1984 retraduit : rendre la terreur de Big Brother “dans toute son immédiateté”
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1984 retraduit : rendre la terreur de Big Brother “dans toute son immédiateté”
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Dans la liste des 10 livres préférés de Stephen King, on retrouve le roman dystopique de George Orwell.
Ca ne commence pas très bien, je me demande en quoi la caution d’un auteur médiocre (mais à succès) peut bénéficier à une oeuvre qui est un absolu classique de la littérature. C’est un peu comme si Houellebecq nous disait qu’il mettait Proust et Beckett au dessus de tout.
en revanche c’est sans doute une bonne nouvelle que nouis puissions disposer d’une nouvelle traduction, une fois tous les cinquante ans cela ne peut pas faire de mal.
De Wattpad au petit écran, Netflix adapte The Kissing Booth
▻https://www.actualitte.com/article/culture-arts-lettres/de-wattpad-au-petit-ecran-netflix-adapte-the-kissing-booth/88795?origin=newsletter
Depuis quelque temps, les services de streaming annoncent des adaptations de textes Wattpad. Sans surprise, le roman After d’Anna Todd fera partie de cette première vague avec un film annoncé pour 2019. Au début du mois, Netflix prenait les devants et révélait le premier trailer de The Kissing Booth, une comédie romantique pour ado adapté du roman de Beth Reekles qui a démarré sur Wattpad.
Beth Reekles est une jeune auteure originaire du sud du Pays de Galles, elle a fait ses débuts sur Wattpad en 2011. À 15 ans, lassée des récits de vampire et de loup-garou qui déferlaient sur le site suite au succès de Twilight, elle s’est lancée pour créer une romance qu’elle aurait aimé lire.
Elle y raconte l’histoire de Rochelle Evans, adolescente de 16 ans qui craque pour le grand frère de son meilleur ami. L’amitié des deux jeunes ados repose sur une série de règles précises auxquelles ils se tiennent depuis des années dont la règle numéro 9, les grands frères sont intouchables. Alors les choses se compliquent quand l’attirance de la jeune fille se révèle réciproque et que l’idylle naissante doit rester secrète. Rochelle doit faire un choix, suivre les règles ou suivre son cœur.
Publié sur Wattpad au format d’épisodes entre les mois de mai et juillet 2011, le succès de son texte a fini par attirer Random House qui s’est chargé de la publication du livre en 2012. Le contrat d’adaptation en film avec la société Komixx s’en est suivi en 2013. Beth Reekles a travaillé en étroite collaboration avec Vince Marcello, le scénariste pour l’écriture de film.
Vincent Monadé, président du CNL
pourvoyeur en jeunes cobayes pour le Président du Gras*
*texte original de la bande dessinée extrait de déclarations de Vincent Monadé,
dans cet article de Actualitté : ►https://www.actualitte.com/article/evenement/mcdonald-s-au-salon-du-livre-de-montreuil-engage-dans-la-litterature-jeunesse/85978
#malbouffe #capitalisme #culture #cnl #mcdonald's #cynisme #McDonald
Chez Amazon, on pisse dans une bouteille pour éviter des sanctions
▻https://www.actualitte.com/article/monde-edition/chez-amazon-on-pisse-dans-une-bouteille-pour-eviter-des-sanctions/88400
Selon les données avancées, Amazon détiendrait la moitié du marché du livre papier aux États-Unis. Mais la domination sur la vente en ligne déborde largement du cadre de cette industrie, outre-Atlantique. Et finalement, partout dans le monde. Sauf qu’une récente série de témoignages met une fois de plus en cause les méthodes de management de l’entreprise.
Citant Jeff Bezos, les auteurs d’un rapport d’évaluation présenté à l’Assemblée nationale rappelaient que « les gens font plus facilement ce qui est commode et ne demande pas le moindre effort ». Et c’est précisément ce pari qu’Amazon a fait depuis le début de son activité : faciliter les transactions, les réceptions, en maintenant une offre la moins chère possible.
