Les plasticiens en quête de statut
▻http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/07/25/les-plasticiens-en-quete-de-statut_4463077_3246.html
J’ai un ami peintre (disparu aujourd’hui) qui jalousait le statut des intermittents du spectacle. Sans nécessairement l’envier, moi-même ayant le statut d’artiste plasticienne, affiliée à la Maison des artistes, j’admets qu’on a quelques difficultés à faire reconnaître notre travail de réflexion. Comme tant d’autres, je conjugue différentes disciplines artistiques qui ont rapport au texte et à la l’image et donc tout un tas de forme que cela peut prendre. Certains boulots sur lesquels j’ai passé des semaines, si ce n’est des mois sont publiés oui mais au prix d’une pige améliorée. L’article est #paywall :(
Et de rappeler comment eux, peintres, dessinateurs, vidéastes, vivent. Survivent, plutôt. Pour un millionnaire dont les ventes font la « une » des journaux, combien de milliers de crève-la-faim, dépendants d’un marché ultra-sélectif ?
On le sait peu, mais les plasticiens sont loin d’être aussi bien lotis que les intermittents. De statut, ils n’en ont point. Pour Pôle emploi, ils n’existent pas : travailleurs indépendants, ils ont pour seule recette la vente de leurs oeuvres. Le droit à la formation ? Il demeure très balbutiant. Pas d’accident du travail non plus. Les charges sociales ? Certes, le taux en est avantageux : 15 %. Mais il ne saurait faire oublier la terrible fragilité économique du secteur.