un insecticide interdit pour lutter contre le chikungunya

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  • #Guyane : un #insecticide interdit pour lutter contre le #chikungunya
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/malathion-derogation-insecticide-neurotoxique-interdit-chikungun

    Le #malathion n’est plus autorisé dans l’UE en tant que biocide depuis août 2008. S’il est « toxique » pour l’homme et les écosystèmes, sa persistance est « faible » dans le sol, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Cet insecticide neurotoxique est « nocif » en cas d’ingestion et peut provoquer « une allergie cutanée ». Il est « très toxique » pour les organismes aquatiques, les abeilles et les oiseaux, a indiqué l’Anses dans un avis paru en mars dernier.

    L’Agence a en effet été saisie par la Direction générale de la santé (DGS) sur l’efficacité et les risques d’utilisation du malathion comme moyen complémentaire de lutte contre les moustiques tigres adultes (genre Aedes), vecteurs du chikungunya qui a déjà touché 1.665 personnes en Guyane dont 55% à Cayenne, selon l’Agence régionale de santé (ARS). « La circulation du virus continue sa progression, de nouveaux foyers épidémiologiques ont été identifiés », a de nouveau alerté l’ARS le 14 août.

    L’arrêté, signé le 5 août par les ministères de la Santé, de l’Ecologie et des Outre-mer, justifie l’utilisation du malathion par « la résistance des moustiques vecteurs de Guyane à l’adulticide deltaméthrine et l’absence de produits adulticides de substitution ». A la demande du préfet de la région Guyane, les ministres ont donc décidé d’autoriser l’insecticide à des fins de lutte antivectorielle pour une durée de 180 jours soit 6 mois, conformément à l’article 55 du règlement européen biocide de 2012.

    • « Le problème est que les pulvérisations se font depuis la route, sur 5 à 10 mètres (…). Elles ne suffisent pas à tuer le moustique mais constituent des doses homéopathiques qui favorisent la résistance », a-t-il affirmé. Et de s’insurger : « Des gens prennent des décisions et choisissent d’utiliser un produit mortel et toxique sans consulter ni les scientifiques ni la population ».

      Selon l’AFP, la région Guyane s’interroge également « sur le bien-fondé de cette autorisation alors que l’utilisation de cet insecticide est interdite en France et en Europe depuis 2007-2008 ». Elle s’inquiète aussi « sur les conséquences de l’utilisation de ce produit chimique sur l’environnement, l’agriculture et la santé ».

      Plus de 1.000 personnes ont également signé une pétition en ligne contre l’emploi de ce produit « hautement toxique (qui) va se retrouver dans les jardins, les cours, les écoles, les crèches ».