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  • Jean-Claude Nataf, un des fondateurs de la #LDJ : « avec #Valls, on a tout ce qu’on veut »
    http://lelab.europe1.fr/Jean-Claude-Nataf-un-des-fondateurs-de-la-LDJ-avec-Valls-on-a-tout-ce-

    Il s’appelle Jean-Claude Nataf, use de plusieurs pseudonymes, et se présente, dans un dossier que consacre ce jeudi 31 juillet Libération à la LDJ (Ligue de défense juive), comme le porte-parole de l’organisation d’autodéfense communautaire qu’il a contribué à créer en 2001. Une organisation que le ministère de l’Intérieur envisage sérieusement de dissoudre, comme l’ont déjà réclamé plusieurs politiques tel le député Jean-Jacques Candelier.

    Impliquée dans les heurts qui ont émaillé certaines manifestations pro-Gaza ces dernières semaines selon certains témoignages, la LDJ se défend, via ce porte-parole revendiqué, d’avoir attisé les tensions. Jean-Claude Nataf explique même à Libération une certaine proximité entre la police et les membres de la LDJ, souvent formés aux techniques de combat.

    Ainsi lâche-t-il, dans un sourire selon Libération :

    Nous n’avons rien contre la police, au contraire. Lors de la manifestation du 13 juillet, on a même travaillé avec elle : les policiers voyaient bien qui était l’agresseur et qui se défendait.

    Mais surtout, au niveau politique, il revendique, sans que l’on sache si cela relève d’une simple provocation ou de ce qu’il considère être une réalité, une forme de soutien implicite du Premier ministre.

    Il balance, lapidaire :

    De toute façon, avec Valls, on a ce qu’on veut.

    Pourtant, à l’instar de trois mouvements d’extrême droite dissous après la mort de Clément Méric, la LDJ risque à son tour l’interdiction. Ce qu’il voulait ?

    Soit dit en passant lors d’un débat avec JF Legrain sur #France_24 une ponte du PS expliquait qu’en France il était très difficile de dissoudre un groupuscule comme la LDJ (comme cela avait été fait aux Etats-Unis et en Israël) « à cause de la liberté d’expression qui existe dans ce pays »

  • Fabius et Cazeneuve prêts à « favoriser l’accueil » en France des chrétiens d’Irak
    http://www.bfmtv.com/politique/fabius-cazeneuve-prets-a-favoriser-laccueil-france-chretiens-dirak-820067.htm

    Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, se sont déclarés prêts lundi à « favoriser l’accueil », au titre de l’asile, des chrétiens d’Irak victimes de « persécutions » de la part des jihadistes.

    « Nous venons en aide aux déplacés qui fuient les menaces de l’Etat islamique et se sont réfugiés au Kurdistan. Nous sommes prêts, s’ils le souhaitent, à en favoriser l’accueil sur notre sol au titre de l’asile », écrivent les deux ministres dans un communiqué commun.

    Curieuse réponse, tout de même, aux accusations de Louis Raphaël Ier Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens, reproduites par Radio Vatican en novembre dernier : Les ambassades étrangères favorisent l’exil des chrétiens d’Orient, dénonce le patriarche de l’Église chaldéenne
    http://fr.radiovaticana.va/news/2013/11/11/les_ambassades_%C3%A9trang%C3%A8res_favorisent_lexil_des_chr%C3%A9tiens_dorient,/fr1-745675

    En Irak, les ambassades et les consulats étrangers favorisent l’octroi de visas d’asile aux chrétiens irakiens. Un phénomène dénoncé par le patriarche de l’Église chaldéenne Mgr Louis Raphaël Sako. L’octroi de visas d’asile aux chrétiens irakiens par les chancelleries occidentales met en danger l’équilibre, déjà fragile, des communautés chrétiennes du Moyen Orient selon lui.

    Lors du synode des évêques catholiques irakiens réunis en conseil extraordinaire à Bagdad le 5 novembre dernier, Mgr Sako s’est élevé contre ce processus de « migration organisée ». Le patriarche chaldéen a proposé de consulter les autres Eglises et communautés chrétiennes présentes en Irak afin de répondre par des mesures concrètes et partagées à ce phénomène qui contribue à mettre en danger l’existence même des communautés de baptisés dans les différentes régions du Moyen-Orient.

    • D’ailleurs, réactions dans la diaspora : il faut « développer la protection sur place », ces messages « encourage[nt] les violences [contre] les chrétiens », il ne faut pas engendrer un « appel d’air » ni être « l’instrument des islamistes ».
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/29/le-gouvernement-propose-d-offrir-l-asile-aux-chretiens-persecutes-d-irak_446

      « Ce type de message encourage les violences à l’égard des chrétiens d’Orient. Il faut développer la protection sur place ! », plaide de son côté Elish Yako, président de l’AEMO et figure de la diaspora franco-irakienne.

      Même son de cloche chez le nouveau Comité de soutien aux chrétiens d’Irak (CSCI), créé début juillet par Antoni Yalap, conseiller municipal à Sarcelles (Val-d’Oise). « La déclaration de MM. Fabius et Cazeneuve est à double tranchant. D’un côté, nous saluons ce geste qui rompt le silence, mais nous ne voulons pas qu’il engendre un appel d’air et soit l’instrument des islamistes », estime M. Yalap.

