• L’histoire oubliée des Young Lords, les Black Panthers latinos, féministes et pro-gays

    Féministes et pro-gays (une rareté dans le paysage des mouvements nationalistes de l’époque), les Young Lords pratiquaient un militantisme de terrain, centré sur les #luttes locales et les besoins réels de leur « peuple » –d’où leur intérêt pour les mouvements de santé. Dans Les #Young_Lords, histoire des #Black_Panthers latinos (Éd. L’échappée), Claire Richard a rencontré plusieurs membres fondateurs du groupe et compulsé de nombreuses archives pour raconter leur histoire, avec leurs propres mots. Bonnes feuilles de cette histoire oubliée des luttes américaines –dont la modernité a encore beaucoup à nous dire.

    #féminisme #USA #gay #latino #archives

    http://m.slate.fr/story/153971/young-lords-porto-rico

  • À 12 ans, elle fait un procès au gouvernement américain pour légaliser le cannabis |

    http://m.slate.fr/story/153798/proces-gouvernement-americain-legalisation-cannabis

    Alexis Bortell a dû déménager dans le Colorado pour soigner son épilepsie ; elle engage des poursuites pour que le cannabis médical soit légalisé partout dans le pays.

    Depuis qu’elle se soigne en ingérant de l’huile de cannabis deux fois par jour, Alexis Bortell ne souffre plus des crises d’épilepsie qui l’empêchaient d’avoir une vie normale. Les médicaments traditionnels ne marchaient pas et les médecins avaient recommandé une chirurgie expérimentale du cerveau.

    Mais afin de se soigner en toute légalité, Bortell et sa famille ont dû quitter le Texas pour le Colorado, où le cannabis à usage médical et récréatif a été légalisé.

    Bortell, qui a douze ans, fait désormais un procès avec quatre autres plaignants pour que le cannabis soit légalisé partout aux États-Unis. Sa famille et elle aimeraient bien retourner vivre au Texas, où son traitement est hors-la-loi.

    Actuellement, le cannabis médical est autorisé dans 29 États américains sur 50. Mais comme le cannabis reste classifié en tant que drogue interdite au niveau fédéral, il est illégal d’en transporter –même sous forme d’huile– entre différents États.

    Il serait par exemple illégal pour Alexis Bortell de se rendre au Capitole de Washington, où elle voulait rencontrer des représentants politiques, car son traitement cannabique est interdit dans les bâtiments du gouvernement.

  • Balance ton porc, chasse à l’homme ou chasse aux femmes ? | Slate.fr
    http://m.slate.fr/story/152585/balance-ton-porc-chasse-lhomme-ou-chasse-aux-femmes

    Avant de parler de chasse à l’homme, il faudrait se dire qu’on a sous les yeux une gigantesque chasse aux femmes. Et au moment où ce gibier qui s’appelle ta mère, ta fille, ta compagne, ta sœur, est en train de tenter de sortir du piège, ton job, mec, c’est de l’aider. Pas de te demander si le chasseur pourrait éventuellement être sympa.

    #BalanceTonPorc

  • VIDEO - ONPC : Comment Angot et Moix ont violemment voulu réduire Sandrine Rousseau au silence
    https://www.marianne.net/societe/video-onpc-comment-angot-et-moix-ont-violemment-voulu-reduire-sandrine-rou

    https://www.dailymotion.com/video/x62q1im

    Je suis tombé sur des articles parlant de la sortie du livre de Sandrine Rousseau et la manière dont elle a été recu chez Ruquier.
    En plus du #male_gaze de Moix qui ne trouve pas violent d’écouter le récit de ce qu’a subit Sandrine Rousseau, la haine des victimes de Angot est incroyable. Cette émission est un concentré de la récéption de la parole des femmes. On reproche à Rousseau de ne pas dire les choses dignement cad comme le dirait un agresseur et non une victime ou, comme le dirait un écrivain et pas une écrivaine. En tout cas celui qui n’est pas poussé aux larmes et engueulé à la TV par Angot et Moix, c’est Baupin.

    #viol #culture_du_viol #victime #victime_blaming #domination_masculine

    • Je suis en train de lire cette défense du comportement d’Angot par un homme qui me file bien la haine :

      Peut-on hiérarchiser les souffrances ? On peine à s’en défendre. L’inceste est un trou noir. La violence que Sandrine Rousseau décrit semblait jadis bénigne, un outrage qu’une gifle suffirait à résoudre. Ce ne fut pas seulement un point de vue d’homme. En 1969, Chantal Ackerman réalisait le film féministe le plus vif de l’époque, quand s’ébrouait le MLF. Il s’appellait La fiancée du pirate. Bernadette Lafont y jouait une scandaleuse des campagnes, orpheline superbe et un peu sorcière, qui vendait ses charmes et tourneboulait un village moisi, et (à 1 heure et 4 minutes de projection) se débarrassait d’un mâle aviné d’un coup de genou bien placé. Le film célébrait la liberté d’une femme, sur une chanson écrite par Moustaki, Moi j’m’en balance, que chantait Barbara. Barbara évidemment, qui avait su ce que souffrir signifiait, étrange soeur d’Angot, rescapée d’un inceste, et qui n’avait pas pleuré…

      http://www.slate.fr/story/151976/il-ne-faut-pas-condamner-christine-angot-pour-les-larmes-de-sandrine-rousseau

      Ce bitard joue à donner des médailles de bonne et mauvaise victime aux différentes femmes. Angot, Barbara sont des bonnes victimes et Rousseau est une mauvaise victime. Et ce Askolovitch c’est une bonne ordure.

    • Interview d’une violence hallucinante où Christine Angot (qui n’a pas lu le livre ou pas au delà de la page 56 comme elle le dit), écrivaine qui si j’ai bien compris a largement écrit sur les viols que son père lui a fait subir, reproche à Sandrine Rousseau d’avoir cherché à lire d’autre récits de femmes racontant leur vécu, leur expérience, après avoir parlé publiquement des viols ou d’agressions sexuels qu’elles ont subit.

      Christine Angot : Est-ce que c’est pour autant que vous comprenez vous-même ce que c’est le viol. Ou ce que c’est que UN viol ! Car ça n’existe pas LE viol. [...] Et vous vous parlez DU viol et de la parole sur LE viol alors que ça n’existe pas.

