• Ernest Renan : un antisémitisme savant

    Parler d’Ernest Renan c’est évoquer l’une des figures du panthéon intellectuel français, un de ces personnages dont on donne le nom à des établissements scolaires ou à des rues. C’est dire qu’il n’est pas facile de parler de Renan, surtout pour présenter certains des aspects les plus contestables de ses idées. À Renan, dont la production intellectuelle a été très abondante, on doit certains grands textes, comme la célèbre conférence « Qu’est-ce qu’une Nation ? » prononcée à la Sorbonne, le 11 mars 1882, et que l’on cite encore aujourd’hui, entre autres à cause de la célèbre formule qui définit la nation comme« le désir de vivre ensemble ». Malheureusement, on lui doit aussi les textes dont je parlerai ici et qui, anachronisme mis à part, tomberaient sans doute sous le coup des lois réprimant le délit de « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale »...

    1. L’antisémitisme de Renan a un fondement complexe

    Son fondement n’est pas simplement « épidermique » comme l’est celui du racisme vulgaire. Il est bien plus sophistiqué. Ce racisme est, si l’on peut risquer l’expression, un « racisme ethno-linguistique » : c’est l’appartenance à une famille linguistique donnée qui constitue la vraie signature de l’appartenance
    raciale...

    2. L’antisémitisme de Renan est « hiérarchique ».

    Renan n’oppose pas en bloc une « race supérieure », la race aryenne à l’ensemble des autres races humaines globalement considérées comme « inférieures ». Ce racisme, donc, ne se contente pas d’établir entre les peuples une partition disjonctive. La division qu’il postule est hiérarchique, en sorte que l’on peut connaître entre deux races distinctes des proximités, voire des affinités qui les séparent des autres races...

    3. L’antisémitisme de Renan est « systématique »

    Le premier chapitre de Histoire générale des langues sémitiques est intitulé « caractère général des peuples et des langues sémitiques ». Dans ce chapitre, Renan s’efforce de mettre en évidence des traits qui, selon lui, sont partagés par tous les peuples « sémitiques » (à travers le temps et l’espace), donc des traits « inhérents » à ces peuples. Mais, et c’est là que réside l’aspect « scientifique » de l’entreprise, il va s’efforcer de relier tous ces traits les uns avec autres ET avec les propriétés des langues sémitiques. Il s’agit de montrer que tout cela « fait système ». Dans la foulée, et bien que le titre de l’ouvrage ne l’annonçât pas, il va faire de même pour les peuples et les langues indo-européennes (et parfois pour d’autres langues, notamment le chinois). Ce qui rend concevable cette entreprise remarquable c’est la thèse, centrale dans la pensée de Renan, selon laquelle la langue, la psychologie, le système cognitif, les conceptions artistiques, politiques et religieuses, tout cela est en étroite interdépendance...

    4. L’antisémitisme de Renan permet des prédictions.

    L’image extrêmement « typée » et systématique que Renan se fait de ce que sont les Sémites et leurs cultures lui permet de formuler diverses prédictions sur ce que l’on peut identifier, a priori, comme étant un quelconque de leurs avatars.

    5. L’antisémitisme de Renan est « fixiste », c’est-à-dire a-historique

    Le système de Renan repose crucialement sur le fait que les caractéristiques d’une « race » (langues, culture, organisation sociale) sont données une fois pour toutes. Il n’y a pas de processus de constitution progressive des langues, processus qui permettrait de supposer une évolution des idiomes avec le temps pouvant conduire à un changement profond de leur « nature »...