      Comment ça, la politique de Fabius qui « encourage les violences contre les chrétiens » et qui risquerait d’être « l’instrument des islamistes » ? Ces gens sont injustes.

    • Les chrétiens d’Irak veulent rester dans leur pays, assure une ONG
      http://www.lorientlejour.com/article/878297/les-chretiens-dirak-veulent-rester-dans-leur-pays-assure-une-ong.html

      Chassés de la région de Mossoul par les jihadistes de l’Etat islamique (EI), les chrétiens d’Irak ne veulent pas quitter leur pays, affirme Portes ouvertes, une organisation non gouvernementale d’obédience évangélique.

      Après avoir été dépouillées de leurs biens, au moins 3.000 familles se sont réfugiées au Kurdistan irakien, où elles ont besoin d’une aide internationale pour s’installer, estime l’association.

      « Le désir est toujours de rester chez tous ceux à qui nous avons parlé », a dit mardi à Reuters Michel Varton, directeur de Portes ouvertes France. « Pour eux, les inviter à venir en France ou en Europe, ce n’est pas la solution, c’est faire le jeu des jihadistes. » "Ils disent : ’c’est notre pays, on est là depuis avant l’islam, depuis les premières années de l’Eglise il y a 2000 ans’", a-t-il ajouté.

      […]

      Mardi, un cardinal français a, lui aussi, estimé qu’il fallait encourager les chrétiens d’Irak menacés à rester dans ce pays où ils ont développé depuis des siècles « un art de vivre ensemble qui est aussi une grande richesse pour l’humanité ».

  • Plusieurs milliers de manifestants pro-israéliens à Marseille
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/27/plusieurs-milliers-de-manifestants-pro-israeliens-a-marseille_4463521_3224.h

    " Le président du conseil général, Jean-Noël Guérini (ex-PS) a fait lire un message de soutien justifiant une « opération militaire nécessaire » et le droit d’Israël « à se défendre ».❞

    Hollande, Nétanyahou, Obama, dans les poubelles de l’Histoire.

  • Manifestation de soutien à l’Etat d’Israël ce dimanche au Vieux-Port | La Provence
    http://www.laprovence.com/actu/region-en-direct/2975161/manifestation-de-soutien-a-letat-disrael-ce-dimanche-au-vieux-port.html

    La communauté juive de Marseille et de la région, le CRIF, le Consistoire et le FSJU, organisent ce dimanche 27 juillet à 19 heures sous l’ombrière du Vieux-Port à Marseille une manifestation de soutien à l’Etat d’Israël. Une marche silencieuse suivra ce rassemblement en direction du Consulat d’Israël.

    Le programme :

    19h-20h : rassemblement au Vieux-Port

    20h15 : interventions des associations juives de Marseille et de la région

    20h20 : défilé qui partira du Vieux-Port jusqu’au Consulat d’Israël en passant par la rue Breteuil, le Cours Pierre Puget et la rue Paradis

    • Plusieurs milliers de manifestants pro-israéliens à Marseille
      Le Monde.fr avec AFP | 27.07.2014 à 22h06
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/27/plusieurs-milliers-de-manifestants-pro-israeliens-a-marseille_4463521_3224.h

      Entre 2 000 personnes et 6 000 personnes se sont rassemblées, dimanche 27 juillet à Marseille, pour soutenir Israël, lors d’une manifestation que plusieurs dizaines de pro-palestiniens ont tenté de perturber.

      « Hamas assassin, Israël vivra » ou encore « Israël a le droit de se défendre », scandaient les manifestants pro-israéliens réunis en fin d’après-midi sur le Vieux-Port sous des drapeaux israéliens et français. « Halte au terrorisme islamiste », « Halte au terrorisme du Hamas », pouvait-on lire sur les banderoles.

      DES MILITANTS PRO-PALESTINIENS PERTURBENT LE RASSEMBLEMENT
      Plusieurs adjoints au maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin avaient pris part au rassemblement. A la tribune, le maire UMP des 6e et 8e arrondissements de la ville, Yves Moraine a déclaré « être venu en ami d’Israël » car « n’importe quel Etat attaqué a le droit et le devoir de se défendre ». Le président du Conseil général, Jean-Noël Guérini (ex PS) a fait lire un message de soutien justifiant une « opération militaire nécessaire » et le droit d’Israël « à se défendre ».

      L’atmosphère s’est soudainement tendue lorsque plusieurs dizaines de militants palestiniens venant par petits groupes de rues adjacentes, ont tenté de déboucher sur le Vieux-Port lançant des slogans hostiles à Israël, avant d’être encerclés par les forces de l’ordre qui les ont tenus à distance. Plusieurs manifestants pro-palestiniens ont mimé le geste de la quenelle, ont constaté les journalistes de l’AFP.

      Ayant pris place sur le balcon d’un hôtel dominant le Vieux-Port, quatre jeunes gens, poings levés, ont brandi un drapeau palestinien et crié « Israël assassin », provoquant des cris d’indignation des pro-israéliens. La tension est ensuite retombée lorsque, entourés d’un important contingent de force de police, les manifestants se sont déplacés jusqu’au consulat d’Israël où le cortège s’est dispersé.