      Sandrine Rousseau : Mon livre ne parle absolument pas du viol. Et je ne parle absolument pas du viol dans le livre. Absolument pas, je n’évoque pas du tout ça. Le livre porte uniquement sur le parcours une fois qu’on a déposé plainte et les bouleversements que ça génère.

      Laurent Ruquier (coupe la parole à Rousseau) : pardon je dois préciser qu’une agression sexuelle ne va pas forcément jusqu’au viol. Voilà c’est important de le préciser.

      Sandrine Rousseau : Bah non c’est deux juridictions différentes.

      Laurent Ruquier : Voilà, non mais c’est bien de le rappeler.

      Sandrine Rousseau : Et moi je ne prétend pas voler la parole à d’autre, au contrainte. Ce que je dis c’est qu’à partir du moment où on a dénoncé ça, on ne sait pas ce qui s’ouvre à nous. Et moi j’ai eu l’impression quand-même d’un bouleversement et d’une révolution très dérangeante. J’ai cherché des livres pour m’expliquer si ce que je ressentais était normale ou pas, si c’était commun ou pas, s’il y avait d’autres femmes qui ressentaient ça ou pas. Et je n’en ai quasiment pas trouvé. Il y a assez peu d’écrit sur ce parcours.

      Laurent Ruquier : Sur ce qu’on vit après en fait.

      Sandrine Rousseau :Oui ce qu’on vit après et ce qu’on vit après dans la parole. Parce que ce qu’on vit avant la parole c’est encore différent. Et là je pense que ce livre il est vraiment fait pour tendre la main à celles qui le veulent, à celles qui en ont envie. Pour dire « préparez-vous quand même un peu à cela ». Mais ce n’est pas du tout une injonction.

      Christine Angot : Mais pourquoi vous cherchez un exemple à coté ? Pourquoi vous cherchez dans un livre ? Pourquoi pour comprendre ce que vous ressentez vous cherchez un livre où quelqu’un aurait expliqué ce qu’il a ressenti ? Vous cherchez à l’extérieur de vous la réponse de ce qu’il y a à l’intérieur de vous ?

      Sandrine Rousseau :Je ne m’attendais pas à la violence de ce qu’on a subit une fois qu’on parle. Ça vraiment pour moi ça a été une surprise et plus qu’une surprise... enfin je ne sais pas comment dire autrement qu’un bouleversement. Je ne m’attendais pas à être confronté à cette violence là après la prise de parole.

      Tout dans ce passage montre que Ruquier et son équipe cherchent à délégitimer tout discours sur le viol, toute réflexion qui mettrait en relation les différents viols et les viols avec les agressions sexuelles.

      Dans la première partie de l’émission (qui commence à 40min30s et finie à 56min) Christine Angot et Yann Moix sont au moins aussi agressifs que dans la seconde partie mise en avant par Ruquier sur Youtube.

    • #société_du_spectacle : tout part de là, indirectement, Debord avait déjà tout dit. Même si ce n’est pas tout à fait l sujet de sa thèse, il me semble que des émissions poubelles comme ONPC font parti d’un système essentiellement destiné à faire du fric. Il faudrait simplement refuser de participer à ce cirque, Sandrine Rousseau, son récit et les propositions qu’elle porte méritent beaucoup mieux comme plateforme de débat que ces deux crapules, et ces plateformes existent. Mais elle a peut-être été poussée par la maison d’édition via l’attaché·e de presse qui voit dans cette émission la possibilité de buzz et de promotion. Je trouve que c’est déprimant, et cette histoire comme les autres fout le bourdon.

    • Angot / « On se débrouille » : le gouvernement saisit le CSA - Arrêt sur images
      https://www.arretsurimages.net/breves/2017-10-02/Angot-On-se-debrouille-le-gouvernement-saisit-le-CSA-id20869

      Ouverture d’une enquête au CSA. Après la séquence qui a opposé l’ancienne députée EELV Sandrine Rousseau à l’écrivaine et chroniqueuse Christine Angot dans l’émission On n’est pas couché samedi 30 septembre, la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a adressé ce lundi 2 octobre un signalement auprès du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Dans la lettre, que s’est procurée France Inter, la secrétaire d’État dit trouver « éminemment regrettable qu’une victime ayant le courage de briser le silence autour des violences sexuelles soit ainsi publiquement humiliée et mise en accusation ».

    • Cet histoire en dit long sur la haine retourné contre soi et ses semblables qui détruit tant de femmes et de victimes.
      Au passage on ne parle plus que d’Angot et Moix s’en tire à bon compte alors que son attitude était aussi gerbante.

    • Marlène Schiappa cite une phrase de Guy Debord dans sa lettre

      « Le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais un rapport social entre des personnes médiatisé par des images »

      Le rapport social a été coupé au montage, Sandrine Rousseau se souviendra longtemps de son passage à #ONPC. Le seul point positif de ce buzz, pour l’auteure, serait qu’il fasse grimper les ventes de son livre. Guy Debord écrivait qu’il importe peu, à l’ère du spectacle, que l’on croie le mensonge auquel on se trouve continuellement exposé, l’essentiel étant qu’il soit la seule chose à laquelle on ai droit.
      http://www.gouvernement.fr/ministre/marlene-schiappa

    • Ce qui me taraude, c’est que beaucoup de femmes pensent en ces termes exprimés par Angot : « Je ne suis pas une victime, je suis une personne. » Comme s’il fallait choisir. Une personne victime dans une situation donnée n’est pas une victime à vie, en toutes circonstances. Victime, ce n’est pas une identité en soi. Etre renvoyée au miroir de la victime, à des schémas sociaux, est difficile, douloureux, révoltant. Mais je crois que cette étape de la reconnaissance de l’asymétrie entre les hommes et les femmes, donc de l’inégalité et des violences spécifiques, est un passage collectif nécessaire pour qui rêve d’égalité et de liberté. Je sais que les féministes sont de ce fait parfois accusées de porter un « discours victimaire », comme si nous voulions enfermer les femmes dans le rôle de victimes, les amalgamer dans un tout homogène, une « brochette », en niant les réalités individuelles évidemment si diverses, les chemins que chacune s’invente pour survivre, vivre dans le monde tel qu’il est. Que des femmes arrivent à se débrouiller toutes seules, tant mieux. Mais nous avons le devoir de tendre la main à celles, si nombreuses, qui en ont besoin. Nous devons modifier l’ordre existant pour que reculent les violences faites aux femmes, pour que ce ne soit plus « comme ça », pour que le désir masculin sorte d’un modèle prédateur. Ce que nous voulons, c’est que la société mesure, comprenne et déjoue les mécanismes à l’œuvre. Si nous voulons combattre le viol, le harcèlement sexuel, nous ne pouvons échapper à une entreprise de changement des normes.