    Djamel Kouloughli

    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00295114/document

    #renan
    #antisémitisme
    #islamophobie

    • sans lien direct avec le sujet mais à propos de Renan et du concept de nation :
      http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/enracinement/weil_Enracinement.pdf

      Il n’y aura pas de mouvement ouvrier sain s’il ne trouve à sa disposition une doctrine assignant une place à la notion de #patrie, et une place déterminée, c’est-à-dire limitée. D’ailleurs, ce besoin n’est davantage évident pour les milieux ouvriers que parce que le problème de la patrie y a été beaucoup discuté depuis longtemps. Mais c’est un besoin commun à tout le pays. Il est inadmissible que le mot qui aujourd’hui revient presque continuellement accouplé à celui de devoir, n’ait presque jamais fait l’objet d’aucune étude. En général, on ne trouve à citer à son sujet qu’une page médiocre de Renan.
      La #nation est un fait récent. Au Moyen Âge la fidélité allait au seigneur, ou à la cité, ou aux deux, et par delà à des milieux territoriaux qui n’étaient pas très distincts.
      Le sentiment que nous nommons #patriotisme existait bien, à un degré parfois très intense ; c’est l’objet qui n’en était pas territorialement défini. Le sentiment couvrait selon les circonstances des surfaces de terre variables.
      [...]
      L’#État est une chose froide qui ne peut pas être aimée mais il tue et abolit tout ce qui pourrait l’être ; ainsi on est forcé de l’aimer, parce qu’il n’y a que lui. Tel est le supplice moral de nos contemporains.
      C’est peut-être la vraie cause de ce phénomène du chef qui a surgi partout et surprend tant de gens. Actuellement, dans tous les pays, dans toutes les causes, il y a un homme vers qui vont les fidélités à titre personnel. La nécessité d’embrasser le froid métallique de l’État a rendu les gens, par contraste, affamés d’aimer quelque chose qui soit fait de chair et de sang. Ce phénomène n’est pas près de prendre fin, et, si désastreuses qu’en aient été jusqu’ici les conséquences, il peut nous réserver encore des surprises très pénibles ; car l’art, bien connu à Hollywood, de fabriquer des vedettes avec n’importe quel matériel humain permet à n’importe qui de s’offrir à l’adoration des masses.
      Sauf erreur, la notion d’État comme objet de fidélité est apparue, pour la première fois en France et en Europe, avec Richelieu. Avant lui on pouvait parler, sur un ton d’attachement religieux, du bien public, du pays, du roi, du seigneur. Lui, le premier, adopta le principe que quiconque exerce une fonction publique doit sa fidélité tout entière, dans l’exercice de cette fonction, non pas au public, non pas au roi, mais à l’État et à rien d’autre. Il serait difficile de définir l’État d’une manière rigoureuse. Mais il n’est malheureusement pas possible de douter que ce mot ne désigne une réalité.
      [...]
      Si l’État a tué moralement tout ce qui était, territorialement parlant, plus petit que lui, il a aussi transformé les #frontières territoriales en murs de prison pour enfermer les pensées. Dès qu’on regarde l’histoire d’un peu près, et hors des manuels, on est stupéfait de voir combien certaines époques presque dépourvues de moyens matériels de communication dépassaient la nôtre pour la richesse, la variété, la fécondité,
      l’intensité de vie dans les échanges de pensées à travers les plus vastes territoires.
      C’est le cas du Moyen Âge, de l’Antiquité pré-romaine, de la période immédiatement antérieure aux temps historiques. De nos jours, avec la T. S. F., l’aviation, le développement des transports de toute espèce, l’imprimerie, la presse, le phénomène moderne de la nation enferme en petits compartiments séparés même une chose aussi naturellement universelle que la science. Les frontières, bien entendu, ne sont pas infranchissables ; mais de même que pour voyager il faut en passer par une infinité de formalités ennuyeuses et pénibles, de même tout contact avec une pensée étrangère, dans n’importe quel domaine, demande un effort mental pour passer la frontière. C’est un effort considérable, et beaucoup de gens ne consentent pas à le fournir. Même chez ceux qui le fournissent, le fait qu’un effort est indispensable empêche que des liens organiques puissent être noués par-dessus les frontières.