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      Manifestation pro-israélienne à Marseille
      Par Lefigaro.fr avec Reuters
      Mis à jour le 27/07/2014 à 20:14
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/07/27/97001-20140727FILWWW00152-manifestation-pro-israelienne-a-marseille.php

      Un millier de personnes se sont rassemblées aujourd’hui à Marseille, sous haute protection policière, pour manifester leur soutien à Israël. Les CRS ont séparé les manifestants, sur le Vieux-Port, de plusieurs dizaines de manifestants pro-palestiniens qui scandaient des slogans hostiles à l’Etat hébreu.

      Les manifestants pro-israéliens, qui brandissaient notamment des drapeaux français et israéliens, se sont réunis à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), du Consistoire et du Fonds social juif. « Nous sommes ici pour déclarer notre solidarité avec Israël qui a été agressé et qui a le droit de se défendre », a déclaré à Reuters William Labi, président du directoire du Consistoire de Marseille. Il s’agit selon lui de la première manifestation pro-israélienne en France.

  • La généralisation du #CV_anonyme divise associations, entreprises et chercheurs

    C’est sans doute un savant exercice d’équilibrisme qui attend le gouvernement sur la question du CV anonyme à la rentrée. Alors que le 9 juillet, le Conseil d’Etat a, de façon inattendue, décidé d’imposer l’adoption « dans les six mois » du décret d’application d’une loi de 2006 rendant obligatoire cet outil de lutte contre les discriminations dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés, la mesure divise associatifs, spécialistes et acteurs économiques.

    Les réticences viennent de tous bords. La Maison des potes – à l’initiative, avec le MoDem Sciences Po, du recours auprès du Conseil d’Etat – défend ainsi à cor et à cri une généralisation stricte. Le Medef et la confédération des petites et moyennes entreprises (CGPME) sont, eux, sans surprise, beaucoup plus inquiets. Ils ne sont pas les seuls. Les centrales syndicales se sont bien gardées de se prononcer sur l’injonction de la plus haute juridiction administrative, tandis que les professionnels de la diversité se montrent également très frileux.


    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/19/la-generalisation-du-cv-anonyme-divise-associations-entreprises-et-chercheur

    #travail #emploi #discrimination

  • Communiqué suite à l’ordonnance de renvoi de la juge d’instruction. | Se défendre de la police
    http://collectif8juillet.wordpress.com/2014/07/15/communique

    ❝"Violence en réunion avec flashball" :
    Trois policiers renvoyés devant le Tribunal de Bobigny

    Communiqué du collectif huit juillet suite à l’ordonnance de renvoi de la juge d’instruction.

    Bref rappel des faits : Le soir du 8 juillet 2009 à Montreuil, nous sommes l’objet d’une opération punitive. Nous organisons un repas dans la rue pour protester contre l’expulsion, le matin même, d’une ancienne clinique occupée et transformée en un lieu aux multiples activités sociales et politiques. Alors que nous marchons jusqu’au lieu expulsé, les policiers viennent sans sirène ni gyrophare, se garer près de la clinique. Ils sortent de leurs voitures et s’équipent de leurs flashballs. Alors que nous partons, ils nous tirent dessus, sans sommation et à hauteur de visage. Au total, ils touchent six personnes dont cinq au dessus de l’épaule (front, nuque, œil, clavicule, épaule). Joachim, touché à l’œil, s’effondre devant eux. Ils ne lui portent pas secours et préfèrent nous poursuivre et continuer à tirer.

  • http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/14/gpa-jospin-et-delors-pressent-hollande-de-s-opposer-au-marche-des-bebes_4457

    « Si la France plie, si les filiations des enfants issus de contrats de mère porteuse faites à l’étranger sont inscrites à l’état civil français, alors le marché des bébés devient de fait efficace », réagit cette tribune, signée, entre autres, par l’ancien président de la Commission européenne Jacques Delors, l’ancien premier ministre socialiste Lionel Jospin, Yvette Roudy, ministre des droits des femmes sous François Mitterrand, ou l’ancienne secrétaire nationale du PCF Marie-George Buffet.

  • Valls ne laissera pas « le conflit israélo-palestinien s’importer en France »
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/13/plusieurs-milliers-de-manifestants-a-lille-en-soutien-a-gaza_4456290_3224.ht

    A Paris, des débordements autour de certaines synagogues ont été condamnés par le premier ministre, Manuel Valls.

    « De tels actes qui visent des lieux de culte sont inadmissibles. [La France] ne tolérera jamais que l’on essaie par la violence des mots ou des actes d’importer sur son sol le conflit israélo-palestinien. »

    Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a demandé « l’interdiction des manifestations en faveur du Hamas » ainsi qu’un « renforcement de la sécurité des lieux communautaires ». SOS-Racisme, lui, a fait valoir que « le soutien aux Palestiniens ne peut être la haine des juifs. Aider cette zone en conflit, c’est exporter la paix et non importer la haine ».