      sur les victimes par C.Autain

    • Ce qui est pénible avec Angot c’est qu’elle refuse de voir le sexisme et la culture du viol comme un problème culturel et sociétal à combattre. Elle ne propose absolument rien pour faire reculer ce fléau, tout ce qu’elle répète c’est : « c’est comme ça, un point c’est tout. » Aucun argument ! Elle a trouvé refuge elle dans la littérature et ce faisant, elle voudrait faire de son cas une généralité. Mais tout le monde n’a pas les mêmes ressorts face à ces violences et de toute façon, ce combat doit être mené individuellement ET collectivement.

    • Angot à une posture ultra individualiste très viriliste et patriarcale. Elle est forte comme un homme avec des grosses couilles d’auteur-écrivain et elle s’en sort elle (le résultat est pas fabuleux pourtant) et si les autres victimes ne s’en sortent pas c’est leur faute à elles d’avoir subit une agression et Angot se fera une devoir de les agressée à son tour. Les agresseurs par contre pas de pbl, surtout si ils ont une belle plume comme Céline qui fait tellement bander les littérateurs.

      @aude_v je suis désolé pour ce que tu as enduré, mais ca fait pas de Rousseau une bonne ou mauvaise victime. Une femme victime de misogynie n’a pas été solidaire 100% du temps avec 100% des femmes. C’est pas cool mais ca n’a pas sa place ici.
      #procès_de_la_victime #sororité

    • Désolé @aude_v d’avoir été blessante et d’avoir minoré le harcelement et son déni que tu as enduré. Je te fait mes excuses. Je vais édité les parties qui donnent des infos par rapport à ton témoignage puisque tu l’as enlevé.

    • @aude_v : Les informations que tu donnes sur Rousseau sont intéressantes, si on souhaite juger Rousseau, mais en effet, je suis d’accord avec ce qu’exprime mad_meg, à savoir que les faits ONPC dépassent le cas particulier de Rousseau. Je doute que Moix et Angot se soient défoulés sur Rousseau parce qu’ils étaient au courant des faits que tu as subis ou de faits équivalents dont Rousseau serait coutumière (faits que personne ne remet en cause d’ailleurs, en tout cas pas moi).
      Ils se sont défoulés sur cette femme parce que femme.

    • Après Angot : la télé publique, c’est vraiment « comme ça » ? - Arrêt sur images
      https://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=10205

      Le message délivré par la télévision publique, par la chroniqueuse de la télévision publique, aux victimes d’agressions sexuelles, notamment de la part des puissants, et sans aucune atténuation de l’animateur sur le plateau, restera donc : face aux agressions sexuelles, « on se débrouille, c’est comme ça ». Autrement dit, rien à faire. Personne à qui parler, Aucune instance à laquelle s’adresser. Aucun recours. Aucune aide, aucune solidarité à attendre, aucun espoir. Rien. La soumission à la loi du mâle est immémoriale, pourquoi ça changerait ? Si tu en es capable, tu fais un livre. Sinon tu te débrouilles. C’est comme ça.

    • je consulte rarement slate.fr sauf parfois quand il est indiqué ici sur @seenthis J’ai trouvé ce lien sur tumblr ici : http://lechatfeministe.tumblr.com
      ce résumé me semble tellement juste que je le repost intégrale (sans les liens interne qui ne manque pas d’intérêts aussi)

      source : http://m.slate.fr/story/152003/christine-angotsandrine-rousseau-pas-clash

      Ne réduisons pas l’échange Christine Angot-Sandrine Rousseau à un vulgaire clash télé
      Le piège était grossier. On a pourtant sauté dedans avec entrain.
      Samedi soir, dans « On n’est pas couché », a eu lieu une « altercation » entre #Sandrine_Rousseau, qui accuse l’ex-député #Denis_Baupin d’agression sexuelle, et l’écrivain et chroniqueuse #Christine_Angot. Dès la veille, la « séquence », comme on dit désormais, était largement teasée dans la presse avec force ellipses…

      Pendant deux jours, nous avons été abreuvés d’articles écrits non sans gourmandise annonçant qu’un « violent clash » –une « violente altercation »– avait eu lieu lors de l’enregistrement de l’émission entre Sandrine Rousseau et Christine Angot. Que cette dernière a quitté le plateau, et que la première a pleuré.

      L’Express, avant même la diffusion de l’émission, concluait l’article ainsi :

      « Sans jamais que le mot d’“inceste” soit prononcé, la réaction épidermique de Christine Angot, qui est d’ailleurs citée dans le livre de Sandrine Rousseau, tient sans doute à son histoire personnelle. Mais cela autorisait-il la chroniqueuse à prendre à partie une invitée, victime elle-aussi d’une agression ? »

      « Je pensais presque qu’Angot avait pété les plombs et tapé sur Rousseau »

      La production, elle, a bien pris soin de tirer une autre grosse ficelle, en prévenant que le moment où Angot quitte le plateau a été coupé au montage, pour faire « faire preuve d’élégance » à l’égard de sa chroniqueuse –pourquoi, d’ailleurs, avoir pris soin de le dire ici, quand tant d’autres émissions ont été également coupés sans que cela fasse l’objet d’un communiqué de la prod’ ? L’élégance, cela aurait été de ne pas chauffer le téléspectateur à blanc, de ne pas dire que le départ d’Angot n’apportait « rien sur le fond » et donc vider de son sens la réaction de l’écrivain. L’élégance aurait et de ne pas scénariser en amont un échange qui avait déjà tout de tragique pour le rabaisser au niveau d’un vulgaire clash comme la télé sait les organiser. Avec en plus, cette façon de sous-entendre qu’un désaccord entre deux femmes est au mieux une simple bataille de chiffonière. Les termes « harpies », « hystériques » et « folles » n’auront d’ailleurs pas tardé.

