Arrêt sur images - décryptage de l’actualité des médias

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  • Le programme « lunaire » de Mélenchon critiqué par le martien Dominique Seux - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/chroniques/2017-04-10/Le-programme-lunaire-de-Melenchon-critique-par-le-martien-Dominique-

    Donné désormais troisième dans les sondages, Jean-Luc Mélenchon fait peur aux « milieux économiques » comme on dit. Et, partant, à bien des journalistes économiques, gardiens du temple. Lundi 10 avril, le directeur de la Rédaction des Echos, Dominique Seux, a donc dû descendre dans l’arène dans le cadre de sa chronique sur France Inter pour combattre ce qu’il a nommé le « projet lunaire » de la « France insoumise ». Une critique « martienne », juge Romaric Godin, journaliste économique, dans sa première chronique sur notre site.

    La question n’est pas ici de défendre le programme de Mélenchon. Ce dernier, comme tous les programmes économiques des candidats comporte des faiblesses qu’on est fort avisé de pointer pour éclairer le public. Mais Dominique Seux s’est, ce lundi matin, un peu emballé, oubliant quelque peu sa prudence pourtant légendaire.

    Pour lui, le projet de relance de 273 milliards d’euros du candidat signerait la fin de l’euro. Pourquoi ? Parce que, selon le directeur des Echos, Mélenchon veut faire du « financement monétaire » de ces dépenses. Autrement dit, faire créer par la banque centrale de l’argent que l’Etat utilisera pour financer ces dépenses. Or, proclame le chroniqueur, ceci est impossible puisque « l’indépendance de la BCE est dans l’ADN des Allemands depuis l’hyperinflation des années 1930 ». Avant de revenir sur la question du financement monétaire, soulignons ce lapsus fort révélateur d’un certain état d’esprit.

    L’Allemagne n’a pas connu d’hyperinflation dans les années 1930, bien au contraire : elle a été en pleine déflation, causée par la politique d’austérité fanatique du chancelier Heinrich Brüning, un centriste soutenu par une « grande coalition » (cela ne vous rappelle rien ?) qui a conduit le pays directement au nazisme. C’est au début des années 1920 que l’Allemagne a connu une forte hyperinflation alimentée d’ailleurs moins par la dépense publique elle-même que par les pressions des Alliés pour le remboursement des indemnités de guerre prévues par le traité de Versailles. Cette hyperinflation n’a pas débouché sur une défaite de la démocratie, mais sur celle des insurrections communistes et fascistes .

    Romaric est désormais chez ASI !

    Mais... désolé, y-a #paywall :-/

    • Le Hareng de Bismarck – Les bonus du livre
      http://melenchon.fr/le-hareng-de-bismarck-les-bonus-du-livre

      Mon nouveau livre, Le Hareng de Bismarck (Le Poison allemand), est en librairie. Cette page regroupe les « bonus » du livre : émissions et interviews où il est évoqué, vidéos promotionnelles décalées, articles de presse sur l’antimodèle allemand, visuels à partager sur les réseaux sociaux… Tout est là. Pour un approfondissement sur l’Allemagne, vous pouvez également consulter cette page qui regroupe dix ans de contributions sur le sujet.

      Jean-luc Mélenchon

      #Dominique_Seux #Bloc_bourgeois #Illusion

    • L’article est intéressant non pour Mélenchon, mais pour le point de vue sur la crise des années 30, et la façon de l’envisager. Ce point de vue de Romaric est tellement plus complexe (et juste) que ce qu’on entend à longueur de temps dans le poste que c’en est tout à fait rafraichissant.

      Ceci dit, je suis d’accord, j’vois pas de raison que ça ne finisse pas en méchante eau d’boudin, ces présidentielles... S’il ne passe pas, on va pouvoir se mortifier de la bêtise de ceux qui seront passés... et s’il passe, on va pouvoir se mortifier de l’hystérie du système à chacune des étapes de l’application de son programme...

    • L’Illusion du bloc bourgeois pour comprendre la crise politique française

      La tentation du « bloc bourgeois »

      Désormais, l’ambition « modernisatrice » ou « réformatrice » doit nécessairement assumer sa base sociologique. C’est ce qu’une partie du PS tente de faire depuis plusieurs années en revendiquant le « divorce » avec les classes populaires définies comme désormais « intellectuellement de droite » puisqu’elles rejettent la construction européenne. En réalité, cette identité est bien là aussi le fruit de ce choix de l’identification de la construction européenne avec le néolibéralisme. Alors que les classes populaires n’ont d’abord rejeté que ce dernier, et les orientations néolibérales de l’Europe, elles ont fini par accepter cette identification imposée par les « modernistes » et sont devenues eurosceptiques.

      Ce divorce oblige désormais les « modernistes » à trouver des alliés ailleurs, principalement sur leur droite où une partie de la classe moyenne accepte les « réformes » et l’Europe telle qu’elle est. C’est celle alliance que les deux auteurs appellent le « bloc bourgeois ». Ce « bloc » est aujourd’hui clairement incarné par Emmanuel Macron qui a appelé à « dépasser le clivage droite-gauche » et qui tente la synthèse entre les « modernistes » des deux camps. Pour les auteurs, ce bloc bourgeois n’est cependant pas la solution, car sa base sociologique est assez faible, de l’ordre d’un quart de l’électorat. Elle doit donc s’élargir par des promesses envers des couches sociales qui vont se retrouver « victimes » de la politique menée. D’où de futures déceptions.

      Le clivage gauche-droite persiste

      Dans la logique du « bloc bourgeois », la vie politique se restructurerait autour de la seule question de la souveraineté, comprise comme la quintessence de tout le reste. On aurait donc des pro-européens favorables aux « réformes » s’opposant à des souverainistes favorables au maintien de l’Etat-providence. On voit, au reste, au sein des équipes d’Emmanuel Macron, comme au sein des milieux proches du FN, cette volonté de tout réduire à la souveraineté et d’organiser un face-à-face de ce type dès le premier tour. Mais, estiment les auteurs, la division droite-gauche est encore pertinente. Les souverainistes de droite ne rejettent en effet nullement les « réformes » libérales, ce qui leur aliènent leurs homologues de gauche. Même au sein du FN, la conversion à l’Etat-providence, qui nie l’essentiel de l’histoire du parti, semble surtout relever d’un « transformisme », nom italien de l’opportunisme politique pur. Même chose au sein du pôle pro-européen où une partie de la gauche n’a pas renoncé à changer ou refonder l’Europe. La primauté donnée à la question de la souveraineté ne règle pas le problème social.

      Jeu complexe à quatre

      L’offre politique française s’organise donc autour de quatre pôles a priori irréconciliables : le souverainisme de gauche ; le souverainisme de droite ; l’européisme de gauche et l’européisme de droite. Certes, l’offre politique peine encore à s’organiser autour de ces pôles au cours de cette élection présidentielle. Si le « bloc bourgeois » vise à fusionner le deux dernières composantes, la distance entre Benoît Hamon, François Fillon et Emmanuel Macron, tous trois, « pro-européens » prouve les limites de l’exercice. Pour autant, à droite comme à gauche, la question européenne empêche toute reformation des anciens « blocs ». L’avenir du pays dépendra de la capacité de ces quatre pôles à trouver une base sociale suffisante pour former une majorité stable dans le pays, autrement dit une majorité qui ne soit pas une majorité de circonstance, comme en 2002, ni une majorité éphémère comme en 2012. Tant qu’une telle base ne sera pas trouvée, la crise politique perdurera.