    • voir également
      http://seenthis.net/messages/313819 http://bougnoulosophe.blogspot.fr/2009/05/derriere-la-nation-francaise-il-y.html
      http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve176

      Dans « Qu’est-ce qu’une nation  ? » , conférence prononcée en 1882, il ne se gène pas pour écrire : « L’oubli, et je dirai même l’erreur historique, sont un facteur essentiel de la création d’une nation, et c’est ainsi que le progrès des études historiques est souvent pour la nationalité un danger » . On ne saurait être plus clair...

      http://seenthis.net/messages/53202

    • « La colonisation en grand est une nécessité politique tout à fait de premier ordre. Une nation qui ne colonise pas est irrévocablement vouée au socialisme, à la guerre du riche et du pauvre. La conquête d’un pays de race inférieure par une race supérieure, qui s’y établit pour le gouverner, n’a rien de choquant. L’Angleterre pratique ce genre de colonisation dans l’Inde, au grand avantage de l’Inde, de l’humanité en général, et à son propre avantage » (Ernest Renan, 1872, La Réforme intellectuelle et morale, Paris, Michel Lévy frères, pp. 92-93).

  • [Réunion publique] L’actualité de la #révolution_mexicaine - #CNT-AIT
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article662

    Dans une société en effervescence, du mécontentement politique à la révolte sociale.

    Le Jeudi 17 avril 2014 à 20h30, salle du Cratère, 95 rue St Michel, métro palais de justice.

    La CNT-AIT vous invite à venir débattre autour du thème de la révolution mexicaine. Un militant fera une présentation sur le sujet en introduction.

    #Toulouse

  • « Qu’est-ce qu’une nation ? » de Ernest Renan
    http://www.taurillon.org/Qu-est-ce-qu-une-nation-de-Ernest-Renan,05850

    Le 11 mars 1882, l’universitaire Ernest Renan prononce à la Sorbonne une conférence consacrée à l’idée de nation. Ce texte, resté célèbre, s’efforce de proposer une conception « française » de cette notion. Il est souvent cité par les politiciens nationalistes français pour justifier leur idéologie dans une perspective « républicaine » soi-disant plus progressiste. Les politiques français privilégient souvent les grandes envolées romantiques au pragmatisme. Ils les parsèment de citations de grands hommes du (...)

    #Identité,_Europe_et_fédéralisme #Histoire #Nationalismes
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Renan
    http://fr.wikisource.org/wiki/Qu%E2%80%99est-ce_qu%E2%80%99une_nation_%3F
    http://www.cairn.info/revue-histoire-des-sciences-humaines-2003-1-page-73.htm
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Breton#Politique_scolaire_sous_la_IIIe_R.C3.A9publique
    http://politique.eu.org/spip.php?article2038

    • La vérité historique, première victime du nationalisme
      http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve176

      Renan, ancien séminariste devenu rapidement, après quelques frictions avec Napoléon III, l’historien pour ainsi dire officiel de l’État, a au moins un avantage : son cynisme est tel qu’il n’y va pas par quatre chemins pour « lâcher le morceau ». Dans « Qu’est-ce qu’une nation  ? » , conférence prononcée en 1882, il ne se gène pas pour écrire : « L’oubli, et je dirai même l’erreur historique, sont un facteur essentiel de la création d’une nation, et c’est ainsi que le progrès des études historiques est souvent pour la nationalité un danger » . On ne saurait être plus clair...

  • Très bonne Préface à l’édition Brésilienne du « Maitre ignorant » de #Jacques_Rancière http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2013/05/le-maitre-ignorant-jacques-ranciere.html

