• Ici, l’effet produit par les journaux qui s’essaient au pseudo-« temps réel » est saisissant.

    Ça donne en ce moment cette Une de Google News :
    http://twitpic.com/62v742/full

    Le Figaro :
    http://twitpic.com/62v7nh/full

    Le Monde :
    http://twitpic.com/62v7um/full

    Libération :
    http://twitpic.com/62v7zt/full

    Sauf qu’à 11 heures 10 (en même temps que les copies d’écran précédentes), copie d’écran de Boursorama : -1,40%
    http://twitpic.com/62v8b6/full

    À 11 heures 16 : -1,61%.

    Le bourse parisienne a donc tenu exactement une heure et demi en positif, et au moment où j’écris ces lignes, la baisse s’accentue de minutes en minutes. Ça remontera peut-être, mais il est spectaculaire que nos quotidiens en ligne ont tous choisi de faire leurs Unes en se basant sur les 90 premières minutes de la journée de cotation boursière.

    • Valerie Jeanne Perrier - Google+
      https://plus.google.com/u/0/109384875579376699021/posts/h47eqLHMo2b

      Peut-être qu’il faut aussi tenir compte de la réalité d’une certaine logique du « bouclage » numérique, qui continue d’exister. L’information en temps réel n’existe pas, elle est toujours une construction, un choix éditorial liés également à une logistique : qui prend son poste à quelle heure « derrière » les dispositifs de flux, quelle ligne éditoriale de filtrage de ces flux ?

      Boursorama et sa visualisation en continu sont aussi une mise en forme particulière, sous-traitée à des sociétés regroupant des analystes techniques ou bien des fils des grandes agences financières spécialisées.

      D’accord, Valérie, mais là, au-delà de l’opposition entre deux formes (« bouclage » contre « temps réel » – ou plus certainement : relatif bricolage entre ces formes à l’heure actuelle pour les quotidiens en ligne), ce qui me semble marquant, c’est le fait que tous les médias en ligne font des titres de Une à la tournure définitive sur une information qu’ils savent pourtant excessivement volatile.

      Voilà, maintenant le CAC40 est à -2%, et le Monde poursuit ses Unes fantasmagoriques : « Les Bourses européennes limitent leurs pertes ». Mais enfin, quel est l’intérêt d’écrire une telle chose avant la clôture ce soir ? Qu’est-ce qui autorise ce quotidien, après s’être douloureusement trompé après deux heures de cotation, à annoncer des pertes limitées, après seulement trois heures de cotation.

      Ils font en Une (choix ultra-éditorialisé) ce qui relève directement du flux (temps réel) de Tweeter. (Au passage : je ne crois pas que Seenthis soit directement orienté vers du temps réel comme peut l’être Tweeter.)

      Libération avait au moins un titre qui était nettement plus défendable : « À l’ouverture... ».

      (Le Figaro est toujours avec son titre « La Bourse de Paris ne cède pas à la panique ».)