Le Citoyen (Etienne Chouard) - YouTube

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    • Ben donc quoi ? C’est donc une personne qui chaque année, plusieurs fois par an, conseille de bonnes lectures de livres d’extrême droite en disant que c’est super, et donne des interviews à des médias d’extrême droite.

      Ça ne veut pas dire que c’est un grand méchant qui veut tuer tout le monde. Juste qu’il n’est pas vraiment à prendre très au sérieux si on est dans une recherche d’émancipation sociale.

    • Oui, il a un problème de confusion. Mais il faut bien dire que beaucoup de ces types avancent masqués, et recyclent des thèmes de gauche pour brouiller les pistes, voire même, se réclament de penseurs de gauche tout en régurgitant de la pensée bien fasciste. Comme disait ma grand-mère : « ils bouffent le bon Dieu en entrant et chient le Diable en sortant », pour désigner les hypocrites de sa chère religion.

      Parce que je l’ai vu il y a 15 jours et qu’on a beaucoup discuté, je continue à penser qu’Étienne se fourvoie sur certains points, mais avec sincérité. Ce qui n’est pas du tout le cas de ses petits copains.
      C’est le souci des critiques antisystème ou antisociété. Les fachos utilisent exactement le même point de départ (la critique d’une société inégalitaire), mais selon un point de vue très différent (en général, ce n’est pas le principe des inégalités qui les emmerde, mais bien qu’elles ne soient pas en faveur de leurs intérêts bien particuliers) et surtout avec des solutions et des objectifs radicalement incompatibles avec la gauche.

      Donc, on me dira qu’il suffit de creuser un peu pour voir le loup et partir en courant.
      Sauf que, justement, en discutant, je me suis rendu compte qu’ils sont bien plus hypocrites que cela et sachant qu’une bonne part de leur programme est totalement invendable (en résumé : poussez-vous de là, que je m’y mette), ils pompent carrément dans les programmes NPA FdG et consorts, mais en les tordant dans la logique des causes et des effets.
      Et ça, je peux vous le dire, c’est bien la merde à détecter dans le feu d’une conversation. Et encore plus à démonter.

      C’est une stratégie que je trouve redoutable et qui marche comme une valse à trois temps :
      -- en t’appropriant les thèmes de ton ennemi (en l’occurrence, pour eux, les gauchistes humanistes égalitaristes et tout le bordel), tu commences par vider leur corpus idéologique par contamination.
      -- Tu brouilles les repères de la plupart des gens qui n’arrivent plus à s’y retrouver entre les antisystèmes de gauche et les antisystèmes de droite (d’autant qu’en fait, tout le monde se garde bien de te dire de quel système et de quelle manière on en parle). C’est d’autant plus efficace que le #confusionnisme politique est actuellement le truc le plus répandu, y compris dans la classe politique mainstream : Holllande = socialisme, par exemple...
      -- Tu affaiblis tes ennemis en les divisant entre ceux qui voient le loup et les autres et tu remportes la timbale à l’arrivée.

      C’est très exactement ce qui est en train de se passer.

      La contremesure la plus utilisée est le cordon sanitaire. Dès qu’un mec de gauche est contaminé par les rouges bruns, hop, on le black-liste et on prévient les autres qu’ils ont intérêt à prendre leur distance s’ils ne veulent pas subir le même sort. C’est peut-être efficace, mais ça dépouille progressivement les rangs des gauchistes et on peut se retrouver avec de véritables Politburos qui émergent et décident eux-mêmes où placer le curseur.
      Pour moi, le principal souci, c’est que les gens black-listés, on les abandonne à un seul son de cloche... et à priori, ça ne va pas arranger leur clarté d’esprit à la longue. Et puis, à ce rythme-là, un jour, on va se retrouver avec un radeau de 3 Stals sur un océan de fascisme et on l’aura dans l’os.