  • L’apprentissage du « code informatique » sera proposé à l’école primaire dès septembre
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/13/l-apprentissage-du-code-informatique-sera-propose-au-primaire-en-septembre_4

    « Nous lançons par ailleurs, avec Arnaud Montebourg, un grand programme en faveur de la filière industrielle française du numérique éducatif », ajoute Benoît Hamon, précisant que 70 % des élèves du primaire et de collège et 100 % des enseignants« seront équipés » à l’horizon 2020 en ordinateurs et tablettes dotés de ressources pédagogiques numériques.

    Hmmm ... pourquoi ai-je cet étrange pressentiment que tout cela sera bien encadré de licences et de matériels privateurs ? Et que les éditeurs traditionnels d’ouvrages scolaires se frottent déjà les mains ...

    • Ouais... où vont-ils trouver des gens qualifiés d’ici la rentrée pour enseigner. Parce qu’au primaire, beaucoup d’instits sont déjà des utilisateurs relatifs en informatique, je ne vois pas par quel miracle ils vont pouvoir enseigner le code à la rentrée... en plus quel code et pour quoi ? Java (très utile, mais pas donné !), C++, php ? Ils vont apprendre à compiler, direct ?

    • Les ordis dans les écoles seraient massivement basés sur GNU/Linux ou un système BSD quelconque, les élèves (et les profs, bien sur) auraient à leur disposition un joli panel de langage de programmation... il serait alors facile de produire n’importe quel type de code et d’aborder « le code » par l’entrée des artistes, si je puis m’exprimer ainsi ... :D

      Mais, s’il faut être pragmatique, et se poser la question « avec quoi commencer ? » il faut d’abord se poser la question de ce qui est disponible sur les ordis : Word+Excel, « enregistrer sous », choisir HTML et ça produit du code, non ? :p

    • @Tibounise ah ! produire du code versus formules de calcul

      À mon sens, la bidouille généralisée qu’on peut constater quant à l’emploi du tableur découle directement de la représentation mentale que l’on s’en fait. En gros, un tableur, c’est ça …


      … pour les informaticiens, ça ressemble plutôt à ça

      Quand on parle de « code informatique » et de « programme », le paradigme ultra dominant est celui de la programmation impérative.

      Si je prends l’une des définitions de la #programmation
      Programme informatique — Wikipédia
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_informatique#Langage_de_programmation

      Un langage de programmation est un vocabulaire et un ensemble de règles d’écriture utilisées pour instruire un ordinateur d’effectuer certaines tâches.

      et que je la transforme un peu pour dire que le programme transforme des données (en entrée) en résultats (à la sortie), je ne vois pas en quoi ceci ne s’applique pas au tableur.

      Avec cette dernière approche, on voit bien que l’utilisation du tableur n’est pas seulement la connaissance des formules, mais doit inclure aussi l’analyse et l’organisation des traitements.

      Et y a du boulot…
      (d’ailleurs, essentiellement, c’est le boulot que je fais ;-)

    • We don’t need everyone to code—we need everyone to think. And unfortunately, it is very easy to code without thinking.

      http://www.slate.com/articles/technology/future_tense/2013/08/everybody_does_not_need_to_learn_to_code.html
      via
      Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant le code ! le code ! le code !…
      http://www.culture-numerique.fr/?p=634

      Mon avis est que la mission de l’école, qui doit changer et s’adapter, est de prendre en charge, en tant que nouvelle compétence fondamentale, de manière essentielle et prioritaire, la capacité à pouvoir produire de l’information à destination d’un auditoire potentiellement universel : publier. C’est, de plus, une manière pour elle de défendre et promouvoir les libertés fondamentales, dont celles de donner son opinion et de s’exprimer sont bien mises à mal, ces temps-ci.

    • info mentionnée ici également : http://seenthis.net/messages/275535

      87% des Français ont plébiscité cet enseignement. Ah bon ?

      Selon le syndicat Syntec Numérique, 35 000 emplois à forte valeur ajoutée doivent être créés en France dans le numérique d’ici fin 2014. De quoi donner envie aux jeunes de se former au code.

      Admettons. Mais est-ce bien l’objet de l’école primaire. Assujettir l’école aux besoins de l’entreprise, ce n’est pas plutôt de ça qu’il s’agit ?

      Pour faire court, les deux articles (le Monde & francetvnfo) sont, pour moi, un tissu de conneries et d’approximations. Je reste ouvert à la discussion si quelqu’un veut me faire changer d’avis.

    • L’argument du MEDEF ne vaut que ce qu’il vaut, on peut en convenir. De toute façon, c’est un syndicat et comme l’a déploré Eric Ciotti (UMP) à propos des magistrats qui « expriment sous couvert de liberté syndicale des positions politiques souvent tranchées », on peut en penser autant des patrons de l’industrie informatique...

      Toutefois, l’idée n’est pas à rejeter totalement si l’on se refaire au fait que :

      La priorité donnée à l’école primaire (...) répond à la nécessité d’assurer pour tous les élèves, à l’issue de l’école élémentaire, la maîtrise des instruments fondamentaux de la connaissance.

      http://eduscol.education.fr/cid46787/ecole-primaire.html

      Selon qu’on veut voir la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide, apprendre à coder (qui n’est que la phase -presque- finale d’un processus plus complet) c’est aussi préparer les élèves à une certaine autonomie vis-à-vis d’un problème à résoudre face aux instruments/outils auxquels ils seront confronter plus tard... ou bien assujettir une génération aux besoins futurs des entreprises. Ce n’est donc qu’une question de point de vue.