      Les faiblesses du « bloc bourgeois »
      Il n’est pas certain que le « bloc bourgeois » d’un Emmanuel Macron soit capable de relever seul un tel défi. Certes, la France a connu un tel bloc sous la quatrième république, lors, pour bloquer les voies du pouvoir aux Communistes comme aux Gaullistes, Socialistes, Radicaux et Chrétiens-démocrates pouvaient s’allier. Mais la base sociale de ce « bloc bourgeois » d’alors était bien plus large et elle se définissait dans une vision également plus large : celle de la « défense du monde libre » dans un contexte de guerre froide et de persistance à l’ouest de régimes autoritaires. La fonction sociale du « bloc bourgeois » du 21e siècle qu’examinent les auteurs est très différente et c’est ce qui explique qu’il pourrait bien n’être qu’illusion.

      Une grille de lecture utile
      Ce petit livre est en tout cas d’une densité qui invite à la réflexion sur la situation actuelle de la politique française. Il rend limpide quelques réalités de cette campagne comme l’échec du PS ou le caractère impossible de la reformation du « bloc de gauche » derrière une alliance entre Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon. Il est aussi un élément de réflexion nécessaire pour ce qui suivra cet épisode électoral et qui sera, sans aucun doute, un moment crucial de la crise politique française. La grille de lecture proposée ici pour la France mériterait, du reste, d’être élargie à d’autres pays européens où l’évolution du capitalisme moderne a provoqué des décompositions politiques avancées, toutes singulières, mais assez souvent marquées par la disparition de la social-démocratie et l’affaiblissement de la droite traditionnelle.

      Romaric Godin

      https://lemouvementreel.com/category/politique/?iframe=true&theme_preview=true
      #Dominique_Seux #Bloc_bourgeois #Illusion

  • Cadeau pour @biggrizzly ;)

    Hamon-Mélenchon : ralliements et présupposés
    http://www.arretsurimages.net/chroniques/2017-03-30/Hamon-Melenchon-ralliements-et-presupposes-id9722

    L’oeil à peine ouvert, je suis happé par ce titre du site du Monde : « Jean-Luc #Mélenchon refuse de se rallier à Benoit Hamon ».

    [...]

    Mais revenons à ce titre. L’article est signé « Le Monde.fr avec AFP ». C’est un article factuel, comme disent les journalistes, et pas un éditorial. A la différence de l’éditorial, l’article factuel n’exprime aucune préférence, aucune opinion. Il ne donne que des faits, incontestables. De fait, le titre est factuellement juste. Mais convenons que la proposition inverse serait tout aussi juste. Et que le titre « Benoit Hamon refuse de se rallier à Jean-Luc Mélenchon » eût été factuellement tout aussi juste.

    Titrer sur le refus de Mélenchon, plutôt que sur celui de Hamon, signifie donc que « Le Monde.fr avec AFP » considère implicitement que ce serait à Mélenchon de « se rallier » à Hamon, et non l’inverse. « Le Monde.fr avec AFP »’ ne nous donne pas les raisons de ce présupposé. Elles lui semblent aller de soi. Peut-être pense-t-il (comme moi) que la trahison de Valls donne un sacré coup de fouet à Hamon, et le propulse dans une dynamique positive. Peut-être (comme moi) considère-t-il que les sondages, qui placent désormais Mélenchon loin devant Hamon, ne signifient rien. Peut-être a-t-il voulu éviter de faire de la peine à Hamon. Peut-être pense-t-il qu’il y a un « vrai » candidat (Hamon) et un pas tout à fait vrai. Allez savoir.

    Je les regardais, hier soir, tous deux, se non-rallier à distance, de Lille au Havre. BFMTV avait commencé à retransmettre le discours de Mélenchon, avant de zapper sur Hamon, puis de revenir à Mélenchon, guettant sans doute les indices de ralliement, ou de non-ralliement. Mais on n’est plus esclave de BFMTV. De chez soi, on peut maintenant suivre tranquillement les discours de Mélenchon sur la mélenchosphère, en direct live, sans devoir subir les traductions simultanées de Ruth Elkrief. Comme chaque fois, c’était un magnifique spectacle. Dire que Mélenchon écrase tous les autres orateurs de cette campagne est une banalité. Mais voilà. Faute de ralliement de l’un à l’autre, le 22 avril au soir, le chapiteau sera replié pour un temps indéterminé. On aura bien vibré, aux vers de Baudelaire et de Hugo.

    Attention : je ne suis pas en train de sous-entendre que ce serait à Hamon, de se rallier à Mélenchon. Je reste dans ma spécialité : la déconstruction des récits médiatiques. Je ne vais pas commencer à construire moi-même des injonctions. Qui devrait rallier qui ? Ce n’est pas à moi d’en décider. C’est à eux. C’eût été à eux, s’ils n’avaient d’autres objectifs, inaccessibles aux simples déconstructeurs de récits #médiatiques.

    • Les mesures d’Obama étaient déjà très faibles... et très tardives... mais elles ont permis, au moins, de pouvoir faire comme s’il avait fait qq chose. Et double avantage, cela permet de faire comme si Trump était méchaaaaaaant. Il l’est, à coup sûr. Mais le pouvoir américain l’est depuis 20 ans, comme par chez nous, où le néo-libéralisme est une engeance indéboulonnable.

    • http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=9719

      Comme chacun des actes de Trump depuis son entrée en fonction, celui-ci est d’abord symbolique : c’est la magnifique image de cette signature devant un groupe de fiers mineurs (néanmoins convoqués sans leurs lampes et leurs combinaisons), dont on va préserver les emplois, grâce au « magnifique charbon propre ». Pour le reste, explique Le Monde (1), la suppression du plan Obama (dont le journal rappelle incidemment qu’il n’est « jamais entré en application ») risque d’être longue. En résumé, Trump annule virtuellement un plan qui lui-même était resté virtuel. Annulation qui peut encore, comme celle de l’Obamacare le week-end dernier, se transformer en déroute politique bien réelle, quand il faudra véritablement le traduire dans la loi.

  • Le Figaro, Le Point et la fake news du manuscrit de Jules Verne - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/breves/2017-03-18/Le-Figaro-Le-Point-et-la-fake-news-du-manuscrit-de-Jules-Vernes-id20

    Le 14 mars, Le Figaro, lui aussi, y allait de son article sur « l’incroyable destin » de ce manuscrit. Le quotidien y interviewe Jessica Nelson, la cofondatrice des éditions des Saints Pères, qui lance ces jours-ci un coffret « édition limitée » contenant le fac-similé du manuscrit jusqu’ici « disparu ». Une interview dans laquelle Nelson (également chroniqueuse de l’émission littéraire de TF1 Au Fil des mots) explique comment sa boîte d’édition a miraculeusement retrouvé la trace du manuscrit perdu. Comment ? En fouillant, dans les recoins de la Bibliothèque nationale de France (BnF). C’est là, dans un mystérieux dossier, que la main tremblante, les éditeurs exhument le trésor oublié. « Nous avons eu la grande surprise de trouver un bloc de feuilles manuscrites. Sur l’une d’entre elles, le nom Phileas Fogg est inscrit. Nous étions très excités… Et nous avions du mal à y croire… », explique l’éditrice au Figaro.

    L’histoire est belle, sauf que voilà… le manuscrit du Tour du Monde en 80 jours n’a en réalité jamais été perdu. Loin de là, comme l’a pointé dès le 14 mars sur Twitter, Charles-Éloi Vial, conservateur des manuscrits de la BnF.

    #fake_news #post-truth #édition #journalisme

  • Incroyable : il y aurait des Écolos aux Pays-bas !

