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  • En Cisjordanie, les enfants palestiniens meurent aussi | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/130324/en-cisjordanie-les-enfants-palestiniens-meurent-aussi

    Depuis le 7 octobre 2023, les enfants de Cisjordanie et de Jérusalem-Est occupées voient leurs droits encore plus malmenés qu’avant. « 128 enfants palestiniens » y ont été tués depuis cinq mois, indique Ayed Abu Eqtaish, de l’ONG Défense des enfants International.

  • Climat : un #agriculteur #belge assigne #TotalEnergies en #justice | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/130324/climat-un-agriculteur-belge-assigne-totalenergies-en-justice

    C’estC’est une action inédite. Pour la première fois en Belgique, un #citoyen poursuit une #multinationale devant la justice pour un #contentieux_climatique.

    Mercredi 13 mars, Hugues Falys, éleveur en #agriculture_bio de #vaches allaitantes à Bois-de-Lessines, dans la province du #Hainaut, a assigné TotalEnergies devant le tribunal de l’entreprise de Tournai – l’équivalent du tribunal de commerce en France.

    L’agriculteur, qui est aussi administrateur et porte-parole de la Fédération unie de groupements d’éleveurs et d’agriculteurs (Fugea, syndicat wallon qui défend une agriculture paysanne et la transition agroécologique), estime que la multinationale, en tant qu’industriel parmi les plus émetteurs au monde, porte une responsabilité dans les événements climatiques extrêmes qu’il subit régulièrement sur sa ferme.

    Agrandir l’image : Illustration 1
    Hugues Falys. © Photo The Farmer Case / Adrien Medy
    « Je suis installé depuis 1993 et je consacre une grande partie de la surface de mon exploitation au pâturage et à la culture de fourrage pour le bétail, explique à Mediapart Hugues Falys. Mais j’ai été victime en 2016 d’un orage stationnaire avec de la grêle qui a entraîné des pertes de rendement. Puis, au cours des étés 2018, 2020 et 2022, ma ferme a essuyé des vagues de chaleur et des sécheresses. En conséquence, j’ai dû acheter du fourrage, puiser dans mes stocks prévus pour l’hiver et baisser d’un tiers mon cheptel. L’autonomie de ma ferme a été mise en péril. »

    La citation en justice, qu’a pu consulter Mediapart, demande au pétrolier français, « à titre de réparation des conséquences dommageables des fautes constatées », un euro provisionnel pour chacun des aléas subis par l’agriculteur et un euro provisionnel à titre de préjudice moral.

  • Lazzarini : In 4 Months, Israel Killed More Children Than Children Killed In Conflicts Globally
    Mar 13, 2024 - IMEMC News
    https://imemc.org/article/lazzarini-in-four-months-israel-killed-more-children-than-child-killed-global

    Philippe Lazzarini, Commissioner-General of UNRWA, stated that Israel has killed more Palestinian children in Gaza in just four months than all children killed in wars globally over the last four years.

    Lazzarini stated that the number of Palestinian children killed by Israeli missiles, shells, and bullets in the Gaza Strip since October 7, 2023, exceeds the umber of slain children globally and described what is happening in Gaza as a “war on the children’s childhood and their future.”

    He stated that based on data from the Palestinian Health Ministry and data by the United Nations, the number of slain children in Gaza between October 7, 2023, and February 29, 2024, is four times bigger than the number of children killed in wars globally over the last four years.

    A chart published by Lazzarini revealed that Israel killed +12.300 Palestinian children in Gaza between October 7, 2023, and February 29, 2024, compared to 12.193 children killed globally in 2019-2022.

    He called for stopping the war on Gaza and saving the lives of children amidst the ongoing Israeli onslaught.

    It is worth mentioning that Israel has now killed +31.184, and injured +72.889 Palestinians (%72 of the victims are women and children) in the Gaza Strip since October 7, 2023.

    #Génocide

    • À Gaza, la guerre d’Israël contre les enfants palestiniens
      Rachida El Azzouzi | 13 mars 2024 | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/international/130324/gaza-la-guerre-d-israel-contre-les-enfants-palestiniens

      (...) « Cette guerre est une guerre contre les enfants. Une guerre contre leur enfance et leur avenir », a abondé mardi 12 mars Philippe Lazzarini, le commissaire général de l’office onusien pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), sur le réseau social X. Il cite une statistique vertigineuse : le nombre d’enfants tués à Gaza depuis le 7 octobre 2023 est plus élevé que le nombre d’enfants tués en quatre ans dans l’ensemble des conflits à travers le monde.

      En cinq mois, plusieurs dizaines de milliers d’enfants ont été tués ou blessés par les bombardements israéliens. Ils constituent, avec les femmes, la majorité des plus de 31 000 morts comptabilisés à ce jour, selon le ministère de la santé du Hamas, soit plus de 13 000 enfants. Un chiffre jugé crédible par les Nations unies mais sous-estimé selon plusieurs organisations humanitaires car il n’intègre pas les milliers de corps ensevelis sous les décombres.

      « Avec 30 000 morts officiels et un nombre par définition inconnu de disparus à Gaza, sans même parler de la mortalité indirecte liée à la malnutrition et aux maladies, les pertes gazaouies en cinq mois sont équivalentes à la mort d’un million de personnes en France », note dans Mediapart l’historien Stéphane Audoin-Rouzeau.
      Des souffrances physiques et mentales

      Aux morts s’ajoutent les blessés dont « il faut imaginer les blessures », insiste Guillemette Thomas, coordinatrice médicale pour la Palestine de Médecins sans frontières (MSF). Des blessures graves, des fractures multiples, des brûlures sur une grande partie du corps, des membres arrachés…

      « Imaginez une jambe arrachée quand on n’a pas encore atteint l’âge de la marche », égrène Guillemette Thomas en insistant sur « la souffrance absolue des enfants, premières victimes d’une guerre qui n’est pas la leur ». Ces derniers arrivent « massivement dans des hôpitaux qui manquent de tout, où ils ne peuvent être soignés dans des conditions dignes faute de médicaments, de produits de sédation ».

      Son collègue Léo Cans, chef de mission en Palestine, a raconté à Mediapart l’histoire de Myriam, une enfant de 6 ans amputée de la jambe droite. Le visage à moitié brûlé, elle a perdu son frère, sa sœur, sa mère. Son père est porté disparu. Elle n’a plus que sa tante : « Faute de matériel, on a dû changer son bandage sans anesthésie. Pendant une demi-heure, elle a hurlé de douleur en appelant sa mère qui était morte. Chaque fois qu’une personne entre dans un hôpital, ce n’est jamais une personne seule. C’est une famille entière qui est détruite. » (...)