Mais tout cela, comme le signifiait le rapport, découle avant tout des solutions fiscales trouvées par l’entreprise pour minimiser le paiement d’impôts. Le rapport des parlementaires indique que la société profite « des écarts de législations fiscales entre États membres de l’Union européenne – comme elle le fait d’ailleurs entre les États américains –, a choisi de faire converger les chiffres d’affaires réalisés dans les pays européens vers une filiale basée au Luxembourg, où le régime de l’impôt sur les sociétés est beaucoup plus avantageux ».
Certes, TVA et charges sur les salariés sont acquittées dans le pays, mais, pour le reste, cette habileté à trouver les méthodes les plus efficaces a mis la firme à l’abri.
D’un côté, la fiscalité, donc, et de l’autre, les employés qui œuvrent dans les centres logistiques, souffrant de toute évidence de conditions de travail parfois déplorables. C’est ainsi qu’au fil du temps, les récits se sont multipliés, montrant toute l’ampleur tant de la surveillance que du régime salarial éprouvant.
La pause pipi sacrifiée
Dans un récent billet, The Sun fait ainsi état d’une situation délirante, dans les entrepôts britanniques. Les travailleurs auraient – le conditionnel est presque nécessaire pour ne pas se décrocher la mâchoire – à uriner dans des bouteilles. Pas par plaisir : simplement, leur pause pipi pourrait être décomptée de leur salaire, si elle est trop longue.
Pire : Amazon UK pourrait les sanctionner pour une trop longue période d’inactivité – entre le moment où ils/elles quittent leur poste pour se rendre aux toilettes, et le retour à l’activité. L’entrepôt en question mesure plus de 65.000 mètres carrés, et parvenir aux toilettes peut ainsi prendre près de dix minutes. Une durée qui les contraint à une absence que l’entreprise pourrait alors sanctionner.
Infiltré dans un entrepôt du Staffordshire, James Bloodworth raconte cette délirante situation : « Pour ceux d’entre nous qui travaillaient à l’étage supérieur, les toilettes les plus proches sont à quatre étages. Les gens faisaient pipi dans des bouteilles, parce qu’ils vivaient dans la peur d’être sanctionnés pour le temps perdu, et de perdre leur emploi, parce qu’ils avaient besoin d’aller aux w.c.. »
Bilan “en demi-teinte” de la loi anti-Amazon 2014
sur les frais de port
On sait que la firme trace les moindres faits et gestes de ses employés, cherchant toutes les méthodes pour optimiser le moindre déplacement, et s’assurer que toute seconde est employée pour le bénéfice de l’entreprise. Une enquête présentée ce 16 avril indique même que les trois quarts des personnels redoutent la pause pipi.
L’un d’entre affirme ne pas boire d’eau pour ne pas avoir à se poser la question. Et de toute manière, « vous devez emballer deux produits par minute : vous n’avez pas le temps de boire de l’eau parce que vous allez aux toilettes après ». Un déplacement qui fait perdre de précieuses secondes sur les délais d’acheminement et donc de livraison – et une petite machine rappelle alors à l’ordre le contrevenant à l’impératif de rentabilité.
Une autre employée affirme que, durant sa grossesse, elle fut malade, et celui lui valut des avertissements de la part de la hiérarchie.
Chez Amazon, on ne coupe pas encore
la main des voleurs – pas encore...
Voilà près de deux ans, la firme avait déjà été pointée du doigt pour les conditions de travail de ses employés, cette fois en Écosse. En effet : les salariés dormaient sous une tente près de l’entrepôt, pour être plus proches de leur lieu de travail. C’était en plein mois de décembre, avec des températures se rapprochant de 0...
Or, le personnel n’avait pas les moyens de prendre les transports pour se rendre au travail – la navette affétée par la boîte coûte 10 £ par jour, alors que la plupart des employés perçoivent un revenu de 7,35 £ journalier.
« Amazon devrait avoir honte de payer si peu ses employés, qu’ils aient à camper en plein milieu de l’hiver, pour joindre les deux bouts. Amazon devrait se reprendre et corriger le tir », annonçait un salarié, resté anonyme. On n’aura jamais su comment cette histoire s’est réglée.
ZAD de Notre-Dame-des-Landes : quel avenir pour la bibliothèque Le Taslu ?