    Vous êtes bien assis ? Attention à la révélation : il existe, aux Pays-Bas, d’autres figures politiques que l’affreux, le menaçant Geert Wilders. Il existe même, vous ne rêvez pas, un mouvement écologiste. Il est dirigé par Jesse Klaver, 30 ans, père marocain, mère à moitié indonésienne. Et (je vous jure que je n’invente rien) c’est même le principal vainqueur des élections d’hier : il devrait passer de 4 à 16 sièges au parlement (Wilders, pour sa part, gagne 5 sièges, mais espérait nettement mieux).
    C’est ballot, parce que ce parti est le seul dont les envoyés spéciaux français, à quelques exceptions près, n’avaient pas décelé l’existence. Au hasard, prenez le journal de Pujadas (vous savez bien, ce spécialiste de l’investigation, qui a gagné ses galons dans les bars de Sevran). Trois soirs durant, son envoyé spécial, Valéry Lerouge, a sillonné le royaume, pour tenter de répondre aux questions de son chef : « pourquoi le populisme est-il si haut dans ce pays prospère ? La question de l’identité a été au coeur de la campagne ». Et le brave journaliste, parcourant les marchés (avec les bistrots, les marchés sont le terrain favori de l’investigation sur France 2) de tenter de répondre : « ils sont nombreux, à ressentir un ras le bol de l’immigration ».
    C’était fait, c’était plié. Pujadas, deux jours avant le vote (alors que Lerouge explique que Wilders « a perdu un peu de terrain ces derniers jours ») : « si l’extrême-droite l’emporte, est-elle en mesure de gouverner le pays ? » Et la veille encore : « on s’attend à une poussée de Geert Wilders ». Et Lerouge, docile, de commencer son reportage par l’image de Wilders sortant de l’isoloir : « tous les regards sont tournés vers Wilders aujourd’hui ».
    En fait de « poussée », donc, c’est une poussée de Groenlinks, parti de Klaver, que Libé décrit comme « europhile, opposé à l’évasion fiscale, favorable à l’accueil des réfugiés, au multiculturalisme, aux énergies renouvelables ». Et opposé à l’austérité, ajoute, dans La Tribune, l’excellent Romaric Godin, le seul journaliste français à souligner aussi la déroute du parti de Jeroen Dijseelbloem, le président de l’Eurogroupe et, à ce titre, bourreau de la Grèce toutes ces dernières années, lequel passe de 38 à 9 sièges. Le temps pour France 2 de préparer pour ce soir un reportage sur Groenlinks, et ils pourront enfin consacrer leurs faibles forces à interroger les consommatrices régulières du Jockey club de Sevran. A ce propos, le patron de l’établissement était ce matin sur RMC chez Bourdin, pour annoncer sa décision de porter plainte contre France 2. Bourdin devrait certainement pouvoir communiquer son numéro de portable à ses confrères de France 2.

    http://www.arretsurimages.net/chroniques/2017-03-16/Incroyable-il-y-aurait-des-ecolos-aux-pays-bas-id9668

    #Media
    #France2
    #Pujadas
    #Populisme

  • Macron : levée de fonds dans la banlieue bruxelloise des exilés fiscaux - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/breves/2017-03-05/Macron-levee-de-fonds-dans-la-banlieue-bruxelloise-des-exiles-fiscau

    D’où vient le financement de la campagne d’Emmanuel Macron ? De gentils donateurs anonymes installés à Paris, Londres, New York… mais aussi à Uccle en Belgique, arrondissement chic de Bruxelles bien connue pour abriter des exilés fiscaux français. En effet, selon le site Mediapart qui passe au crible le porte-monnaie du candidat et de son mouvement En marche !, Macron est allé récolter en octobre dernier, dans ces faubourgs bruxellois huppés, des fonds pour sa campagne auprès de contributeurs invités par le fondateur de la marque Celio, Marc Grosman.

    • «  il a donc pas mal dépensé  »

      De fait, ces soirées levées de fond qui ne disent pas leur nom sont souvent lucratives. A en croire Mediapart, Macron a déjà récolté 8 millions d’euros, soit « la moitié du plafond de dépenses autorisé par la loi pour le premier tour d’une présidentielle. Du jamais vu pour un parti tout neuf ». De même, on apprend qu’en trois collectes organisées à Londres, « plaque tournante pour le financement de l’entreprise politique Macron », l’équipe de campagne « escompte plus de 200 000 euros de recettes. Un jackpot, à une heure de Paris par l’Eurostar… »

      Macron et l’argent : ce sujet intéresse de nombreux médias depuis le début de l’année... En effet, d’aucuns se demandent comment cet ancien banquier d’affaires qui a engrangé plus de 2,8 millions chez Rothschild entre 2009 et 2012 peut publier en octobre 2016 auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) une déclaration de patrimoine bien moindre. Réponse (pour l’heure) de son porte-parole Sylvain Fort au JDD : « pendant les années Rothschild, Emmanuel Macron a adapté son train de vie à ses revenus et il a donc pas mal dépensé ». Pas dit que les médias se satisfassent de cette réponse d’ici le premier tour.

  • Controverse Décodex : et si on pensait la qualité de l’information comme un Commun ? – SavoirsCom1
    http://www.savoirscom1.info/2017/02/controverse-decodex-information-comme-un-commun

    Pour autant, il semble essentiel de ne pas s’en tenir au seul jugement des Décodeurs (juge et partie parmi les sites de presse) et de développer une réflexion sur le principe même d’une labellisation des sites. L’éducation à l’information ne peut pas être accaparée par un seul journal, aussi légitime soit-il, alors que de nombreux acteurs (bibliothécaires, journalistes, professeurs documentalistes, enseignants, modérateurs, etc.) détiennent des compétences en la matière et pourraient mettre en commun cette culture informationnelle. À l’instar du Monde, on peut aisément imaginer que d’autres proposeront leur propre système d’évaluation – servant leurs propres intérêts –, qu’il s’agisse de plates-formes privées comme Facebook, des conspirationnistes eux-mêmes ou de l’État, qui trouverait là un moyen de restaurer une régulation par en haut de l’Internet.

    Plus fondamentalement, c’est méconnaître les mécanismes mêmes de l’information que de prétendre automatiser et uniformiser son évaluation. Les indicateurs sont utiles à condition qu’ils puissent être contextualisés, discutés… et contournés. L’information doit toujours être rapportée à un régime d’autorité particulier, à des connaissances, des croyances ou des consensus localement ou socialement situés, et c’est cet environnement que l’intelligence collective peut mettre en évidence, contre l’illusion d’une fiabilité immanente. Le fait d’établir un critère global de fiabilité au niveau des sites est par ailleurs discutable, car cela peut dépendre des articles et de la qualité de chaque contribution.

  • Françoise Giroud :

    « #Journaliste, je dépends de ceux qui possèdent les journaux. Attendre des représentants du #capital qu’ils vous fournissent gracieusement des armes - c’est-à-dire en l’occurrence des journaux - pour s’élever contre une forme de société qui leur convient, et une morale qui est la leur, cela porte un nom : l’imbécillité. Mais la plupart de ceux qui travaillent dans les grands journaux sont, en gros, d’accord avec cette société et cette morale. Ils ne sont pas achetés, ils sont acquis. La nuance est importante. Ceux qui ne le sont pas, peuvent en théorie, créer d’autres organes pour exprimer leurs vues. En pratique, les fonds nécessaires à la création d’une telle entreprise ne se trouvent pas dans les poches des révolutionnaires ».

    via http://www.arretsurimages.net/chroniques/2017-01-31/Macron-et-les-journalistes-pas-achetes-mais-acquis-id9509

    • Au lendemain de l’élection de Benoit Hamon, un des trois propriétaires du groupe Le Monde, Pierre Bergé, tweetait hier son soutien résolu, et indéfectible, à Emmanuel Macron. C’est son droit de citoyen le plus strict. Et je ne tomberai pas dans la caricature consistant à penser, ou à laisser entendre, que ce soutien personnel aurait un quelconque rapport avec la multiplication, dans Le Monde et dans L’Obs, d’articles, de couvertures, de sondages plus ou moins bidon, favorables audit Macron. Par ses tweets intempestifs, par ses fulminations parfois publiques contre les journalistes du Monde, Bergé agirait plutôt comme un répulsif, et susciterait plutôt dans lesdites rédactions de furieuses envies - vite réprimées, heureusement - de prendre son contrepied.

