte, et indépendante. Je me rendais compte que je ne pouvais pas défendre activement ces valeurs sans un poste titulaire, au risque non seulement de ne pouvoir rien espérer changer au niveau collectif mais également d’en sortir perdante au niveau personnel.

      Or ma carrière personnelle s’inscrit dans un cadre plus large, et collectif, qui perdure depuis désormais des années.

      Déjà en 2012, un cahier des doléances[5] avait été présenté aux États généraux de la recherche à Lausanne. Il pointait les problèmes suivants :

      - La précarité financière des chercheur·es ;
      - La quantification de la recherche et la compétition accrue entre les chercheur·es,
      - La hiérarchie au sein de l’université ;
      - L’atrophie des activités d’enseignement au profit de celles de la recherche ;
      - La perte du sens des objets étudiés par la recherche.

      Des questions qui sont encore d’une criante actualité car, en 2019, les statistiques montrent que huit chercheur·es sur dix sont sans contrat fixe dans les universités suisses[6]. Ainsi, et en allant encore plus loin, selon l’hebdomadaire WOZ « ce sont les 90% du personnel qui assurent le fonctionnement de l’académie »[7]. Un fonctionnement qui crée un « mal-être profond »[8] tant l’université se transforme en « machine à broyer », comme l’écrit un journaliste de la Tribune de Genève[9].

      Et alors, si je voulais à la fois ne pas trahir mes valeurs et continuer à exercer le métier qui me tenait à cœur, un seul choix s’imposait à moi, soit quitter le monde académique, soit quitter mon pays pour trouver ailleurs ce que je cherchais. Et c’est à Grenoble en 2017 que j’ai, le jour de mon 40ème anniversaire, obtenu un poste de maîtresse de conférences.

      Un peu plus de deux ans après mon arrivée, le New Public Management et le néolibéralisme universitaire me rattrapent. Le gouvernement Macron, qui semble être plus au galop qu’en marche, veut pallier le « décrochage identifié dès 2013 entre les universités et organismes publics français et leurs homologues en Europe et dans le monde »[10].

      Pourtant, ce qui dans le rapport est dénommé « décrochage » est ce qui m’a attiré en France et c’est exactement ce pour quoi j’ai quitté la Suisse…

      Ainsi je me retrouve, en ce début 2020, à lutter, avec plein de collègues et décidément moins seule que dans mon pays de naissance, pour défendre la fameuse université publique, libre, engagée, ouverte, et indépendante pour laquelle, dans les autres pays européens, on a (un peu ou pas) lutté. Mais le combat, elleux, ielles l’ont perdu. Au prix que l’on connaît.

      Si je lutte ici et maintenant c’est parce que je suis fermement convaincue que si on gagne en France la victoire contre une université néolibérale, on peut faire tache d’huile bien au-delà des frontières nationales. Et si, en France, on ne cède pas au chant des sirènes du néolibéralisme universitaire, je suis aussi fermement convaincue que le supposé « retard » décrié par certain·es aujourd’hui se transformera en avance. Car la grogne grandit aussi dans les autres pays européens, qui se battent pour ce qu’en France, nous sommes en train de perdre, mais nous n’avons heureusement pas encore complètement perdu [11].

      –-

      [1] https://www.unige.ch/stat/files/1815/5246/5011/Brochure_statistique_2018_-_En_ligne_TM.pdf

      [2] « ‘Burn-out’ en série chez les chercheurs genevois” », La Tribune de Genève, 07.01.2020, https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/burnout-serie-chercheurs-genevois/story/10365762