  • Sûreté nucléaire : l’Assemblée repousse une motion de rejet au projet controversé de fusion ASN-IRSN | Connaissances des énergies
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/surete-nucleaire-lassemblee-repousse-une-motion-de-rejet-au

    AFP parue le 11 mars 2024 - 20h14

    La réforme de la sûreté nucléaire fait l’objet de nouveaux débats lundi à l’Assemblée nationale , qui a repoussé une motion de rejet au projet controversé du gouvernement de fusion entre l’ASN, gendarme du nucléaire, et l’IRSN, expert technique .

    (...)

    Mais le camp présidentiel, qui a battu le rappel des troupes, a passé confortablement ce premier obstacle, la motion étant repoussée par 185 voix contre 83. Les députés de la majorité présidentielle ont voté contre, tout comme les groupes RN et LR. La gauche et le groupe Liot ont voté pour.

    (...)

    L’examen du projet de loi, et des plus de 350 amendements déposés, est inscrit jusqu’à mercredi à l’ordre du jour de l’Assemblée.

    (...)

  • À Strasbourg, l’Europe intensifie discrètement le fichage des migrants

    Dans un bâtiment discret, 350 personnes travaillent à renforcer le #contrôle et le #suivi des personnes entrant dans l’#espace_Schengen. Reportage dans l’agence de l’Union européenne qui renforce le fichage des migrants.

    Dans le quartier du Neuhof à Strasbourg, un bâtiment hautement sécurisé attire l’œil. Dissimulée derrière le gymnase du Stockfeld et entourée de terrains vagues, l’#agence_européenne #eu-Lisa est protégée par deux lignes barbelées surplombées de caméras. Aux alentours du bâtiment, les agents de sécurité portent au cœur un petit drapeau bleu aux douze étoiles. Des véhicules immatriculés en France, au Luxembourg, en Belgique et en Allemagne stationnent sur le parking.

    Créée en 2011 et opérationnelle depuis 2012, l’#agence_européenne_pour_la_gestion_opérationnelle_des_systèmes_d’information à grande échelle eu-Lisa développe et fait fonctionner les #bases_de_données de l’Union européenne (UE). Ces dernières permettent d’archiver les #empreintes_digitales des demandeurs et demandeuses d’asile mais aussi les demandes de visa ou les alertes de personnes portées disparues.

    Le siège d’eu-Lisa est à Tallinn, en Estonie. Un bureau de liaison se trouve à Bruxelles et son centre opérationnel a été construit à Strasbourg. Lundi 26 février, le ministre délégué aux affaires européennes, Jean-Noël Barrot, est venu visiter l’endroit, où sont développés les nouveaux systèmes de suivi et de #filtrage des personnes migrantes et des voyageurs et voyageuses non européen·nes. Le « cœur de Schengen », selon la communication de l’agence.

    Sur les écrans de contrôle, des ingénieur·es suivent les requêtes adressées par les États membres aux différents #systèmes_d’information_opérationnels. L’un d’eux raconte que le nombre de cyberattaques subies par l’agence est colossal : 500 000 tentatives par mois environ. La quantité de données gérées est aussi impressionnante : en 2022, le système #VIS (#Visa_Information_System) a enregistré 57 millions de demandes de #visas et 52 millions d’empreintes digitales. La même année, 86,5 millions d’alertes ont été transmises au système #SIS (#Schengen_Information_System).

    Dans l’agence du Neuhof, une vingtaine de nationalités sont représentées parmi les 350 travailleurs et travailleuses. En tout, 500 mètres carrés sécurisés abritent les données confidentielles de dizaines de millions de personnes. 2 500 ordinateurs fonctionnent en permanence pour une capacité de stockage de 13 petabytes, soit 13 milliards de gigabytes. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, l’eu-Lisa répond aux demandes de données des pays membres de l’espace Schengen ou de l’Union européenne.

    Traduire la politique en #technologie

    Au-delà de la salle de réunion, impossible de photographier les murs ou l’environnement de travail. L’enclave européenne est sous haute surveillance : pour entrer, les empreintes digitales sont relevées après un passage des sacs au scanner. Un badge connecté aux empreintes permet de passer un premier sas d’entrée. Au-delà, les responsables de la sécurité suivent les visiteurs de très près, au milieu d’un environnement violet et vert parsemé de plantes de toutes formes.

    Moins de six mois avant le début des Jeux olympiques et paralympiques de Paris et deux mois après l’accord européen relatif au Pacte sur la migration et l’asile, l’agence aux 260 millions d’euros de budget en 2024 travaille à mettre en place le système de contrôle des flux de personnes le plus précis, efficace et complet de l’histoire de l’espace Schengen. Le pacte prévoit, par exemple, que la demande d’asile soit uniformisée à travers l’UE et que les « migrants illégaux » soient reconduits plus vite et plus efficacement aux frontières.

    Pour accueillir le ministre, #Agnès_Diallo, directrice de l’eu-Lisa depuis 2023, diffuse une petite vidéo en anglais dans une salle de réunion immaculée. L’ancienne cadre de l’entreprise de services numériques #Atos présente une « agence discrète » au service de la justice et des affaires intérieures européennes. À l’eu-Lisa, pas de considération politique. « Notre agence a été créée par des règlements européens et nous agissons dans ce cadre, résume-t-elle. Nous remplaçons les frontières physiques par des #frontières_numériques. Nous travaillons à laisser passer dans l’espace Schengen les migrants et voyageurs qui sont légitimes et à filtrer ceux qui le sont moins. »

    L’eu-Lisa invente, améliore et fait fonctionner les sept outils informatiques utilisés en réseau par les États membres et leurs institutions. L’agence s’assure notamment que les données sont protégées. Elle forme aussi les personnes qui utiliseront les interfaces, comme les agents de #Frontex, d’#Europol ou de la #police_aux_frontières. Au Neuhof, les personnes qui travaillent n’utilisent pas les informations qu’elles stockent.

    Fichés dès l’âge de 6 ans

    L’agence eu-Lisa héberge les empreintes digitales de 7,5 millions de demandeurs et demandeuses d’asile et « migrants illégaux » dans le système appelé Eurodac. Pour le moment, les données récoltées ne sont pas liées à l’identité de la personne ni à sa photo. Mais avec l’adoption des nouvelles règles relatives au statut de réfugié·e en Europe, Eurodac est en train d’être complètement refondé pour être opérationnel en 2026.