    Toutes les deux surtout sont enfermées dans le cercle de la société pédagogisée. Elles attribuent à l’Ecole le pouvoir fantasmatique de réaliser l’égalité sociale ou, à tout le moins, de réduire la « fracture sociale ». Mais ce fantasme repose lui-même sur une vision de la société où l’inégalité est assimilée à la situation des enfants en retard. Les sociétés du temps de Jacotot avouaient l’inégalité et la division en classes. L’instruction était pour elles un moyen d’instituer quelques médiations entre le haut et le bas : de donner aux pauvres la possibilité d’améliorer individuellement leur condition et de donner à tous le sentiment d’appartenir, chacun à sa place, à une même communauté. Nos sociétés sont loin de cette franchise. Elles se représentent comme des sociétés homogènes où le rythme vif et commun de la multiplication des marchandises et des échanges a aplani les vieilles divisions de classes et fait participer tout le monde aux mêmes jouissances et aux mêmes libertés. Plus de prolétaires mais seulement des nouveaux venus qui n’ont pas encore pris le rythme de la modernité ou des attardés qui, à l’inverse, n’ont pas su s’adapter aux accélérations de ce rythme. La société se représente ainsi à la manière d’une vaste école ayant ses sauvages à civiliser et ses élèves en difficulté à rattraper. Dans ces conditions, l’institution scolaire est de plus en plus chargée de la tâche fantasmatique de combler l’écart entre l’égalité proclamée des conditions et l’inégalité existante, de plus en plus sommée de réduire des inégalités posées comme résiduelles. Mais le rôle dernier de ce surinvestissement pédagogique est finalement de conforter la vision oligarchique d’une société-école où le gouvernement n’est plus que l’autorité des meilleurs de la classe. A ces « meilleurs de la classe » qui nous gouvernent se trouve alors reproposée la vieille alternative : les uns leur demandent de s’adapter, par une bonne pédagogie communicative, aux intelligences modestes et aux problèmes quotidiens des moins doués que nous sommes ; d’autres leur demandent à l’inverse de gérer, depuis la distance indispensable à toute bonne progression de la classe, les intérêts de la communauté.

    #Education #pedagogie #Autonomie #philosophie #Emancipation #Joseph_Jacotot

  • Le roi du pop-corn
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve286

    Vous ne le saviez peut-être pas, mais le leader européen du #pop-corn est une entreprise de Midi-Pyrénées, plus exactement gersoise. #Nataïs, c’est comme ça qu’elle s’appelle. Occupant une niche économique pratiquement sans concurrence, cette entreprise engrange tranquillement un chiffre d’affaire qui devrait atteindre 30 millions d’euros cette année et laisser de gros bénéfices. Tout comme Véolia ou Alstom, elle affiche une politique humaniste… Voici quelques mois, n’arrivant pas à faire appliquer leur convention collective, les salariés se sont mis spontanément en grève. Et ils ont très rapidement emporté ce qu’ils voulaient (et que la convention collective prévoyait), le 13ème mois. Depuis, plusieurs grévistes ont été licenciés, les uns après les autres, sous des prétextes divers. Mais le combat se poursuit. Un site d’information a été ouvert par les salariés. Cela a fortement déplu à la direction qui en a traîné trois devant le tribunal correctionnel d’Auch en les accusant de diffamation alors qu’ils ne disaient que la vérité.

    Pour une fois – et c’est suffisamment rare pour être souligné -, c’est Nataïs, son PDG en personne et son DRH qui ont été condamnés pénalement pour abus de procédure. Ce n’est qu’un premier round. Il y a tout un combat autour de l’utilisation du #diacétyle (un produit très dangereux pour les ouvriers), autour des conditions de travail et autour des licenciements que nous jugeons parfaitement abusifs. Les travailleurs de Nataïs ne se laissent pas faire. Ils ont raison. Ils ont besoin de votre #solidarité. Ils vous fourniront toutes les informations et explications utiles lors des deux prochaines réunions de solidarité que la #CNT-AIT organise à Montauban et à Toulouse.

    #Montauban
    Vendredi 17 mai à 20h30
    #Débat_public sur la situation dans l’entreprise Nataïs,
    Salle du Fort, 5 rue du Fort

    #Toulouse
    Samedi 1er juin de 11 h à 20h
    Journée de soutien aux salariés de Nataïs en lutte
    à « La Chapelle », 36 rue Danielle Casanova

  • Notre feuilleton « #Nataïs » - Treizième épisode
    L’arroseur arrosé
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve284

    Michael Ehmann, Jérome & Elise Rethore les patrons de Nataïs condamnés !