      [3] Pour plus d’information, voir le site des Académicien·nes pour la paix : https://barisicinakademisyenler.net/English. Après avoir quitté la Suisse, j’ai continué à créer des liens avec les collègues de Turquie. Nous avons notamment organisé, à l’Université Grenoble Alpes, deux journées de rencontre/réflexion/échange. La première, en janvier 2018 dans les cadres des Rencontres de géopolitique critique, autour de la question de la production des savoirs en situation d’Etats d’urgence (voir le texte : Produire des savoirs en situation d’Etat d’urgence de la Turquie à Grenoble : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02295382v1). La deuxième, en octobre 2019, a réuni aussi des chercheur·es du Brésil : “Universitaires en danger – Journée de réflexion et de solidarités avec des universitaires du Brésil et de Turquie” (https://www.pacte-grenoble.fr/actualites/universitaires-en-danger-journee-de-reflexion-et-de-solidarites-avec-)

      [4] A écouter en podcast, une intervention de Farinaz Fassa autour de “La recherche en Suisse : quand le genre interroge l’excellence” : http://savoirlibre.net/?article=la-recherche-en-suisse-quand-le-genre-interroge-lexcellence

      [5] Voir : http://savoirlibre.net/?article=introduction-les-etats-de-la-recherche

      [6] https://www.heidi.news/articles/dans-les-universites-suisses-huit-chercheurs-sur-dix-n-ont-pas-de-contrat-fi

      [7] https://www.woz.ch/-9ce8

      [8] Opinion de trois chercheur·es en Suisse parue dans le quotidien Le Temps, « Une relève académique en souffrance », 23.01.2020, https://www.letemps.ch/opinions/une-releve-academique-souffrance

      [9] « ‘Burn-out’ en série chez les chercheurs genevois” », La Tribune de Genève, 07.01.2020, https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/burnout-serie-chercheurs-genevois/story/10365762

      [10] Rapport du groupe de travail « Attractivité des emplois et des carrières scientifiques » (https://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/loi_programmation_pluriannuelle/46/4/RAPPORT_FINAL_GT2_Attractivite_des_emplois_et_des_carrieres_1178464.pdf) pour préparer la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche combattue en ce moment par un très grand nombre de chercheur·es et enseignant·es en France.

      [11] Voir une liste non exhaustive d’actions et réflexions dans le monde académique européen : https://academia.hypotheses.org/lheure-est-greve/dissent-in-european-higher-education

      http://www.riurba.review/2020/03/comprendre-le-neoliberalisme-universitaire-francais-a-partir-de-la-suisse

    • Our petition is in the National Council – we need you now !

      Dear Supporters,

      Two weeks ago our petition was discussed by the Science, Education and Culture Committee of the National Council (WBK-NR/CSEC-CN: https://www.parlament.ch/en/organe/committees/specialist-committees/committees-secc): It accepted the concerns of our petition and for the first time, a political body recognizes the urgency of the need for a culture change at higher education institutions in Switzerland (https://www.parlament.ch/press-releases/Pages/mm-wbk-n-2022-04-29.aspx?lang=1033).

      Accordingly, it proposes to the National Council to instruct the Federal Council (Bundesrat / Conseil fédéral) as follows (https://www.parlament.ch/de/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20223390):

      - The Federal Council needs to conduct a detailed investigation and issue a report on questions of precariousness and equal opportunity for the mid-level staff at Swiss higher education institutions.
      – The Federal Council needs to examine whether a significant number of stable positions for postdoctoral researchers can be created.

      This is excellent news and an essential step towards a sustainable change in the academic system of Switzerland. However, the National Council (Nationalrat / Conseil national) still needs to vote on the committee’s proposal – and if the proposal is rejected, it could throw us back to square one.

      This means we need you NOW to convince members of the National Council to vote in favor of the committee’s postulate: you need to explain to your representatives at the National Council what the situation is like at Swiss higher education institutions, what the lack of long-term perspectives means, and why we need the culture and structures for mid-level staff to change now: for better teaching, research, and working conditions!

      - If you have connections to members of the National Council, please reach out to them personally and explain what needs to change and why.
      – If you don’t have any direct contacts, write to them by snail mail, by e-mail, or reach out via social media. Both as individuals and, if you are affiliated with any academic associations, in the name of your associations.

      The politicians need to know now that these concerns and issues are not just lamented by a small group of people – but are widespread and change is absolutely necessary! Coordinated action across the Swiss higher education institutions and across all the research fields can now build an unprecedented momentum in this year-long battle.

