« J’étais l’expert en technologie référent d’un bureau de partage d’informations à Hawaï, explique ainsi Snowden à Wired. J’avais accès à tout. »
Et ce qu’il voit tout au long de sa carrière lui déplaît. Le #lanceur_d'alerte évoque plusieurs anecdotes qui l’ont marqué –pour certaines complètement inédites.
Ainsi, quand l’unité de #hackers de la NSA, le #TAO, a éteint par erreur l’ensemble de l’#Internet syrien en 2012 –une panne qui n’était pas passée inaperçue à l’époque, sans être toutefois liée aux services américains. Le TAO était alors chargé d’installer un programme au sein d’un équipement central de l’Internet syrien, afin de pouvoir accéder aux « emails et au trafic Internet de la plupart du pays ». Mais l’opération a mal tourné.
De même, Snowden s’inquiète de la #surveillance menée en #Chine :
« Tout le monde sait que nous hackons la Chine de façon très agressive. Mais nous avons dépassé les bornes. Nous hackons des universités et des hôpitaux et toute l’infrastructure civile au lieu de viser de véritables cibles gouvernementales et militaires. Et c’est un vrai souci. »
Autre motif d’inquiétude : le programme #Monstermind, sur lequel Wired revient également longuement. Un dispositif censé non seulement contrer des attaques informatiques de manière automatisée, sans intervention humaine, mais aussi lancer des représailles contre les auteurs supposés de l’attaque. Ce qui pose deux problèmes majeurs : d’un côté, l’origine de l’attaque peut être masquée et la contre-attaque de cibler des innocents ; de l’autre, ce dispositif impose, pour repérer les menaces, d’analyser tout le trafic Internet. « Pour tout le monde, tout le temps », précise Snowden.