• Balance and Objectivity at the Expense of Accuracy? | Deanna Othman
    http://www.huffingtonpost.com/deanna-othman/quest-for-balance-and-obj_b_5589590.html

    "Israeli troops raid rocket-launching sites in Gaza as residents are urged to evacuate"
    "How Israel is fighting for its life"
    "Israel’s Gaza campaign in seventh day as rocket fire continues"
    "More Rockets Into Israel After Israeli Raid Into Gaza"
    "Israel’s missiles strike out of the blue, but rockets still rain down"
    "Israel, Hamas trade rocket fire as military ramps up offensive on Gaza strip"
    "Israel and Hamas Trade Attacks as Tension Rises"
    "Israel raids Gaza missile site as rockets, rhetoric fly in Israeli-Hamas face-off"

    Les titres ci-dessus de journaux et télévisions datant des 13-14 Juillet sont un échantillon des diverses façons dont ils ont choisi de saisir l’attention du lecteur dans la couverture de la campagne actuelle de bombardements israéliens dans la bande de Gaza, "Operation Protective Edge."

    En examinant à la fois le langage et les structures utilisées dans divers titres, pour ne pas mentionner les articles mêmes (...), des tendances claires se dégagent concernant une tentative flagrante des médias d’éviter l’usage de certains mots, tout en en utilisant d’autres afin de créer l’illusion d’une guerre entre des forces armées égales, subissant toutes deux des pertes humaines.

    Il est tout de suite évident qu’aucun des titres mentionnés ci-dessus ne contient le mot "Palestiniens". L’évitement clair du mot "Palestiniens", qui humaniserait et légitimerait ceux qui ont subi la quasi-totalité des pertes humaines dans cette campagne meurtrière, est constante et évidente. De plus, quand il est mentionné dans le contenu de ces articles, le mot « palestinien » qualifie le mot « militant » ou « terroriste », en ignorant souvent le fait qu’environ 77 pour cent des personnes tuées dans la campagne actuelle d’Israël sont des civils selon l’ONU .

    La notion qu’Israël et le Hamas "échangent" des attaques, ou la nécessité constante pour les journalistes de souligner les décès dans la bande de Gaza en même temps que les "roquettes qui pleuvent" sur Israël, masquent la réalité de la situation sur le terrain. Est-ce une quête d’équilibre et d’objectivité au détriment de la fiabilité ?

    Pourquoi les journalistes se sentent-ils obligés de présenter la population occupée qui subit un assaut de violence meurtrière de la même manière, avec le même niveau de gravité, que l’occupant militaire qui est l’auteur d’une telle violence ? Les Israéliens et les Palestiniens dans la bande de Gaza sont-ils tous deux face au même type de menace existentielle et de risque d’anéantissement ?

    (...)

    ... la notion sacrée d’objectivité journalistique s’est pervertie ; plutôt que de documenter la réalité, elle sert de paravent pour cacher un biais massif.