      On s‘attendait donc à assister à une scène d’une violence inouïe. À une mise à mort. Un ami me confiait : « Je pensais presque qu’Angot avait pété les plombs et tapé sur Rousseau. » Mais en regardant l’échange –long, ample, fourni, et ne se résumant certainement pas à quelques phrases tirées de leur contexte qui ont permis à plusieurs sites web de continuer à faire leur beurre–, on réalise que ça n’est ni un clash, ni une altercation, et certainement pas un « bad buzz ». On a assisté à la rencontre de deux souffrances. Et constaté qu’une douleur + une douleur, ça ne s’annule pas.

      Ici, Claude Askolovitch écrit pourquoi « il ne faut pas condamner Angot pour les larmes de Rousseau ». Que ce sont bien deux souffrances, mais aussi deux manières de les intellectualiser qui se trouvent confrontées, sans jamais se rejoindre.

      Pas une grande communauté de victimes

      Pour Rousseau, il faut « parler ». Pour Angot, il faut se « débrouiller ». Et il y a, je crois, eu un grand malentendu sur l’emploi de ce verbe : « se débrouiller ». Angot n’impose pas, elle constate. Que quand on a été victime d’une agression sexuelle, on est seul, on se démerde. C’est terrible oui, mais c’est comme ça. Elle n’intime pas à Rousseau l’ordre de se taire, elle lui dit de lui foutre la paix, et à elle, et à toutes les autres victimes (Angot a été victime d’inceste paternel). De ne pas appeler à former une grande communauté de victimes, car chacun(e) doit se débrouiller. En écrivant des livres, en militant, en ne faisant rien…

      Tout cela est trop compliqué et trop peu commode : ça va beaucoup plus vite de décréter qu’il y a de bonnes et de mauvaises victimes. De décider que certaines sont audibles et légitimes, et d’autres trop dures

      Elle essaie aussi de nous dire quelque chose, et on est passés à côté. « Parler » n’est pas nécessairement moins violent que « se débrouiller ». Il y a, sur ces questions des violences faites aux femmes, une injonction à dire. Il suffit de voir ce que les femmes victimes de viols et d’agressions entendent systématiquement : « Porte plainte ! il ne faut pas se taire ! Sinon, cela arrivera à d’autres et cela sera de ta faute. » Voilà comme on passe de victime à coresponsable, simplement parce qu’on a préféré se taire, pour les raisons que ne devraient appartenir qu’à nous.

      Rousseau, elle, croit au collectif. Elle est optimiste, ou en tout cas, y met toutes ces forces. Elle veut que la parole se libère. Et dit comme ça, on ne peut qu’être d’accord. D’ailleurs, je suis d’accord avec les deux. Je comprends Angot et je comprends Rousseau. Même s’il est vrai, qu’après avoir vu l’échange, j’ai ressenti une peine immense pour Sandrine Rousseau, davantage que pour Angot, que je sens et sait plus costaude.

      Choisir son camp, pourquoi ?

      La question est de savoir qui nous a demandé nos avis. Pourquoi devrait-on choisir ? Pourquoi devrait-on élire notre victime préférée et disqualifier l’autre ? Peu importe que Sandrine Rousseau elle-même ait pris soin de préciser que ce n’est pas Angot qui l’a fait pleurer. Tout cela est trop compliqué et trop peu commode : ça va beaucoup plus vite de décréter qu’il y a de bonnes et de mauvaises victimes. De décider que certaines sont audibles et légitimes, et d’autres trop dures. Que leurs traits, leur rage, ne collent pas avec l’idée qu’on se fait d’une femme abusée. Nécessairement démolie mais vaillante.

      On a le sentiment aussi que l’imaginaire collectif veut décréter la sororité obligatoire. Que la solidarité féminine doit aller de soi. Et qu’une femme qui s’en prend à une autre femme est une traitresse. Un homme admonestant une femme sera bien souvent moins accablé. Une femme qui crie sur une femme, et c’est une faute morale, un canif dans le contrat qui ferait des femmes des sœurs unies dans la douleur. Contrat qu’on a jamais signé. Il est sidérant aussi de constater que les auteurs –supposés ou non– des violences dont Angot et Rousseau parlent, ont été eux, extraordinairement épargnés par les commentateurs.

      L’ironie de la chose, c’est que ceux qui se sont découverts une fibre féministe (coucou Rémi Gaillard) se sont pourtant acharnés sur Angot avec fiel et sexisme.

      Torrents de haine

      Il existe sur Facebook un événement « Cours de self contrôle avec Christine Angot ». Je m’y suis abonnée pour voir. Et c’est bien ce que je redoutais : blagues misogynes, remarques odieuses sur le physique, posts débiles sur Angot « qui a ses règles », des « Christine sera notre punching-ball ». Pour de nouveaux hérauts de la lutte contre les violences faites aux femmes, c’est assez cocasse.

      Pour finir, ce moment n’a rien a voir avec « TPMP » ou « Salut les Terriens », monuments de dégueulasserie cathodique. Ce moment est un crève-cœur, parce qu’on est impuissant face à tant de souffrances. Il est aussi symptomatique de notre besoin de choisir un camp, de façon forcément binaire : il faut être #TeamQuelquechose. C’est finalement la façon dont les femmes doivent réagir à la violence qui a été commentée ; pas les auteurs de violences. Ce qui donne tristement raison à Angot : « C’est tellement compliqué de parler. »

    • https://www.franceculture.fr/emissions/la-chronique-de-jean-birnbaum/la-chronique-de-jean-birnbaum-jeudi-5-octobre-2017

      Moi qui aime profondément Angot et ses textes, et qui supporte mal les attaques obscènes dont elle est la cible depuis si longtemps, je me suis souvenu d’un échange que nous avions eu, au cours duquel je lui avais demandé pourquoi elle n’avait jamais porté plainte contre son père qui avait abusé d’elle sexuellement. Elle m’avait révélé qu’en réalité elle avait porté plainte, juste avant ses 28 ans, avant la prescription. Elle avait été bien reçue par un commissaire qui lui avait expliqué que, vu l’ancienneté des faits, son père ne serait sans doute pas condamné. Angot avait donc renoncé et des années plus tard, me racontant cette scène, elle avait conclu, je la cite : « Je vous le dis, il n’y a qu’une seule chose de valable, c’est la littérature. La justice, la police, ce n’est rien. Il n’y a pas de vérité hors de la littérature ».