    Ah ! c’étaient pratiquement des criminelles, ces deux ouvrières jugées en diffamation le 13 décembre 2012 par le Tribunal correctionnel d’Auch sur plainte de l’entreprise Nataïs. Une plainte à laquelle se sont ajoutées, personnellement, pour faire bon poids, celles de Michael Ehmann (Président directeur général) et des Rethoré (lui, Jérôme, Directeur général, elle, Elise, Directrice des ressources humaines) ! Elles en ont entendu, ce jour-là, des accusations les pauvres ! Les plus incongrues (accusées d’injure raciale !), les plus sanglantes (accusées du retour des « piques sanglantes de 1793 » et de la guillotine pour les patrons), les plus insensées (une sorte de comparaison avec les crimes commis par Hitler contre les juifs [1]). Sans compter les violentes attaques contre ce dangereux « syndicat anarchiste » qui les soutient depuis le début… [2]
    Long, dur combat pour ces smicardes, réduites au chômage par un licenciement ! [...]

    On ne le leur fait pas dire : les #Prud’hommes du Gers incompétents

    Ce n’est pas nous qui le disons, c’est eux. En effet, le Conseil des Prud’hommes du Gers vient de se déclarer incompétent. Appelé à juger au moins 7 situations de travailleurs licenciés par Nataïs, le Conseil a renvoyé le 6 mars 2013 les deux premiers salariés sur le TGI. Ces deux dossiers avaient été déposés le 1er septembre 2011. Un an et demi pour se déclarer incompétent, c’est un peu long. Quel est le motif de cette incompétence déclarée ? Toujours la fameuse convention collective. On le sait, les salariés se revendiquent de la convention collective de la biscotterie dont Nataïs ne veut pas entendre parler. Arguant du fait que cette demande est générale, le conseil des prud’hommes déclare ne pouvoir trancher. Cette position appelle de notre part plusieurs remarques. [...]

    Scandale du #diacétyle : le mur du silence commence a se lézarder !

    Sur ce plan aussi, ça commence à évoluer. Après une interminable période d’ignorance et des « démentis » sous toutes les formes, la vérité commence à pointer le bout de son nez. Mise devant ses responsabilités par la CNT-AIT, l’Inspection du travail reconnaît dans un courrier du 14 mars que « … le diacétyle, … est un agent chimique dangereux au sens de l’article R.4412-3 du code du travail » et qu’il y en a bien chez Nataïs mais « …sans pouvoir vous indiquer les mesures effectivement prises par l’employeur pour respecter les textes en vigueur et protéger les salariés exposés » . Après l’affirmation que « … cette situation est suivie de près par les services de santé au travail et de prévention des risques de la caisse de Mutualité sociale agricole (MSA) ainsi que par les services de la DIRECCTE (Inspection du travail, technicien de prévention, médecin inspecteur régional du travail… » , l’Inspection du travail nous assure « … que ce dossier évolue favorablement » .
    Plusieurs constats. [...]

    La #CNT-AIT du #Gers remercie toutes celles et tous ceux (personnes, syndicats CNT-AIT et en particulier les sections de l’AIT) qui se sont montrés solidaires.
    D’autres échéances sont prévues. Le combat continue.
    Entraide, Solidarité, Fédéralisme, Autogestion
    An injury to one is an injury to all

    Article à paraître dans #Anarchosyndicalisme ! n°134 -Avril-Mai 2013

    #pop-corn

  • PAROLES D’UN ÉCONOMISTE NON ASSERVI : LES SOLUTIONS à LA « CRISE » PASSENT PAR LA DÉMOCRATIE DIRECTE LOCALE
    http://populaction.com/paroles-d-un-economiste-non-asservi-les-solutions-a-la-crise-passent-pa