      L’autre possibilité est de conserver le dialogue avec les confus et de s’attacher à démonter les sophismes des fachos.
      Je ne suis pas certaine que ça marche, mais je me dis qu’il faut qu’ils conservent l’accès à d’autres argumentations et visions du monde pour ne pas se retrouver dans une immersion totale à la TF1. Si les fachos ont réussi à distordre leur vision du monde, serions-nous tellement plus cons qu’eux que nous ne pourrions inverser le processus ?
      Je crois qu’au contraire nous devons savoir de quelle manière ils procèdent. D’abord, dans un sain exercice d’autodéfense intellectuelle. Et ensuite dans une vision de long terme où nous sommes capables de reprendre des points, des positionnements, des thèmes confisqués.

      Depuis le début, je me tiens plutôt à l’écart des questions du Moyen-Orient, parce que je ne pense pas avoir les billes pour faire la part des choses.
      Mais je me rends compte à l’usage que c’est l’une des portes d’entrée des confusionnistes. Ils opèrent par glissement : État => peuple => ethnie => religion => race => complot, ce qui fait qu’en partant de la politique de la classe dirigeante Israélienne, ils arrivent tranquillou à réécrire l’histoire des religions puis l’histoire tout court et en brassant bien. Et comme tout le monde joue plus ou moins à touiller dans tous les sens, ça passe comme un suppo dans le tunnel sous la Manche.

      Le problème, c’est comment arriver à prouver que nous ne sommes pas nous-mêmes en train de distordre la réalité selon notre bon plaisir (peut-être en commençant par admettre que c’est déjà un concept relatif...) et être plus convaincants que les manipulateurs ?

      Je n’ai pas de réponse.
      Mais chaque fois qu’au cours de mes discussions j’ai reniflé une distorsion réactionnaire, j’ai décidé de contreargumenter et de ne surtout pas lâcher le morceau... ce qui m’a filé immédiatement une réputation d’emmerdeuse, mais tant pis.
      Parce que le confusionnisme est partout, vraiment. Surtout à travers les inversions de causalité.

      « Les femmes utilisent leur statut de victime pour dominer les hommes », « les accusations de viol, c’est pour faire du chantage aux hommes », « les Juifs ont choisi de se mettre à part des autres par orgueil et pour conserver leur cohésion interne », « les pauvres devraient être responsabilisés, quand même ! », « Je connais des chômeurs qui abusent de leur état », « On ne peut pas donner un revenu universel à tout le monde, mais seulement à ceux qui le méritent... », etc.

      Pour finir — et même si c’est confus — juste dire qu’hier je me suis retrouvée comme une conne à soutenir une action de sans-dents... jusqu’à ce qu’un troll (mais un vrai troll, je vous jure, un qui crie et insulte tout le monde) me fasse remarquer que c’était une copie d’une autre action, mais que cette copie venait de la Manif pour tous et de ses potes.
      Donc, il m’a fallu surmonter mon aversion des trolls pour comprendre le fait que je m’étais fait avoir comme une bleue.
      Pour me rendre compte ensuite que le troll était un socialiste qui soutenait Hollande... tout en gerbant sur les immigrés.

      Putain... un crotale n’y retrouverait pas ses petits !

      Le seul truc que j’en garde, c’est qu’en ce moment, tout le monde a l’air salement en colère, que le fond de l’air sent la baston et que les fouteurs de merde et de troubles prospèrent comme des fous dans ce merdier.

      Sur ceux, je vais lire des livres.
      Voilà !

    • La citation complète de la première copie d’écran. Dans un article sur…

      Jacques Cheminade, authentique sentinelle du peuple, maltraité depuis longtemps par les chiens de garde de l’oligarchie - Blog du plan C, pour une Constitution Citoyenne, écrite par et pour les citoyens
      http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011/05/25/126-jacques-cheminade-authentique-sentinelle-du-peuple-maltrait

      Je crois même que ce choix stratégique de lutte prioritaire contre les banques privées est précisément LA raison réelle qui leur vaut tous ces mauvais traitements : les chiens de garde du système, —prétendus journalistes, en fait subordonnés serviles des multinationales de la finance et de l’armement— accaparent les micros pour répéter ad nauseam leurs calomnies et désinformations contre les plus dangereux de leurs adversaires : ainsi, les citoyens résistants qui prennent le mal social à la racine en visant prioritairement les cartels (les multinationales) et les banques, comme Jacques Cheminade, Thierry Meyssan, Alain Soral, Annie Lacroix-Riz, Maurice Allais, Fabrice Nicolino, Denis Robert et autres intellectuels authentiquement subversifs et libres, font-ils l’objet d’un traitement médiatique particulièrement malhonnête.