    La réforme décidée en décembre 2023 prévoit que les demandeurs d’asile et « migrants illégaux » devront fournir d’autres informations biométriques : en plus de leurs empreintes, leur photo, leur nom, prénom et date et lieu de naissance seront enregistrés lors de leur entrée dans Schengen. La procédure vaudra pour toute personne dès l’âge de 6 ans (contre 14 avant la réforme). Les #données qui étaient conservées pour dix-huit mois pourront l’être jusqu’à cinq ans.

    La quantité d’informations stockées va donc croître exponentiellement dès 2026. « Nous aurons énormément de données pour #tracer les mouvements des migrants irréguliers et des demandeurs d’asile », se félicite #Lorenzo_Rinaldi, l’un des cadres de l’agence venant tout droit de Tallinn. Eurodac permettra à n’importe quelle autorité policière habilitée de savoir très précisément par quel pays est arrivée une personne, ainsi que son statut administratif.

    Il sera donc impossible de demander une protection internationale dans un pays, puis de s’installer dans un autre, ou de demander une seconde fois l’asile dans un pays européen. Lorenzo Rinaldi explique : « Aujourd’hui, il nous manque la grande image des mouvements de personnes entre les États membres. On pourra identifier les tendances, recouper les données et simplifier l’#identification des personnes. »

    Pour identifier les itinéraires et contrôler les mouvements de personnes dans l’espace Schengen, l’agence travaille aussi à ce que les sept systèmes d’information fonctionnent ensemble. « Nous avions des bases de données, nous aurons désormais un système complet de gestion de ces informations », se réjouit Agnès Diallo.

    L’eu-Lisa crée donc également un système de #traçage des entrées et des sorties de l’espace Schengen, sobrement appelé #Entry-Exit_System (ou #EES). Développé à l’initiative de la France dès 2017, il remplace par une #trace_numérique le tamponnage physique des passeports par les gardes-frontières. Il permet notamment de détecter les personnes qui restent dans Schengen, après que leur visa a expiré – les #overstayers, celles qui restent trop longtemps.

    Frontières et Jeux olympiques

    « Toutes nos équipes sont mobilisées pour faire fonctionner le système EES [entrées-sorties de l’espace Schengen – ndlr] d’ici à la fin de l’année 2024 », précise Agnès Diallo. Devant le Sénat en 2023, la directrice exécutive avait assuré que l’EES ne serait pas mis en place pendant les Jeux olympiques et paralympiques si son influence était négative sur l’événement, par exemple s’il ralentissait trop le travail aux frontières.

    En France et dans onze autres pays, le système EES est testé depuis janvier 2024. L’agence estime qu’il sera prêt pour juillet 2024, comme l’affirme Lorenzo Rinaldi, chef de l’unité chargé du soutien à la direction et aux relations avec les partenaires de l’eu-Lisa : « Lorsqu’une personne non européenne arrive dans Schengen, elle devra donner à deux reprises ses #données_biométriques. Donc ça sera plus long la première fois qu’elle viendra sur le territoire, mais ses données seront conservées trois ans. Les fois suivantes, lorsque ses données seront déjà connues, le passage sera rapide. »

    Ce système est prévu pour fonctionner de concert avec un autre petit nouveau, appelé #Etias, qui devrait être opérationnel d’ici au premier semestre de 2025. Les personnes qui n’ont pas d’obligation d’avoir de visa pour entrer dans 30 pays européens devront faire une demande avant de venir pour un court séjour – comme lorsqu’un·e citoyen·ne français·e demande une autorisation électronique de voyage pour entrer aux États-Unis ou au Canada. La procédure, en ligne, sera facturée 7 euros aux voyageurs et voyageuses, et l’autorisation sera valable trois ans.

    L’eu-Lisa gère enfin le #système_d’information_Schengen (le #SIS, qui gère les alertes sur les personnes et objets recherchés ou disparus), le système d’information sur les visas (#VIS), la base de données des #casiers_judiciaires (#Ecris-TCN) et le #Codex pour la #coopération_judiciaire entre États membres.

    L’agence travaille notamment à mettre en place une communication par Internet entre ces différents systèmes. Pour Agnès Diallo, cette nouveauté permettra une coordination sans précédent des agents aux frontières et des institutions judiciaires nationales et européennes dans les 27 pays de l’espace Schengen.

    « On pourra suivre les migrants, réguliers et irréguliers », se félicite Fabienne Keller, députée européenne Renew et fervente défenseuse du Pacte sur les migrations. Pour la mise en place de tous ces outils, l’agence eu-Lisa devra former les États membres mais également les transporteurs et les voyageurs et voyageuses. L’ensemble de ces systèmes devrait être opérationnel d’ici à la fin 2026.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/050324/strasbourg-l-europe-intensifie-discretement-le-fichage-des-migrants

    #fichage #migrations #réfugiés #biométrie
    via @karine4
    ping @_kg_

  • Lutte contre le racisme : à l’Assemblée, la séance « la plus dingue » de la mandature | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/070324/lutte-contre-le-racisme-l-assemblee-la-seance-la-plus-dingue-de-la-mandatu

    Un autre [amendement], défendu par Meyer Habib pour associer critique du « sionisme » et antisémitisme, a été rejeté à une voix près – chez Renaissance, le président du groupe Sylvain Maillard ou la députée de Paris Caroline Yadan ont voté pour, comme l’ensemble du groupe LR.

    Meyer Habib a ajouté de la confusion à la confusion. Sous les « mais non ! » interloqués de Caroline Fiat, celui qui aime à se présenter comme « l’ami personnel » de Benyamin Nétanyahou s’est levé de son siège pour descendre dans le rang central et balancer, sur le pupitre du ministre de la justice, quatre pages de notes consignant les insultes qu’il a reçues. Stupeur dans la salle. Les huissiers sont immédiatement venus l’intercepter. Du jamais-vu dans l’hémicycle.