    • Sauver Angot ! Après l’essorage de Sandrine Rousseau par Christine Angot et Yann Moix chez Ruquier, après le cyber-lynchage consécutif d’Angot, ils sont deux à tenter de sauver l’écrivaine, sur le site Slate.

      D’abord, Claude Askolovitch, de la revue de presse de France Inter. Puis Nadia Daam (notamment chroniqueuse sur Europe 1). Ils disent sensiblement la même chose. Oui, Sandrine Rousseau a souffert, mais Christine Angot aussi. Souffrance contre souffrance. Que n’ont-elles réussi à se parler ! D’ailleurs, le terrible "on se débrouille, c’est comme ça" d’Angot, n’est pas vraiment un "on se débrouille, c’est comme ça", tente d’expliquer Daam. On l’aura mal comprise. Alors reprenons.

      Oui, Angot a souffert. Et elle en a fait un très grand livre, "L’inceste" (paru en 1999), suivi d’un autre, "Une semaine de vacances", paru en 2012. Oui, Angot est (à mon sens) un écrivain français majeur d’aujourd’hui. Mais parmi tous ceux qui auront vu l’agression insensée (et incompréhensible, après montage-charcutage) dont a été victime Sandrine Rousseau sur le plateau de Ruquier, qui l’auront vue en direct, en replay, dans les videos promotionnelles, qui en auront entendu parler dans les buzz préalables orchestrés par la prod de l’émission, combien SAVENT qui est Christine Angot ?

      Combien l’ont lue ? Un sur dix ? Un sur cinq ? Ce serait déjà énorme. Pour eux, cette personne hystérique est une snipeuse de Ruquier comme avant elle Salamé, Polony ou Pulvar. C’est une voix de la télé publique, rien de plus, rien de moins. Le message délivré par la télévision publique, par la chroniqueuse de la télévision publique, aux victimes d’agressions sexuelles, notamment de la part des puissants, et sans aucune atténuation de l’animateur sur le plateau, restera donc : face aux agressions sexuelles, "on se débrouille, c’est comme ça".

      Mission de la télé publique

      Autrement dit, rien à faire. Personne à qui parler, Aucune instance à laquelle s’adresser. Aucun recours. Aucune aide, aucune solidarité à attendre, aucun espoir. Rien. La soumission à la loi du mâle est immémoriale, pourquoi ça changerait ? Si tu en es capable, tu fais un livre. Sinon tu te débrouilles. C’est comme ça. Ce message est d’abord profondément de droite. Le "c’est comme ça", c’est la plus pure définition de la droite (la définition de la gauche étant par exemple "et si ça pouvait être autrement ?").

      Comme le dit très bien Clémentine Autain, si nous aspirons à être sujets de nos vies, c’est précisément pour que ce ne soit plus « comme ça ». Le point de vue politique est celui qui n’accepte pas la résignation et qui, loin de laisser chaque femme se débrouiller seule avec le violeur, entend fonder une réponse collective". Au moins, le "c’est comme ça" est-il cohérent avec la récente évolution vallso-macronienne d’Angot.

      Mais le "c’est comme ça" est surtout profondément incivique. Le harcèlement sexuel est puni par la loi. Non, le crime organisé, c’est pas "comme ça". La haine raciale, c’est pas "comme ça". La torture, c’est pas "comme ça". La fraude fiscale, c’est pas "comme ça". Il y a des lois nationales, des lois de la guerre, du droit international. La mission de la télévision publique est-elle d’en proclamer l’inefficacité radicale et absolue ? Le CSA a été saisi par le gouvernement. A lui de dire si la télé, "c’est comme ça".

      http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-nos-vies-connectees/20171003.OBS5457/le-on-se-debrouille-c-est-comme-ca-d-angot-profondement-inciviq

    • Pour celleux qu’auraient pas compris, je conseille de passer en mode essorage rapide sur RTL.
      http://www.rtl.fr/emission/les-grosses-tetes

      N°1 en France, RTL affiche une audience confortable de 12,2% avec une durée d’écoute élevée de 2H25 en moyenne, faisant mentir ceux qui prédisaient la chute de la maison de la Rue Bayard avec le vieillissement de son auditoire. Le meilleur exemple de sa recette gagnante est le rajeunissement des « Grosses Têtes » qui se sont appuyées sur l’arrivée de Laurent #Ruquier pour renouveler avec succès la formule de l’émission culte de Philippe Bouvard.

      Pas de doute, on est bien en France !

  • Sur les campus américains, la lutte contre les agressions sexuelles vire à la paranoïa | Slate.fr
    http://m.slate.fr/story/148629/campus-americains-lutte-agressions-sexuelles

    Une centaine de procès de ce genre ont été initiés ces dernières années. En 2016, un étudiant de l’université Washington and Lee en Virginie a obtenu des dommages et intérêts de la part de sa fac apres avoir ete expulsé pour agression sexuelle. Une fille l’avait accusé de viol, mais le contexte était très ambigü : elle avait de nouveau couché avec lui après l’agression présumée, et leurs communications électroniques étaient restées amicales. La personne en charge de l’enquête pour le campus avait récemment fait un exposé sur ce qu’on appelle le « gray rape » (« viol gris ») : le concept controversé selon lequel un rapport sexuel que l’on regrette après coup, dont on n’est pas bien sûr qu’on voulait tout à fait, peut être considéré comme un viol.

    • Cet article en fait des tonnes pour deux ou trois cas qui sont j’en suis sur tres bien défendus par le systheme judiciaire américain. Il y a des cas de fausses accusation, mais il a aussi le fait que les agresseur.euse.s nient presque toujours les faits, y compris face aux preuves. L’article ne donne aucune statistique pour voire si cette paranoïa est justifié. Y a t’il vraiment une augmentation des dénonciations d’agression sexuelle dans les facs et dans leur répression par les facs ? Du coup le texte donne des armes aux masculinistes, agresseur.euse.s sexuels et dominant.e.s en propageant la notion de « gray rape » ou en faisant croire qu’il y aurait une augmentation des fausses accusations.
      #backlash #instrumentalisation #culture_du_viol #viol #université

    • Tu as raison, l’article est très superficiel dans sa présentation des faits.

      Je trouve intéressante cette possibilité pour les établissements américains de sanctionner sans attendre. Cela donne l’impression d’inverser l’injustice. Mais injustice toujours.