      (Remarque : ces penseurs libres, sur certains sujets parfois aux antipodes les uns des autres, n’aimeraient peut-être pas être rapprochés comme je le fais ci-dessus, je le comprends et ce rapprochement n’engage que moi : c’est moi qui les mets ensemble, dans ma tête (sans être d’ailleurs d’accord en tout avec eux), en considération de la radicalité de leur analyse, de leur indépendance d’esprit et leur courage.)

      Ce qui est étonnant, en cette occurrence précise, c’est que des militants de gauche —des gens sincèrement humanistes et généreux— ajoutent leurs morsures à celles des chiens de garde oligarchiques… Je trouve ça consternant de bêtise : on se déchire entre nous, pendant que les banquiers se goinfrent en se marrant.

    • Elle est pas mal cette vidéo, c’est bien fichu. L’auteur a ajouté ça après coup quand même :

      Si j’avais à refaire cette vidéo sur Chouard, je changerais certainement deux ou trois trucs.

      Ce qu’on m’a fait remarquer sur les réseaux sociaux, à raison, c’est qu’il y avait tout de même une différence significative entre Chomsky et notre étrange spécimen :
      – le linguiste engagé défend une conception radicale de la liberté d’expression sans pour autant soutenir Faurisson
      –Chouard, lui, fricote activement avec Egalité et Réconciliation, au point d’aller jusqu’à qualifier leur gourou de « résistant ».

    • Le truc, c’est qu’il y a une différence assez importante entre :
      – affirmer que ces gens (E&R, Dieudo, etc) ont le droit de s’exprimer, qu’il ne faut pas interdire leur parole, et à la limite que même peut-être certains sujets qu’ils abordent sont vraiment des sujets à aborder (sans pour autant être d’accord avec leurs réponses bien sûr)
      – et d’un autre côté promouvoir leurs livres, inviter à aller à leurs réunions, publier des textes d’eux, etc.

      C’est-à-dire une différence entre accepter leur parole, et les aider dans cette parole et sa diffusion.

    • Oui, je suis d’accord, @rastapopoulos, c’est pour cela que je parle de confusionnisme. Quand Étienne s’est fait étrillé pour sa conception de l’ouverture des échanges, il s’est retrouvé très isolé et surtout très fragilisé. Ne pensez surtout pas que l’on peut subir des attaques de cette sorte et les laisser glisser comme l’eau sur les plumes du canard.
      C’est psychologiquement violent. Et à cette période, les seuls qui lui ont tendu la main, ce sont les calculateurs dont tu parles. Du coup, il était forcément plus réceptif à leur son de cloche, surtout que c’était le seul qu’il entendait. Ça, ça m’a foutu en rogne contre la politique du cordon sanitaire qui consistait, finalement, à le jeter dans les bras des fachos.

      Ça m’a beaucoup rappelé les techniques des Témoins de Jéhovah, que j’ai pu observer in vivo. Si la plupart des adeptes prosélytes sont sincères, je doute sérieusement de celle de leurs dirigeants. Il y a toute une stratégie d’approche qui est enseignée pour aller apporter soutien et réconfort aux personnes dans l’affliction.
      C’est de la psychologie sociale élémentaire : les gens qui subissent des traumatismes (maladie, deuil, licenciement, divorce) sont nettement plus fragiles qu’en temps normal et leurs défenses intellectuelles plus facilement contournables. Une gentillesse bien calibrée au bon moment te retourne n’importe qui. D’où le principe universel du méchant et du bon flic.