      #journalisme_de_service

  • Syrie : Mediapart dépublie puis republie un post de blog critique
    http://www.arretsurimages.net/breves/2016-12-31/Syrie-Mediapart-depublie-puis-republie-un-post-de-blog-critique-id20

    Mediapart a dépublié, puis republié, le post de blog d’un de ses abonnés, qui critiquait « un traitement à sens unique de la crise syrienne » et accusait le site d’information de « verser dans la propagande de guerre la plus grossière ».

    #Combats_et_massacres_à_Alep

    http://zinc.mondediplo.net/messages/46549 via La sélection de Basta !

    • La « modération » de Mediapart a toujours été exécrable : incapable de faire la différence entre l’expression des idées et l’appel à la haine, laissant passer les injures entre abonnés (qui polluent le débat et nuisent au débat), privilégiant certains abonnés et en stigmatisant d’autres.

      Il y a quelques temps, une certaine « Géraldine Delacroix » dirigeait ce type de relations avec les abonnés et c’était une catastrophe. Je ne sais pas si c’est toujours cette personne qui a cette responsabilité.

  • Romande Energie coupe discrètement le chauffage de certains clients RTS - tmun - 2 Janvier 2017
    http://www.rts.ch/info/regions/vaud/8279044-romande-energie-coupe-discretement-le-chauffage-de-certains-clients.html

    Romande Energie coupe par intermittence le chauffage électrique d’une partie de ses clients depuis le mois de décembre, sans les informer de la mesure. Le but : tester l’impact sur les utilisateurs et le réseau.

    Les interruptions sont effectuées les jours ouvrables en soirée, entre 18h00 et 20h00, et durent une demi-heure au total, révèle lundi 24 heures. Environ 18’000 Vaudois qui utilisent un chauffage électrique direct sont concernés.

    Ces tests ont été découverts par l’association Choc électrique, qui déplore le manque de communication de Romande Energie envers ses clients.

    Appels de la part de 0,5% des clients
    « Comme le but de cette manoeuvre est justement que ces coupures n’induisent pas de perte de confort pour le client et ne soient donc pas perceptibles, nous pensions attendre de connaître les résultats de ce test et voir si le principe allait être confirmé avant de communiquer largement », explique la société dans les colonnes du quotidien vaudois.

    D’après Romande Energie, « moins de 0,5% des clients concernés » se sont aperçus d’un changement et ont pris contact avec le fournisseur d’électricité.

    Les essais se poursuivront jusqu’au printemps.

    http://www.rts.ch/2017/01/02/10/32/8279069.image?w=900&h=506

    • C’est l’un des buts, mais normalement, c’est avec le consentement du client. Ceci dit, vu comment Enedis se passe de celui-ci (dont la CNIL exige(ait) qu’il soit en opt-in avec consentement « éclairé » du client mais reste totalement inerte face à ce contournement massif) pour collecter la courbe de charge, …

    • Je rappelle les termes de la délibération de la CNIL du 30/11/15, la veille du déploiement, reprenant celle du 15/11/12 sur le même sujet).

      La CNIL a considéré qu’un tel enregistrement serait conforme à sa recommandation du 15 novembre 2012 encadrant la collecte de la courbe de charge, étant précisé que les modalités en seraient les suivantes :
      • les compteurs « Linky » seraient paramétrés pour enregistrer en local la courbe de charge, au pas horaire, pour une durée maximale d’un an ;
      • le consentement de l’abonné serait demandé pour la remontée de la courbe de charge dans le système d’information d’ERDF ainsi que pour la transmission de la courbe de charge aux tiers ;
      • l’usager serait en position de s’opposer au déclenchement de ce stockage en local, par le biais d’une case à cocher, sans avoir à motiver sa décision ;
      • l’usager pourrait, à tout moment, désactiver ce stockage et purger ses données (notamment en cas de déménagement).

      Résultats :
      • à l’installation, le compteur est paramétré au pas demi-horaire (il faut d’ailleurs aller chercher l’information…)
      • aucun consentement n’est demandé préalablement
      • il faut chercher (là aussi…) l’endroit où l’on demande la désactivation de l’enregistrement de la courbe de charge
      • ce n’est absolument pas une case à cocher, mais le lien conduit au formulaire d’envoi de message
      • et dans ce cas, aucune information ne vient préciser la solution de repli (désactivation du stockage ? enregistrement avec un pas de temps différent ? ou juste transmission (x fois par jour) de l’index ?) Mystère.

    • Par ailleurs, sauf à ce qu’il y ait eu de grosses modifications de l’installation électrique du client, le fournisseur, aujourd’hui, ne peut qu’alimenter (ou pas) l’ensemble de l’installation. Le compteur est prévu pour pouvoir piloter séparément les différentes fonctions de la maison (dont le chauffage) mais il faut pour que cela soit opérationnel que les appareils concernés aient été raccordés aux relais télécommandés inclus dans le compteur.

  • Avant Trump : quand les médias US ne prenaient pas Hitler au sérieux - Arrêt sur images (abonnés)
    http://www.arretsurimages.net/articles/2016-12-28/Avant-Trump-quand-les-medias-US-ne-prenaient-pas-Hitler-au-serieux-i

    Et l’antisémitisme, qu’en disaient les médias américains ? « Oui, concède Broich (s’appuyant sur l’ouvrage de Deborah Lipstadt Au-delà de l’imaginable : la presse américaine et l’avènement de l’Holocauste), la presse américaine avait tendance à condamner l’antisémitisme bien documenté de Hitler au début des années 1930. Mais il y avait plein d’exceptions. Certains journaux minimisaient les récits de violence contre les citoyens juifs allemands comme de la propagande ». Dans le rang de ceux qui minimisaient, on peut compter le New York Times. En février 2015, le quotidien avait republié son premier article consacré à Hitler, en 1922 - avant donc sa nomination comme chancelier en 1933. Un article dans lequel le journaliste écrivait : « Certaines sources fiables et bien informées ont confirmé l’idée que l’antisémitisme d’Hitler n’était pas aussi authentique ni violent qu’il le semblait, et qu’il utilisait simplement la propagande antisémite pour accrocher les masses et galvaniser ses partisans ».

    #fascisme #journalisme #antisémitisme

  • Lettre ouverte aux « défenseurs des droits de l’homme » à propos d’Alep
    https://francais.rt.com/opinions/31480-lettre-ouverte-defenseurs-droits-homme-alep

    Des « tartuffes », des « hypocrites », des « salauds »... L’essayiste belge Jean Bricmont ne mâche pas ses mots, en s’indignant des intérêts réels de ceux qui prétendent défendre les droits de l’homme en Syrie.

    Tout d’abord, ceci n’est pas une attaque contre les droits de l’homme, comme idéal à atteindre, et le titre complet de l’article devrait être : « Lettre ouverte à ceux qui invoquent sélectivement les droits de l’homme pour justifier la politique d’ingérence des puissances occidentales dans les affaires intérieures des autres pays. »

    En effet, la seule question qui mérite d’être discutée à propos de l’affaire syrienne, ce n’est pas la situation sur le terrain (qui est sans doute compliquée), mais la légitimité de la politique d’ingérence des États-Unis et de leurs « alliés », c’est-à-dire des Européens, de la Turquie et des États du Golfe, dans ce pays.

