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  • L’attaque contre le Liban adopte un nouvel axe : Le système bancaire libanais canalise des fonds illicites pour le Hezbollah et l’Iran, selon le « WSJ ». Attention : dommages collatéraux monstrueux à prévoir.
    http://www.lorientlejour.com/news/print.php?id=767031

    Basé à New York, le groupe de pression l’Union contre un Iran nucléaire (UANI, en anglais) formé en 2008 a publié plus tôt cette semaine les résultats d’une enquête confidentielle qui dure depuis trois mois sur l’influence de l’Iran et du Hezbollah sur le système bancaire libanais. L’occasion de démontrer comment les banques libanaises canalisent des quantités massives de liquidités illicites du Hezbollah et de son parrain, l’Iran. Des accusations qui enfoncent un peu plus le secteur bancaire, pourtant pilier de l’économie libanaise, qui s’était déjà fait taper sur les doigts par le Trésor américain depuis quelques mois. Rappelons que le secteur bancaire libanais contribue au PIB à hauteur de 35 %.

    En fait, ça fait des années que les États-Unis tentent d’imposer le contrôle total du système bancaire libanais. Les expatriés qui expédient de l’argent à leur famille au Liban sont contrôlés au-delà du ridicule depuis au moins 2006. (Le système ne semble d’ailleurs enquiquiner que les particuliers qui soutiennent leurs parents.)

  • L’Orient-Le Jour | Cri d’alarme sur la sécurité alimentaire et l’environnement dans les pays arabes
    http://www.lorientlejour.com/news/print.php?id=716620

    « La situation de la sécurité alimentaire dans le monde arabe est vraiment triste. » C’est en ces termes que le directeur général du Centre international pour la recherche agricole dans les régions arides (International Center for Agriculture Research in the Dry Areas – Icarda), Mahmoud Solh, résume une condition « grave » que doivent affronter les pays dans cette partie du monde.

    Dans une interview accordée à L’Orient-Le Jour, en marge de la Conférence mondiale des journalistes scientifiques qui s’est tenue récemment à Qatar, M. Solh explique que les problèmes de la sécurité alimentaire dans le monde arabe touchent à plusieurs secteurs comme l’agriculture, la gestion des ressources hydrauliques, la désertification...

    « Le monde arabe importe près de 65 millions de tonnes de céréales par an, contre 58 millions de tonnes pour l’Asie, un continent dont la population fait au moins vingt fois celle du monde arabe, déplore-t-il. Mise à part la Syrie, tous les pays arabes ne couvrent pas leurs besoins alimentaires. En fait, certains pays du Golfe importent 90% de leur alimentation. L’Égypte, quant à elle, reste le plus grand importateur au monde de blé avec près de 7 millions de tonnes par an. »

    Mahmoud Solh attribue ce problème au manque d’investissements dans la recherche et le développement agricoles. « Au Liban, à titre d’exemple, les gouvernements passés n’ont jamais fait de l’agriculture une priorité, dit-il. Ils accordaient une plus grande importance au secteur des services qui est beaucoup plus important pour un pays comme le Liban, comme celui du tourisme. Cela est certes important. Il n’en reste pas moins qu’au Liban, l’agriculture revêt une dimension sociale en plus de la dimension économique », en ce sens qu’elle contribue au développement des populations locales.

    Selon M. Solh, « il est important de soutenir l’agriculture, même dans de petits pays comme le Liban », d’autant que les prix alimentaires ont affiché de grands bonds en 2008 et au début de l’année en cours. « Les prix alimentaires ne baisseront pas pour atteindre à nouveau les niveaux observés en 2006 », constate-t-il.