      Je trouve même qu’Étienne a plutôt bien résisté, même si, manifestement, il y a des tas d’aspects de la pensée de Soral et ses potes qu’il occulte. Mais comme je le disais, ils sont loin de se revendiquer clairement pour ce qu’ils sont : racistes, misogyne, élitistes, voire monarchistes pour certains. C’est emballé avec soin dans de bonnes grosses idées de gauche.
      Ils ne disent pas : la place des gonzesses, c’est au fourneau à pondre des gosses (mais ils le pensent, ça transpire de partout !). Ils disent : il faut libérer la femme du fardeau du travail. Comme le disent également certains progressistes de gauche, mais pas dans la même optique finale.

      Là où ils sont forts, les cochons, c’est dans leur stratégie antisystème. Ils disent que le système ment pour asseoir sa domination - ce qui est une analyse largement partagée à gauche - et qu’il faut donc relire l’histoire en sachant qu’elle est écrite par les vainqueurs.

      On est parfaitement d’accord.
      Et c’est pourtant là que ça part en couille.
      Je lis Caliban et la sorcière qui est une relecture féministe de l’histoire. Je lis aussi Shlomo Sand qui réécrit celle des Juifs. Mais je me demande où est la frontière de la réécriture. Ok, les manuels d’histoire sont partiaux et écrits majoritairement selon la vision des hommes blancs capitalistes, mais chaque déconstruction introduit la vision de quelqu’un d’autre. Comment je mesure les intentions de chacun ? Comment je m’y retrouve dans la quête de la réalité historique ? Qui tient le projecteur ?

      Quand j’ai travaillé sur mon mémoire sur l’antisémitisme, le Centre d’Études juives de la Sorbonne m’a ouvert ses ressources documentaires. Ils avaient tout un rayon sur l’histoire des génocides. Un gros rayon. Avec vraiment plein de génocides. Là, rien sur le féminicide des sorcières, mais plusieurs pavés sur le génocide commis par les Français à Madagascar.

      Je n’en avais jamais entendu parlé et pourtant, j’avais un oncle qui avait servi là-bas à la bonne période. Pas un mot dans les manuels d’histoire, rien, nada.
      J’avais un copain qui vivait avec un artiste malgache à l’époque. Le gars s’est foutu de ma fiole. Il m’a raconté ce qui se transmettait chez lui. Il m’a surtout envoyé au visage sa colère et à travers lui, celle de son peuple.

      20 ans plus tard, je n’ai pas l’impression que les manuels d’histoire soient à jour. Même pour l’Algérie, ça traine des pieds.

      Alors voilà : qui croire ? Comment trier ? Comment ne pas se faire contaminer à la marge quand tout le monde travestit les faits à son avantage ?

      Au final, il me reste quoi ? Le fait qu’Étienne est un copain. Que le gros de sa pensée est plus sain que celle de la plupart de mes concitoyens qui regardent vraiment trop la télé. Et que je ne lâcherai pas un pouce de terrain aux fachos le concernant.

    • @monolecte, dans cette interview Etienne Chouard réfute cette réputation de facho qui lui est faite et même la retourne complètement ... Pas mal comme défense, je trouve. Vidéo découverte « par hasard » sur un site ami avec les idées du Plan C (le wiki des gentils virus : http://wiki.gentilsvirus.org/index.php/Accueil ).

      http://www.dailymotion.com/video/x12x42y_etienne-chouard-a-la-radio-parle-des-pseudo-antifa_news

    • Les derniers textes de DeDefensa http://seenthis.net/messages/293895 au sujet du référendum écossais sont intéressants, en ce qu’ils illustrent totalement l’effet dissolvant du système sur tous les principes structurants... pour parler comme l’auteur. Cette dissolution explique tous les téléscopages actuels, où des fachos diffusent des idées gauchistes, et inversement. Quand les principes sur lesquels les communautés humaines se soudent sont sapés à la base, par force, elles se retrouvent toutes unies pour tenter de les préserver. Et on se retrouve à se renifler les aisselles idéologiques pendant que les fondations principielles continuent de s’effondrer. Aucune solution à proposer... Juste je constate. Et autour de nous, les hyènes rodent (la Horde, les Soraliens, même processus d’#infantilisation...).

