L’édition française dénigrait Amazon comme le McDo des Champs Elysées

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  • L’édition française dénigrait Amazon comme le McDo des Champs Elysées
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    « Amazon, c’est le grand big bazar, le tout venant, le triomphe de la quantité sur la qualité. Un outil qui joue de la recommandation, du bouche à oreille démocratique, qui prospère, ayant tout compris avant tout le monde, grâce à la volonté nouvelle du consommateur d’acheter librement ce qu’il veut, sans se laisser imposer les normes et les prescriptions héritées de l’époque où la culture aux yeux de tous a pu être hiérarchisée. Dans cette configuration, les auteurs sont invités à s’autopublier via Amazon Kindle Direct Publishing pour un euro, deux euros, sans aucun travail d’editing, dans le seul but de faire pression sur les éditeurs pour leur dire que s’ils ne veulent pas vendre moins cher leurs fichiers numériques, les lecteurs immanquablement préféreront de mauvais textes autopubliés peu chers plutôt que leurs productions propres et peut-être bien faites, mais au prix trop élevé.
    Le libraire est celui qui classe, qui recommande, qui suggère, fort de ses goûts nourris par des heures et des heures de lecture experte, et fort de son professionnalisme. Amazon est l’outil qui permet à tout à chacun de s’exprimer, de donner son opinion sur tel ou tel textes, de recommander tel ou tel navets à l’aide de superlatifs mal orthographiés. Amazon signe le triomphe de la terreur démocratique sur le rêve de la culture partagée. Et tant pis si à la clé ce sont de belles librairies qui meurent et de belles maisons d’édition qui ferment… cependant que les Fifty Shades of Grey se vendent par millions, chaudement recommandés par des centaines et même des milliers d’internautes de Trois Rivières à Nouméa. »

    #livres #édition