▻https://www.actualitte.com/article/monde-edition/zad-de-notre-dame-des-landes-quel-avenir-pour-la-bibliotheque-le-taslu/88366
Il était prévu que Lola Miesseroff, auteure du Voyage en outre-gauche (éditions Libertalia) soit organisée, mais du fait des expulsions, cette rencontre a été annulée. De même, ce 14 avril, Kristin Ross auteur de Mai 68 et ses vies ultérieures, devait venir à la bibliothèque. Ce n’était pas la première fois qu’un auteur se rendait dans la ZAD : Éric Vuillard, le prix Goncourt 2017, s’était rendu le 1er février pour un débat ouvert à chacun – quelques jours après que le projet d’aéroport fut définitivement abandonné.
La ZAD raconte l’histoire de cette création, avec émotion :
Construire une bibliothèque, c’est d’abord rassembler un grand nombre d’ouvrages en un même lieu et les rendre consultables. Notre première tâche a donc consisté à aménager un écrin à même de les accueillir. La Transfu est une cabane qui fut jadis bâtie derrière la Rolandière par le comité Île-de-France. Elle est intégralement conçue en palettes, on raconte qu’il en aurait fallu plus de mille pour achever sa réalisation.
Clin d’œil de l’histoire, il s’agit à notre connaissance de la seule cabane de la ZAD dont la construction est intégralement narrée dans un livre intitulé L’Atelier cabane. Actuellement, une des pièces sert de local médical, et diverses réunions s’y déroulent. Cet hiver, après quelques travaux de rénovation, il est prévu que la bibliothèque investisse le haut de l’étable de la Rolandière au-dessus du point d’information, dans un bâtiment en dur.
La bibliothèque du Taslu avait collecté originellement quelque 1500 livres et après les dons, elle en compte plus de 4000, raconte Mobilis : « Quelques titres phares, des classiques de la SF comme Fahrenheit 451 de Ray Bradbury et surtout 1984 de George Orwell, ont été donnés en de multiples exemplaires. On compte aussi des livres emblématiques de la lutte, comme Dégage ! on aménage de Jean de Legge, offert par un paysan militant, résistant historique.
Certains éditeurs sont plébiscités, comme Verdier et Corti, ainsi que la collection Anthropocène des éditions du Seuil, les éditions Indigènes, L’Échappée, la revue Multitude… En plus des essais politiques, des histoires de luttes, le Taslu propose des romans, des pièces de théâtre et des traités pratiques. Le rayon poésie est aussi bien garni, avec René Char en bonne place. »
Créée d’une volonté commune, la bibliothèque avait vu le jour le 11 septembre 2016 : les livres ne manquaient pas dans la ZAD, mais les regrouper, proposer trois permanences chaque semaine, dans l’après-midi, lui auront conféré une tout autre dimension.
Gainsbourg, Cobain ou Bowie immortels : leur écriture devient police
▻https://www.actualitte.com/article/zone-51/gainsbourg-cobain-ou-bowie-immortels-leur-ecriture-devient-police/88307
Qui n’a jamais rêvé d’écrire une chanson mémorable à la Kurt Cobain, David Bowie, John Lennon, Leonard Cohen ou encore Serge Gainsbourg ? Reproduire l’écriture manuscrite de ces maestros sur un fichier word, c’est ce que propose le site Songwriters Fonts. À l’origine de ces polices de caractères originales, deux français, Nicolas Damiens et Julien Sens.
Ah, le baratin journalistico-publicitaire !!! Mais l’idée est marrante.
Les archives de Dada et de Fluxus disponibles en ligne
▻https://www.actualitte.com/article/patrimoine-education/les-archives-de-dada-et-de-fluxus-disponibles-en-ligne/87361
Deux des mouvements parmi les révolutionnaires de l’histoire de l’art, Dada et Fluxus, qui datent respectivement du début du XXe siècle et des années 1960, pourront être redécouverts dans deux plateformes d’archives tout juste créées. C’est l’université de l’Iowa, dépositaire de nombreux documents, qui s’est chargée de numériser et mettre en ligne ses pièces historiques.
“Ne travaillez pas, n’aimez pas, ne lisez pas, pensez à moi ; j’ai trouvé le rire nouveau qui donne le laissez-passer. Il n’y a rien à comprendre, vis pour ton plaisir, il n’y a rien, rien, rien que la valeur que tu donneras toi-même à tout.”