    • @aude_v , je pense que tu as clairement raison sur les points que tu évoques. Notamment concernant le titre évocateur de la vidéo - titre que je n’avais même pas remarqué - et le compte qui l’héberge (Vive la France libre) - que je n’avais pas vu non plus . Et j’aime bien ton idée qu’il faut apprendre à développer son odorat politique pour sentir là où ça pue.

      @nicolasm, j’ai pensé à ce que tu dis ; en fait il faudrait savoir qui tient le micro et de quel bord politique il se situe.

      Sinon si je dis pas de conneries le mouvement Vive la France libre se sert de cette vidéo (mais ça n’est peut-être pas exact de dire qu’il se sert directement d’Etienne Chouard), pour lancer le message « les antifa, vous voyez que vous êtes aussi fachos que nous les fachos ».

      Sur la démocratie directe, lorsque le système sera par terre je pense que ce sera possible. :)

    • Donc il persiste et signe sur la pire personne de toute la liste de départ. Difficile d’être plus clair là… il n’y a plus rien d’implicite ou de naïveté, de choses non-comprises. Soral est absolument explicite sur plein de sujets, ce n’est pas quelqu’un qui se cache, donc le défendre et continuer d’en parler comme ça…

      Ça va être difficile de dire qu’il se fourvoie avec sincérité là @monolecte, non ?

    • Merci @thibnton. Enfin, je vais pouvoir mieux me positionner, moi qui était très mal à l’aise sur Chouard, souhaitant permettre à quelqu’un de chercher sa vérité. Passionnant de voir comment il pose les choses en disant d’une part que les fascistes ce sont Hollande et les partis politiques (mouiiii, pourquoi pas...) mais que Soral est un résistant qui a permis au FN de basculer à gauche ! Et que Lepen n’est pas un danger, bah oui, elle n’est pas dans un parti et elle ne cherche pas le pouvoir !!! Le tout noyé dans un blabla avec bien sûr quelques vérités et même quelques positions brillantes. Du pur #confusionnisme...

    • En tout cas y a un bel exemple de stratégie des dominos avec le FN qui est contaminé par Soral qui est contaminé par l’#Iran et la #Syrie, qui sont donc des états totalitaires et fascistes. Je trouve ce procédé très mesquin parce que pour le coup l’interviewé doit maintenant expliquer pourquoi il pense que deux états pourris par les médias et qui sont donc des « méchants » (et c’est facile à voir, y a le régime de Téhéran d’un côté et le régime de Damas de l’autre) ne sont pas ceci ou cela, ce qui est autrement plus compliqué, et fait jouer des notions de souveraineté nationale, de non alignement, de politique étrangère locale à la région, etc.

      Pourtant y aurait moyen de pourrir rapidement Soral rien qu’en prenant ce qu’il dit sur les femmes par exemple, mais soit les personnes qui critiquent Soral ne l’écoute pas (eh oui, cordon sanitaire oblige), soit ce n’est pas disqualifiant de cracher sur les femmes.

    • @nicolasm : tu répands vraiment un paquet de bêtises à chacune de tes interventions… Personne ne pourrit spécifiquement Soral sur tel ou tel aspect. La critique de son masculinisme a été faite également, ainsi que de son antisémitisme, qui le pousse à des alliances type Assad. Au passage, Chouard trouve la critique du sionisme faite par Soral « intéressante » (un antisémitisme viscéral qui le pousse à rééditer les pires crevures de l’histoire). T’inquiètes, y’a des gens qui écoutent Soral et qui savent repérer ses perroquets.

      @aude_v : le manque d’argumentations dans le domaine de la participation aux décisions (la démocratie), notamment chez les anars qui s’en remettent grosso modo aux lendemains autogérés dans une grande assemblée ou à des syndicats qui gèreront la vie est catastrophique.

    • @ari : ta réponse à @aude_v est hallucinante, et effectivement, tu chouardises un chouillat (nouveau verbe pour décrire l’action de dire n’importe quoi alors qu’on a toutes les données en tête pour ne pas le faire...)
      Je t’invite donc à 1/ venir aux AG de Notre-Dame-des-Landes 2/ lire Constellations ... pour découvrir par toi même à quel point les anars influencent, expliquent, disent, et même agissent une fois un consensus obtenu... mais effectivement, si tu cherches des personnes qui se disent anar ou font du prosélytisme, forcément, tu dois pas en voir beaucoup ;)

    • @nicolasm : quelle histoire de « domino » ?