      We have prepared a list of reasons (https://campaign.petition-academia.ch/benefits-of-more-permanent-positions) and a document of principles and measures (https://campaign.petition-academia.ch/principles-and-measures) that will help you become a well-informed advocate for structural change in the Swiss higher education system in a matter of minutes. And of course, get in touch with us if you have further questions about what you can do to advocate for a better future for Swiss higher education institutions.

      We know you all have a lot on your plate, but please make sure you find a minute to fight for change – for yourself and for all of us!

      With our very best of wishes,

      Your Petition Committee

      P.S. for Early Career Researchers: Please also get involved in your mid-level staff association or in the Petition Committee – we desperately need more hands on deck to manage the workload!

      Reçu via la mailing-list de la pétition, le 11 mai 2022

    • Postulat CSEC-N.
      Pour l’égalité des chances et le soutien de la relève scientifique

      Roth Pasquier Marie-France (M-E, FR), pour la commission :

      Discutés depuis de nombreuses années, les enjeux structurels des hautes écoles suisses sont revenus sur le devant de la scène ces derniers mois, à la suite de la réalisation de plusieurs enquêtes et la publication de rapports démontrant la précarité dans laquelle évolue la majorité du corps intermédiaire, à savoir les doctorantes et doctorants, les assistantes et assistants, les postdoctorants, ou encore les chargés de cours dans les hautes écoles universitaires suisses.
      Les récentes pétitions 21.2026 et celle de la Session des femmes 21.2051 sont là pour nous le rappeler. Leurs demandes se basent sur la réalité du terrain et elles sont d’autant plus légitimes qu’elles se fondent sur des rapports très complets et fournissent un certain nombre de recommandations, comme le rapport de l’Académie suisse des sciences humaines et sociales de 2018 et, plus récemment, celui de l’OCDE.
      Afin de faire un état des lieux de la question, la Commission de la science, de l’éducation et de la culture a entendu le 28 avril un large panel d’acteurs et actrices du domaine, à savoir des représentants du rectorat de l’Université de Genève, qui ont notamment présenté l’enquête menée en 2021 auprès du personnel de leur université, ainsi que d’Actionuni le corps intermédiaire académique suisse, de Swissuniversities et du Fonds national suisse de la recherche scientifique.
      Agir contre la précarité et les inégalités dans la carrière académique en créant un nombre conséquent de postes stables n’aura pas pour conséquence une baisse de la production scientifique, bien au contraire. En effet, les hautes écoles suisses changent progressivement de paradigme pour mesurer la performance scientifique, conscientes de l’influence trop importante des méthodes de calcul, tels que le nombre de publications ou de citations ou l’impact des revues scientifiques.
      Tant le Fonds national suisse que Swissuniversities ont en effet signé le texte appelé Dora (San Francisco Declaration on Research Assessment) dont l’objectif est d’améliorer l’équité de la sélection des scientifiques et de mieux tenir compte des diverses trajectoires professionnelles.
      Or, si l’évaluation de la performance scientifique évolue, il est nécessaire de l’accompagner par des mesures politiques adéquates. La stabilisation de certains postes précaires pourrait permettre de donner plus de temps à la recherche, de réduire la part de bureaucratie liée au turnover trop important dans les équipes de recherche et de favoriser les projets collaboratifs et interdisciplinaires. Rappelons que 80 pour cent du personnel scientifique, soit environ 40 000 personnes, est engagé sur des contrats à durée déterminée. Il n’est certes pas souhaitable de transformer tous les postes à durée déterminée en postes stables, mais bien de pallier le déséquilibre actuel entre les deux catégories pour résoudre les problèmes que celui-ci induit. La possibilité de s’inspirer du modèle de structure des postes académiques anglo-saxon qui connaît une plus grande diversité de postes stables non professoraux doit par conséquent être étudiée.
      De plus, l’égalité des chances au sein de la relève académique et en particulier l’augmentation du nombre de femmes dans le corps professoral n’est pas encore une réalité malgré une volonté commune et des mesures mises en place en la matière. Beaucoup de femmes quittent le monde académique lors du passage d’un poste instable vers un poste stable avec des conséquences négatives, tant au niveau financier qu’en matière d’employabilité future de la personne que pour la haute école. Comme les opportunités d’accéder à un poste stable sont rares, la précarité est également un terreau fertile pour les discriminations de genre, le harcèlement et le mobbing. Cette situation conduit la majeure partie des chercheurs et chercheuses à renoncer à une carrière académique faute de réelles possibilités de se projeter dans l’avenir. Elle ternit également l’image de nos hautes écoles.
      Pour atteindre ces objectifs, il est important que la Confédération assume le leadership en octroyant un financement pérenne de ces postes via le financement de base des hautes écoles, incitant ainsi les cantons à revoir la composition du personnel académique dans les hautes écoles. Un financement de l’ensemble des hautes écoles permettra de favoriser l’égalité de traitement au niveau national et ne créera pas de concurrence entre elles en termes d’attractivité de l’emploi, ce qui, globalement,les renforcera.
      Souhaitant s’exprimer en faveur d’un changement de culture dans les hautes écoles universitaires, la commission a décidé, par 15 voix contre 10, de déposer ce postulat de commission qui charge le Conseil fédéral d’établir un rapport détaillant l’état actuel des questions d’égalité, de précarité et de relève académique au niveau du corps intermédiaire des hautes écoles suisses.
      Estimant que les mesures que les hautes écoles universitaires ont engagées jusqu’à présent sont suffisantes, une minorité s’y oppose.
      Par cette décision, la commission a donné suite aux deux pétitions précitées. La majorité de la commission vous remercie d’adopter son postulat.

