un naufrage qui vaut de l’or !

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  • Marseille _ La SNCM privée de sa délégation de service public


    "Le tribunal administratif de Bastia a annulé, mardi 7 avril, la délégation de service public (DSP) maritime Corse-continent attribuée aux compagnies SNCM et Méridionale par la collectivité territoriale de Corse (CTC). L’annulation prendra effet à partir d’octobre 2016.

    Le tribunal administratif statuait sur un recours déposé, le 8 novembre 2013, par la compagnie privée Corsica Ferries, dont les navires battent pavillon italien." Source anywhere.

    " On sait qu’entre la Corse et le continent, le secteur maritime offre 9 millions de places pour même pas trois millions de passagers transportés, on comprend aisément que « la continuité territoriale entre le continent et la Corse » pendant une grève à la SNCM « n’est pas remise en question. Les concurrents de la SNCM – la Méridionale (CMN) et Corsica Ferries – s’adaptent et remplissent des bateaux supplémentaires spécialement affrétés…
    On sait que derrière la bataille navale qui fait rage autour de l’île, se cache un trésor de plusieurs millions d’euros par an. De l’argent public qui ne demande qu’à être judicieusement partagé… Tout au moins, c’est ainsi, que les puissants clans insulaires voient l’avenir.
    la Corse est devenue la seule région en Europe à gérer directement la dotation d’Etat de l’enveloppe de continuité territoriale. Ce n’est pas rien, il s’agit de plus de 180 millions d’euros par an. Une véritable manne d’argent, cette dotation d’Etat dans une île dont l’économie se résume, justement à la captation de l’argent public et à la spéculation immobilière. Un véritable trésor qui a de quoi exciter des appetits féroces.
    Un trésor qui se cache derrière le naufrage de la compagnie nationale SNCM, qui garantit historiquement la plus grosse partie de la délégation de service public entre Marseille et la Corse.

    D’une façon bien originale en 2002 la Collectivité territoriale a mis en place un double système de subventions publiques. A coté de la délégation de service public entre Marseille et la Corse, soumise à un cahier de charges très strict, l’office des transports de la Corse a imaginé d’allouer une autre subvention au départ des ports de Nice et Toulon. C’est une « aide aux passagers transportés » qui vaut entre 15 et 20 euros par passager. Inexplicablement, la direction de la Sncm, qui était une entreprise d’Etat, réduit sensiblement son activité sur Nice en laissant le champ libre à la concurrence.

    Corsica ferries organise une suroffre de places et arrive à s’accaparer jusqu’à 18 millions par an de subventions sans que personne exige de sa part un cahier de charges strict ou cherche à savoir qui se cache exactement derrière ce groupe piloté par une holding suisse.

    Un groupe qu’on découvre qu’ il naviguait...en perte ! Pourquoi et qui le finance ?

    Une chose est sure, à Ajaccio, à Paris, à Rome ou à Bruxelles ce Groupe a des solides réseaux. Il arrive à obtenir des subventions en Corse, de généreux bénéfices fiscaux en Italie, où il peut même embaucher de la main d’oeuvre... low cost.. Un privilège qu’offre le pavillon international italien, le pavillon bis. ...low cost pour les armateurs...car abondamment sponsorisé par l‘Etat italien.

    Encore des millions d’euros d’argent public qui atterrissent dans les caisses du Groupe qui pilote les bateaux jaunes !

    Un Groupe qui arrive même à faire condamner la Sncm à Bruxelles...sans que Paris ne bouge même le petit doigt pour défendre une compagnie, qui fut publique et dont l’Etat est redevenu, indirectement, via la Caisse des Dépôts le principal actionnaire. Surprenant quant on sait que « Bruxelles » et « l’Europe » ne sont rien d’autre que des caches sexe dominés par les rapports de force entre les différents Etats. L’attitude des gouvernements français successifs vis à vis de la SNCM est donc simplement surréaliste. Au lieu de protéger une entreprise nationale face à la concurrence sauvage d’une holding suisso- luxembourgeoise, les services de l’Etat semblent se désintéresser de la question...dans la meilleure des hypothèses. Car il faut bien reconnaitre que certaines attitudes peuvent prêter à des interprétations plus... malveillantes. Dernière en date ? Le surprenant revirement du sous ministre aux Transports. Alors qu’il s’était engagé à soutenir un plan de restructuration à long terme pour la compagnie, voilà qu’il devient soudainement un partisan de sa liquidation.
    Le scenario de la mise à mort de la SNCM semble mettre beaucoup monde d’accord. https://www.bakchich.info/soci%C3%A9t%C3%A9/2014/07/14/sncm-un-naufrage-qui-vaut-de-l-or-63520 "

    SNCM : Opération naufrage https://www.bakchich.info/soci%C3%A9t%C3%A9/2013/12/11/sncm-operation-naufrage-62958
    "« Tout ou partie du cabinet du ministre des Transports et nombre d’interlocuteurs de l’État travaillent à un scénario de liquidation ».Cette grave accusation a été lancée par le syndicat des cadres de la SNCM, qui dénonce aussi « l’entente potentielle Stef-Corsica Ferries »« Si on veut parler des fossoyeurs de notre compagnie il ne faut quand même pas oublier Veolia, notre actionnaire privé », précise de son coté la CGT."