      D’après cet entretien (et ce qui est montré depuis un moment) Chouard trouve Soral totalement fréquentable, ainsi que le FN ou l’ensemble des conspirationnistes type Asselineau. Sur Soral, Chouard est précis : il apprécie sa « critique » d’Israël (son « antisionisme ») et son « anti-impérialisme » qui n’a strictement rien d’original par rapport au reste de l’extrême droite (soutien aux régimes forts par rapport aux puissances occidentales, quels qu’ils puissent être).

      Perso, les gens comme Chouard (et leurs adeptes) je les combats tout autant que la police, les patrons, les banquiers, les homophobes, les antisémites ou les dictateurs comme Assad (et d’ailleurs Chouard précise qu’il pense que les antiracistes font le jeu des « banksters », que les « banquiers se frottent les mains » de ce genre de polémique entre extrême droite et extrême gauche).

      Le confusionnisme des crétins comme ça sert à limer les différences entre une extrême gauche émancipatrice et une extrême droite réactionnaire, en sélectionnant les combats qui sont supposés pouvoir être communs (même si voir l’extrême droite défendre la démocratie, ça fait quand même sérieusement rigoler). Il me semble que les conclusions à en retirer sont assez simples.

      @val_k : je ne comprends pas ton agressivité. J’étais certainement pas assez clair. J’ai un mail si besoin, tu le connais.

      Je voulais parler de l’absence de points de vue sur ce qui constitue l’espace « démocratique » réel avec d’autres que les anars ou les militants, i.e. en dehors d’espaces extrêmement spécifiques comme ceux que tu évoques. J’ai pas dit qu’il n’y avait rien, loin de là ! Mais ça reste souvent dans une sphère « idéale ». Qui s’intéresse par exemple à la disparition progressive de la gestion communale vers des intercos, voire des intercos géantes de 200 000 habitants ? Ou celle des départements (qui reste à une taille relativement humaine) vers des régions énormes ? Pas pour dire forcément qu’il y aurait quelque chose à sauver des différentes institutions, mais pour effectivement noter des évolutions dans la gestion du parc humain par l’Etat ?

      Sans parler effectivement de l’opacité de l’administration européenne, mais après on peut effectivement poser que la démocratie n’existe ni à l’échelle locale ni ailleurs mais qu’après la révolution tout ira mieux… :)

      La meilleure critique de Chouard, c’est peut-être encore de s’intéresser à ces questions de participation de la population aux décisions (ou son évolution depuis la Révolution française), et même si elle a toujours été imparfaite et largement critiquable. Bref, à un jour.

    • Il ne dit pas qu’ils sont fréquentable, il dit qu’ils ont certains aspects intéressants et qu’ils ont droit au débat. Si à partir de là il faut plus écouter ce qu’il dit sur certains sujets, c’est juste n’importe quoi.

      Maintenant j’ai des « thèses craignos », comme par magie. Ça doit encore faire partie de l’effet domino, je suis pas dans le sens du poil sur Chouard alors du coup ça me relie à Soral et Assad ?

    • Dire que Soral a des opinions intéressantes dans des perspectives émancipatrices, c’est dire qu’il est fréquentable.

      Dire que Soral est intéressant à étudier car il représente quelque chose, une mouvance, une tendance, et qu’il est intéressant en tant que ça dans la sphère d’extrême droite, ce n’est pas du tout la même chose que de dire qu’il dit des choses intéressantes en elles-mêmes dans notre perspective de vivre mieux, plus émancipé⋅e⋅s, plus autonomes, etc.

      Il y a quantité de gens (relative certes, mais quand même) qui disent des choses intéressantes sur les sujets du sionisme, de la (non) démocratie, de la relation avec l’islam, etc, SANS pour autant être de vils personnages explicitement dégueulasses. Et ce n’est pas excessivement compliqué de les trouver, de les lire, de débattre avec celleux qui sont vivants, etc. Donc si pour tel ou tel sujet c’est Soral qu’on met en avant et dont on parle plutôt que ces autres gens, c’est qu’on le fait en connaissance de cause et qu’on veut lui faire de la pub à lui.