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      Locher Benguerel Sandra (S, GR), für die Kommission :

      Anlässlich der Beratung der Petition der Frauensession „Für Chancengleichheit und die Förderung des akademischen Nachwuchses“ und der Petition „Für mehr Festanstellungen im akademischen Bereich“ hat sich unsere Kommission mit einem Mehrheitsbeschluss von 15 zu 10 Stimmen dafür ausgesprochen, den beiden Petitionen in Form des vorliegenden Postulats Folge zu geben.
      In diesem wird der Bundesrat beauftragt, eine Bestandsaufnahme zu den Themen Prekarität, Gleichstellung und akademischer Nachwuchs zu machen. Dies soll geschehen unter dem Einbezug der Kantone, und ganz wichtig war für die Kommission auch, dass das im Zusammenhang mit der BFI-Botschaft 2025-2028 erfolgt.
      Weshalb braucht es dieses Postulat? Nachdem mehrere Umfragen und Analysen durchgeführt wurden, zeigt sich, in welch prekären Arbeitsbedingungen und Anstellungsverhältnissen gerade die Mitarbeitenden des Mittelbaus der Universitäten angestellt sind. Dabei ist die Situation alarmierend: Für 80 Prozent des wissenschaftlichen Personals, also für über 40 000 Arbeitnehmende, sind befristete Verträge die Norm. Zum Vergleich: In Frankreich und England beträgt dieser Wert lediglich 30 Prozent. Oft sind die von den Universitäten für Forschungsstellen angebotenen Gehälter niedrig und erlauben nur einen Lebensstandard auf tiefem Niveau. Die Schweizerische Akademie der Geistes- und Sozialwissenschaften fasst das Problem in ihrem Bericht „Next Generation“ wie folgt zusammen: „Über viele Jahre wissen bestens qualifizierte Akademikerinnen und Akademiker nicht, ob sie eine gesicherte Existenz und eine Zukunftsperspektive im Wissenschaftssystem haben.“ Frauen sind von diesem Phänomen besonders betroffen, da sie auf den höheren Stufen massiv untervertreten sind.
      Und es gilt nicht zu negieren: Die Anstrengungen, die in den letzten Jahren von allen Beteiligten unternommen wurden, und auch der geäusserte Wille dazu zeigen ganz sicher in die richtige Richtung. Aber wir sind eben noch nicht am Ziel, und es besteht Handlungsbedarf. Daher brechen Frauen ihre wissenschaftliche Laufbahn öfter ab, und nur wenige arbeiten in Kaderfunktionen, obwohl der Anteil an Doktorierenden bei den Frauen gleich hoch ist wie derjenige der Männer.
      Dies schwächt das Potenzial unserer Wissenschaft und somit auch den Wirtschaftsstandort Schweiz. Einer der Hauptgründe der Untervertretung der Frauen ist, dass sie im entscheidenden Alter zwischen 25 und 45 Jahren einem extrem hohen Publikationsdruck ausgesetzt sind, und dies eben in prekären Arbeitsverhältnissen.
      Aufgrund dieser Situation verlassen viele Forschende in der Schweiz ihre akademische Laufbahn vorzeitig. Dies hat vielseitige Auswirkungen und Folgen. Während die betroffenen Arbeitnehmenden Schwierigkeiten haben, ihre Erfahrungen bei einem Wechsel in einen anderen Beruf geltend zu machen, verlieren die Universitäten und letztendlich die Wirtschaft hochqualifizierte Personen. Diese hohe Fluktuation bedeutet eine Talentabwanderung und dadurch eine Verschlechterung der Qualität der Forschung in der Schweiz. In Anbetracht der Nichtassoziierung der Schweiz an Horizon verschärft sich diese Brisanz derzeit.
      Eine Kommissionsminderheit ist der Ansicht, dass es dieses Postulat nicht braucht, weil bereits genügend auf den verschiedenen Ebenen getan wird. Die Kommissionsmehrheit ist jedoch der Überzeugung, dass es entscheidend ist, dass wir jetzt hier eingreifen, damit wir den wissenschaftlichen Nachwuchs an unseren Universitäten stärken.