Se moquer sans répit, tout dézinguer : voilà le seul programme de ce livre incroyable, introuvable depuis près de 15 ans. Picabia, féroce, met à mal les idées, les sentiments, les principes, les conventions, déconstruit la réalité, rit de tout et de rien, et même de lui. Un véritable livre de chevet impertinent, construit de fulgurances poétiques teintées de dérision, de nihilisme, qui dérangent autant qu’elles amusent. Jugez plutôt : ‘‘Je ne donne ma parole d’honneur que pour mentir’’, ‘‘Ah ! cachez-vous donc pour manger, mais faites l’amour dans les arbres en hiver, et en été, en sortant du bain, au bord de la mer.’’ Ou encore : ‘‘Le plus grand plaisir est de tricher, tricher, tricher, toujours tricher. Trichez donc, mais ne le cachez pas ! Trichez pour perdre, jamais pour gagner, car celui qui gagne se perd lui-même.’’ Jouer, c’est vivre... Tricher aussi.
Sans aucun doute le grand texte de #Dada à Paris et le chef-d’œuvre littéraire de #Picabia, dont il est à l’image : brillant, scandaleux, provocateur, désinvolte. Ridiculisant l’art et les artistes, la littérature et les écrivains, les bourgeois et les poètes, rejetant toute forme d’autorité, Jésus-Christ Rastaquouère est exemplaire de l’esprit d’une époque.
ÉDITindé : “Défendre la bibliodiversité, un enjeu économique et démocratique”
▻https://www.actualitte.com/article/monde-edition/editinde-defendre-la-bibliodiversite-un-enjeu-economique-et-democratique/87933
La création de la coopérative ÉDITindé, fin 2017, survient après un constat renouvelé, celui « de la visibilité de l’édition indépendante : ce que montraient déjà les enquêtes de feu le MOTif [Observatoire du livre et l’écrit de la Région Ile-de-France], c’est que les bibliothécaires ne connaissent pas l’édition indépendante », souligne Philippe Magnani, cofondateur. Et si des professionnels du livre ignorent l’existence de ces maisons, le public, lui, a peu de chances d’en connaître les ouvrages...
« Notre travail, collectivement, sera de faire mieux connaître l’édition indépendante, à travers des opérations comme la Caravane de l’édition indépendante, qui doit parcourir l’Île-de-France au cours des mois de mai et juin 2018, avec une quinzaine de villes sur son trajet, ou encore la publication d’une revue », détaille le cofondateur,
On a chopé la puberté : l’ignorance, premier combustible du bûcher
▻https://www.actualitte.com/article/edito/on-a-chope-la-puberte-l-ignorance-premier-combustible-du-bucher/87722
L’ignorance, premier combustible du bûcher
Avec On a chopé la puberté, deux choses sont à retenir : celle connue de la vendetta que facilitent les réseaux sociaux, et l’instinct grégaire qui gagne les internautes en quelques minutes. Mais ce fait est connu. L’autre, plus sournois, relève des pétitions en ligne, qui catalysent l’engouement, provoquant une boule de neige mortifère.
Pour l’ouvrage, imprimé à 5000 exemplaires, ce sont plus de 148.000 personnes qui ont signé. Combien ont pu lire ce livre avant d’apposer leur signature dans ce qui était devenu une chasse à l’homme ? Combien de commentaires, sur les réseaux, ces agoras modernes, de personnes qui ignoraient presque tout du livre ? De fait, quelques extraits ont suffi à cristalliser la colère, et condamnant quelques parties, c’est le tout qui méritait alors le bûcher.
Et chacun de s’indigner à bon compte.
Tout cela est inquiétant : autant de gens ne peuvent pas avoir tort, peut-on lire. Ici, le cap est franchi : on s’exonère du paradigme premier de toute société, savoir de quoi on parle, avant de s’exprimer. Le pire des scénarios de Margaret Atwood se concrétise : Trump a gagné.
Depuis quand pour devenir populaire faut faire des trucs de geeks ?
