Milano Stazione Centrale, la gare centrale de Milan, est déjà la proie du chaos en temps normal. Des milliers de voyageurs se jettent sur les trains, d’autres piétinent devant les panneaux d’affichage. Les haut-parleurs crachotent continuellement des injonctions incompréhensibles.
Mais ces derniers mois, le chaos a atteint des sommets. La municipalité a aménagé une zone d’accueil provisoire pour les réfugiés dans le vaste hall central de la gare. « Emergenza Siria » (Urgence Syrie), peut-on lire sur des panneaux blancs collés sur les murs. Des bénévole s’activent auprès des nouveaux arrivants.
Ici, les réfugiés sont enregistrés pour être dirigés le soir vers des centres de la protection civile où nourriture et boissons sont distribués. Une table pour bébés voisine avec un carton d’articles d’hygiène : les enfants sont soumis à un contrôle médical. Des bénévole remettent des jetons d’accès aux toilettes de la gare, chaque visite aux WC coûte un euro à la ville, « une belle somme », remarque un membre de la Fondation Proghetto Arca.