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      Wasserfallen Christian (RL, BE) :

      Das Postulat fordert ja im Wesentlichen einen Bericht und beinhaltet auch eine Aufforderung, im Hochschulbereich viel mehr an Festanstellungen zu denken. Ich war persönlich auch Angestellter im Mittelbau einer Fachhochschule. Dort hatten wir auch keine unbefristeten Anstellungsverträge, und das ist auch gut so.
      Warum ist das gut so? Die Forschung ist halt wirklich ein Geschäft, das projektorientiert funktioniert. Es gibt Leute, die sich für einen Forschungsgegenstand, für einen Entwicklungs- oder Innovationsgegenstand interessieren. Diese haben ein Projekt, das an den Universitäten finanziert wird, z. B. durch die Grundfinanzierung; vielleicht ist noch ein Nationalfondsbeitrag dabei, bei den Fachhochschulen vielleicht noch ein Innosuisse-Beitrag. Irgendwann ist das Projekt fertig. Dann muss man sich die Frage stellen: Will ich weiter an der Hochschule bleiben? Dann käme ein nächstes Projekt, das finanziert werden muss. Oder verlasse ich die Hochschule und gehe in die Privatwirtschaft arbeiten?
      Das, was Sie hier mit Festanstellungen schaffen wollen, widerspricht diesem dynamischen System diametral. Denn was machen die Hochschulen schlussendlich? Sie stellen möglichst viele Leute unbefristet fest an. Diese Leute werden dann einfach im Betrieb bleiben. Es gibt andere, neue Projekte mit Untersuchungs- und Forschungsgegenständen, für die die betroffenen Personen vielleicht gar keine Expertise, kein Interesse haben. Aber die Hochschulen haben eine riesige Payroll mit Leuten, die sie fest angestellt haben, und die dann wahrscheinlich beinahe unkündbar werden.
      Was passiert? Wenn dann neue Themen aufkommen, wenn neue Projekte kommen, junge Forscherinnen und Forscher in ein Team kommen wollen, dann müssen die Hochschulen sagen: Entschuldigung, wir haben so viele Festangestellte, wir können Sie jetzt nicht gebrauchen; es tut uns leid, wir könnten die Löhne nicht mehr bezahlen.
      Vor genau diesem Problem werden die Vertreterinnen und Vertreter einer Hochschulleitung operativ stehen. Wie wollen sie all die Festanstellungen finanzieren und dann gleichzeitig immer wieder neue Leute dazu nehmen, die wiederum fest angestellt werden? Irgend einmal ist das Team einfach zu gross, und sie haben viele Leute, die vielleicht nicht einmal mehr am Projekt arbeiten.
      Wovor ich auch warne: Sie schaffen mit diesen Festanstellungen im universitären, akademischen Nachwuchsbereich auch Ungleichheiten innerhalb des Hochschulraumes. So ist beispielsweise die Einwerbung von Drittmitteln, also Mitteln, die aus der Industrie, aus der Wirtschaft kommen, bei Fachhochschulen Verpflichtung. Das ist ein Auftrag innerhalb des Leistungsauftrages von Fachhochschulen. In Universitäten haben Sie keine Verpflichtung, Drittmittel einzuwerben. Dort haben wir schon die Problematik, dass sich dann die einen über Drittmittel finanzieren müssen, während die anderen mit Grundbeiträgen dann einfach von Festanstellungen profitieren, was wiederum Ungleichheiten schafft.