Ils posteraient des Sextape de leurs parents pour plus de « clics »,
Orelsan — Plus rien ne m’étonne
On clique, on partage et on like, dans la plus totale ignorance. Et l’on s’y complaît, parce que son profil Facebook brillera de cette indignation aveuglée. Facebook, Twitter ou les pétitions restent des outils dont l’incidence dépend de notre intelligence. En parvenant à se substituer à la loi, seule dans un État de droit à juger un livre, ce cocktail ne conduit qu’à une violente gueule de bois. Et la quantité d’aspirine pour la faire passer dépasse l’imagination.
Le scandale est là : qu’en 2018, nous en arrivions à voir des livres disparaître, par la seule force d’une marée inhumaine, devenue folle.
“En France, chacun est libre d’écrire ce qu’il veut, dans les limites de la loi”
▻https://www.actualitte.com/article/monde-edition/en-france-chacun-est-libre-d-ecrire-ce-qu-il-veut-dans-les-limites-de-la-loi/87714
Sous la pression d’une mobilisation sur les réseaux sociaux, les éditions Milan ont pris la décision de ne pas réimprimer On a chopé la puberté, un ouvrage présenté comme un manuel destiné aux jeunes filles, pour répondre à leurs questions sur l’adolescence. Sur les réseaux, le titre a été accusé de promouvoir la « culture du viol » et de véhiculer une image rétrograde de la femme. Vincent Cuvellier, écrivain, a publié une pétition pour défendre la liberté des auteurs, même celle d’« écrire de mauvais livres » et s’exprime sur un phénomène qu’il juge inquiétant.
Le Projet Gutenberg, site patrimonial de livres numériques, bloqué en Allemagne
▻https://www.actualitte.com/article/lecture-numerique/le-projet-gutenberg-site-patrimonial-de-livres-numeriques-bloque-en-allemagne/87627
L’explication est assez simple : les législations sur la propriété intellectuelle et le droit d’auteur diffèrent, dans le monde entier. Quand certains pays, comme la France ou l’Allemagne, ajoutent 70 ans de protection des œuvres après la mort de l’auteur avant l’entrée dans le domaine public, les États-Unis se basent sur la date de publication de l’œuvre et non sur le décès de son auteur.
Ainsi, les 18 livres incriminés par S. Fischer Verlag étaient bien entrés dans le domaine public, au plus tard en 1976, mais aux États-Unis, et non en Allemagne, raison pour laquelle l’éditeur a demandé leur retrait immédiat de la plateforme, sous peine d’« une amende de 250.000 € ou bien d’une peine de prison pouvant s’étendre jusqu’à 6 mois », comme l’indique la décision des juges allemands.
En réaction à la décision de justice, le Projet Gutenberg est désormais bloqué en Allemagne. « Parce que la Cour allemande a outrepassé sa juridiction et autorisé le plus grand groupe d’édition au monde à intimider le Projet Gutenberg pour ces 18 livres, il y a tout lieu de penser que ce cas se reproduira. Il existe des milliers de livres numériques dans les collections du Project Gutenberg qui pourraient faire l’objet d’actions similaires et illégitimes », indique l’équipe du Projet Gutenberg.
Effectivement, le Projet Gutenberg et des centaines d’autres plateformes qui mettent à disposition des livres numériques pourraient être inquiétés par cette décision de justice. Or, si le Projet Gutenberg est hébergé aux États-Unis, où la plainte de S. Fischer Verlag aurait dû être traitée, c’est bien une Cour allemande qui s’est penchée sur le cas et a rendu un jugement sur une durée de droit d’auteur américaine.
En conséquence, de nombreux sites de partage de livres numériques qui proposent des ouvrages tombés dans le domaine public au Québec ou en Belgique, mais toujours protégés en France — c’est par exemple le cas du Petit Prince — pourraient eux aussi faire l’objet d’attaques en justice. En effet, ces sites avertissent souvent les lecteurs qu’il leur appartient de vérifier la législation de leur pays avant téléchargement, ou bloquent les accès en se basant sur les adresses IP, mais de telles précautions n’ont pas empêché le Projet Gutenberg d’être attaqué en justice et jugé coupable...