      Donc oui, clairement Chouard dit que Soral est fréquentable. En toute connaissance de cause.

    • @ari : ne t’étonnes pas de mon agacement face à une phrase aussi peu nuancée, définitive et critique que : « le manque d’argumentations dans le domaine de la participation aux décisions (la démocratie), notamment chez les anars qui s’en remettent grosso modo aux lendemains autogérés dans une grande assemblée ou à des syndicats qui gèreront la vie est catastrophique. »
      M’enfin ;)
      Après, non, je n’ai pas envie d’argumenter, là, maintenant, comme ça. C’est pour ça que je te renvoyais aux expériences de terrain que tu considères comme limitées, mais qui sont celles qui plantent des graines, voire font reculer des aéroports quand elles peuvent travailler à la place qui est la leur, ni sur une estrade, ni sur le ban de touche.
      Et puis les choses ne sont pas aussi sectorisées, surtout. Rejeter la responsabilité sur un groupe, tu sais bien ce que ça provoque...

    • @val_k : bon, pas grave si on se comprend pas, je maintiens ;)

      Ce n’est pas que les initiatives de terrain soient limitées, elles sont souvent très riches. Le souci, c’est que leur objet n’est pas le même que la gestion d’une collectivité, locale ou plus importante.

      C’est par l’absence de discours ou même de questionnement sur ces questions (parce qu’on estime que les questions de « démocratie » ne nous concernent pas grâce à quelques mots magiques comme « démocratie directe ») que les mecs comme Chouard squattent le débat public. On en reste à la mise en valeurs d’expériences datées (la Commune, la République espagnole) sans nous interroger concernant les évolutions de la « démocratie » actuelle (et comment on pourrait imaginer d’autres solutions).

      Alors que pour bien des sujets on ne s’en remet pas uniquement au Grand soir (pour la lutte contre le sexisme, pour l’amélioration des conditions de vie ou de travail, etc.), il me semble qu’il y a un impensé sur cette question. A part quelques rares exceptions comme le municipalisme libertaire de Bookchin (qui pose pas mal de questions),
      http://ecorev.org/spip.php?article469 ou http://www.atelierdecreationlibertaire.com/Pour-un-municipalisme-libertaire.html

      ou des expériences comme celle des zapatistes ou en Kabylie, difficilement transposables.
      http://www.article11.info/?Echos-de-la-commune-libre-de#pagination_page

      Et je m’inclus bien évidemment dans la critique :) Tout ça pour dire que je comprends l’intérêt pour les sujets mis en valeur par #Chouard, mais qu’il faut impérativement que d’autres personnes les portent car il fait partie des ennemis.

      #yakafaukon ;)

    • @ari : ha bah voilà on est d’accord : #yakafaukon !
      J’en ai vu un beau spécimen ce week-end, qui arrive la bouche en cœur et le sourire satisfait de celui qui a tout compris, et se met à expliquer devant une assistance médusée ce qu’il faut faire, bien sûr... Inutile de te dire qu’on l’attend au tournant. Pas méchamment, hein, au contraire, si son ramage se rapporte à son plumage, on va se marrer ;)

    • Lorem Ipsum : http://seenthis.net/messages/285854 !

      Et après ça, on entend certaines personnes nous dire que la #lutte_des_classes n’existe plus, alors que notre conception de la liberté d’expression prouve à elle toute seule qu’elle est belle et bien toujours autant d’actualité, mais voilà, la libération de la parole raciste a permis de créer des ennemis uniques, tentaculaires, qui s’insinuent dans les esprits, et à force d’en entendre parler tous les jours sur les Internets, les gens finissent par oublier le visage de leur vrai ennemi : le pouvoir déjà en place, celui qui les asphyxie déjà et les endort à grands coups de Pernaud et de #chiffres sur l’insécurité

      un long texte intéressant avec plein de liens, contre le #conspirationnisme et le #confusionnisme qui bourgeonne en ligne, pour une « #Europe des régions autonomes », mais je ne comprends pas l’intérêt de commencer ainsi en amalgamant quelques #personnalités d’#extrême_droite ("Dieudonné, Soral, Chouard, Zemmour et Cie") au partisans du Non au traité constitutionnel :