      Es ist dann vielleicht auch nicht immer zielführend, alle Leute festangestellt in eine Akademikerkarriere hineinzubugsieren, wenn sie sowieso keine Chance haben, auf der Karriereleiter nach oben zu kommen. Es sind Topleute. Vielleicht entsteht dann auch ein gewisser Druck, zu sagen: Ich verlasse die Hochschule, die Universität oder die Fachhochschule und gehe in die Privatwirtschaft. Das ist auch ein Ziel des Hochschulraumes. Ein Ziel des Hochschulraumes ist, dass man gute Leute mit einem tertiären Abschluss für die Wirtschaft einsetzen kann. Es kann nicht darum gehen, alle möglichen Personen dann mit Festanstellungen fast zwangsweise im universitären oder im Fachhochschulprozess zu behalten. Wir wollen die besten Leute dann auch entsprechend in privatwirtschaftlichen Tätigkeiten, in Führungspositionen sehen.
      Noch ein Wort zur Aussage, es sei alles so rückständig: Ich habe mehrere Projekte begleiten können und war bei einigen ziemlich nahe dran. Es gibt überall die Möglichkeit von Tenure Tracks. Fast in allen Hochschulen gibt es Tenure Tracks. Es gibt sogenannte Graduate Schools, in welchen klare Richtlinien in Bezug auf die Leistung und die Qualität bestehen, die man erbringen muss, und in welchen man Karriereschritte in dem Sinne mit Leistung auch erreichen kann.
      Das Letzte, was ich dazu noch sagen will: Wir hatten im Parlament damals auch mit dem Bundesrat zusammen insofern einen Grundkonsens, als beim Hochschulförderungs- und Koordinationsgesetz die Hochschulen selber sagen, was für Mittel und Entwicklungsschritte sie brauchen und was das in der BFI-Botschaft dann kostet. Was Sie hier machen wollen, liebe Kolleginnen und Kollegen der Mehrheit, ist eigentlich, die Anstellungsbedingungen in den Hochschulen über einen Parlamentsentscheid zu bestimmen. Entschuldigung, aber das ist ein Mikromanagement, das man im Hochschulbereich, der so dynamisch ist, nicht zulassen darf.
      Deshalb bitte ich Sie, auch die Hoheit der kantonalen Hochschulen zu respektieren und diesen Vorstoss abzulehnen.

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      Python Valentine (G, VD) :

      Cher collègue Wasserfallen, vous avez évoqué le fonctionnement par projets des hautes écoles et universités.
      Que faites-vous de la mission principale de ces institutions, qui est la transmission du savoir ? Nous avons vu en commission que cette proportion trop importante de contrats à durée déterminée les empêchait de remplir leur mission si importante qui est de transmettre le savoir.