      Mais comme tu le dis, peu de données ni d’études pour étayer la réflexion.

    • Je pense pas que le viol ou les agressions sexuelles puissent être tolere dans le règlement d’une école ou n’importe quelle institution. En cas de viol, vu que c’est un crime et non un délit il doit y avoir à mon avis un proces obligatoirement mais pour les délits ( agressions sexuelles, vols, agression physique, harcelement...) il me semble que les établissement prennent leurs dispositions depuis toujours. Le droit américain doit être different mais Ca m’étonnerait qu’il ne fasse pas de distinction entre délits et crimes.
      Si on t’accuse d’un délit à tord et que tu es viré de la fac pour Ca tu peu contesté la décision au tribunal (aux USA en France ça m’étonnerait) mais Ca veux pas dire que c’est un probleme généralisé d’injustice. Aussi va savoir combien de ces hommes qui sont reconnus accusés a tords par les institutions sont juste des agresseurs avec de bons avocats qui sont parvenus à renversé la situation a leur aventage. A part Ca je trouve tout de même tres bien que les hommes se soucient enfin un peu de commetre des agressions sexuelles et des viols. jusqu’ici c’était uniquement aux femmes de faire avec la peur du viol, la peur d’être violé et de restreindre leurs libertés. Là peut être que dans certaines facs aux USA les hommes commences a avoir peur de violer, peur de commetre des viols et des agressions sexuelles. C’est tres bien que cette nouvelle peur s’installe chez les hommes et s’efface chez les femmes, pourvu que ça continue dans ce sens et que les hommes apprennent a respecte les limites posé par les femmes.

      Le probleme avec ces cas de prétendues fausses accusations, c’est que au lieu de focalisé les hommes sur la nécessité pour eux d’apprendre à ne pas violer et a ne pas agressé, ce qu’ils sont loin de savoir et de vouloir savoir, ce genre d’anecdote leur permet de se victimisé, de detruire les avancées pour les femmes et de retablir la domination masculine.

    • Je partage totalement ton point de vue.

      Je me souviens d’un film où toute l’intrigue reposait sur une fausse accusation de viol par une gamine, prise au sérieux par tout le monde, l’accusé ayant sa vie gâchée pour quelques années, jusqu’au dénouement où la gamine revient sur ce qu’elle a dit. Mais il s’agissait bien d’une fausse accusation, le film nous le montre dès le début. Et il s’agissait donc bien d’une erreur judiciaire. A l’époque, j’étais jeune, et j’étais totalement choqué par l’injustice. Avec le recul, je suis tout autant choqué par ce film, mais par le choix d’en faire une histoire et d’en faire des tonnes, au point de nous faire accepter que pour éviter de telles injustices, il faut évidemment systématiquement s’assurer que la parole des femmes est vraie, au prix de souffrances démultipliées pour toutes celles qui ont effectivement été violées. Les deux injustices sont insupportables.

      La difficulté du viol n’est pas totalement spécifique en terme de jugement par l’institution. Il s’agit très souvent de juger parole contre parole, et pour avoir été contraint de vivre de tels jugements, l’injustice n’est vraiment pas évidente à éviter. Ou en tout cas, ce sentiment de n’être qu’une montagne de viande baladée et soupesée par l’institution judiciaire... est vraiment difficile à vivre.

    • Il est connu (et même l’article en parle un peu) que le fait que des textos amicaux soient échangés, et même que des relations sexuelles soient répétées par la suite, n’empêche pas que le premier rapport ait été un viol. Pourtant ici c’est presque systématiquement utilise pour discréditer la victime...

  • Mais que se passe-t-il au Venezuela ? | Slate.fr
    http://m.slate.fr/story/149313/venezuela-maduro

    Au Venezuela, pays sis entre Amazonie, Andes et mer de Caraïbes, les trois dernières décennies ont été marquées par l’opposition de deux sociétés quasi-irréconciliables et une polarisation extrême activée par la présidence d’Hugo Chavez. Peu connue sous nos latitudes, la réalité de l’Amérique latine est souvent interprétée à l’aune de schémas simples sinon simplistes. La situation politique au Venezuela est un sujet propice à toutes les approximations, toutes les contrevérités, toutes les exploitations aussi. Entre opposants et partisans du pouvoir chaviste (partisans d’Hugo Chavez, mort en 2013), le conflit est devenu paroxystique.

    Nicolas Maduro n’est pas Hugo Chavez. Son entêtement et la radicalisation d’une partie de son camp est le symétrique de celle d’une opposition dont les luttes internes reflètent les rapports de forces entre partisans de la légalité et de l’action violente. L’élection de dimanche ne marque pas la fin d’une crise profonde.

  • Mais que se passe-t-il au #Venezuela ? | Slate.fr
    http://m.slate.fr/story/149313/venezuela-maduro

    Victime de son économie de rente comme de la faiblesse de sa construction étatique, dépourvu de monopole de la violence légitime, en proie à une crise liée à la baisse des cours du pétrole, théâtre d’une extrême polarisation sociale et politique, le Venezuela s’enfonce dans la violence. Les interprétations de la situation au Venezuela sont souvent marquées par le recyclage de concepts, de termes, de mots hérités de la Guerre Froide. Ces interprétations ont une vocation politique interne à notre pays mais ne permettent pas de resituer la réalité actuelle du Venezuela.

  • Comment le peuple de #droite a ressuscité | Slate.fr
    http://m.slate.fr/story/139475/elites-droite-contre-droite-de-masse

    Au contraire d’Alain Juppé, François #Fillon sait que la révolte des masses droitières n’est pas motivée par des « propositions » mais par une vision du monde. Il sait qui produit cette vision du monde et la puissance qu’elle a acquise. Il sait donc à qui il faut parler et comment. Fillon ne mène pas campagne simplement sur des propositions mais pour une cause. Au Trocadéro, la droite d’après a commencé à sortir de sa chrysalide. Cap sur le pouvoir.

    Alain #Juppé, quant à lui, a toujours considéré qu’un pays bien gouverné était d’abord un pays bien géré. Logiquement, son programme volontariste de modernisation de la France devait convaincre. Il fit encore reproche, hier, au peuple français d’être rétif aux réformes et, sans aucun doute, de ne pas comprendre ses propositions. Pour Alain Juppé, la France est une réalité comptable. Son projet politique de trois décennies d’une droite sans le peuple a créé un vide que vient combler un peuple de droite radicalisé, un conservatisme aux accents identitaires.