#Edition #Copyright_madness #Domaine_public #Projet_Gutenberg
Faut-il se tourner vers de nouveaux influenceurs pour recommander le livre ?
▻https://www.actualitte.com/article/monde-edition/faut-il-se-tourner-vers-de-nouveaux-influenceurs-pour-recommander-le-livre/87634?origin=newsletter
Il y a quelques mois, j’ai observé une chose étonnante sur les médias sociaux, une chose qu’à vrai dire je n’avais jamais vu se produire, dans le monde du livre ou ailleurs. Osée, radicale, ou carrément casse-cou, cette opération a le mérite d’alerter sur une nouvelle tendance dans les relations avec les influenceurs digitaux du livre, tout en apportant des enseignements sur la gestion de cette relation.
Le repositionnement éditorial des Booktubeurs
Depuis environ un an et demi, et après l’emballement médiatique autour des Booktubeurs, leur développement semble s’être stabilisé. On remarque surtout que les contenus des vidéos consacrées aux livres ont très largement évolué. Si, auparavant, la majorité était consacrée aux présentations et chroniques de livres, aujourd’hui, on y trouve plutôt des vidéos sur la vie de grands lecteurs : « Mes routines de lecture », « Comment je fais pour lire 20 livres par mois ? », « Réorganiser sa bibliothèque », etc.
Un exemple ci-dessous avec la vidéo de Margaud.
Amazon verse désormais dans “le blanchiment d’argent”, malgré lui ?
▻https://www.actualitte.com/article/lecture-numerique/amazon-verse-desormais-dans-le-blanchiment-d-argent-malgre-lui/87564
Il faut toujours penser que les mafias ont besoin des systèmes ouverts pour leurs activités clandestines. Et internet en général, le commerce électronique en particulier est un système ouvert. Finie l’époque héroïque des utopies. Bienvenue dans le réel.
C’est l’outil Createspace qui est maintenant la proie des escrocs de haute voltige. Jusqu’à présent, les outils d’autopublication Kindle Direct Publishing avaient servi à la production et la commercialisation de livres qui n’en étaient pas vraiment. En effet, on pouvait proposer un titre sur Kindle Unlimited – l’offre d’abonnement – et faire lire son ouvrage par un robot. De la sorte, l’auteur du livre factice engrangeait des revenus qui avec le temps devenaient significatifs.
Très significatifs. En mettant en lecture des livres numériques de 3000 pages, lesquels ne contenaient qu’un infâme charabia, à raison de 0,005 la page lue, il devenait facile de se faire de l’argent de poche. Surtout en démultipliant les faux livres et les robots pour les ouvrir – soyons humains, même un robot n’a pas à endurer la lecture d’un truc sans queue ni tête.
Pour préserver le Kindle de fraudes massives :
Amazon dégaine les avocats
Informée, la firme n’avait pas eu d’autre choix que de recourir aux mesures légales, mais pour le coup, les petits hackers n’ont pas dit leur dernier mot. La manne économique que représente cette arnaque est trop belle !
60 % de droits d’auteur pour 70 exemplaires vendus 555 $ = ...?
Mais désormais, c’est à Createspace que ces margoulins s’en prennent. L’outil d’autopublication et de distribution pour des livres, des CD et des DVD a une faille. Un certain Patrick Reames s’est en effet vu expédier par Amazon le formulaire 1099, signalant qu’il avait réalisé près de 24.000 $ de ventes via Createspace. L’auteur est extatique, mais ne comprend pas vraiment.
Reames a bien plusieurs livres à son actif, qui évoque l’industrie du livre, mais il découvre qu’un petit malin se sert de son nom pour vendre un livre à 555 $ – lequel ne contient absolument pas une ligne de cohérente. D’ailleurs, Reames a eu la puce à l’oreille assez rapidement : il ne dispose pas de compte Createspace...
Le goût du vintage : Hachette se met à produire des vinyles
▻https://www.actualitte.com/article/monde-edition/le-gout-du-vintage-hachette-se-met-a-produire-des-vinyles/87553
Les ventes de livres audio sur le territoire américain ont dépassé 14,32 millions d’exemplaires, en hausse de 9 % en regard des 13,1 millions de 2016, souligne Nielsen Music.