    Si, comme nous le constatons depuis 40 ans, les discours et les solutions proposés (et mis en application) en matière économique (impôts, lutte contre le chômage, retraites, qualité des services publics, question de la dette….) par la plupart des économistes et hommes politiques intervenant à la télévision sont vains et si, loin de mener à une amélioration, ils mènent plutôt à une détérioration de la qualité de vie pour le commun des français, c’est que ces individus ne réfléchissent guère que dans le cadre étroit actuel du système et du fonctionnement de nos sociétés – un cadre qu’ils n’ont aucune envie de modifier : ne leur permet-il pas, grâce à leur « talent » d’homme politique ou d’économiste, d’avoir un très bon salaire (5000 euros ?) et de vivre une belle vie – bons restaurants, belles voitures, voyages etc. ?

    Tel ne fut pas le cas de #Cornélius_Castoriadis (1922 -1997) qui, en plus d’avoir été philosophe, penseur et acteur politiques et psychanalyste en exercice, a également été économiste : il a en effet travaillé comme expert à l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques) de 1945 à 1970, donc au sein de l’une des institutions internationales les plus « sérieuses » et compétentes en matière économique et financière.

    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article141
    http://www.caosmose.net/tvalice/podcast/castoriadis/castb1.mp3
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article142
    http://www.caosmose.net/tvalice/podcast/castoriadis/castb2.mp3
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article143
    http://www.caosmose.net/tvalice/podcast/castoriadis/castb3a.mp3
    Conférence de Cornelius Castoriadis prononcées en septembre 1991 à la préfecture municipale de Porto Alegre . En français avec traduction simultanée en portugais.

  • #Brigades_internationales : l’instrument des assassins les plus féroces de l’histoire
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve283

    Elles en ont fait rêver du monde, les Brigades internationales… Encensées comme la fine fleur de l’antifascisme et de la solidarité internationale ouvrière, leur réalité a été bien différente et bien à l’encontre des motivations de la majorité de ceux qui s’y sont engagés.

    REFERENCES : #Sygmunt_Stein, Ma guerre d’Espagne. Brigades internationales : la fin d’un mythe . Traduit du yiddish par Marina Alexeeva- Antipov, préface de Jean-Jacques Marie, Editions du Seuil, mai 2012, 266 pages

    Et pourtant, pourtant, malgré ces lacunes qui pourraient paraître rédhibitoires, ce livre présente un intérêt majeur. En effet, si Stein n’a pu saisir l’essence de la situation espagnole, il a parfaitement analysé le rôle du parti communiste. Intellectuel marxiste, expert en fonctionnement du parti, fondamentalement honnête, il disposait pour cela de toutes les « clefs » nécessaires. Stein apporte ainsi une confirmation irréfutable à ce que tout le monde devrait savoir : non seulement les communistes ont anéanti la Révolution mais ils ont aussi, volontairement, coulé la République. Son témoignage est d’une force et d’une valeur exceptionnelles car ses informations sortent du ventre même de la bête.

    #Anarchosyndicalisme ! n°133

  • Hitler et les #mennonites - Suite et non fin
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve282

    Dans ses deux plaintes, et en particulier dans celle contre la CNT, #Nataïs revient longuement sur les mennonites et le régime hitlérien pour nous accuser de racisme. Raisonnement lamentablement fallacieux s’il en est ! Ce qui est clair, c’est qu’il y a là quelque chose qui « démange » du côté de Nataïs. Aussi nous ferons-nous un plaisir de revenir sur le sujet en temps utiles, d’autant que nous avons trouvé une ou deux petites choses supplémentaires. En attendant, et puisque de mennonites il est question, saluons la diffusion d’un premier reportage télé sur cette communauté. Voici ce qu’en dit le réalisateur : le « fonctionnement [de la communauté mennonite qu’il a filmé] est celui d’une … théocratie. Ce sont les pasteurs qui font la loi. C’est très fermé, parfois sectaire… [Les pasteurs] on les sentait extrêmement récalcitrants, désapprouvant notre présence. Ils me regardaient un peu comme le diable, pour eux la télévision est un objet du malin. » . Ambiance, ambiance. Au cas ou Nataïs voudrait porter plainte contre ces horribles propos, et pour lui épargner des recherches plus ou moins approximatives, nous lui livrons les coupables : l’interview du réalisateur Bernard de la Villardière est tirée de « Le Parisien » , le reportage a été diffusé par M6 (Enquête exclusive). De la Villardière, Le Parisien, M6, tous d’horribles racistes ?

