• 454 sans-abri morts en 2013 en France, dont 15 enfants
    http://www.liberation.fr/societe/2014/08/25/454-sans-abri-morts-en-2013-en-france-dont-15-enfants_1086709

    Les enfants avaient quatre ans en moyenne, et cinq étaient des nouveaux-nés. Les trois quarts étaient en situation de rue (notamment des bidonvilles). Ils sont principalement décédés de causes accidentelles (9 accidents, dont 4 noyades et 2 incendies) ou pour des problèmes de santé (une pneumopathie non prise en charge médicalement, quatre cardiopathies congénitales liées à des grossesses non suivies).

  • Il n’y a pas qu’à Ferguson... - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2014/08/25/il-n-y-pas-qu-a-ferguson_1086718

    Aussi, les interrogations de journalistes et/ou de responsables politiques français sur la possibilité de voir se produire la même chose dans notre pays, résonnent telle une vaste tentative de déni. La France n’est pas exempte de ces dérives.

    Depuis 1979 ce même scénario est récurrent : une intervention policière tourne mal, un (jeune) homme est tué ; la police plaide légitime défense ou mort « naturelle » ; les médias relayent la version officielle ; le quartier s’embrase ; la révolte est réprimée ; la famille du défunt se constitue partie civile ; les policiers sont acquittés. La routine assassine.

  • Il n’y a pas qu’à Ferguson... - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2014/08/25/il-n-y-pas-qu-a-ferguson_1086718

    Depuis 1979 ce même scénario est récurrent : une intervention policière tourne mal, un (jeune) homme est tué ; la police plaide légitime défense ou mort « naturelle » ; les médias relayent la version officielle ; le quartier s’embrase ; la révolte est réprimée ; la famille du défunt se constitue partie civile ; les policiers sont acquittés. La routine assassine.

    Que les Français condamnent fermement les agissements de certains policiers aux Etats-Unis est une bonne chose. Mais que personne ne soit dupe : dans le miroir que nous tend Ferguson, la France devrait reconnaître sa trouble silhouette. Elle devrait sentir les corps de ces millions de citoyens qui, à force de contrôles au faciès, d’abus, d’humiliations, cueillent indignés les fruits de la colère. Elle devrait entendre ce sourd bourdonnement, celui de l’émeute silencieuse, le « langage de ceux que l’on n’écoute pas » et qui ne demandent pourtant que justice.

  • Il n’y a pas qu’à #Ferguson...
    http://www.liberation.fr/societe/2014/08/25/il-n-y-pas-qu-a-ferguson_1086718

    Ce n’était qu’un adolescent ; un jeune homme noir bien dans ses Nike Shox, plein de vie et de rêves. Comme d’habitude, vacances scolaires oblige, il était sorti passer le temps avec ses amis. Attendu pour un dîner en famille, il n’avait pas prévu de rentrer tard. Il était loin de s’imaginer qu’il vivait ses dernières heures… Poursuivi par la police suite à une accusation de vol, il ne survivra pas, laissant derrière lui tout un quartier en deuil. S’en suivront des nuits de révoltes sans précédent, des incompréhensions, des doutes. De la colère, beaucoup de colère. Ceux-là mêmes qui étaient censés protéger cet adolescent l’ont précipité vers la fin de sa vie. Il ne s’appelait pas Mike Brown mais Bouna Traoré, n’habitait pas Ferguson mais Clichy Sous-Bois (2005, ndlr). Comme celles des 320 morts recensés en moins de cinquante ans, son histoire doit nous rappeler qu’en France aussi, la police tue.

    D’une rive à l’autre, si les circonstances de ces drames ne sont jamais exactement les mêmes, elles ont toujours les mêmes causes et donc, les mêmes conséquences. Certes, Bouna Traoré n’a pas été abattu de six balles à bout portant mais sa mort est le résultat d’une pression policière qui vise principalement les habitants des quartiers populaires, d’origine étrangère en grande partie. Et malheureusement, ils sont des centaines, avant et après lui, à avoir été criblés de ces balles républicaines.

  • Il n’y a pas qu’à Ferguson...
    Rokhaya Diallo et Sihame Assbague
    http://www.liberation.fr/societe/2014/08/25/il-n-y-pas-qu-a-ferguson_1086718?xtor=rss-450

    Comme celles des 320 morts recensés en moins de cinquante ans, son histoire doit nous rappeler qu’en France aussi, la police tue.
    D’une rive à l’autre, si les circonstances de ces drames ne sont jamais exactement les mêmes, elles ont toujours les mêmes causes et donc, les mêmes conséquences.