Études sur les stéréotypes féminins qui peuvent être véhiculés dans les séries de fiction, les émissions de divertissement et d’animation / Les études du CSA / Les études / Etudes et publications / Accueil

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    • L’#étude relative aux #stéréotypes dans les programmes audiovisuels a porté sur les trois genres suivants :

      la #fiction audiovisuelle (séries), qui occupe une place privilégiée dans les grilles de programme des chaînes et arrive en tête s’agissant de la consommation de programmes ;
      les #émissions de divertissement, qui sont des programmes à forts potentiels d’#audience et dont les personnes mises en scène sont susceptibles d’acquérir rapidement une forte notoriété et de constituer ainsi des modèles pour les plus jeunes ;
      l’animation, qui appelle une vigilance particulière s’agissant des stéréotypes qu’ils sont susceptibles de véhiculer auprès des plus jeunes téléspectateurs.

      L’ensemble de ces études a porté sur les programmes appartenant à ces genres, diffusés entre le 1er janvier et le 15 mai 2014, et ayant réalisé les meilleures audiences. Le détail des programmes visionnés et analysés est détaillé dans chacune des trois études.

      L’analyse des programmes choisis a été effectuée par les équipes du CSA, sur la base de critères inspirés par les travaux en cours menés par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. La liste de ces critères est proposée en annexe de chaque étude.

      #télévision
      http://www.csa.fr/content/download/53432/504679/file/Stereotypes_fiction.pdf
      http://www.csa.fr/content/download/53432/504681/file/Stereotypes_divertissement.pdf
      http://www.csa.fr/content/download/53432/504683/file/Stereotype_animation.pdf

    • Etude sur les stéréotypes féminins pouvant être véhiculés dans les séries de fiction
      Synthèse
      L’étude réalisée par le Conseil montre que le profil des femmes dans les fictions semble répondre à des stéréotypes que l’on peut qualifier de « traditionnels ».
      Parmi les stéréotypes les plus courants, celui de l’infériorité de la femme dans le domaine professionnel, de sa subordination, perdure globalement dans les fictions. Ainsi, si l’on prend en compte l’ensemble des personnages, les femmes occupent globalement moins de postes à responsabilité (39% des rôles féminins contre 46% des rôles masculins), gagnent moins bien leur vie que leur conjoint (7% des rôles masculins gagnent plus que leur conjointe alors que 4% gagnent moins ; chez les femmes, seulement 3% gagnent plus et 9% moins) et exercent plus fréquemment des professions traditionnellement perçues comme féminines (les métiers perçus comme masculins sont exercés à 52% par des hommes contre 35% par des femmes tandis que les métiers perçus comme féminins sont exercés à 20% par des femmes et 13% par des hommes).
      Si le stéréotype d’une femme au foyer à la fois belle et maternelle n’apparaît jamais complètement tel quel dans les séries actuelles, on constate qu’il perdure à travers certaines grandes tendances physiques et psychologiques attribuées à de nombreux personnages féminins. On note à cet égard que 40% d’entre elles sont mariées ou en couple, contre 26% de célibataires. Le bonheur conjugal est particulièrement associé aux premiers rôles féminins. On le retrouve dans leur manière d’afficher leur fidélité amoureuse, beaucoup plus forte que chez les hommes : ainsi 35% des premiers rôles féminins affichent leur fidélité sans qu’aucun ne se montre infidèle. Au contraire, seulement 15% des premiers rôles masculins affirment à l’écran leur fidélité, alors que 10% y présentent une tendance à l’infidélité. Les personnages féminins sont plus fréquemment représentés dans l’espace privé ou intime (52% contre 48% pour les personnages masculins). De la même manière, la majorité des personnages féminins (56%) présentent des traits de caractère « doux » alors que seuls 37% des personnages masculins présentent ces traits de caractère. Concernant les tâches domestiques, 13% des personnages féminins s’y consacrent plus que leur conjoint contre seulement 3% pour les hommes. Enfin, sans surprise, les premiers rôles féminins peuvent très majoritairement être perçus comme séduisants (70% contre 30% pour les premiers rôles masculins) et apparaissent nus pour 9% d’entre eux, contre 0% pour les premiers rôles masculins.