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      Wasserfallen Christian (RL, BE) :

      Nein, da habe ich gar keinen Dissens. Aber die Frage ist doch, ob Sie das in einem dynamischen Umfeld erreichen wollen, in dem es Projekte, verschiedene Bereiche und Forschungsgegenstände gibt, die dann halt wieder einmal beendet sind, worauf etwas Neues kommt. Dass Sie das immer mit den gleichen Leuten machen wollen - das ist ja Ihr Ziel, die Leute sollen einfach im System bleiben, unabhängig vom Gegenstand des Projektes, das sie bearbeiten -, widerspricht diametral den Prinzipien von Wissensaustausch und Wissensaufbau. Denn dann haben Sie immer die gleichen Leute an der Universität. Vielleicht sind das dann nicht einmal die besten. Das ist dann noch eine andere Fragestellung.
      Aber wenn Sie wirklich die besten Leute für die jeweilige Materie an den Universitäten haben wollen, dann dürfen Sie unmöglich zum Schluss kommen, dass man möglichst viele Festanstellungen machen sollte. Denn dann verhindern Sie, dass Nachwuchs nachkommt. Wenn in einem Projekt schon drei Leute arbeiten und noch eine vierte oder eine fünfte Person hinzukommen soll, wie wollen Sie das dann finanzieren? Das können Sie nicht finanzieren, oder Sie haben dann sehr viele Leute in einem Projekt, das keinen Output mehr hat und bei dem sich die Leute die Untersuchungsgegenstände gegenseitig wegnehmen. Das ist einfach keine gute Idee, Frau Kollegin!

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      Parmelin Guy, conseiller fédéral :

      Le Conseil fédéral partage l’avis de la commission sur l’importance de la relève scientifique et de ses conditions de travail, ainsi que sur l’égalité des chances. Il rappelle que ce domaine est de la compétence des hautes écoles et du Conseil des écoles polytechniques fédérales. Ces dernières années, les hautes écoles ont pris de nombreuses mesures. La Confédération a toujours soutenu leurs efforts et elle continue de le faire par les programmes du Fonds national suisse de la recherche scientifique, dans le cadre des messages FRI, avec un financement de base extrêmement solide et des contributions liées à des projets bien ciblés.
      Ces efforts portent leurs fruits avec des mesures prises sur plusieurs plans - la situation de la relève, il faut bien le constater, étant très hétérogène. Citons notamment l’introduction de la fonction de professeur assistant avec « tenure track », qui représentait à la fin 2020 7,5 pour cent du corps professoral, ce qui se rapproche de l’objectif de 10 pour cent fixé dans le message FRI 2017-2020.
      Cependant, la grande majorité de la relève ne pourra entreprendre une carrière académique, mais elle jouera un rôle important en tant que spécialiste pour la société, pour l’économie. C’est pourquoi les universités ont pris des mesures également pour l’orientation de carrière de manière générale. Pour autant, l’encouragement de la relève doit se poursuivre en vue de la prochaine période FRI également. La Confédération l’a explicitement intégré dans ses mandats au Conseil des EPF et au FNS. La Conférence suisse des hautes écoles (CSHE) l’a fait dans son mandat à Swissuniversities pour la présentation cet été des planifications stratégiques respectives 2025-2028.
      Toutes ces mesures montrent que, dans leurs sphères de compétence, tant les hautes écoles que la Confédération et les cantons poursuivent leur engagement en faveur de l’encouragement de la relève et vont le continuer durant la période 2025-2028.
      Pour ces raisons, le Conseil fédéral estime que des investigations supplémentaires, avec un rapport, n’apporteraient pas de réelle plus-value. Il vous propose donc de ne pas accepter ce postulat.

      https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/amtliches-bulletin/amtliches-bulletin-die-verhandlungen?SubjectId=57320&fs=e&s=cl