    Liste des députés ayant voté en faveur de l’amendement de Mayer Habib associant critique du sionnisme et antisémitisme :
    https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/16/(num)/3415

    Groupe Renaissance
    (169 membres)

    Pour : 11

    Benoît Bordat
    Françoise Buffet
    Philippe Frei
    Claire Guichard
    Brigitte Klinkert
    Patricia Lemoine
    Sylvain Maillard
    Lysiane Métayer
    Emmanuel Pellerin
    Anne-Laurence Petel
    Caroline Yadan
    Contre : 25

    Caroline Abadie
    Mounir Belhamiti
    Florent Boudié
    Anne Brugnera
    Fabienne Colboc
    Nicole Dubré-Chirat
    Philippe Dunoyer
    Philippe Emmanuel
    Philippe Fait
    Virginie Lanlo
    Michel Lauzzana
    Pascal Lavergne
    Annaïg Le Meur
    Fabrice Le Vigoureux
    Denis Masséglia
    Stéphane Mazars
    Nicolas Pacquot
    Didier Paris
    Patrice Perrot
    Béatrice Piron
    Jean-Pierre Pont
    Jean-François Rousset
    Liliana Tanguy
    Stéphane Vojetta
    Lionel Vuibert
    Abstention : 4

    Laurence Cristol
    Christine Decodts
    Raphaël Gérard
    Mathieu Lefèvre

    Non-votants : 3

    Mme Yaël Braun-Pivet (Présidente de l’Assemblée nationale), Mme Marie Guévenoux (Membre du Gouvernement) et M. Guillaume Kasbarian (Membre du Gouvernement).

    Groupe Rassemblement National
    (88 membres)

    Pour : 27

    Bénédicte Auzanot
    Philippe Ballard
    Christophe Bentz
    Pierrick Berteloot
    Emmanuel Blairy
    Sophie Blanc
    Frédéric Boccaletti
    Victor Catteau
    Edwige Diaz
    Frédéric Falcon
    Thibaut François
    Frank Giletti
    José Gonzalez
    Jordan Guitton
    Marine Hamelet
    Laurent Jacobelli
    Katiana Levavasseur
    Philippe Lottiaux
    Kévin Mauvieux
    Thomas Ménagé
    Julien Odoul
    Mathilde Paris
    Caroline Parmentier
    Kévin Pfeffer
    Lisette Pollet
    Jean-Philippe Tanguy
    Michaël Taverne

    Groupe La France insoumise - Nouvelle Union Populaire écologique et sociale
    (75 membres)

    Contre : 10

    Nadège Abomangoli
    Hendrik Davi
    Emmanuel Fernandes
    Antoine Léaument
    Murielle Lepvraud
    Pascale Martin
    René Pilato
    Thomas Portes
    Aurélien Saintoul
    Danielle Simonnet
    Non-votant : 1

    Mme Caroline Fiat (Présidente de séance).

    Groupe Les Républicains
    (62 membres)

    Pour : 6

    Valérie Bazin-Malgras
    Francis Dubois
    Pierre-Henri Dumont
    Meyer Habib
    Philippe Juvin
    Éric Pauget
    Groupe Démocrate (MoDem et Indépendants)
    (50 membres)

    Contre : 2

    Vincent Bru
    Frantz Gumbs
    Non-votant : 1

    Mme Marina Ferrari (Membre du Gouvernement).
    Groupe Socialistes et apparentés
    (31 membres)

    Contre : 2

    Marietta Karamanli
    Cécile Untermaier
    Groupe Horizons et apparentés
    (30 membres)

    Contre : 2

    Xavier Batut
    Naïma Moutchou
    Abstention : 2

    Agnès Firmin Le Bodo
    Jérémie Patrier-Leitus
    Non-votant : 1

    M. Frédéric Valletoux (Membre du Gouvernement).
    Groupe Écologiste - NUPES
    (22 membres)

    Contre : 2

    Sandra Regol
    Sabrina Sebaihi
    Groupe Gauche démocrate et républicaine - NUPES
    (22 membres)

    Contre : 1

    Davy Rimane
    Groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires
    (22 membres)

    Contre : 1

    Paul Molac
    Abstention : 1

    Guy Bricout
    Non inscrits
    (6)

    #sionnisme #antisémitisme #démocratie_en_faillitte

  • Avec Rima Hassan, LFI met Gaza au cœur de la campagne des européennes
    Mathieu Dejean | 8 mars 2024 à 13h23 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/080324/avec-rima-hassan-lfi-met-gaza-au-coeur-de-la-campagne-des-europeennes

    Au téléphone, la sérénité de sa voix contraste avec les réactions passionnées que sa candidature aux élections européennes sur la liste présentée par La France insoumise (LFI) déchaîne. Depuis la révélation de sa position éligible (7e) sur la liste conduite par Manon Aubry (eurodéputée sortante), les messages de militant·es antiracistes enthousiastes affluent : « La candidature de Rima Hassan est un énorme symbole politique. LFI est le mouvement le plus ouvert sur la réalité sociale du pays », a salué Youcef Brakni, du comité Adama Traoré sur le réseau social X.

    Tout comme les invectives mensongères de l’extrême droite, qui manipule et déforme régulièrement ses propos : « La présence de la militante pro-Hamas Rima Hassan sur la liste LFI en dit long sur une gauche prête à toutes les compromissions et tous les extrémismes », a notamment réagi le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella, lui-même tête de liste pour le scrutin du 9 juin.

    Rima Hassan est habituée. Depuis les attaques du Hamas le 7 octobre 2023 et la riposte israélienne qui fait courir un « risque plausible de génocide » à Gaza selon la Cour internationale de justice (CIJ), la juriste en droit international de 31 ans est devenue une incarnation de la cause palestinienne. Dans un contexte de surenchère verbale du camp du « soutien inconditionnel » à l’État d’Israël, qui taxe sans discernement d’antisémitisme les soutiens des Gazaoui·es, son expression publique fait l’objet de multiples pressions.

    Pour le chercheur indépendant Thomas Vescovi, auteur de L’Échec d’une utopie (La Découverte, 2021), qui a témoigné du coût très élevé qu’il y a à s’exprimer sur le conflit, « les gens ne se rendent pas compte du harcèlement sur les réseaux sociaux qu’elle subit » : « Ce que j’ai vécu, qui a été très dur, c’est le quart de ce que Rima vit. » Au point qu’après deux interventions dans Mediapart et Blast en octobre 2023, qui lui ont valu des menaces de mort, la militante était partie en Syrie, retournant pour la première fois dans le camp de réfugié·es palestinien·nes où elle est née et a vécu pendant dix ans.

    Alors que le harcèlement sur les réseaux sociaux reprenait après l’annonce de sa candidature, l’avocat de Rima Hassan, Me Vincent Brengarth, a annoncé que « tous les propos qui tomberont sous le coup de la loi feront systématiquement l’objet de poursuites ».

    « Il y a peu de voix palestiniennes en France, dit Rima Hassan à Mediapart. Dès qu’on émerge, on est très vite ciblé, soit pour glorifier notre identité, soit pour l’attaquer. Mais ma boussole, c’est le droit international : les droits de l’homme dans leur globalité. » De retour en France – où elle est arrivée en 2002 –, la militante – qui a acquis la nationalité française en 2010 – s’expose donc à nouveau aux menaces en faisant son entrée en politique avec LFI.