    #Anarchosyndicalisme ! n°133

    Episode précédent :
    Hitler & les Mennonites
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article548
    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/hitler_et_les_mennonites.mp3

  • Sur la route du Tour de France
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve281
    Notre feuilleton « #Nataïs » - Treizième épisode

    Monsieur le procureur de la république. J’ai l’honneur, pour le compte de ma cliente, la SAS Nataïs, Société par Actions Simplifiée au capital de 4 000 000 euros, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés d’Auch sous le numéro 434 739 496, dont le siège se trouve Domaine de Villeneuve à Bezeril (32130)… de déposer plainte entre vos mains pour les faits matériels décrits ci-après, susceptibles de relever des délits :
    – d’atteinte à la paix publique prévus et réprimés par les dispositions des articles 431-1 et 431-2 du code pénal,
    – de dégradation et détérioration, délits prévus et réprimés par les articles 322-1, 322-3, 322-15 et 322-7 du code pénal,
    – et de menaces, délit prévu et réprimé par les dispositions des articles 222-17, 222- 14 et 22-18-2 du code pénal, faits dont elle a été victime directement, ainsi que certains de ses salariés, à l’occasion des manifestations qui se sont tenus (sic) à Samatan le 16 juillet 2012, sur la route du Tour de France cycliste...

    Ainsi commence la plainte déposée par Nataïs à l’encontre de la #CNT-AIT.

    #Anarchosyndicalisme ! n°133

  • Robespierre & le #Pop-corn
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve280
    Notre feuilleton « #Nataïs » - Douzième épisode

    Il aura fallu que je me rende, le 13 décembre dernier, au Tribunal de grande instance d’#Auch à l’audience dans laquelle trois dirigeants de la société Nataïs – ainsi que cette société en tant que telle - poursuivaient en diffamation trois ex-salariés, pour que j’en apprenne une bien bonne. Figurez-vous qu’en ce « Palais de justice », je fis ce jour-là une découverte sidérante, celle d’une nouvelle définition de l’anarchisme et des anarchistes ! Car, si j’ai bien compris la péroraison de l’avocat de Nataïs, est un dangereux anarchiste… tout individu qui tente de faire appliquer la loi en vigueur ! Renversant. Heureusement, j’étais bien assis.

    #Anarchosyndicalisme ! n°133

  • Rues et lieux de #Toulouse


    Les Arènes romaines : la fin d’un monde

    Il ne reste pas grand-chose des arènes romaines de Toulouse, à peine quelques amas de cailloux. Pourtant, ces ruines portent témoignage d’un évènement majeur : la fin du monde. Enfin, la fin d’un monde. Pas celle prévue par le calendrier Maya ou autres fumisteries, mais bien celle d’un des Etat les plus puissants de tous les temps : l’empire romain. Au fond, le message que délivrent ces décombres est simple : il n’est d’empire si fort qui ne finisse par succomber. Les élites romaines –pas folles- le savaient bien. Elles mirent tout en œuvre pour protéger leurs privilèges : utilisation de la puissance militaire, division du peuple, manipulation de l’opinion publique… Mais rien n’y fit : ni la force brutale des légions, ni les « jeux » du cirque, ni le remplacement des anciens dieux (Jupiter et tous les lieux de l’Olympe) par un nouveau culte (celui des chrétiens). Il a finalement suffi d’une chiquenaude (les « Barbares ») pour que tout s’écroule. C’est que le monde romain était pourri de l’intérieur. Et l’empereur Flavius Romulus Augustus put bien courir se réfugier à Ravenne (le Bugarach de l’époque), l’empire romain d’Occident disparut à jamais avec lui. Point barre.

