Valerie Jeanne Perrier - Google+
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Peut-être qu’il faut aussi tenir compte de la réalité d’une certaine logique du « bouclage » numérique, qui continue d’exister. L’information en temps réel n’existe pas, elle est toujours une construction, un choix éditorial liés également à une logistique : qui prend son poste à quelle heure « derrière » les dispositifs de flux, quelle ligne éditoriale de filtrage de ces flux ?
Boursorama et sa visualisation en continu sont aussi une mise en forme particulière, sous-traitée à des sociétés regroupant des analystes techniques ou bien des fils des grandes agences financières spécialisées.
D’accord, Valérie, mais là, au-delà de l’opposition entre deux formes (« bouclage » contre « temps réel » – ou plus certainement : relatif bricolage entre ces formes à l’heure actuelle pour les quotidiens en ligne), ce qui me semble marquant, c’est le fait que tous les médias en ligne font des titres de Une à la tournure définitive sur une information qu’ils savent pourtant excessivement volatile.
Voilà, maintenant le CAC40 est à -2%, et le Monde poursuit ses Unes fantasmagoriques : « Les Bourses européennes limitent leurs pertes ». Mais enfin, quel est l’intérêt d’écrire une telle chose avant la clôture ce soir ? Qu’est-ce qui autorise ce quotidien, après s’être douloureusement trompé après deux heures de cotation, à annoncer des pertes limitées, après seulement trois heures de cotation.
Ils font en Une (choix ultra-éditorialisé) ce qui relève directement du flux (temps réel) de Tweeter. (Au passage : je ne crois pas que Seenthis soit directement orienté vers du temps réel comme peut l’être Tweeter.)
Libération avait au moins un titre qui était nettement plus défendable : « À l’ouverture... ».
(Le Figaro est toujours avec son titre « La Bourse de Paris ne cède pas à la panique ».)