    Mais l’urgence du moment l’y obligeait, explique-t-elle : « Si je ne l’avais pas fait, je n’aurais pas pu me regarder dans une glace. Il y a une urgence à agir politiquement maintenant, avec les procédures devant la CIJ sur les conséquences de l’occupation et de la colonisation israéliennes des territoires palestiniens, la requête pour génocide contre Israël portée par l’Afrique du Sud, l’accord commercial Union européenne-Israël qui doit être revu car il est conditionné au respect des droits de l’homme, la question des exportations d’armes… » Plus qu’une tribune, le Parlement européen est à ses yeux un lieu important de prises de décisions sur le Proche-Orient.

    L’alliance avec LFI s’est faite en plusieurs temps. D’abord aux universités d’été du mouvement, en août 2023, où elle est intervenue avec la députée Ersilia Soudais sur le sujet : « Israël-Palestine : après 75 ans de conflit, comment agir pour la paix ? » Alors que les massacres à Gaza s’intensifiaient, elle a ensuite incité les partis à politiser le sujet.

    Le député LFI David Guiraud et le militant antiraciste Taha Bouhafs ont alors encouragé Jean-Luc Mélenchon à la rencontrer, et plaidé pour qu’elle intègre la liste des européennes. Les écologistes lui avaient déjà proposé une place non éligible, qu’elle avait déclinée.

    Le triple candidat à la présidentielle a tendu une oreille intéressée, fin novembre au siège du mouvement. « Il a été très attentif à la question des camps de réfugiés et à la manière dont les Palestiniens racontent ce récit. Cela fait vingt ans qu’on a oublié cette question, et il avait à cœur de faire cette mise à jour. Le fait que je sois juriste lui plaisait aussi », raconte Rima Hassan. Plus tard, le comité électoral a validé sa candidature en 7e position, ce qui fait d’elle la première candidature féminine de la liste, tout de suite après les eurodéputées sortantes Manon Aubry, Marina Mesure et Leïla Chaibi.

    « Évidemment, c’est une victoire, se félicite David Guiraud. J’ai beaucoup poussé et je suis satisfait que mon organisation ait entendu que les personnes concernées doivent être mises en responsabilités politiques pour poursuivre le combat de leurs vies. »

    Joint par Mediapart, Taha Bouhafs abonde : « En tant que militant politique, je suis particulièrement satisfait. C’est le résultat d’une longue bagarre pour que la gauche soit capable de retenir des figures militantes comme Rima. C’est important pour la Palestine et pour les Arabes de France. Elle est le symbole de plein de choses, même sans le savoir. » (...)

  • Défendre les prisonniers russes : en Ukraine, des avocats aux confins de l’État de droit | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/030324/defendre-les-prisonniers-russes-en-ukraine-des-avocats-aux-confins-de-l-et

    Juger l’ennemi, l’idée paraît bonne : quoi de mieux que la justice pour punir et obtenir réparation sans verser dans la vengeance ? À l’épreuve des faits, l’ambition se révèle terriblement complexe, pour l’Ukraine aujourd’hui comme pour d’autres démocraties avant elle.
    La principale erreur a consisté à considérer chaque soldat russe capturé comme un suspect. Pour les autorités ukrainiennes, l’agression russe violant la charte des Nations unies, tous ceux qui participaient à cette transgression étaient des criminels. Le droit international humanitaire pose cependant un principe fondamental, parfois énoncé comme « l’immunité du combattant » : « Pour un combattant, la simple participation aux hostilités ne fait pas l’objet de poursuites judiciaires ; seules les violations graves du droit humanitaire (les crimes de guerre) le font », explique le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans son dernier commentaire de la troisième convention de Genève, sur les prisonniers de guerre. 

    L’idée est la suivante : « Un combattant enrôlé a le devoir de rendre ce service à l’État, il n’a pas à répondre des crimes de l’État sur lesquels il n’a pas de prise », précise Achille Després, porte-parole du CICR à Kyiv. L’illégalité de l’agression russe contre l’Ukraine ne transforme donc pas automatiquement chaque soldat russe en criminel. Ce principe ne les exonère pas de leur responsabilité pénale individuelle en cas de crime de guerre.

    Il n’empêche pas non plus de détenir tous les ennemis capturés, mais cette « rétention » doit obéir, dans l’esprit du droit international humanitaire, à une stricte logique de « nécessité militaire » : les éloigner du champ de bataille pour qu’ils ne participent plus aux hostilités, et non pas les priver de liberté pour les punir d’avoir commis un crime.
    […]
    « Moi je ne suis pas quelqu’un qui fait semblant juste pour cocher une case. Je ne défends pas à moitié. Si je prends une affaire, je fais ce qu’il faut », lâche Oksana Sokolovska, d’une voix qu’on imagine aisément faire trembler les prétoires mais qui résonne dans son petit cabinet vide en rez-de-chaussée d’un immeuble du centre de Kyiv. Cette avocate de 40 ans a représenté l’un des tout premiers militaires russes jugés en Ukraine en 2015.

    C’était une autre époque, la société était très polarisée, et certainement moins unie et mature qu’aujourd’hui. Oksana Sokolovska a vécu un enfer : « Je sentais la pression des services de sécurité. Mon appartement a été fouillé. Une enquête a été ouverte contre moi par le parquet militaire. Le procureur à sa tête prétendait que j’étais un agent du Kremlin. Les médias ukrainiens étaient contre moi, des anonymes me critiquaient et m’insultaient sur Internet. On nous associait complètement à nos clients, on était coupables parce qu’on les défendait. »

    L’affaire a pris un tournant dramatique lorsque le deuxième avocat de la défense saisi dans cette affaire, Yuri Grabovski, a été enlevé, torturé et assassiné en mars 2016 (deux hommes seront condamnés sans que les commanditaires soient identifiés à ce jour). C’est Oksana Sokolvska qui l’avait convaincu de prendre le dossier… « Aujourd’hui, je ne le referais pas. Mieux vaut passer pour incompétente qu’enterrer ses amis. »
    […]
    « La durée de la peine importe peu, car ils seront échangés », souffle Oksanna Sokolovska. Cette politique de Kyiv, qui fait du retour de ses prisonniers de guerre une priorité, est bien accueillie par ces auxiliaires de justice. « Pour le moment, peut-être que faire revenir les Ukrainiens est plus important [que la justice – ndlr] », avance Oleksandr Baranov, après un temps de réflexion.

