Pardon, mais, Israël n’a aucun droit d’exister. (Al Akhbar) — Sharmine NARWANI

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  • Par #Sharmine_NARWANI. (Al Akhbar)
    Pardon, mais, #Israël n’a aucun droit d’exister.

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    Ce qui me trouble dans cette ère post-"solution à deux Etats", est l’audace même de l’existence d’Israël.
    Quelle idée fantastique, cette notion qu’un groupe d’étrangers d’un autre continent puisse s’approprier une nation existante et peuplée - et convaincre la « communauté internationale » que c’était la chose juste à faire. Un tel culot me ferait rire si ce n’était pas aussi grave.
    Encore plus flagrant est le nettoyage ethnique de masse de la population palestinienne indigène par les juifs persécutés, à peine remis de leur propre expérience de nettoyage ethnique.
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    La participation au débat est réservée à ceux qui souscrivent à ses grands principes : l’acceptation d’Israël, son hégémonie régionale et sa supériorité militaire ; l’acceptation de la logique douteuse sur laquelle est fondée la revendication de la Palestine par l’Etat juif ; et l’acceptation de quels sont les interlocuteurs, mouvements et gouvernements acceptables ou non dans toute solution au conflit.
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    C’est la dernière expérience coloniale des temps modernes, une expérience menée au moment même où de tels projets s’effondraient partout dans le monde.
    Il n’y a pas de « conflit israélo-palestinien » - qui laisserait entendre une sorte d’égalité dans la puissance, la souffrance et les éléments concrets négociables. Mais il n’y a pas la moindre symétrie dans cette équation. Israël est l’occupant et l’oppresseur. Les Palestiniens sont occupés et opprimés. Qu’y a-t-il à négocier ? Israël détient toutes les cartes. Ils peuvent rendre des terres, des biens, des droits, mais même cela est une absurdité – car qu’en est-il du reste ? Pourquoi ne pas rendre toutes les terres, tous les biens et tous les droits ? Pourquoi auraient-ils le droit de garder quoi que ce soit – en quoi l’appropriation des terres et des biens avant 1948 est-elle fondamentalement différente de l’appropriation des terres et des biens après cette date arbitraire de 1967 ?
    En quoi les colonialistes d’avant 1948 sont-ils différents de ceux qui ont colonisé et se sont installés après 1967 ?
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    http://www.legrandsoir.info/pardon-mais-israel-n-a-aucun-droit-d-exister-al-akhbar.html

    • Excellent !!

      Prenez par exemple la façon dont nous sommes arrivés à percevoir le « différend » israélo-palestinien et toute résolution de ce conflit qui perdure. Ici, je vais généreusement emprunter des passages d’un article précédent...

      Les États-Unis et Israël ont déterminé le discours mondial sur cette question, en définissant des paramètres strictes qui limitent de plus en plus le contenu et l’orientation du débat. Toute discussion en dehors de ces paramètres, jusqu’à récemment, était largement considérée comme irréaliste, improductive et même subversive.

      La participation au débat est réservée à ceux qui souscrivent à ses grands principes : l’acceptation d’Israël, son hégémonie régionale et sa supériorité militaire ; l’acceptation de la logique douteuse sur laquelle est fondée la revendication de la Palestine par l’Etat juif ; et l’acceptation de quels sont les interlocuteurs, mouvements et gouvernements acceptables ou non dans toute solution au conflit.

    • Il reste peu de pays « qui ont le droit d’exister ».
      Toute l’Amérique, du nord au sud, pour commencer par le plus évident.
      Les pays tels qu’ils sont après les répartitions européennes post 1914 et les guerres, européennes en particulier, d’après 1945 pour ne citer que celles qui sont récentes, puisque c’est le sujet.
      En fait, c’est la notion de pays, de frontière, de guerre pour la garder ou l’augmenter qui est en cause, pas un cas particulier, surtout quand derrière il y a tant de haine et de mauvaises raisons.

    • Le problème est que ce n’est pas un colonialisme habituel puisqu’il ne s’agit pas d’un État qui a envahit un territoire mais bien d’individus venant de tous les continents (la plupart parce qu’ils étaient persécutés, que ce soit en Europe ou dans les pays arabes, rappelons le), dès lors si on pose la question de la fin de cet État d’Israël, il faut se poser la question de savoir ce qu’on fait des habitants de ce pays.

    • C’est une excellente question @alexcorp, question qui t’honore, car elle permet à ce fil de discussion de retrouver un petit peu d’#équilibre, les gens capables d’aborder ces sujets pour adultes de façon équilibrée étant si rares.

      Et donc, puisque tu poses cette question, nous pourrions à ta suite poser la question de ce qu’il faut faire des gens qui vivaient sur cet endroit où des gens (biens) qui sont venus à leur place vivent désormais ?

      Une façon, en quelque sorte de tourner en rond, à rechercher qui mérite le plus de vivre sur cette terre. Et si on pouvait résoudre le problème par un génocide, l’air de rien, ça arrangerait toutes les personnes en mal d’équilibre, donc.

      A part ça, je trouve cette réflexion sur les circonstances de la naissance de cet état totalement pertinente, si on la pose en entame d’un débat sur la suite à donner à ce qu’il se passe là bas, en ce qu’elle conduit à équilibrer, justement, les prétentions des uns et des autres, et qu’elle rappelle l’ignominie originelle de cette situation... et que les bénéficiaires de cette ignominie pourraient un tout petit peu faire profil bas, plutôt que de persévérer dans la direction odieuse que l’on connait, et qui dure depuis, mine de rien, 1948.

    • Ben, en vrai, non. En vrai, ça a pu aller pas mal. Il y a eu une paix -durable jusqu’à ce jour- entre Israël et l’Égypte, alors qu’ils n’étaient pas plus copains que maintenant Israël avec d’autres. et Israël a donné un gros bout de terrain en échange, le Sinaï, qui fait partie de la Palestine, au sens large et initial du terme.
      Terre sur laquelle il n’y a pas grand chose, ni culture, ni grand développement.
      Donc une paix est possible, en tout cas l’a été.
      Et puis Rabbin était aussi très paix, et si je dis paix, je pense contre échange. Assassiné par un intégriste extrêmiste.
      Ensuite il y a eu les extrêmes qui ont fait pression.
      Côté Israël parce que la démocratie telle que créée par des militaires et pas des politiques est la démocratie la plus ingouvernable du monde entier, tous cerveaux confondus. Elle favorise les pressions des extrêmes, les alliances contre nature. Sans oublier les hyper religieux, qui ne vont pas en guerre, eux.
      Côté Gaza, il y a la dictature du Hamas, rien d’autre à en dire, le terme suffit à lui-même.
      Donc, non, ce n’est pas une direction « qui dure depuis 1948 », bien au contraire.
      Cela change peu à la situation actuelle, si ce n’est qu’on ne peut pas oublier les pas qui ont été faits, de toutes parts, moins encore ceux qui ont réussi. C’est trop malhonnête de travestir la réalité.

    • @perline : tu parles d’échanges, de don du sinai...etc... alors que cette terre a été volé. Point. Ces colons ont massacré la population présente et qui continuent de le faire, avec l’appui de l’occident.
      @alexcorp : la solution ? un pays avec les mêmes droits pour tous et des mesures de compensations pour les réfugiés. La « solution » a deux états est une escroquerie.