    « Le principe de non ingérence rend illégal tout ce que font les États-Unis un peu partout dans le monde » ....

    http://zinc.mondediplo.net/messages/46466 via NRobin
    #Syrie #Alep #Droits_de_l'homme #Monde_Occidental

    • Syrie : Mediapart dépublie puis republie un post de blog critique
      http://www.arretsurimages.net/breves/2016-12-31/Syrie-Mediapart-depublie-puis-republie-un-post-de-blog-critique-id20

      "Lettre ouverte aux journalistes de Mediapart (et à quelques autres)". Le 19 décembre, Swank, abonné à Mediapart, publie un billet de blog dans "L’espace Club" du site. "Une lettre énervée d’un abonné dégoûté", précise-t-il dès introduction de son billet, son dixième sur le site. Avant d’expliquer la raison de sa colère : "Ce à quoi nous assistons depuis quelques jours, c’est une atlantisation du débat public à marche forcée (...) Mediapart, journal indépendant qui n’a même pas l’excuse d’être détenu par Patrick Drahi, verse tristement dans le même matraquage éditorial". Selon le blogueur, qui ne donne aucun exemple pour justifier ses propos,"depuis la reprise d’Alep par les forces armées syriennes, les articles du site nous imposent le récit manichéen conforme à la ligne politique de Washington et du Quai d’Orsay".Dans un article publié le 14 décembre 2016, Mediapart, sous la plume de son journaliste René Backmann, critiquait pourtant "la passivité de Barack Obama et des diplomaties occidentales" depuis le début du conflit en Syrie.

      Egalement dans le viseur du blogueur : le débat vidéo organisé par Mediapart le 14 décembre, intitulé "Le martyre du peuple syrien". "Pendant plus d’une heure donc, nos invités – dont certains n’avaient plus mis les pieds en Syrie depuis des décennies - déroulèrent en toute tranquillité et sans qu’aucune contradiction ne leur soit opposée, le récit romantique de la révolution syrienne de 2011", critique Swank, pour qui "s’allier avec des groupes terroristes – au premier rang duquel Al-Qaïda - pour renverser le régime, fut un jeu dangereux et inconscient auquel Poutine a définitivement mis fin il y a quelques jours".

      "Atlantiste", Mediapart ? Le 21 décembre, sur le plateau de Mediapart Live, le directeur éditorial du site, François Bonnet, répondait aux critiques, en égrenant la liste de tous les articles anti-Otan que le site avait publié depuis sa création.

      Un post supprimé puis republié

      Le débat aurait pu s’arrêter là. Mais le post du blogueur a ensuite été supprimé par les équipes de Mediapart, le week-end du 23-24 décembre. Une censure dénoncée par Swank dans un nouveau post le 25 décembre, intitulé "Juste une mise au point". Dans celui-ci, il s’interroge : "Quelques heures avant d’être effacé, mon article était relayé sur la page Facebook de Jean-Luc Mélenchon. Faut-il y voir un rapport de cause à effet ? Je l’ignore". "J’avais encore une croyance naïve dans la possibilité d’une presse libre, indépendante, critique, ouverte au dialogue et au débat. Cette illusion a disparu", ajoute-t-il, avant d’annoncer sa volonté de se désabonner de Mediapart. "Je ne peux décemment pas continuer à payer l’abonnement d’un organe de presse qui censure mes billets de blog".

      Ultime coup de théâtre : le 26 décembre, le billet est remis en ligne. Dans les commentaires de la mise au point de Swank, Edwy Plenel, président du site, explique : "Nous avons republié votre « lettre énervée d’un abonné dégouté ». Elle avait été dépubliée par l’équipe restreinte chargée de la permanence du week-end qui a parfois bien le droit d’être à son tour « énervée et dégoutée »". Pour le fondateur de Mediapart, ce billet est un "pur délire", "sans aucune source, ni preuve". "Diaboliser ainsi ceux avec qui on est en désaccord, ce n’est pas débattre ni argumenter (…) C’est surtout verser dans une vision complotiste du monde, propre aux idéologies les plus régressives et les plus obscures", ajoute le journaliste.

      Pourquoi, dès lors, l’avoir republié ? Plenel s’appuie sur la déclaration des droits de l’homme, dans laquelle il est question de la liberté comme "pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui". "Cette dépublication éphémère de votre billet est un rappel à ce principe de base d’une discussion argumentée et raisonnée, dans le respect de toutes celles et de tous ceux qui en sont témoins", estime-t-il.

  • Jean-Christophe Victor : « On s’est aperçu que Google Maps mentait » - Libération

    http://www.liberation.fr/debats/2016/12/25/jean-christophe-victor-on-s-est-apercu-que-google-maps-mentait_1537394

    Jean-Christophe Victor vient de faire la « découverte » du siècle dont tout le monde parle depuis dix ans (Google maps ment. Oh la la c’est malhonnête...) et il en est tout bouleversé. Il devrait sans doute lire un peu plus souvent les journaux et les réseaux.

    #journalisme #accroche_putassière

    Quelle découverte avez-vous faite ?

    On s’est aperçu que Google Maps mentait. C’est très embêtant parce qu’il est de plus en plus pris comme référence. Un pays s’exprime par le positionnement de ses frontières, qui peuvent être stables ou bien en litige. Par exemple, Pékin édite des cartes d’après la vision de ses frontières avec le Japon ou avec l’Inde. New Delhi, de son côté, produit ses propres cartes. Or, Google Maps a choisi de ne pas prendre la référence internationale, que sont les cartes des Nations unies, et de s’adapter à la vision de chaque partie.

    On a demandé à des chercheurs chinois, japonais, indiens de faire des tests, et on a pu voir que si vous êtes à Pékin, vous avez une certaine frontière dans l’Himalaya et qu’à Delhi, vous en avez une autre. Le même problème existe sur la représentation du Sahara occidental, du Chili, de la Crimée, d’Israël… Google accepte de faire disparaître des territoires entiers pour conquérir des marchés. C’est une profonde malhonnêteté intellectuelle.

    #découverte_extraordinaire

  • Que penser de cet article de Julien Salingue : serait-ce une nouvelle leçon d’humanisme ou un appel face au silence ?

    Massacres à Alep : lettre à un « camarade » qui s’obstine à justifier l’injustifiable
    http://resisteralairdutemps.blogspot.fr/2016/12/massacres-alep-lettre-un-camarade-qui.html#comment-for

    Il y a bien d’autres problèmes avec ton analyse, « camarade », mais je ne veux pas abuser de ton temps. D’ailleurs, pour avoir eu souvent l’occasion de discuter de vive voix avec toi de ces « problèmes d’analyse » en confrontant, à ta « géopolitique » et à ton « anti-impérialisme », les faits et la chronologie réelle des événements, je sais que tu n’aimes pas trop ça, les faits. Ils sont vraiment trop têtus.

    Car c’est beaucoup plus simple de venir provoquer ou semer le trouble via des posts/commentaires Facebook ou dans des forums de discussion que de prendre le temps d’avoir un échange un peu précis et argumenté.

    Alors au cas où tu serais quand même tenté de céder à la facilité et de vouloir jouer à ce petit jeu, je te soumets quelques remarques « préventives » :

    – Avant de me dire que je défends les mêmes positions que les États-Unis, la France, l’Arabie saoudite, le Qatar, BHL ou quelques autres « compagnons encombrants », souviens-toi que, si on raisonne de la sorte, tu défends de ton côté les mêmes positions que la Russie, l’Iran, le maréchal Sissi, François Fillon ou Marine Le Pen, et demande-toi si c’est un argument.