    « C’est sans l’ombre d’un doute plus important de récupérer les nôtres vivants que de faire purger leur peine aux criminels de guerre », tranche Viktor Osyannikov. Lorsqu’il assurait la défense du soldat Shishimarin, ses camarades de l’armée l’incitaient à faire en sorte qu’il soit échangé contre un maximum de prisonniers ukrainiens. « En tant qu’Ukrainien, je préfère qu’ils soient échangés », abonde à son tour Andriy Domansky. Même en cours de procédure, même si les condamnés échappent ainsi à leur peine. La priorité reste de sauver des Ukrainiens, pour défendre l’Ukraine.

  • Golshifteh Farahani : « Le mouvement Femme, vie, liberté ne peut pas être réprimé »

    Invitée de notre émission « À l’air libre », l’actrice et chanteuse franco-iranienne Golshifteh Farahani livre à Mediapart une puissante leçon de liberté et de courage.

    Dans un livre collectif paru aux éditions du Faubourg, seize femmes iraniennes prennent la plume en écho au puissant soulèvement Femme, vie, liberté en Iran. Elles clament haut et fort : « Nous n’avons pas peur », depuis l’exil ou les geôles de la dictature islamique.

    Parmi elles, une voix emblématique de l’émancipation des femmes en Iran et au-delà : l’actrice et chanteuse Golshifteh Farahani. Invitée de notre émission « À l’air libre » aux côtés de l’éditrice Sophie Caillat, elle livre à Mediapart une puissante leçon de liberté et de courage.

    Une émission présentée par Rachida El Azzouzi.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/050324/golshifteh-farahani-le-mouvement-femme-vie-liberte-ne-peut-pas-etre-reprim

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/10/10/iran-a-propos-du-dernier-livre-de-chowra-makaremi-femme-vie-liberte-echos-dun-soulevement-revolutionnaire-en-iran-la-decouvert/#comment-60350

    #international #iran

  • Les grandes manœuvres des établissements privés catholiques pour contourner la réforme des collèges
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020324/les-grandes-manoeuvres-des-etablissements-prives-catholiques-pour-contourn

    Jusqu’à présent, le privé sous contrat ne s’était pas vraiment manifesté. Mais mercredi 28 février, Philippe Delorme, le secrétaire général de l’enseignement privé catholique (Sgec), a montré quelques signes d’agacement dans Le Monde. Il a notamment affirmé que, faute de budget supplémentaire, il n’appliquerait pas la réforme telle quelle et s’en tiendrait aux moyens dégagés via la suppression de la « 26e heure » [l’heure hebdomadaire de soutien en français et maths mise en place par Pap Ndiaye]. Soit l’équivalent de 370 postes pour l’enseignement privé catholique à l’échelle nationale, permettant selon lui la création de 1 480 groupes seulement.

    C’est sur cette base que les directions diocésaines de l’enseignement catholique ont tenté d’influer directement auprès des rectorats, selon plusieurs témoignages recueillis par Mediapart. Questionné sur ces tractations, Philippe Delorme assure que la plupart des discussions ont d’ailleurs été fructueuses. « Mais ça ne se situe pas à mon niveau, nous indique-t-il. Les chefs d’établissement et les responsables locaux sont à la manœuvre. »

    À Amiens (Somme) par exemple, dans le privé, les groupes de niveau ne s’appliqueraient que pour les classes de 6e [alors que c’est aussi prévu pour les 5e]. Représentante du Sgec pour le département, Sylvie Seillier le confirme : « Avec le rectorat, on est tombés d’accord sur le fait de récupérer toutes les “26e heure” pour les 6e des 43 collèges [privés] de l’académie. On a pu repérer les établissements où les effectifs d’élèves ayant eu un score inférieur à 200 [considérés comme étant les plus faibles - ndlr] lors des évaluations de 6e étaient les plus nombreux. Et on a réparti l’enveloppe dont nous disposions en fonction des besoins », détaille la directrice diocésaine, estimant que les résultats des élèves sont comparables d’une année à l’autre pour un même collège. « On s’est rencontrés en groupe de travail, on s’est bien compris. Depuis plusieurs années, nous évoluons dans un climat de confiance », se félicite-t-elle.

    À Lille (Nord), les groupes de niveau devraient être organisés en 6e et en 5e, mais pas de manière systématique, ni pour l’ensemble des heures de mathématiques et de français. « Aujourd’hui, c’est réglé. On a travaillé avec le rectorat. Un calcul a été fait par rapport au nombre de groupes. On a travaillé à volume constant », affirme Hubert Antoine, directeur diocésain chargé de la coordination des établissements catholiques de l’académie. Ici, les concessions ont été faites sur la jauge minimale d’élèves en difficulté. « Elle sera plus grande que ce qu’il aurait fallu… Donc il y aura quelques établissements où il n’y aura pas de groupes », précise-t-il.

    Selon Philippe Delorme, les négociations seraient en bon chemin, voire carrément actées dans la plupart des académies de France. Comme en Normandie, à Reims (Marne), à Grenoble (Isère) ou encore à Dijon (Côte-d’Or). « Ce n’est pas qu’elles vont fermer les yeux... Elles sont d’accord pour dire qu’on n’a pas eu de moyens supplémentaires. C’est une question de financement, on n’a aucune hostilité », insiste le secrétaire général du Sgec, qui s’avoue d’ailleurs plutôt favorable à la réforme en cours [...].

    [...]

    Mis à part ces quelques situations de blocage, la souplesse affichée çà et là est étonnante. Surtout comparée aux tensions et à la rigidité auxquelles sont soumis la plupart des établissements du public. « Le privé a toujours eu cette latitude d’appliquer à sa guise. Je pense au passage à 4,5 jours par semaine dans le primaire en 2013, sous François Hollande. Le privé ne l’avait pas appliqué, purement et simplement, et personne ne s’en est ému à l’époque », remarque la principale d’un collège public.

    Audrey Chanonat, la secrétaire générale pédagogique du SNPDEN-Unsa, relève qu’il en fut de même pour « la réforme de 2016 et les groupes de travaux interdisciplinaires [EPI] ». Idem « quand certains collèges créent des options qui n’existent pas pour le diplôme national du brevet, du genre “intelligence artificielle”, ajoute-t-elle. C’est pour attirer de nouveaux élèves... »

    Selon la responsable syndicale, ces réflexes sont symptomatiques « de ce qui se passe depuis plus de vingt ans » dans la relation entre public et privé. « Quand un texte ne convient pas à une majorité de familles, le privé ne l’applique pas. Cette fois-ci, ils prennent le prétexte des moyens… Mais nous aussi, nous prenons sur nos marges d’autonomie ! En réalité, le privé sous contrat est soumis à l’application des textes. Il s’en dédouane, mais il ne devrait pas », s’indigne-t-elle, assurant qu’aucune tractation n’a eu lieu dans le public à ce jour « et surtout pas “rectorat par rectorat” ».

