Son vélo a crevé. C’était le web.

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  • « Son vélo a crevé. C’était le web. »

    http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2014/06/son-velo-a-creve.html

    Si Google est une synecdoque du web, c’est parce que sa position « métonymique » (partie prise pour le tout) a progressivement mais inéluctablement fini par constituer une relation d’inclusion et de dépendance : le web est dépendant de Google. Plus exactement, les « acteurs » du web - ceux qui publient, produisent des contenus et sans lesquels il n’est pas de web - sont devenus dépendants de Google (économiquement, en terme de visibilité, pour plein de services auxquels nous avons quotidiennement recours, etc.)

    Si Google fait du content spinning, c’est parce que depuis la généralisation (fin 2012) du Knowledge Graph, c’est à dire de la version d’un web sémantique à la Google, il a progressivement installé, encapsulé, inclus au coeur même de ses pages de résultats des contenus agrégés à partir de différentes sources (Wikipédia principalement mais aussi d’autres sites partenaires). Il l’a fait dans une logique de service (plus pratique d’avoir directement les infos que d’avoir à cliquer sur différents sites) mais il l’a surtout fait pour maintenir au maximum l’internaute dans les rêts de son écosystème, comme je l’avais longuement démontré dans ce billet :

    « En cela, l’arrivée de la sémantique au coeur de l’algorithmie de recherche est au moins autant un accomplissement qu’un nouvel asservissement, une nouvelle forme d’enfermement. »

    Et si Google fait du scrapping, du copier-coller, c’est parce que, comme nous l’apprennent simultanément Barry Schwartz sur SearchEngineLand et Olivier Andrieu sur Abondance, il vient de passer à la vitesse supérieure.