  • La vraie recette des pâtes au pain que les Français snobent | Slate.fr
    http://m.slate.fr/story/137924/la-vraie-cuisine-italienne-mollica

    La pasta con la mollica est une #recette sicilienne, mais le concept d’une pasta super goûteuse, faite avec vraiment presque rien, se retrouve un peu dans toute l’Italie du Sud. Toujours en Sicile, par exemple, on trouve la Pasta con le sarde a mare, ce qui, littéralement, veut dire des « pâtes avec des sardines à la mer ». Vous imaginez manger des pâtes avec des sardines très fraîches parce qu’on est à côté de la mer…

    Non. Ce sont des pâtes (éventuellement des spaghetti), mais les sardines sont restées à la mer, parce qu’on n’avait pas les moyens de se les offrir. En revanche, on bricole savamment une sauce avec quelques herbes, un ou deux filets d’anchois fondus dans l’huile tiède, des raisins secs, bien sûr de la mollica et voilà que ça sent comme s’il y avait les sardines.

  • David Thomson : « L’Europe est condamnée à subir le contre-choc des erreurs qui ont été faites » France | Par Charlotte Pudlowski
    20.12.2016 - 13 h 46

    Au sein des services de renseignement les gens ont la mémoire un peu plus longue et personne n’a oublié qu’en 2003 les premiers djihadistes français (dont le fameux Boubakar el Hakim qui vient d’être droné par les Etats-Unis et qui était le français le plus important de l’EI), quand ils allaient combattre aux côté des volontaires qui rejoignaient les troupes de Saddam Hussein pour combattre les Américains, ils passaient par la Syrie avec la bénédiction du régime #Assad.

    Le régime Assad a toujours instrumentalisé les djihadistes en sa faveur et aujourd’hui, il doit sa survie à la présence de l’Etat islamique. Donc en aucune manière ce régime ne peut être considéré comme la solution face au #djihadisme. Si on regarde les 15 dernières années c’est impossible factuellement de le penser. Le régime Bachar c’est l’une des causes de notre problème actuel.

    #Thomson #terrorisme #djihad #médias #islam #islam_politique #Syrie #Irak #Tunisie #printemps_arabe #révolutions_arabes #EI #IS #Etat_Islamique

    http://m.slate.fr/story/131831/erreurs-medias-djihadisme

  • Ah ! Combien de fois j’ai entendu cela... « ils disent qu’ils sont pauvres, mais vous avez vu les smartphones qu’ils ont ? Moi j’ai pas cela, hein ? »

    Non, les smartphones des migrants qui arrivent en Europe n’ont rien d’un luxe

    En Autriche, les smartphones sont devenus le symbole des supposées largesses du système social avec les réfugiés. Une petite musique monte sur les réseaux sociaux : pendant que les contribuables payent pour leur pension et leur logement, les migrants s’offriraient de coûteux téléphones.

    http://m.slate.fr/story/105425/pourquoi-migrants-ont-smartphones
    #smartphone #réfugiés #asile #migrations #luxe #téléphone
    cc @albertocampiphoto

  • Global Fishing Watch
    http://globalfishingwatch.org

    Global Fishing Watch

    Signalé par Bénédicte Tratnjek et Wired sur twitter

    https://www.youtube.com/watch?v=fn2JXmCUo30

    Global Fishing Watch is the product of a technology partnership between SkyTruth, Oceana, and Google that is designed to show all of the trackable fishing activity in the ocean. This interactive web tool – currently in prototype stage – is being built to enable anyone to visualize the global fishing fleet in space and time. Global Fishing Watch will reveal the intensity of fishing effort around the world, one of the stressors contributing to the precipitous decline of our fisheries.

    With hundreds of millions of people around the world depending on our ocean for their livelihoods, and many more relying on the ocean for food, ensuring the long-term sustainability of our ocean is a critical global priority. We need a tool that harnesses the power of citizen engagement to hold our leaders accountable for maintaining an abundant ocean.

    #pêche #océan #image_satellite #cartographie

  • À Hébron, l’armée israélienne arrête un enfant handicapé mental de 11 ans | Slate.fr

    http://m.slate.fr/story/93843/cisjordanie-enfant-handicape-arrete-armee-israelienne

    Un enfant palestinien de 11 ans, handicapé mental, a été récemment arrêté, ligoté et brièvement enfermé dans une jeep par des soldats de l’armée israélienne qui le soupçonnaient de leur avoir jeté des pierres, à Hébron, en Cisjordanie.
    Une vidéo a été diffusée par l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem, le 20 octobre, sur son compte YouTube. Depuis reprises par le Huffington Post Maghreb et le quotidien britannique The Independent, les images ont été visionnées plusieurs dizaines de milliers de fois.
    Filmées depuis sa fenêtre par Samir Da’ana, un bénévole de B’Tselem, elles montrent l’arrestation de l’enfant sous les applaudissements et les « propos racistes », souligne le Huffington Post Maghreb, de colons israéliens de Kiryat Arba. L’ONG rapporte que l’enfant a été finalement relâché quelques minutes plus tard, après que son père a expliqué aux soldats les problèmes de son fils.
    La scène se déroule au sud de Jérusalem, dans une zone de tensions importante entre la communauté de colons israéliens qui y est installée et la population palestinienne. Plusieurs épisodes meurtriers s’y sont déroulés, notamment ces derniers mois.
    En juin dernier, trois étudiants israéliens avaient été enlevés et assassinés dans les environs d’Hébron, engendrant un climat d’extrême tension en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. La recherche des meurtriers avait conduit Israël à mener une vaste opération judiciaire, passant notamment par l’arrestation de 300 responsables du Hamas. Au moins cinq d’entre eux avaient été tués par les soldats israéliens durant cette opération, baptisée « Gardien de nos frères ».
    Puis, fin septembre, RFI rapportait que des affrontements avaient eu lieu dans la ville sainte entre des jeunes et les forces de l’ordre israéliennes suite à l’assassinat de deux Palestiniens accusés de la mort des trois étudiants. Selon des témoins palestiniens, il y aurait eu à cette occasion des échanges de tirs et la destruction de plusieurs commerces par l’armée, engendrant des incendies.
    Dans son rapport consacré à la situation générale d’Hébron, B’tselem explique que « la présence accrue de soldats et de policiers en centre ville apporte son lot de violence injustifiée et d’abus de pouvoir. Violence, fouille arbitraire des maisons, harcèlement, détention de passants et traitements humiliants sont devenus partie intégrante de la vie quotidienne des Palestiniens et ont conduit nombre d’entre eux à partir ».
    Le tableau des heurts de ces derniers mois met en relief une situation en Cisjordanie loin de s’apaiser. Au delà des affrontements graves et médiatisés, ce type de vidéos témoigne de la difficulté de vivre, au quotidien, en Palestine.