    Interrogé sur ces tractations, le ministère de l’éducation nationale dément. « Il n’y a pas d’accord, se défend l’entourage de la ministre, Nicole Belloubet. La réforme s’appliquera bien partout, sans exception dans le privé sous contrat, selon l’article L442-5 du code de l’éducation. » Également questionnés, plusieurs des différents rectorats cités par les directions diocésaines de l’enseignement catholique ont fini par nous adresser une réponse similaire (voir notre Boîte noire). Un rétropédalage dont le Sgec devra se contenter d’ici à la publication des textes réglementaires, prévue dans les prochains jours.

    #éducation #collège #enseignement_privé

  • Retraites : les Suisses imposent une hausse des leurs et refusent de travailler plus longtemps | Mediapart | 04.03.24

    Europe — Analyse / Ils sont fous ces Helvètes

    https://www.mediapart.fr/journal/international/040324/les-suisses-imposent-une-hausse-des-retraites-et-refusent-de-travailler-pl

    Dimanche 3 mars, les Suisses ont largement approuvé un treizième versement pour leurs pensions de retraite par répartition et rejeté tout report de l’âge de départ à la retraite. Une décision qui a surpris, mais qui traduit une pression constante sur les revenus des retraités.

    Heureusement, nous, on a l’intersyndicale et les initiatives citoyennes !

  • Miracles de la technologie moderne : on peut avoir un.e humain.e au téléphone à la sécu | Mediapart | 04.03.24

    https://www.mediapart.fr/journal/france/040324/au-telephone-la-secu-ne-repond-plus

    ... suffit d’insister, 4 fois :-)

    La Cnam précise aussi qu’un troisième appel consécutif à deux raccrochés [du 🤖 robot] est suivi d’une mise en relation avec un·e conseiller·e. « Ce nouvel appel pouvant s’expliquer par des difficultés d’accès à leur compte, leur demande est prise en charge de façon prioritaire. »

  • Au Nigéria, la stratégie néolibérale aggrave la crise économique | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/020324/au-nigeria-la-strategie-neoliberale-aggrave-la-crise-economique

    Inspirée par le FMI et la Banque mondiale, la stratégie de libéralisation du nouveau président Bola Tinubu a aggravé la crise que traverse depuis près de dix ans le pays le plus peuplé d’Afrique. Le naira, la monnaie nigériane, est en chute libre.
    Romaric Godin - 2 mars 2024 à 18h27

    #Nigeria #CEDEAO
    https://justpaste.it/e7rd9

  • En mars Romans s’engage ! - Agenda subjectif
    https://ricochets.cc/En-mars-Romans-s-engage-Agenda-subjectif-7354.html

    Les événements dramatiques de Crépol (meurtre de Thomas et violences) puis de Romans (expédition punitive de groupements identitaires) ont donné lieu à une forme de médiatisation du premier événement sur les réseaux sociaux. Le deuxième découle directement du traitement médiatique du premier. La stigmatisation d’un quartier de Romans a été encouragée par les déclarations du Ministre de l’Intérieur qui a parlé d’« ensauvagement » et de madame la maire de Romans dont les propos ont (...) #Les_Articles

    / #Initiatives_d'habitant.e.s, #Romans_sur_Isère

    https://www.mediapart.fr/journal/france/140224/au-coeur-de-la-rixe-de-crepol-ce-que-revele-l-enquete-judiciaire

  • François Braun, roulé dans la farine ? | Mediapart | 01.03.24

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/010324/francois-braun-la-temporalite-du-monde-politique-n-est-pas-celle-de-la-san

    à sa décharge, il est pas le seul...

    MP : À force de changer de ministre de la santé, repart-on à zéro à chaque fois en matière de politiques publiques ? Il y a plusieurs dossiers dont on n’a plus de nouvelles. Par exemple, le Conseil national de la refondation (CNR), ce grand exercice de concertation voulu par le président de la République…

    FB : Moi non plus, je n’en ai pas. Cela a été un investissement énorme, un outil remarquable qui a apporté beaucoup d’espoir sur le terrain. C’est dommage.

    « dommage » oui ; « a apporté beaucoup d’espoir sur le terrain » c’était probablement le but, strictement, apporter l’espoir, pas plus.

    Avez-vous envie de retrouver la politique, de vous engager autrement ?

    Faire de la politique pour les six prochains mois, ça ne me dit rien. Je compte m’engager au niveau européen et international, pour défendre la médecine pré-hospitalière et la régulation médicale. Pour le reste, on verra.

    Si vous receviez le premier coup de fil d’Élisabeth Borne [le coup de fil d’embauche comme ministre de la Santé] aujourd’hui, que répondriez-vous ?

    Je prendrais le temps de réfléchir. Et je demanderais : « Pour quoi faire ? »


    Un peu dépité, quand même, non ? En 2022, il ne faisait pas tant de manières :

    1ere question de l’interview :

    En juillet 2022, vous rangiez votre blouse et votre engagement syndical pour devenir ministre de la santé. [...]

    À un moment donné, après avoir tant réclamé en tant que syndicaliste, quand on vous donne la possibilité de le faire, il ne faut pas refuser. J’avais déjà contribué à la campagne d’Emmanuel Macron, j’avais aussi dirigé une mission flash sur l’état des urgences en France à l’été 2022. Et puis, un samedi soir à 23 h 30, Élisabeth Borne m’appelle en me disant : « On a pensé que vous pourriez être ministre de la santé. » J’ai demandé une nuit de réflexion, j’ai dit oui et je ne le regrette pas.

