Les enfants martyrs de Gaza-Plage

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  • Les enfants martyrs de Gaza-Plage - Le Nouvel Observateur
    De notre envoyée spéciale à Gaza, Marie Estève

    http://tempsreel.nouvelobs.com/le-conflit-a-gaza/20140724.OBS4641/les-enfants-martyrs-de-gaza-plage.html

    Un ballon. C’est tout ce qu’Ahed Bakr a pu récupérer sur la plage après la frappe israélienne qui a tué son fils, son petit-fils et deux de ses neveux, mercredi 16 juillet près du port de Gaza. Ahed et Zacharia, 10 ans, Mohamed, 9 ans, et Ismaïl, 11 ans, s’amusaient près de la jetée quand deux missiles se sont abattus sur eux, les tuant sur le coup.

    Tahani, la mère du petit Ahed, avec ses deux filles. Ahed, 10 ans, était son seul fils.

    Les Bakr habitent au coeur du camp de réfugiés de Chati où s’entassent 87.000 Palestiniens originaires, avant la guerre de 1948 avec Israël, des villes de Lod, Beersheva et Jaffa. Ici, tout le monde connaissait les quatre garçons et leur grande famille de pêcheurs. Les Bakr ont même une rue à leur nom où ils occupent plusieurs bâtiments serrés les uns à côté des autres. La promiscuité est étouffante, aux heures les plus chaudes de l’après-midi.

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    Gaza under Attack, Day 20, 26.07.2014
    par anne paq

    http://chroniquespalestine.blogspot.fr/2014/07/gaza-under-attack-day-20-26072014.html

    Ce sont des photos d’hier. Aujourd’hui, j’ai dû rester à la maison pour faire de l’édition et de me reposer un peu.

    Hier, c’était une autre journée exténuante. Nous avons profité de la trêve pour documenter autant que nous le pouvions.
    Le niveau de dévastation dans certaines zone est choquant. Nous sommes arrivés à Abasan alors que les secouristes amenait un corps totalement calciné dont il ne restait que la partie inférieure. Des Palestiniens du quartier découvraient avec horreur et désespoir leurs maisons détruites. D’autres creusaient encore pour trouver des corps.
    Nous avons voulu rentrer au village adjacent à Khuaz’a mais ce village, situé à l’est de Khan Yunis, reste une zone militaire fermée. Alors que les habitants ont essayé de se rapprocher de l’entrée du village, les soldats israéliens ont tiré des coups de semonce.
    J’ai aussi rencontrer un survivant de la famille al-Najaar. Presque toute sa famille proche a été tuée juste avant la trêve. Ils ont fui les bombardement de leur village, seulement pour trouver la mort un peu plus loin.
    J’ai pu aussi rentrer dans Shajaiya. Tout un quartier a été pulvérisé à coups de bombes de 100 tonnes. Nous ne pouvions aller que jusqu’ à un certain point car ils y avait des snipers israéliens.
    Ces quelques heures de cessez-le feu ne nous a permis que d’avoir d’avoir un petit aperçu de l’ampleur des destructions et des crimes de guerre infligées aux Palestiniens dans la bande de Gaza. Nous aurons besoin de temps pour vraiment comprendre ce qui s’est passé ici, et encore plus pour comprendre comment cela a même été possible.