    Ce qui a été vrai pour l’immense empire romain l’est tout autant de nos jours pour le système qui domine la planète : le capitalisme. Quelles que soient les apparences nationales ou religieuses derrière lesquel il se cache souvent, lui aussi est pourri de l’intérieur. Son principe même (la recherche permanente du profit) entraîne la destruction de l’environnement et celle des liens sociaux. Quels que soient les efforts des privilégiés d’aujourd’hui pour le maintenir, il tombera lui aussi. A nous tous, habitants de la Terre, d’accélérer sa chute et de préparer collectivement une société de demain fondamentalement différente.


    Extrait d’#Un_autre_futur – Janvier 2013 - Supplément à #Anarchosyndicalisme ! n° 132
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve278

  • Les anarchosyndicalistes et le #mariage_gay - #Anarchosyndicalisme ! n°132
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve276

    Paris, 18 novembre 2012, une longue litanie de catholiques intégristes manifeste son homophobie. Car, en vérité je vous le dis, sous couvert de rejet du mariage homosexuel, c’est bien d’homophobie qu’il s’agit. En témoigne une énorme banderole qui proclame la « …dépravation grave… » des « …actes d’homosexualité (…) intrinsèquement désordonnés » . Et encore, ça, c’est la version light, destinée à un grand public qu’il ne faut pas trop effaroucher (les médias sont là) car dans le cortège, quand ils se croient entre eux, les propos que tiennent les culs-bénis sont à vomir. Pas étonnant vu la composition du cortège.

  • Quand la « prophétie du cheval blanc » tourne au spectacle de l’âne bâté - #Anarchosyndicalisme ! n°132
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article559

    Les Mormons, on n’en entendait pas beaucoup parler jusqu’à l’apparition clownesque de #Mitt_Romney sur la scène électorale américaine. Malgré l’intérêt soudain pour le « #mormonisme » que sa candidature a suscité, force est de constater que l’information est restée très superficielle. Non, les mormons ne sont pas des Mennonites pro-Hitlériens (voir http://anarsonore.free.fr/spip.php?article548) ni des Amish (les bretelles, les charrettes, la barbe et les chapeaux ronds ne sont plus trop tendance chez les mormons !), pas plus que des Témoins de Jéhovah (même moule, même vêtements, même type de revue, même type d’illustrations, même style de cantiques, mais les Témoins, c’est beaucoup moins classe...). Ce ne sont pas non plus des prédicateurs évangélistes (moins de noirs et puis les mormons ne dansent pas – horreur - dans les salles de culte), ni des Scientologues (où l’argent coule également à flot en haut-lieu) ! Mais alors, les mormons, c’est quoi ?

    #religion

  • Géant du #pop-corn : procès de la liberté d’expression
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article549
    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/natais-decembre2012.mp3
    http://sia32.lautre.net/AffichesLibert%E9ExpressionNata%EFs2.gif

    Télécharger le dossier de presse (PDF, 871.3 ko)
    http://anarsonore.free.fr/IMG/pdf/DOSSIER_DE_PRESSENataisMAJ_2_.pdf

    Sommaire
    – Partie 1 : Lettre envoyée aux responsables institutionnels par la #CNT-AIT sur l’utilisation d’un produit dangereux : le #diacétyle.
    – Partie 2 : « L’humain, première richesse de l’entreprise » : recto et verso.
    – Partie 3 : Le « respect de la loi » : l’envers de l’endroit.
    – Partie 4 : « Les entreprises doivent promouvoir et respecter les droits de l’Homme » : pile et face.
    – Partie 5 : Mais que viennent faire les Mennonites dans cette histoire ?

    Liberté d’expression pour les travailleurs de #Nataïs

    Jeudi 13 décembre à 14h, tous au TGI d’#Auch

    Voir en ligne : Appel à soutien pour les travaileurs de Nataïs licenciés
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article552