    – Avant de me dire qu’Israël a bombardé, depuis 2011, à une quinzaine de reprises, des positions du régime Assad, et que ceux qui sont contre Assad sont donc avec Israël, souviens-toi qu’en juin dernier Poutine déclarait, au terme d’une rencontre avec Netanyahu avec lequel il venait de signer plusieurs accords commerciaux, ce qui suit : « Nous avons évoqué la nécessité d’efforts conjoints dans la lutte contre le terrorisme international. Sur ce plan, nous sommes des alliés. Nos deux pays ont une expérience importante en matière de lutte contre l’extrémisme. Nous allons donc renforcer nos contacts avec nos partenaires israéliens dans ce domaine ». Et demande-toi si c’est un argument.

    – Avant de me dire que la rébellion syrienne en a appelé aux pays occidentaux pour recevoir des armes et bénéficier d’un appui militaire conséquent, notamment aérien, et que ça cache forcément quelque chose, souviens-toi que les forces kurdes que tu admires tant – à juste titre – depuis qu’elles ont repoussé Daech à Kobané ont fait exactement la même chose, et qu’elles ont, elles, obtenu cet appui, au point qu’elles ont remercié publiquement les États-Unis de leur soutien, et demande-toi si c’est un argument.

    – Avant de me dire que la rébellion syrienne, quand bien même on aurait pu avoir au départ de la sympathie pour elle, est aujourd’hui confisquée par des forces réactionnaires issues de l’islam politique, et que certaines de ces forces n’hésitent pas à s’en prendre violemment à des civils ou, variation sur le même thème, que c’est vraiment tragique de bombarder des civils mais que c’est parce que les terroristes se cachent parmi eux, quand ils ne les utilisent pas comme boucliers humains, souviens-toi que c’est le discours de ceux qui veulent justifier les campagnes de bombardements meurtriers sur Gaza, et demande-toi si c’est un argument.

    – Avant de me dire que les insurgés syriens sont des « alliés objectifs » de Daech, souviens-toi que Daech a été chassé d’Alep au début de l’année 2014 par ceux qui sont en train de se faire aujourd’hui massacrer par Assad, réfléchis ensuite au concept d’« allié objectif », et demande-toi si c’est un argument. Tu peux aussi repenser, si tu n’es pas convaincu, à ce qui a été rappelé plus haut à propos des véritables cibles des bombardements de la coalition, et te demander une deuxième fois si le coup de l’« allié objectif » est un argument.

    – Avant de me dire, enfin, que ceux qui dénoncent Assad et Poutine « oublient » de dénoncer les massacres commis par les grandes puissances occidentales et par leurs alliés, sache que parmi ceux qui se mobilisent pour Alep, nous sommes nombreux à nous être mobilisés pour Gaza, contre les interventions militaires en Afghanistan, en Iraq, en Libye ou ailleurs, et que nous ne renonçons pas, contrairement à toi qui as choisi de ne pas être dans la rue hier soir pour dénoncer la boucherie en cours, à notre cohérence politique, à nos idéaux et à l’anti-impérialisme. Et demande-toi si c’est un argument.

    • heuu il me semble avoir mis en ligne des archives américaines prouvant que les tchétchènes avaient été lancés par la CIA contre les russes et on m’accuse de « pro-poutinisme » parce qu’on peux trouver sur le net cia.gouv ou fbi.gouv des preuves de l’implication des Usa, CIA dans l’entrainement, financement des terroristes, djihadistes partout dans le monde et bien sur en Lybie, Syrie comme si nous étions des imbéciles ne sachant pas trouver les archives preuves qui l’expliquent très bien ? Dites les militants autorisés de ci ou de là, des vrais communistes ça existe et ceux là ne vont pas trainer avec des Martine Billard qui elle reçoit ces ordres du Crif d’abord jusqu’en 2009 puis en 2013 le 20 décembre (cela fera donc 3 ans le 20 ) de la part de Rudy Reichstadt lui enjoignant d’écrire un billet officiel aux militants de son parti ne plus fréquenter "Dieudonné, L’élu René Balme, finanlement lynché et rejeté du parti ou de lire le réseau voltaire, car « antisémite, négationniste, complotiste, anti-américainiste ou antisioniste » ?

      Fait pas ci fait pas ça ou sinon dégage voilà la méthode des dissidents de France et de Navarre ! Dites ceux qui ont la vérité infuse et menace les autres qui paie ces Martine Billard ? Clémentine Autain (je ne soutiens pas Valls le faux jeton hein) Ensemble, PdG ou autre NPA ?? Le savez vous au moins ?
      Qui paie l’orchestre paie la partition...!." Qui paie ces gens qui déroute de vrais citoyens responsables en s’alignant sur le plus fort et le pouvoir en place, l’otan et autres leaders d’opinion ? Etonnant mais utile dans ces moments de « crises » c’est là que l’on voit les vrais dissidents et « l’opposition controlée » comme Chomsky l’appelle. L’opposition fabriquée par le pouvoir avec l’aval des opposants hélas.

    • Silence ? Quel silence ? Celui de la tonitruante campagne qui nous somme d’être sensibles aux conséquences de la chute d’Alep ?

      Humanisme ? Quel humanisme ? Celui de ceux qui n’ont pas cessé d’appeler à bombarder les forces de Bachar El Assad ?

      La situation est dramatique, c’est évident. Au point d’éliminer toute réserve devant le très petit nombre de sources fiables, devant le poids et le crédit accordé à des témoignages dramatiques dont certains devraient légitimement appeler quelques précautions (twitter depuis un quartier où l’armée opère un nettoyage après la chute de la ville) ?

      On peut légitimement se demander si on n’est pas dangereusement proche de l’affaire des couveuses koweitiennes (pour ne citer que celle-là).

      Pointer ces questions entraîne l’utilisation obligatoire de guillemets au mot camarade, implique de se voir ranger, comme Eva Bartlett, dans le camp des pro-Poutine puisque « ses » médias reprennent aussi ces éléments de doute.

    • On a le droit de demander l’humanité pour les personnes coincées sous les bombes à Alep Est. Cela n’implique pas qu’on ignore que les Etats-Unis manipulent et tuent en masse.

      Julien Salingue a raison, on n’a pas à choisir entre les puissances vendeuses d’armes et fauteuses de guerre, Etats-Unis ou Russie. (ajouter France, Allemagne, Grande-Bretagne, même si plus petit faiseurs).

      Il faut dénoncer tous ceux qui massacrent en masse.
      Et il faut se méfier de la propagande. Tout lire, mais en sachant qui écrit. Russia Today ne peut pas à mon avis publier sans l’aval de Poutine. Pour moi c’est un média de propagande (ce qui ne signifie pas que tout ce qui est dit est faux, c’est une question de présentation, de biais, de mise en valeur de certains faits et d’omerta sur d’autres faits ; parfois il peut y avoir des mensonges aussi).
      La télé occidentale ne dérange qu’exceptionnellement les intérêts américains. Omerta sur la situation en Palestine et à Gaza. Ne jamais dire qu’il y a beaucoup d’américains parmis les colons. Ne jamais poser le problème des débouchés pour l’industrie des armes américaine que créent ces multiples guerre (cela vaut aussi pour la France, pour l’Allemagne et pour la Russie, qui tous on une importante industrie des armes).

      Il a certains journalistes occidentaux en qui on peut avoir avoir confiance, c’est difficile d’accorder sa confiance globalement à un média.

    • C’est vrai qu’on aimerait que la couverture médiatique occidentale soit la même que celle pour Alep, pour le Yémen, pour Gaza, etc...
      Mais cela ne veut pas dire qu’on trouve qu’il faille abandonner les habitants d’Alep-est à Assad et à Poutine.