    • L’article évoque la proposition d’apprendre le code, mais ce ne sera organisé que pour du #périscolaire facultatif.
      Par contre, cette #tête_de_gondole est une #manipulation qui permet de vendre la filière industrielle française du numérique éducatif : soit le fameux #cartable_électronique tant décrié dont même les cadres de Google ne veulent pas pour leurs enfants et puis avec, évidemment tous les logiciels bidons qu’on ne sait pas faire. On a à peine dépassé le livre d’enseignement chiant, genre Lagarde et Michard, qu’on va expérimenter la production de ressources pédagogiques numériques ! mais avec qui ? Adibou de chez Vivendi ? cette gloire française ?
      Coller les mômes devant des écrans pour apprendre le français ? mmm, c’est surtout pour faire marcher l’industrie et pouvoir filtrer informatiquement les retours de « compétences ».

      « Nous lançons par ailleurs, avec Arnaud Montebourg, un grand programme en faveur de la filière industrielle française du numérique éducatif », ajoute Benoît Hamon, précisant que 70 % des élèves du primaire et de collège et 100 % des enseignants seront équipés à l’horizon 2020 en ordinateurs et tablettes dotés de ressources pédagogiques numériques.

    • @rastapopoulos : complètement d’accord. Le temps est compté aux enseignants du primaire. Et il y a mieux à faire que d’apprendre à dialoguer avec des machines, en l’occurence, comprendre le monde (fragile) qui nous entoure. De plus, lesquels d’entre eux ont les compétences pour enseigner cette nouvelle discipline aux enfants.
      Je passe en mode « ancien combattant » et vous raconte le plan « Informatique Pour Tous » initié par le ministère en 1985 pour que les enfants apprennent à maîtriser une technologie en plein essor, toujours la même rengaine. On était censé faire apprendre aux enfants les rudiments de langage de programmation tel que le BASIC (pour développer des algorithmes de calcul ou créer des animations graphiques pixels par pixels sur un écran) ou encore le LOGO (pour piloter un mobile sur une surface plane, en l’occurrence la fameuse « tortue-LOGO ». Résultat, rien, malgré le fort investissement de certains collègues (dont moi), on s’est retrouvé avec du matoss obsolète dès sa mise en fonction. Ensuite, on a surfé sur une nouvelle vague, celle du PC dès la fin des années 90 avec des outils de bureautique ou autres, des logiciels d’entraînement à toutes sortes de disciplines (calcul, orthographe, etc ... ) le tout sous la bénédiction de la firme de Redmond, puis dans les années 2000, le développement de l’Internet avec des connexions en bas débits ne servant somme toute qu’aux directrices et directeurs d’école pour lire le courrier de leurs inspecteurs. Le passage à l’ADSL (surtout avec des coucous sous W98) n’a pas été évident. En 2007-2008, je suis maître- animateur TICE dans une circonscription d’inspection et je reçois l’injonction de mon chef de ne rien faire dans le sens de l’informatique en tant que discipline d’enseignement (peut-être un peu de traitement de texte, de traitement d’images, en parlant de textes, il aurait fallu en même temps apprendre aux gamins la dactylographie car je ne sais pas si vous avez déjà vu un enfant de 7 ans se servir d’un clavier, ouch !). Et là on veut que les mômes aprennent à « coder » (quoi, pour quoi faire, comment, et surtout quand ?)
      Le ministère n’en est pas à sa première volte-face. Je ne vois rien à dire de plus qu’il ne s’agit là que d’un nouvel effet d’annonce destiné surtout à fédérer un public bien circonspect après tous les soubresauts de cette année 2013-2014 ...

    • Jean-no :
      "Je réagis sur :

      Il y a mieux à faire que d’apprendre à dialoguer avec des machines, en l’occurence, comprendre le monde (fragile) qui nous entoure

      ...qui me semble un peu court : les machines font partie du monde qui nous entoure ! Je ne sais pas si la programmation informatique est la solution à la compréhension des machines, mais savoir qu’il existe une programmation est capital pour comprendre énormément d’aspects de notre vie actuelle (fût-elle « virtuelle », ou réputée telle) et de notre vie à venir."

      Bien sûr ! Les nouvelles connaissances doivent être diffusées, même mal et même pour de mauvaises raisons...

    • @jean_no, ohlala, effectivement, la photo que tu as choisie parle d’elle même !

      @RastaPopoulos, où est ton lien sur ce livre pour apprendre l’informatique sans ordinateur ? L’achat de livres scolaires au lycée, par la famille, tourne autour de 200 euros en occasion, dépense que l’on peut amortir en revendant les livres d’une année sur l’autre, ce qui fait moins de 100 euros/an.
      Où va-t-on aller trouver l’argent pour des enseignants en informatique ? Et pour le matériel ? les grosses firmes se feront un plaisir de pouvoir verrouiller les habitudes des utilisateurs le plus tôt possible.
      A la fac de St Denis, (ancienne Vincennes) en 2006, les étudiants en hypermédia travaillaient avec des licences Windows, et les professeurs étaient fortement réticents au libre qui ne leur rapportait aucune subvention…
      Cette année, P. était en terminale et devait utiliser une tablette que le lycée lui a donné, mais d’après ses dires, elle avait surtout un smartphone géant.

