• Du chômage à l’engrenage du travail saisonnier | La revue de presse
    http://www.actuchomage.org/2011080116752/La-revue-de-presse/du-chomage-a-lengrenage-du-travail-saisonnier.html

    L’emploi saisonnier ne recule pas mais change de visage. Hervé Garnier situe la « fracture » lors de la crise de 2008 : « On voit des gens qu’on n’avait pas l’habitude de voir, des chômeurs longue durée, des retraités ». Et les employeurs ont flairé le « potentiel » de l’emploi saisonnier, selon l’expression ministérielle. Sylvie Berodias s’élève contre une utilisation abusive du CDD saisonnier. « Normalement, il doit y avoir un rapport avec la saison, à l’origine c’est pour l’agriculture et le tourisme. Aujourd’hui, on trouve des saisonniers dans les hangars d’expédition de commandes de sites internet marchands, dans les péages, les supermarchés… Ce qui n’était qu’un phénomène en marge prend de l’ampleur », explique-t-elle. Des cas qui relèvent davantage du CDD classique, dit de surcroît d’activité.

    Seulement, les CDD saisonniers exonèrent les patrons de la prime de précarité qui équivaut à 10% de la totalité du salaire brut sur la période. Car les saisonniers n’y ont pas droit. Et jusqu’au 1er juillet 2011, ils n’avaient pas droit non plus à la totalité de leur allocation chômage à l’intersaison. Leur statut s’accompagnait d’une minoration des Assedics. Un collectif de saisonniers a attaqué l’Unedic et a gagné. Désormais, les saisonniers, s’ils n’ont pas les mêmes droits que les autres travailleurs, sont au moins des chômeurs comme les autres.