    • J’entends bien votre point de vue et je le respecte. Personnellement je ne soutiens ni Assad, ni Poutine, ni Daesh ni les USA, ni Hollande Valls et tutti quanti, je partage en grande partie l’article de Philippe Marlière : l’internationalisme de gauche est un humanisme intégral, il est bien entendu anti-belliciste, anti-impérialiste et se range aux côtés des opprimés, fussent-ils citoyen-nes cubain-nes ou vénézuélien-nes... L’internationaliste de gauche ne choisit pas ses guerres, il les condamne toutes. À Alep, ce sont des hommes, des femmes et des enfants que l’on massacre devant nos yeux. Il faut se mobiliser pour les sauver et les protéger de toute urgence. Toute autre considération est sans intérêt en cette heure tragique.
      Non Poutine n’est pas mon idole, vous vous trompez je ne fais que m’interroger (serait ce désormais le sens de ratiociner ?). Et en refusant tout commentaire même des plus modérés vous exercez vous même malheureusement une forme de censure tout comme Poutine.
      Cordialement @le_bougnoulosophe

    • Que le Hezbollah essaie d’obtenir, dans la négociation sur Alep, que des gens assiégés ailleurs (près d’Idlib apparemment) par des rebelles, soient en échange libérés aussi, et qu’ils empêchent les autobus de passer pour l’obtenir, cela peut se comprendre et même se justifier.
      Mais quand Poutine refuse les observateurs de l’ONU à Alep, on ne peut que craindre qu’il ait des actes très graves à cacher.

    • Syrie : Mediapart dépublie puis republie un post de blog critique
      http://www.arretsurimages.net/breves/2016-12-31/Syrie-Mediapart-depublie-puis-republie-un-post-de-blog-critique-id20

      " Lettre ouverte aux journalistes de Mediapart (et à quelques autres) ". Le 19 décembre, Swank, abonné à Mediapart, publie un billet de blog dans "L’espace Club" du site. "Une lettre énervée d’un abonné dégoûté", précise-t-il dès introduction de son billet, son dixième sur le site. Avant d’expliquer la raison de sa colère : "Ce à quoi nous assistons depuis quelques jours, c’est une atlantisation du débat public à marche forcée (...) Mediapart, journal indépendant qui n’a même pas l’excuse d’être détenu par Patrick Drahi, verse tristement dans le même matraquage éditorial". Selon le blogueur, qui ne donne aucun exemple pour justifier ses propos,"depuis la reprise d’Alep par les forces armées syriennes, les articles du site nous imposent le récit manichéen conforme à la ligne politique de Washington et du Quai d’Orsay".Dans un article publié le 14 décembre 2016, Mediapart, sous la plume de son journaliste René Backmann, critiquait pourtant "la passivité de Barack Obama et des diplomaties occidentales" depuis le début du conflit en Syrie.

      Egalement dans le viseur du blogueur : le débat vidéo organisé par Mediapart le 14 décembre, intitulé "Le martyre du peuple syrien". "Pendant plus d’une heure donc, nos invités – dont certains n’avaient plus mis les pieds en Syrie depuis des décennies - déroulèrent en toute tranquillité et sans qu’aucune contradiction ne leur soit opposée, le récit romantique de la révolution syrienne de 2011", critique Swank, pour qui "s’allier avec des groupes terroristes – au premier rang duquel Al-Qaïda - pour renverser le régime, fut un jeu dangereux et inconscient auquel Poutine a définitivement mis fin il y a quelques jours".

      "Atlantiste", Mediapart ? Le 21 décembre, sur le plateau de Mediapart Live, le directeur éditorial du site, François Bonnet, répondait aux critiques, en égrenant la liste de tous les articles anti-Otan que le site avait publié depuis sa création.

      Un post supprimé puis republié

      Le débat aurait pu s’arrêter là. Mais le post du blogueur a ensuite été supprimé par les équipes de Mediapart, le week-end du 23-24 décembre. Une censure dénoncée par Swank dans un nouveau post le 25 décembre, intitulé "Juste une mise au point". Dans celui-ci, il s’interroge : "Quelques heures avant d’être effacé, mon article était relayé sur la page Facebook de Jean-Luc Mélenchon. Faut-il y voir un rapport de cause à effet ? Je l’ignore". "J’avais encore une croyance naïve dans la possibilité d’une presse libre, indépendante, critique, ouverte au dialogue et au débat. Cette illusion a disparu", ajoute-t-il, avant d’annoncer sa volonté de se désabonner de Mediapart. "Je ne peux décemment pas continuer à payer l’abonnement d’un organe de presse qui censure mes billets de blog".

      Ultime coup de théâtre : le 26 décembre, le billet est remis en ligne. Dans les commentaires de la mise au point de Swank, Edwy Plenel, président du site, explique : "Nous avons republié votre « lettre énervée d’un abonné dégouté ». Elle avait été dépubliée par l’équipe restreinte chargée de la permanence du week-end qui a parfois bien le droit d’être à son tour « énervée et dégoutée »". Pour le fondateur de Mediapart, ce billet est un "pur délire", "sans aucune source, ni preuve". "Diaboliser ainsi ceux avec qui on est en désaccord, ce n’est pas débattre ni argumenter (…) C’est surtout verser dans une vision complotiste du monde, propre aux idéologies les plus régressives et les plus obscures", ajoute le journaliste.

      Pourquoi, dès lors, l’avoir republié ? Plenel s’appuie sur la déclaration des droits de l’homme, dans laquelle il est question de la liberté comme "pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui". "Cette dépublication éphémère de votre billet est un rappel à ce principe de base d’une discussion argumentée et raisonnée, dans le respect de toutes celles et de tous ceux qui en sont témoins", estime-t-il.

    • "Lettre à un faux-frère"
      http://www.levilainpetitcanard.be/articles/blog/lettre-a-un-faux-frere_230825153
      En réponse à la lettre de Julien Salingue à un « camarade » qui s’obstine à justifier l’injustifiable.

      Cher Julien,
      Tu ne me connais pas, et moi, avant d’avoir lu ta missive, je ne savais pas grand-chose à ton sujet, sinon que tu étais membre d’Acrimed, qui est un organisme d’utilité publique que je respecte beaucoup.
      Si je prends la liberté de te répondre directement, c’est tout d’abord parce que selon tes propres termes, tu as choisi de t’adresser à un camarade imaginaire, un archétype. Et que je m’y reconnais quelque part, sinon sur les idées parfois tordues que tu lui prêtes, au moins sur un certain nombre de ses opinions politiques.
      C’est aussi parce que la lettre, le ton et le fond m’ont mis dans une rage noire, et qu’il m’a fallu plusieurs jours pour en trouver la cause exacte, en l’analysant à froid.
      Et c’est donc froidement, mais sur le même ton familier que je te répondrai publiquement.
      La cible : contrairement à ce que ton intitulé laisse penser, ton texte est une attaque sournoise et politique contre un candidat à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon...
      Les sources : et puisque tu offres le bâton, allons-y gaiement. Quelles sont les sources de tes affirmations péremptoires quand elles ne sont pas notoirement fantaisistes ? La presse, ou plus exactement, la presse dominante, aussi appelée presse mainstream. Cette presse dont la quasi-totalité se trouve aux mains de quelques milliardaires et capitaines d’industrie totalement acquis à la cause atlantiste, quand leurs intérêts se confondent.
      Cette presse dont tu t’es fait profession de la décortiquer, et de la critiquer vertement à longueur de pages dans les colonnes d’Acrimed.
      Mais d’où viendrait, Cher Julien, que la presse serait presque invariablement critiquable s’agissant de certains sujets économiques, d’actualité sociale ou de politique intérieure ; et qu’elle deviendrait subitement irréprochable s’agissant du traitement de la crise en Syrie ? ...