    • Points sur les i.
      Toute connaissance est propagée.
      Entre la machine à vapeur et les « codes » informatiques, il y a de la nouveauté
      Et puis merde !

    • On se calme ... C’est évident que toutes ces machines sont devenues incontournables. maintenant, apprendre à programmer, à coder, certes, pourquoi pas mais pas à l’école primaire où il y a déjà beaucoup d’apprentissages et de compétences à développer. J’ai l’impression que le ministère est atteint du syndrome de la fuite en avant et que l’on n’a aucun retour sur les nouveaux dispositifs mis en place. On e rajoute comme sur un mille feuille (c’est d’actualité) et ça devient de plus en plus lourd à digérer et pour les élèves et pour les enseignants. Et puisqu’il faut revenir sur les expériences passées, la programmation de la « tortue-logo », et bien, ce n’était pas si idiot que ça (au primaire).
      http://www.yann.com/fr/apprendre-la-programmation-aux-enfants-avec-le-langage-logo-17/09/2010.html

      Maintenant pour devenir développeur, c’est au niveau du lycée qu’il faut investir. Pour moi, même au collège, si on veut traiter le sujet correctement, c’est trop ambitieux.

    • J’arrive sur le tard. J’ai été assistant d’éducation en école élémentaire et figurez vous que j’étais chargé d’enseigner l’informatique (car les autres profs galéraient) et la bibliothèque.

      Ça m’énervait au plus haut point car je trouvais plus logique que d’autres enseignements soit prioritaire, entre autre, je disais des cours de secourisme ça pourrait pas faire de mal et serait plus utile que l’informatique pour des gamins qui ont déjà du mal a écrire leur nom. Car oui, c’est ça, aussi !
      On me demandais de leur apprendre le traitement de texte (entre autre, programme du B2i), alors je leur apprend ponctuation et tout le toutim, sauf que ils ont un peu de mal forcément... et encore, je parle pas des jeunes du voyage qui savent encore moins lire bien souvent de part une scolarité éclaté...

      Quand je faisais pas ça, on me faisait rentrer les évaluations des élèves... un truc bien chiant. Quoi qu’il en soit leur apprendre la programmation, c’est clair : ça n’a pas de sens... Mais comme on peu le voir ce ne sont pas les enseignants qui choisissent le programme et ils n’ont pas leur mot a dire.

      Sinon, perso, quand je faisais mes cours, personne me disais ce qu’il fallait faire vis a vis des logiciels privés etc... En fait c’est l’habitude qui relaie microsoft et autre. Moi j’avais installé Ubuntu sur les machines en dualboot pour que les autres profs puissent continuer leur cours a eux, pendant que je montrait autre chose.

      Cependant dans le B2i il y a bien, censément, un peu de morale a faire sur les histoires de propriété privé, mais il n’y a pas de contre-indication sur les questions du libre. Le problème majeur est la reproduction (comme disais Bourdieu).

    • « Finalement, tout le monde trouve un intérêt à cette demi-teinte, à cette absence de décision qui se confirme chaque jour à propos du numérique en éducation ». Bruno Devauchelle fait un bilan de l’année scolaire. « Ce qui manque, essentiellement, c’est une vision plus globale, non pas du numérique mais d’une société qui évolue dans un cadre numérique... On va continuer d’installer des matériels, développer des environnements logiciels, parler de pédagogie sans jamais en faire, mais surtout ne pas toucher à l’école et à tout ce qui la rend de plus en plus imperméable au numérique. »

      http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/07/11072014Article635406678391997776.aspx

  • Comment les lois antiterroristes vont être alourdies
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/08/le-gouvernement-alourdit-l-arsenal-antiterroriste_4453013_3224.html

    Projet de loi « renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le #terrorisme ». Le texte doit être examiné par les députés de la commission des lois avant la fin juillet. Il prévoit notamment :

    • La création d’une interdiction administrative de sortie du territoire (citation incroyable de Marc Trévidic « Il y a des gens qu’on qualifie de terroristes pour qu’ils ne le deviennent pas. », L’Express, 18 juin 2014) sur la base des renseignements de la fraîchement rebaptisée #DGSI ;

    • La création de la notion d’« entreprise individuelle terroriste » pour faire face à la menace de « loups solitaires » ;

    • Le blocage administratif des sites faisant l’apologie du terrorisme ;

    • La pénalisation de l’apologie du terrorisme ;

    • Un délit de #piratage « en bande organisée.

