• #Arctique : mission canadienne pour cartographier les fonds marins | Environnement
    http://www.lapresse.ca/environnement/201408/08/01-4790389-arctique-mission-canadienne-pour-cartographier-les-fonds-marins.

    Une mission scientifique canadienne a appareillé vendredi en direction de l’Arctique afin de cartographier les fonds marins autour du #Pôle_Nord, dans l’espoir d’en réclamer la souveraineté.

    Accompagné du brise-glace NGCC Terry Fox, le navire amiral des garde-côtes canadiens NGCC Louis S. St-Laurent a été équipé au printemps d’un sonar multifaisceaux qui doit lui permettre « de recueillir des données de haute qualité sur la configuration et la composition du plancher océanique », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

    Les deux bâtiments sillonneront la partie orientale de la dorsale de #Lomonossov, cette chaîne de montagnes sous-marine de quelque 1800 km de long qui relie les rivages russes et canadiens en passant à la verticale du Pôle Nord. « Si les conditions de la glace le permettent, ce relevé s’étendra aux zones qui jouxtent le Pôle Nord », a d’ailleurs souligné le ministère.

    Le #Canada et la #Russie se disputent la souveraineté du Pôle Nord et en décembre dernier Ottawa a annoncé le dépôt aux Nations unies d’un dossier visant à prolonger les limites de son plateau continental au-delà de la Zone économique exclusive (ZEE) des 200 miles marins (321 km), comme la Convention de l’ONU sur le droit de la mer l’en autorise.

    Les données recueillies au cours de la mission de six semaines doivent permettre au Canada d’étayer son dossier à l’ONU.

    « Comme en témoignent les relevés prévus, notre gouvernement investit les ressources nécessaires pour s’assurer que le Canada obtienne la reconnaissance internationale de toute l’étendue de son plateau continental, y compris le Pôle Nord », a fait valoir le ministre des Affaires étrangères John Baird.

    En décembre dernier, Moscou avait répliqué au dépôt du dossier canadien à l’ONU en annonçant le renforcement de sa présence militaire dans le Grand Nord.

    En définissant l’étendue des limites de leurs plateaux continentaux, la Russie et le Canada, ainsi que les autres États riverains de l’Arctique, lorgnent les gisements d’hydrocarbures que renfermerait le sous-sol du Pôle Nord.

    « Notre gouvernement protège notre souveraineté alors qu’il élargit nos débouchés économiques et scientifiques en définissant la nouvelle frontière du Canada », a déclaré de son côté la ministre canadienne de l’Environnement et du Nord, Leona Aglukkaq.