  • Isaac #Asimov Asks, “How Do People Get New Ideas ?”
    http://www.technologyreview.com/view/531911/isaac-asimov-asks-how-do-people-get-new-ideas

    ... the person who is most likely to get new ideas is a person of good background in the field of interest and one who is unconventional in his habits. (To be a crackpot is not, however, enough in itself.)

    Once you have the people you want, the next question is: Do you want to bring them together so that they may discuss the problem mutually, or should you inform each of the problem and allow them to work in isolation?

    My feeling is that as far as creativity is concerned, isolation is required. The creative person is, in any case, continually working at it. His mind is shuffling his information at all times, even when he is not conscious of it. (The famous example of Kekule working out the structure of benzene in his sleep is well-known.)

    The presence of others can only inhibit this process, since creation is embarrassing. For every new good idea you have, there are a hundred, ten thousand foolish ones, which you naturally do not care to display.

    #création

  • Henry #Kissinger était prêt à lancer des frappes contre #Cuba en 1976
    http://m.slate.fr/story/92827/kissinger-frappes-cuba

    Le secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger avait élaboré, en 1976, un plan secret pour lancer des frappes aériennes contre La Havane et « écraser Cuba ».

    En cause, selon le New York Times, qui se fonde sur des documents récemment déclassifiés par la Bibliothèque présidentielle Gerald-Ford, l’incursion de quelque 36.000 militaires cubains en Angola pour aider ce pays nouvellement indépendant, déstabilisé par son voisin sud-africain et des guérillas. Au cas où Cuba aurait décidé d’accroître encore davantage sa présence sur le continent, Kissinger avait prévu, quinze ans après la désastreuse invasion de la Baie des cochons, des frappes sur des ports et des installations militaires ainsi que le déploiement de bataillons de Marines à Guantanamo pour « cogner ».

    « Je pense que tôt ou tard, nous devrons briser les Cubains », a-t-il lancé à Gerald Ford dans le Bureau ovale, selon les mêmes documents. « Il ne pourra y avoir de demi-mesure –si nous usons de la force avec modération, nous ne serons pas récompensés. Si nous nous décidons pour un blocus, il devra être sans pitié, rapide et efficace », a-t-il également affirmé lors d’une réunion. Le plan aurait finalement été remisé sur une étagère après la défaite de Ford lors de la présidentielle de novembre 1976 face au démocrate Jimmy Carter.

    La National Public Radio a interviewé Peter Kornbluh et William LeoGrande, deux auteurs qui ont utilisé les documents en question pour écrire un livre, Back Channel to Cuba. The Hidden History of Negotiations Between Washington and Havana. Selon le premier nommé, ces plans ont paradoxalement fait suite à une période où « Kissinger a vraiment œuvré pour créer une fenêtre de tir en vue de normaliser les relations avec les Cubains », avec des négociations secrètes. « Il a dit à ses émissaires qu’il avait recours, pour approcher les Cubains, au même modus operandi qu’il avait utilisé avec Zhou Enlai en Chine. » Kissinger s’est donc senti trahi par l’ingérence cubaine en Afrique, d’autant que, rappellent les deux auteurs dans un article publié par The Nation, il ne s’était pas opposé à la levée, l’année précédente, des sanctions de l’Organisation des Etats américains contre Cuba.

    Ce n’est pas exactement ce que dit Kornbluh,
    http://www.democracynow.org/2014/10/2/secret_history_of_us_cuba_ties

    But, you know, the United States has always wanted Cuba to compromise either its foreign policy or its domestic policy to come to terms with the United States.

  • Notre #vagin est une fabrique d’#antibiotique
    http://m.slate.fr/story/92089/vagin-antibiotique

    Notre vagin peut nous soigner. Oui. Une étude repérée par Jezebel et publiée dans la revue Cell montre que le vagin contient une multitude de #bactéries qui produisent des molécules dont on pourrait se servir pour fabriquer des produits pharmaceutiques utiles.

    Le biologiste Michael Fischbach, qui fait partie de l’équipe qui a mené l’étude, interviewé par The Huffington Post, est enthousiaste :
    « Nous avons l’habitude de penser que les médicaments sont découverts par des compagnies pharmaceutiques, approuvés par la FDA [l’équivalent américain de l’Agence du médicament], puis qu’ils nous sont prescrits par des médecins. Ce que ces recherches prouvent, c’est que les bactéries qui vivent sur et en nous peuvent court-circuiter le processus. »

    En d’autres termes plus scientifiques, « les #bactéries_commensales produiraient des centaines de molécules ayant des caractéristiques génétiques susceptibles de servir de base à de nouveaux #médicaments », comme l’explique Le Quotidien du Médecin.

    L’étude menée par les chercheurs de l’université de Californie s’intéresse particulièrement à « une bactérie commensale du vagin, le #Lactobacillus gasseri, qui produit l’antibiotique #lactocilline très proche d’autres utilisés en pharmaceutique », contre des infections vaginales précise encore le site médical. Avec un avantage : alors que les antibiotiques « traditionnels » s’attaquent à toutes les bactéries (un effet « terre brûlée » selon l’image utilisée par The Huffington Post), l’antibiotique « naturel », lui, n’éliminerait que les pathogènes.

    Vaginal #microbe yields novel antibiotic
    Drug is one of thousands that may be produced by the human #microbiome
    http://www.nature.com/news/vaginal-microbe-yields-novel-antibiotic-1.15900

    ...Fischbach doesn’t plan to develop the antibiotic that he has discovered into a drug. Instead, he wants to find novel types of molecule that are made by the microbiome. Studying these molecules might help researchers to understand how the microbiome influences our susceptibility to disease, he says.