    #sécurité #surveillance

    http://seenthis.net/messages/274258
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/01/AGAMBEN/49997

    • Pendant ce temps, en Espagne…

      Madrid approuve un projet de loi « antimanifestation »
      http://lemonde.fr/europe/article/2014/07/12/madrid-approuve-un-projet-de-loi-antimanifestation_4455922_3214.html

      Selon le gouvernement, la future loi répond à une « demande de la population ». Néanmoins, le dernier sondage du Centre de recherche sociologique contredit cette affirmation : seuls 2,8 % des Espagnols classent la sécurité parmi leurs trois principales préoccupations, loin derrière le chômage, la corruption et les hommes politiques

    • Cazeneuve sur le projet de loi antiterroriste
      Mediapart, 13 août 2014
      http://www.mediapart.fr/journal/international/130814/gaza-terrorisme-prohibition-le-ministre-de-l-interieur-sexplique?onglet=fu

      À la rentrée, un nouveau projet de loi antiterroriste sera présenté au Parlement. Il prévoit notamment la création d’un délit d’« entreprise individuelle terroriste », le blocage administratif de sites réputés pro-djihadistes et l’interdiction administrative de sortie du territoire pour certains candidats au djihad. N’avez-vous pas l’impression que nous sommes entrés dans l’ère de l’intervention policière et administrative avant même que les faits n’aient eu lieu, un peu comme dans le film Minority Report ?

      Faut-il que j’attende que les actes aient été commis pour attendre que l’action publique s’enclenche et que le judiciaire prenne le pas ? Dois-je attendre qu’un nouveau Mehdi Nemmouche ait tiré pour agir ? Si c’est cela le sens de la question, ma réponse est très claire : non. Je n’attendrai pas. Mon rôle de ministre de l’intérieur est d’éviter que de tels actes n’aient lieu. 

      Le code pénal prévoit déjà des infractions préventives comme l’association de malfaiteurs en vue de commettre un acte terroriste.

      Nous sommes face à une nouvelle réalité. Il y a près d’un millier de djihadistes français qui sont partis en Syrie, sont sur le chemin de la Syrie ou sur celui du retour. Sur le théâtre des opérations, on en compte aujourd’hui 380. Je fais en sorte de faire face à cette réalité en préservant la défense des libertés individuelles, qui sont le trésor de notre République. Sur le plan même des principes, si je devais d’ailleurs sacrifier le début d’une liberté sur l’autel de la lutte contre le terrorisme, ce serait une première victoire des terroristes sur notre modèle. Je ne le veux pas. À aucun prix.

      Mon problème est celui du départ de ceux pour lesquels nous disposons de suffisamment d’éléments pour savoir qu’ils vont partir sur le théâtre des opérations terroristes et dont on sait qu’une fois qu’ils s’y sont rendus, leur aller sera sans retour. Soit parce qu’ils y auront trouvé la mort, soit parce qu’ils en reviendront détruits. Aujourd’hui, je n’ai pas tous les moyens d’empêcher ces départs. Lorsque ces jeunes basculent sous l’effet de la propagande terrifiante diffusée sur Internet, on les perd. Ils ne vont pas faire la guerre d’Espagne et se battre pour la liberté. Ils vont décapiter, crucifier, torturer. C’est cela, la réalité.

      Je dois donc prévenir très vite ces départs. Le temps judiciaire n’a pas la temporalité nécessaire. C’est pourquoi j’ai décidé d’une interdiction administrative de sortie du territoire. Est-ce que cette interdiction est arbitraire ? Non. Elle intervient sur la base d’éléments précis qui témoignent que la personne va s’engager dans un acte à caractère terroriste. La personne incriminée peut se défendre. Elle peut saisir en référé la justice, qui statuera sur le bien-fondé de la décision de l’État.

      Cela signifie que vous déclassifierez des éléments recueillis par les services de renseignements ?

      Bien entendu. Nous le faisons déjà dans bien des affaires. Il nous suffit de mettre sur une « note blanche » les éléments qui motivent la décision. Et s’il n’y a pas tous les éléments, ce sera donc en défaveur de l’État et en faveur de la personne incriminée. Le juge peut casser à tout moment. Sur le plan juridique, je ne vois pas où est le problème en terme de libertés. L’avocat aura accès au dossier, j’y tiens. Et le juge administratif, qui est aussi un juge des libertés, statuera.

      Le propre de la procédure judiciaire, qui est ici contournée pour l’interdiction administrative de sortie ou le blocage administratif de sites, c’est qu’elle est contradictoire et non secrète avant qu’une décision soit prise, pas après. N’y a-t-il pas une inversion des principes dans votre raisonnement ?

      Non, mais il y a un problème de temps. Le juge judiciaire a sa temporalité et son indépendance, auxquelles je tiens viscéralement. Mais quand il y a des interceptions téléphoniques qui nous indiquent que la personne surveillée part demain, nous n’avons pas toujours le temps du temps judiciaire. Je ne peux donc pas attendre. Donc j’interdis la sortie du territoire. Si la personne s’estime injustement mise en cause, elle saisit le juge.

      Ne prenez-vous pas là un cas extrême pour justifier d’une mesure générale ?

      Non, ce n’est pas extrême. C’est mon quotidien. Tous les soirs, quand j’ai fini ma journée, je lis des notes qui me racontent ces départs, ces basculements. Il faut dire la vérité aux Français et prendre la mesure du sujet.

      En août 2013, devant la conférence des ambassadeurs de France à l’Élysée, François Hollande s’est dit prêt à « punir » le régime de Bachar al-Assad. Ce n’est pas la guerre d’Espagne, mais, à l’âge des idéaux, il y a de jeunes Français qui vont combattre un régime qui a martyrisé son peuple et a utilisé des armes chimiques. Que faites-vous à part les stigmatiser en leur interdisant de quitter le territoire ?