      Cela fait neuf ans que les partisans du Non au traité établissant une constitution pour l’Europe continuent de mener leur guerre contre le projet européen, à l’aide de gourous politiques qui arrivent à faire croire à une frange grandissante de la population que l’Europe des régions est un diabolique #complot juif, nazi ou judéo-maçonnique – si ce n’est extraterrestre – visant à nous transformer en transsexuels métisses.

      à noter aussi la volonté de #communication_guérilla sur les #réseaux_sociaux :

      Alors peut-être devrions-nous utiliser Internet pour y faire de l’éducation populaire, et pour faire en sorte que des ados ne partent plus faire le djihad au nom d’un ennemi imaginaire. Écrire sur des blogs ou piquer les textes écrit par les copains sous licence Creative Commons, pour éventuellement les traduire ; rejoindre les groupes Facebook dans lesquels ils sont contaminés par les #théories_du_complot et les bombarder de commentaires pour essayer de leur faire comprendre qu’ils font fausse route. Eux se préparent depuis un petit moment, et comme on le voit ici ils maîtrisent plutôt bien les nouvelles technologies. Rares sont les groupes Anonymous francophones présents sur Facebook à n’avoir pas viré du côté obscur, et rares sont les adultes qui essaient de changer les choses en les rejoignant, et si encore il n’y avait que ces groupes… les Indignés se méfient souvent de Facebook et utilisent des mailing lists, mais y a moyen de les infiltrer aussi, il suffit de s’y inscrire. Oui Facebook c’est le mal, on sait, en attendant, c’est là qu’ils sont les jeunes Français pour la plupart, et c’est bien parce qu’ils y sont livrés à eux-mêmes qu’ils en viennent à parler de reptiliens et de chemtrails à leurs profs.

    • Ouah ! 50 commentaires !

      J’ai encore du mal avec les arguments (même visuels) se basant sur la maxime « les amis de mes enemis sont mes enemis ».

      Par ailleurs, placerai d’avantage Michel Collon parmi les communistes que les fascistes. Le titre du visuel est donc érroné.

    • Juste après le référendum de 2005, j’avais eu des échanges avec Chouard sur sa façon de gérer les trolls, et en fait, sur son incapacité à les ignorer. Il n’avait pas compris ce que je tentais de lui expliquer.

      Le gars, il est gentil, mais il a du yaourt à la place de la cervelle. On peut être indulgent un moment, parce qu’on a apprécié son travail de découverte du TCE.
      Mais quand il se plante systématiquement sur les sujets clivants, qu’il préfère papoter avec les gentils fachos respectueux, plutôt que de débattre avec les méchants anars désagréables... euh... ben... faut lâcher l’affaire.

      Si vous voulez perdre du temps, allez lire ses dénégations suite à son dernier tweet pourri là, encore une fois, il joue l’ingénu. Il ne grandit jamais ? Je pense sincèrement que mon image laitière est la bonne. Il est limité.

  • Vidéo intéressante du très bon Usul à propos d’Etienne Chouard, de ses idées et de ses liens ou ses sympathies avec certaines personnes d’extrême-droite aussi. https://www.youtube.com/watch?v=Dahg7XPHu98

    Avec cette décantation par la suite de la part d’Usul (publiée sur Facebook oui) :
    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=778694915514725&id=153938251323731

    Si j’avais à refaire cette vidéo sur Chouard, je changerais certainement deux ou trois trucs.

    Ce qu’on m’a fait remarquer sur les réseaux sociaux, à raison, c’est qu’il y avait tout de même une différence significative entre Chomsky et notre étrange spécimen :
    – le linguiste engagé défend une conception radicale de la liberté d’expression sans pour autant soutenir Faurisson
    –Chouard, lui, fricote activement avec Egalité et Réconciliation, au point d’aller jusqu’à qualifier leur gourou de « résistant ».