Toutes les versions vinyles contiendront des codes de téléchargements pour disposer de la version complète du livre audio – pour ceux qui sont trop volumineux pour figurer sur deux vinyles.
Jeff Bowers, président de Wax Audio Group remarque que le segment du livre audio est celui dont la croissance, dans le monde numérique, est la plus importante. Sa société avoisine en effet les 3 milliards de ventes – au global — et 48 % des clients sont âgés de 18 à 35 ans.
Les livres audio en MP3, ça fait hipster. En vinyles, c’est trop yuccies
Or, si l’on veut comprendre le pourquoi du comment du développement des vinyles pour ce support, ajoute-t-il, il faut savoir que 57 % des clients écoutent leurs audiolivres à la maison.
40 000 documents abolitionnistes contre l’esclavage à retranscrire : à l’aide !
▻https://www.actualitte.com/article/patrimoine-education/40-000-documents-abolitionnistes-contre-l-esclavage-a-retranscrire-a-l-aide/87369
C’est surement très bien, mais ça fait beaucoup de scripts dès la page d’accueil de ▻https://www.antislaverymanuscripts.org.
Je veux bien participer librement à un projet sur l’anti esclavage, mais ce serait mieux si c’était en préservant ma propre liberté et mes données personnelles.
Or je constate que la #liberté aujourd’hui revient à renoncer à faire.
…cloudflare.com
…cdnjs.cloudflare.com
…ft-polyfill-service.herokuapp.com
…ft-polyfill-service.herokuapp.com
…google-analytics.com
…googletagmanager.com
…rollbar.com
…api.rollbar.com
…zooniverse.org
…panoptes.zooniverse.org
…zooniverse.org
Un chiffre d’affaires de 8,3 milliards € pour #RELX (#Elsevier) en 2017
▻https://www.actualitte.com/article/monde-edition/un-chiffre-d-affaires-de-8-3-milliards-pour-relx-elsevier-en-2017/87344
RELX, ex-Elsevier, parmi les plus importants groupes éditoriaux du monde, ne connaît pas la crise : son rapport annuel pour 2017 annonce un chiffre d’affaires de 8,395 milliards €, en hausse de 4 %, et des bénéfices de 2,6 milliards €. Si le géant de l’édition académique et de l’organisation d’événements s’inquiète d’une tendance de la recherche à prôner l’accès ouvert, ses résultats économiques restent stables année après année.
Frankfurt Book Fair - Elsevier
Elsevier, désormais connu sous le nom RELX (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
#édition_scientifique #crapules
L’édition académique se porte bien, du moins est-ce le cas pour RELX. Le groupe éditorial, spécialisé dans ce domaine, fait état d’un chiffre d’affaires en hausse de 4 % et stable par rapport aux dernières années : en 2015, le groupe que l’on nommait alors Reed Elsevier annonçait déjà des revenus de plus de 8 milliards €. Les bénéfices sont eux aussi au beau fixe, à 2,6 milliards €, en hausse de 6 %.
–-
ajouté à la métaliste sur l’éditions scientifique :
►https://seenthis.net/messages/1036396
Artist Re-Envisions National Parks in the Style of Tolkien’s Middle Earth Maps | Open Culture
▻http://www.openculture.com/2018/02/artist-re-envisions-national-parks-in-the-style-of-tolkiens-middle-eart
Un artiste cartographie les parcs nationaux du monde, façon Tolkien ▻https://www.actualitte.com/article/patrimoine-education/un-artiste-cartographie-les-parcs-nationaux-du-monde-facon-tolkien/87264
1600 manuscrits numérisés sur l’occulte, le mystique et la médecine
▻https://www.actualitte.com/article/patrimoine-education/1600-manuscrits-numerises-sur-l-occulte-le-mystique-et-la-medecine/87212
« Voilà près de deux mois, le romancier Dan Brown a fait un don de 300.000 $ à la bibliothèque Ritman, située à Amsterdam. Sa spécialité ? Les traités d’occultisme anciens, et plus encore, tout ce qui touche au mystique.