      Le président de la République ne peut pas être tenu pour coupable d’avoir dit des choses justes. Il a raison de dire qu’il faut combattre Bachar al-Assad. Mais tous ceux qui considèrent que le combat contre Bachar al-Assad a légitimé l’engagement aux côtés des djihadistes font une erreur de parallaxe. Aujourd’hui, combattre Bachar al-Assad et prévenir le djihadisme, c’est le même combat contre les atrocités, la barbarie, le crime, la torture. Ces combats-là ne sont pas divisibles. Aller crucifier, décapiter, tuer en nombre en Irak ou en Syrie ne relève pas d’un combat légitime, mais de la monstruosité que les plus grands humanistes ont toujours combattue. Il ne faut pas tout mélanger.

      Que faites-vous pour accompagner ces jeunes à leur retour ? Aux Pays-Bas, par exemple, il existe des programmes de réinsertion et de dé-radicalisation. Mais en France ?

      Mon plan antiterroriste ne se réduit pas aux mesures prévues dans le projet de loi. Il y a tout le reste sur lequel j’ai pris des circulaires pour mobiliser les préfets, avec les représentants des cultes, etc. Nous visons précisément à ce que ces jeunes aient un interlocuteur, une main tendue, une écoute. Dès le 27 avril 2014, j’ai pris une circulaire pour qu’à chaque fois qu’un jeune est signalé par ses parents, une association ou l’institution scolaire, un dispositif global à caractère préventif soit mobilisé autour de lui.

      On peut basculer parce qu’on est en décrochage, qu’on a un problème d’emploi, de santé, de rupture familiale. Sur chaque territoire, nous mobilisons toutes les administrations et le secteur associatif pour lutter contre toutes les discriminations qui peuvent conduire ces jeunes à penser qu’il n’y a pas d’avenir pour eux. C’est quand vous n’avez plus rien à attendre, ni de l’école, ni de vos parents, qu’une idéologie très nihiliste de la mort peut conduire à basculer.

      Nous y travaillons avec volontarisme avec la ministre de la justice Christiane Taubira : déradicalisation dans les prisons, formation des imams, travail de nos services de renseignement, éducation, réinsertion dans les prisons… Ces sujets ont pour moi, en termes de priorité, une acuité aussi importante que le projet de loi antiterroriste.

  • Pas encore votée, la pénalisation des clients de prostituées produit déjà des effets
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/07/pas-encore-votee-la-penalisation-des-clients-de-prostituees-produit-deja-des

    A Hong, 48 ans, travaille sur Internet. Elle n’a eu aucun client depuis cinq jours. Vu le retentissement médiatique du vote à l’Assemblée fin novembre 2013, tout le monde croit que la pénalisation est déjà en vigueur. Les hommes ont peur. « Ceux qui ont une famille et un travail craignent d’être pris par la police, d’avoir une amende, et que cela retentisse sur leur vie », explique A Hong. Résultat, « il y a plus d’agresseurs potentiels, car il ne reste plus que ceux qui n’ont rien à perdre ».

  • Le texte antiprostitution continue de diviser gouvernement et majorité
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/07/le-texte-antiprostitution-continue-de-diviser-gouvernement-et-majorite_44523

    La proposition de loi, qui abolit le délit de racolage, instaure un parcours de sortie de la prostitution et punit les clients de prostituées d’une amende de 1 500 euros,

    Ainsi la prostituée, quelque soit son prix, sera réservée à la clientèle riche...
    « Le parcours de sortie de la prostitution » permettra-t-il d’étoffer la masse sous-payée des professionnels de « l’aide à la personne » ?

  • Un délit de piratage « en bande organisée »

    L’article 12 du texte modifie la loi qui réprime « l’accès frauduleux à un système de données automatisées » – en clair, les piratages et tentatives de piratage. Ces faits pourront désormais être considérés comme commis « en bande organisée », ce qui met à la disposition des enquêteurs l’ensemble des moyens de la lutte contre le crime organisé.

    Comment les lois antiterroristes vont être alourdies
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/08/le-gouvernement-alourdit-l-arsenal-antiterroriste_4453013_3224.html

    Un délit de piratage « en bande organisée »

    L’article 12 du texte modifie la loi qui réprime « l’accès frauduleux à un système de données automatisées » – en clair, les piratages et tentatives de piratage. Ces faits pourront désormais être considérés comme commis « en bande organisée », ce qui met à la disposition des enquêteurs l’ensemble des moyens de la lutte contre le crime organisé.

  • Le gouvernement alourdit l’arsenal antiterroriste
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/08/le-gouvernement-alourdit-l-arsenal-antiterroriste_4453013_3224.html

    Le ministère de l’intérieur pourra interdire la sortie du territoire à un Français pour lequel il a « des raisons de croire qu’il projette des déplacements à l’étranger (…) dans des conditions susceptibles de le conduire à porter atteinte à la sécurité publique lors de son retour sur le territoire français »

    Je passe sur la répression de la liberté d’expression, c’est trop banal...

    Beau morceau aussi, la création de la notion d’« entreprise individuelle terroriste »...