SNCF : l’enfer bureaucratique - Le Point

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  • L’honnêteté m’oblige à être d’accord avec une partie de l’analyse
    http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sophie-coignard/sncf-l-enfer-bureaucratique-08-07-2014-1844203_2134.php

    Ce n’est pas faute de normes de sécurité. La SNCF en regorge. Mais les référentiels de maintenance qui les regroupent sont qualifiés par les experts de « volumineux, surabondants, parfois inadaptés voire contradictoires ». (..)
    Un exemple, parmi d’autres, des critères ineptes qui sont gravés dans le marbre ? La vérification des attaches des rails, causes de l’accident, était classée comme celle d’"éléments de confort". Le simple bon sens indique pourtant que leur bon fonctionnement est plus vital que l’inclinaison des sièges ou la taille des porte-valise.

    Dans l’échelle de gravité des incidents, le plus alarmant se nomme « VR », comme valeur de ralentissement. En gros, si le délabrement est vraiment trop manifeste, il faut que les trains aillent moins vite sur la portion suspecte, de manière immédiate. Dans la pratique, comme il n’est pas question que les trains arrivent en retard, on s’arrange pour demeurer, sur le papier, en dessous des valeurs de ralentissement. Selon le rapport d’expertise, « la dérive s’installe progressivement, et le personnel en vient à perdre toute capacité d’initiative ». Vraiment dommage !

    Celui-ci ne résulte pas de restrictions budgétaires, mais d’une grave défaillance dans la culture d’entreprise.

    Oui et non : en guise de management pour revenir à des niveaux de productivité proche des autres entreprises, la SNCF a procédé a la « chasse aux coûts » avec toute la subtilité que cette démarche laisse entendre. Faites mieux avec moins, en gros jouez les lignes... S’est donc instaurée une culture des économie de bouts de chandelle... Et les bouts de chandelles, pour déclencher des incendies, y a pas mieux.

    mais bon sang, qu’est-ce qui nous oblige à devoir souffrir ce vocabulaire brave_patriote ?

    c’est surtout ce mélange de procédures en tout genre et de dilution des responsabilités qui caractérise les organisations post-staliniennes