      https://seenthis.net/messages/555960

  • US : la femme « punie » pour le déclin démographique blanc (Hors-Série) - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/breves/2016-11-29/US-la-femme-punie-pour-le-declin-demographique-blanc-Hors-Serie-id20


    La guerre des ventres

    Une grosse inquiétude pour l’avenir des femmes aux Etats-Unis. C’est ce que ressent l’historienne Sylvie Laurent, invitée sur la plateau de Hors-Série cette semaine, après l’élection de Donald Trump, qui s’apprête à nommer des juges opposés à l’avortement à la Cour Suprême. « Il a le pouvoir, pendant sa mandature, d’annuler cette autorisation de l’avortement au niveau fédéral », assure l’historienne. Une annulation qui va renforcer une dynamique régionale déjà existante : dans les États, on ferme des cliniques et des centres du planning familial.

    https://www.youtube.com/watch?v=LxBA4QDmPLQ

  • L’#ALT-RIGHT" : LA FACHOSPHÈRE MADE IN US QUI A SOUTENU TRUMP
    http://www.arretsurimages.net/articles/2016-11-16/L-Alt-right-la-fachosphere-made-in-US-qui-a-soutenu-Trump-id9302

    Si vous n’avez pas encore entendu parler de l’alt-right (contraction en anglais de « droite alternative »), l’accession de Donald Trump au pouvoir devrait rapidement vous en donner un aperçu. Derrière le terme encore méconnu en France, on trouve une nébuleuse d’#extrême_droite, raciste, viscéralement antiféministe et qui se donne pour but de sauver « l’identité blanche » aux États-Unis. Une nébuleuse qui rappelle la fachosphère française, et dont l’un des principaux représentants, le patron de Breitbart, vient d’être nommé chef de la stratégie de Trump à la Maison Blanche. Un peu comme si le fondateur de #Fdesouche était nommé à l’Élysée.

    #Twitter suspend d’importants comptes d’extrême droite américains
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/11/16/twitter-suspend-d-importants-comptes-d-extreme-droite-americains_5032314_440

    Au moins une dizaine de comptes influents de l’« alt-right », ce mouvement suprémaciste américain, ont été suspendus cette semaine sur Twitter, ont signalé mardi 15 novembre USA Today et le Washington Post. Parmi eux, celui de Richard Spencer, autoproclamé « Karl Marx de l’alt-right » et figure tutélaire du mouvement, ainsi que les comptes qui lui sont indirectement affiliés, comme son « think tank » NPI America, et son journal en ligne Radix. Dans une vidéo sur YouTube, Richard Spencer a dénoncé une action de « stalinisme d’entreprise, au sens où il s’agit d’une purge, et qu’elle vise les gens en fonction de leurs opinions ».

    Twitter a refusé comme à son habitude de commenter la suspension de ces comptes, se contentant, dans un communiqué, de rappeler que « les règles de Twitter interdisent les insultes et le harcèlement » et que l’entreprise « suspend les comptes qui [les] violent ».

    The amplification of censorship: How attacking the alt-right only adds to the flames
    http://www.cbc.ca/news/world/alt-right-censorship-keith-boag-1.3855585

    What blissful days these must be for the alt-right.

    Their preferred candidate for president is transitioning into the White House.

    Their champion, Steve Bannon, formerly CEO of the most mainstream media platform for alt-right voices on the internet, Breitbart.com, has secured a place in the West Wing at elbow’s length from the new president.

    And the conventional media! They seem to be stumbling around trying to decide whether to explain the alt-right, ignore it, censor it or refuse to even speak its name.

    Josh Marshall, at Talking Points Memo, fears the very term “alt-right” is a sinister “branding move” to give cover to racists. Instead he suggests journalists should use phrases such as “the alt-right, a white nationalist, anti-Semitic movement.”

  • NKM, UN STRIKE À BLANC - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/nkm-un-strike-a-blanc.html

    C’est ce qu’on appellerait, au bowling, un strike. "La revanche, la nostalgie et et la déprime" : en un seul coup, à la dernière seconde, NKM les a dégommés tous les trois. Sarko la revanche, Juppé la nostalgie, Fillon la déprime. La troïka de la vieille droite, la droite d’avant le trumpisme, ce tiercé que le réalisateur nous a montré toute la soirée, dézinguée d’un coup d’un seul. La peste ! C’est ainsi qu’elle les récompense ! Vous invitez une fille dans un club anglais, alors qu’on est si bien dans l’entre-soi macho des canapés Chesterfield, et elle vous sulfate tout le monde. Non seulement elle se met en tête de parler d’écologie -d’écologie ! Elles ont de ces idées !- mais elle éparpille les piliers par petits bouts, façon puzzle, pour qu’il n’en reste que les cigares. Fallait pas la laisser entrer, les gars.
    Je plaisante. Parce que les quilles, évidemment, sont encore debout. Se tenant bien chaud, bien serrées. Parce qu’évidemment, c’est une partie pour de rire. Avec son strike, NKM a tracé la ligne précise des insolences autorisées. On peut se canarder, mais à blanc. Sinon tout va bien. A ceux brûlent de savoir et n’ont pas regardé, oui, Pujadas a posé « la » question Takieddine à Sarkozy. Il s’est fait renvoyer dans ses cordes ("quelle indignité ! C’est une honte ! On est sur le service public !"). Normal. Il n’a fait aucune relance. Normal. Ni lui ni personne. Aucun des six autres non plus. Ni Fillon ("Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?") Ni Copé-on allait voir ce qu’on allait voir ("les déclarations de Takieddine sont d’une importance capitale") . Ni Juppé (en matière judiciaire, "mieux vaut avoir un passé qu’un avenir"). Ni Le Maire-le-renouveau ("on ne parle pas de ça dans un débat"). Au lendemain du débat, Juppé a d’ailleurs estimé, sur Franceinfo, "un peu scandaleux de voir ressurgir ces accusations, sans qu’aucune preuve soit apportée".
    Comment croient-ils que ça ne se voit pas ? Comment croient-ils que le peuple qui les observe dans l’ombre, est dupe une seule seconde de cette Omerta ? Comment s’imaginent-ils que la scène d’apocalypse tant redoutée, le défouraillage général, le massacre, piscine contre condamnation, emploi fictif contre mallettes, on ne se la représente pas, en surimpression du placide jeu de rôles ? Comment croient-ils, lorsqu’ils pinaillent sur le nombre de postes de fonctionnaires à supprimer, à cent mille près, sur le nombre d’emplois de policiers à créer, sur le collège unique (on le supprime sans le dire, ou alors on le dit sans le faire ? Grave question) comment croient-ils qu’on entend autre chose, en bruit de fond permanent, qu’un lourd silence d’avant-orage ?

  • Et si on arrêtait avec les bulles de filtre ? – L’image sociale
    http://imagesociale.fr/3666
    Le Monde n’est pas plus objectif que Facebook, explique André Gunthert, dans une critique de l’aveuglement de la presse au lendemain de l’élection de Trump.

    Plutôt que de bulles, indépendantes et forcément étanches, la dynamique des réseaux sociaux produit des essaims informationnels perméables, orientés par les préférences et les affinités, mais toujours susceptibles d’être traversés par les impulsions virales, la contagion du LOL ou la sérendipité du web. Habités par la conviction de l’universel, les vieux médias découvrent avec frayeur les îlots minoritaires et la fragmentation communautaire, sans s’apercevoir qu’ils ne sont eux-mêmes pas moins polaires, relatifs et bornés. En réalité, c’est à une nouvelle pensée du divers qu’invite la conversation en ligne, faite de mobilisations ponctuelles et de repositionnements instantanés, reflet d’une société de moins en moins fondée sur des logiques d’appartenance, avec laquelle il va bien falloir apprendre à composer.