  • The New York Times - Breaking News, US News, World News and Videos
    https://www.nytimes.com

    Vidéo mise en ligne sur le site du NYT à propos de la tuerie d’hier à Gaza.

    https://www.nytimes.com/video/world/middleeast/100000009336313/israel-palestinian-war-aid-convoy-video.html?smid=pl-share

    Commentaires d’Al-Jazeera :
    https://www.aljazeera.net/news/2024/3/1/%d8%aa%d8%ad%d9%82%d9%8a%d9%82-%d9%84%d8%b5%d8%ad%d9%8a%d9%81%d8%a9-%d9%8

    تحقيق لصحيفة نيويورك تايمز يشكك في الرواية الإسرائيلية بشأن مجزرة المساعدات في دوار النابلسي بغزة

    تحقيق لصحيفة نيويورك تايمز: الجيش الإسرائيلي عدل المواد المصورة التي بثها لدرء اللوم عن نفسه في مقتل العشرات

    تحقيق لصحيفة نيويورك تايمز: الصور التي بثتها قناة الجزيرة التقطت من شارع جانبي ومكنت من توضيح ما حدث على الأرض

    تحقيق لصحيفة نيويورك تايمز: صور قناة الجزيرة تظهر إطلاقا للرصاص أثناء تفرق الحشود في دوار النابلسي بغزة

    تحقيق نيويورك تايمز: تحليل صور قناة الجزيرة يشير إلى أن مسار إطلاق الرصاص مصدره الموقع العسكري الإسرائيلي

  • #Loi contre le « #démembrement » d’#EDF : la gauche met un pied dans la porte

    Lors de la niche parlementaire du Parti socialiste, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité la proposition de loi pour « protéger le groupe EDF d’un démembrement ». Le texte a fait l’objet d’un compromis avec le gouvernement, mais constitue une première victoire symbolique.

    C’est l’épilogue d’un véritable marathon parlementaire : l’#Assemblée_nationale a adopté en troisième lecture à l’unanimité, jeudi 29 février, la proposition de loi défendue par le rapporteur socialiste Philippe Brun pour « protéger le groupe EDF d’un démembrement ». « On est allés à la limite de ce que pouvait faire l’opposition dans la Ve République », se félicitait Philippe Brun, salle des Quatre Colonnes, après le vote.

    Derrière ce résultat apparemment consensuel se cache en effet une longue lutte politique enclenchée il y a plus d’un an. Le Parti socialiste (PS), dans le cadre de sa niche parlementaire (où il décide de l’ordre du jour une fois par an, comme ce jeudi), avait alors fait adopter pour la première fois, contre l’avis du gouvernement, cette proposition de loi comprenant un #bouclier_tarifaire censé profiter aux petites entreprises « afin de faire face à la hausse des prix de l’énergie ».

    Depuis, le texte a navigué plusieurs fois entre l’Assemblée nationale et le Sénat et a obtenu à chaque fois la majorité des voix, contraignant le gouvernement à « plier le genou devant le Parlement », selon la formule du député socialiste Philippe Brun. Mais si le texte a été adopté dans une démarche constructive entre tous les groupes, c’est que les socialistes ont accédé aux compromis proposés par le gouvernement, qui menaçait de saisir le Conseil constitutionnel pour faire tomber des amendements (il n’est ainsi plus question d’actionnariat salarié dans le texte).

    La #privatisation d’EDF rendue impossible

    Ce n’est donc plus une proposition de loi aussi ambitieuse qu’au départ qui a été votée. « Personne n’a souhaité nourrir l’illusion que c’était un texte révolutionnaire pour construire un véritable pôle public de l’#énergie. Cette grande loi de #nationalisation actualisée devra être à l’ordre du jour quand nous serons aux responsabilités », a souligné le communiste Sébastien Jumel, corapporteur du texte, en conclusion des débats.

    Le texte comprend principalement une mesure d’extension des #tarifs_réglementés_de_vente_d’électricité (#TRVE) qui bénéficiera aux entreprises de moins de dix salarié·es (2,5 millions d’entreprises) et aux petites #collectivités_territoriales (10 000 communes). Les agriculteurs et agricultrices ainsi que les boulangers et boulangères qui, jusqu’à présent, ne pouvaient pas en bénéficier en raison de la puissance consommée, vont donc désormais en bénéficier. La droite sénatoriale a toutefois détricoté le texte en excluant notamment de cette extension les #bailleurs_sociaux.

    En outre, le texte inscrit l’incessibilité du capital d’EDF dans la loi, obligeant à l’avenir toute décision en la matière à être soumise au Parlement. La gauche y tenait particulièrement, s’étant battue contre le projet #Hercule qui visait à démanteler l’électricien public et à vendre les parties les plus rentables, notamment #Enedis. « La privatisation d’EDF est désormais impossible », explique #Philippe_Brun.

    Si, à plusieurs reprises, les député·es des groupes de gauche se sont félicité·es d’avoir « gagné une bataille politique », c’est qu’en un peu plus d’un an, la majorité présidentielle s’est rangée à la nécessité d’une régulation du marché de l’électricité. « Nous nous réjouissons que le gouvernement ait finalement trouvé de l’intérêt à notre proposition. Il y a un an, il combattait les tarifs réglementés : c’était la ruine, c’était démagogique, c’était contraire au droit européen. Ils y sont désormais favorables », note Philippe Brun. Une inconstance que sa collègue de La France insoumise (LFI) Alma Dufour a raillée dans l’hémicycle d’une formule imagée : « Vous retournez tellement votre veste sur le sujet que vous êtes sur le point de réinventer le courant alternatif. »

    Le dilemme du marché européen

    Le triomphalisme affiché par le ministre délégué chargé de l’industrie, Roland Lescure, et le député Renaissance Emmanuel Lacresse, qui ont transformé cette loi en « un acquis du groupe Renaissance et de la majorité », a donc fait grincer des dents à gauche.

    Néanmoins, comme le souligne un communiqué du groupe LFI, si cette proposition de loi, que le gouvernement s’est engagé à faire adopter par le Sénat le 3 avril, met un coup d’arrêt à la #libéralisation, « la gauche n’a pas gagné la guerre des prix de l’électricité » pour autant. Sans réforme du marché européen de l’électricité, elle n’est qu’un premier pas. « La réforme européenne va dans le très mauvais sens : elle n’a pas touché à l’indexation sur les cours du gaz du prix de l’électricité, et en 2025, la Commission européenne est même censée demander la fin de tout #tarif_réglementé pour les ménages et les TPE », prévient la députée LFI Alma Dufour.

    Le député socialiste Philippe Brun, qui se dit « favorable à sortir du marché européen de l’électricité », convient bien d’une « loi plus défensive qu’offensive », donc, mais qui permet d’ouvrir un front. Avec le passage de cette proposition de loi, la gauche met un pied dans la porte, ce qui laisse présager d’un débat parlementaire autrement plus houleux lors de la réforme à venir de la loi Nome sur le marché de l’électricité.

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/290224/loi-contre-le-demembrement-d-edf-la-gauche-met-un-pied-dans-la-porte

    #agriculture #boulangeries #service_public #tarif #prix