    SNCM : la trahison du gouvernement PS https://www.bakchich.info/soci%C3%A9t%C3%A9/2013/12/15/sncm-la-trahison-du-gouvernement-ps-62968
    ""Révélations : contrairement aux déclarations d’intention le gouvernement Hollande cherche à couler la compagnie nationale en la torpillant dans le dos.

    Vendredi 20 décembre, sous l’égide du ministre des transports, Monsieur Frédéric Cuvillier, le Comité de Pilotage des actionnaires de la SNCM doit se réunir à Paris. A cette réunion entre actionnaires, aucun représentant des salariés n’est convié. Vendredi prochain donc, l’Etat représenté par le ministre des Transports et les représentants de Transdev (société de transport codétenu par Veolia et la Caisse de Dépôt et Consignation qui possède 66% de la compagnie maritime) s’apprêtent à couler la compagnie nationale."

    "« En définitif, tout le monde va dire que c’est à cause de Bruxelles…c’est à dire de personne…Alors que les torpilles destinées à couler la SNCM ont bel et bien été confectionnées en France. Bruxelles n’est que de l’enfumage ». C’est ainsi que nous résume la situation un fonctionnaire de Bercy qui suit, scandalisé, mais de près, l’épineux dossier de la compagnie maritime nationale.En mai 2013, la Commission européenne inflige une amende de 220 millions d’euros à la SNCM pour des aides d’Etat considérées, soudainement, comme injustifiées et perçues par la compagnie au moment de sa privatisation. En novembre, Bruxelles double même la mise, encore 220 millions d’euros de pénalités pour des subventions versées entre 2007 et 2013. Avec une ardoise de 440 millions, difficile d’imaginer trouver des solutions financières pour renouveler la flotte et relancer la compagnie qui assure le service public entre le continent français et la Corse.
    « C’est bien l’Etat qui est fautif » https://www.bakchich.info/soci%C3%A9t%C3%A9/2014/05/04/sncm-revelations-sur-un-naufrage-d-etat-63311"

    Chez marsactu http://www.marsactu.fr/search/apachesolr_search/sncm

    #sncm #Marseille #etat #europe #Corse #Services_publics

  • SNCM : un naufrage qui vaut de l’or !
    https://www.bakchich.info/soci%C3%A9t%C3%A9/2014/07/14/sncm-un-naufrage-qui-vaut-de-l-or-63520

    La grève, le folklore de la presse et les clans corses à la chasse d’un trésor enfoui en pleine mer…


    « Moi je ne me plains pas, que la saison ne serait pas bonne on le savait, rien à voir avec la grève » explique à Bakchich, le gérant d’un important établissement hôtelier sur l’île de Beauté . « Il n’y a pas d’argent, surtout pour les classes moyennes, les familles qui prennent les bateaux avec la voiture et disons la vérité, plus que le voyage, c’est ensuite la Corse qui est chère. Très chère, le double de nos voisins sardes et quand il n’y a pas d’argent, le tourisme est en baisse et les entreprises qui travaillent dans ce secteur sont inquiètes.Et leur inquiétude se cristallise sur la grève de la SNCM. C’est irrationnel, mais nous sommes en Méditerranée. »

    Irrationnel ? Effectivement quand on sait qu’entre la Corse et le continent, le secteur maritime offre 9 millions de places pour même pas trois millions de passagers transportés, on comprend aisément que « la continuité territoriale entre le continent et la Corse » pendant la grève à la SNCM « n’est pas remise en question. Les concurrents de la SNCM – la Méridionale (CMN) et Corsica Ferries – s’adaptent et remplissent des bateaux supplémentaires spécialement affrétés… » comme le constatait, tranquillement , Philippe Jacqué dans les colonnes du Monde. Il faut néanmoins remarquer que ses propos étaient quelque peu en contradiction avec un papier signé, sur le même journal, par le correspondent local qui titrait, sobrement :

    « La Corse asphyxiée ? L’Etat s’en fout »......

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    « Il n’y a pas d’argent, surtout pour les classes moyennes, les familles qui prennent les bateaux avec la voiture et disons la vérité, plus que le voyage, c’est ensuite la Corse qui est chère. Très chère, le double de nos voisins sardes et quand il n’y a pas d’argent, le tourisme est en baisse et les entreprises qui travaillent dans ce secteur sont inquiètes.Et leur inquiétude se cristallise sur la grève de la SNCM. C’est irrationnel, mais nous sommes en Méditerranée. »

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    Alors que les bateaux de la Corsica Ferries, comme ceux de la Méridionale qui naviguaient pendant la grève n’étaient même pas pleins, car la saison touristique en Corse démarre le 14 juillet et que cette année tous les indicateurs n’annonçaient pas une bonne saison.

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