La campagne de numérisation qu’allait accompagner le financement de Dan Brown vise à produire 3500 manuscrits. Et d’ores et déjà, on peut en découvrir plus de 1600 présentés en ligne dans leur intégralité. »
“Taxer les lectures de manifestations littéraires, c’est une histoire de cornecul”
▻https://www.actualitte.com/article/monde-edition/taxer-les-lectures-de-manifestations-litteraires-c-est-une-histoire-de-cornecul/87119?origin=newsletter
La taxation semblerait défendable uniquement dans le cas de véritables spectacles portés par des comédiens et une production, « lorsque par exemple Édouard Baer lit Modiano en faisant une série de dates dans un théâtre puis une tournée ». Il faut vraiment faire la distinction entre les opérateurs de la vie littéraire et ceux du spectacle. Ils agissent dans des économies et des logiques de production bien différentes - ce qui n’empêche d’ailleurs pas certaines complémentarité.
« Quand La Grande Sophie et Delphine de Vigan expérimentent une lecture musicale pour le festival littéraire Tandem à Nevers puis la présentent à la Maison de la Poésie, nous jouons le rôle de laboratoire créatif, d’incubateur. Il se trouve qu’à la suite de cela, un producteur intervient pour que cela devienne un spectacle en finançant un temps de résidence puis en organisant une véritable tournée. On bascule alors dans une autre économie qui peut assumer une redevance sur les recettes. Au fond, on revient dans le périmètre qui est celui des adaptations scéniques et pour lequel agissait la SACD avant l’arrivée maladroite de la SCELF sur ce champ. »
Au cours des dix dernières années, note Bertrand Morisset, les coûts ont été démultipliés pour les organisateurs d’événements – notamment pour ce qui touche à la sécurité. « La prise de conscience et le soutien qu’apportera le CNL en sont une preuve. » Est-il raisonnable, ou pertinent, d’ajouter un coût qui n’a aucune consistance économique ? « Qu’on nous lâche : laissez-nous faire des salons magnifiques, qui mettront les auteurs en contact avec leurs lecteurs, et les inciteront à produire un nouveau livre, plus beau, plus inspiré. »
Et de poursuivre : « Quand on en arrive à se demander combien on pourrait taxer une manifestation, pour une lecture faite par un auteur, c’est une histoire de cornecul, de cornegidouille. Qu’on réfléchisse plutôt à la manière de lever 50 millions € pour que les festivals rémunèrent plus encore les auteurs et les éditeurs. Que les visiteurs viennent gratuitement, assister à de belles rencontres, qui raviveront l’envie de lire, le goût des livres. »
Le temps et l’énergie investis dans les négociations aujourd’hui, démontre l’absurdité de toute cette démarche. « Nous sommes, nous organisateurs, responsables redevables de l’argent public, donc des impôts des français, qu’on nous confie. Et notre mission est de transmettre ce plaisir que donnent les auteurs. Qu’on exonère tout le monde, durant cinq ans, et ensuite, réfléchissons ensemble... »
Le prix d’envoi des livres par la Poste, “véritable entrave à la circulation des idées”
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Sur que la situation est une véritable plaie pour les éditeurs et les libraires. Elle oblige en plus à maintenir des prix de livres élevés pour que les frais d’envoi ne soient pas supérieurs à la remise libraire.
« Concrètement, quand un libraire doit commander un livre à un éditeur indépendant pour un client : soit le libraire ou l’éditeur prennent en charge les frais de port, quitte à perdre leur marge déjà peu élevée, soit les tarifs sont impactés sur le lecteur. Toute la chaîne indépendante de production et diffusion du livre est menacée », observe-t-on.
De fait, les frais postaux représentent « une véritable entrave à la diffusion de la connaissance. Un enjeu culturel, politique dans le sens premier du terme : la circulation des idées ».
Pour indication, voici les tarifs pratiqués en février 2017 pour l’envoi de livres de moins de 3 cm : France/Allemagne 2,47 euros ; France/France 7,50 euros ; Allemagne/Allemagne 1,65 euros.
amazon ne semble pas concerné, il ne facture pas des frais postaux, mais des frais de livraison.
L’actua litté "les univers du livre est bizarre
Curieux !
3,99 EUR par envoi pour une commande en-dessous de 25 EUR ne contenant pas que des livres.
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