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  • Bonnes intentions et belles intuitions ne suffisent pas pour relever les défis d’une pensée décoloniale de l’art.

    Les magiciens de la géométrie
    Visite critique de l’exposition Géométries Sud. Du Mexique à la terre de feu
    Par Annabela Tournon

    http://jefklak.org/les-magiciens-de-la-geometrie

    Proposer d’aborder l’art des pays d’Amérique latine à travers le thème de la géométrie ne suffit pas pour le regarder sans préjugés. L’art est décidément politique : il charrie une histoire, il véhicule des idées. Encore faut-il lui permettre de les exprimer dans le contexte d’une exposition… Quelle peut donc être la bonne position curatoriale ? Comment penser le partage entre œuvres et objets d’art, entre art occidental et non-occidental, sans un regard surplombant, en montrant le dialogue entre les uns et les autres ? Une analyse critique de l’exposition Géométrie Sud. Du Mexique à la Terre de feu formule en partie ces questions, et tente d’y répondre. Quand les arts extra-occidentaux sont cantonnés à l’invitation au rêve d’exotisme, c’est la réflexion politique (et nécessaire) qui en pâtit.

  • La vie et la bataille juridique de Philippe Lalouel, prisonnier longue peine, nous apprennent beaucoup sur les formes d’exécution encore en cours dans le système pénal français :

    « Ils voulaient éliminer Philippe socialement, mais c’est raté »
    Entretien croisé autour du film Faites sortir l’accusé

    http://jefklak.org/ils-voulaient-eliminer-philippe-socialement-mais-cest-rate

    Par Sandrine Lapuyade
    Propos retranscrits par Xavier Bonnefond

    Si la France ne guillotine plus, elle continue d’exécuter. En 1985, Philippe Lalouel, 21 ans, se fait arrêter pour un braquage. Il n’est plus sorti de prison depuis, mis à part le temps de quelques brèves évasions et d’une conditionnelle accordée en 2009. C’est alors qu’il rencontre Monique. Victime d’isolement et de conditions matérielles cauchemardesques, il se fait reprendre pour de nouveaux braquages. En 2014, Philippe est condamné à dix-sept ans de prison supplémentaires. C’est pour mieux se préparer à l’appel de ce nouveau procès que se forme alors un comité de soutien autour de Philippe et Monique. Dans Faites sortir l’accusé. Histoire d’une longue peine (Les films du bout de la ville), Pierre Guérinet a filmé cette lutte et son amitié avec Philippe et Monique. À l’occasion de la sortie du DVD de ce documentaire, Jef Klak propose un entretien croisé de Pierre Guérinet et Monique Lalouel et, en Bonus, republie Une brève histoire de ma vie de Philippe Lalouel.

  • Un journal pour les luttes à Marseille : http://jefklak.org/massdrovia-episode-1

    Massdrovia, épisode 1
    Journal de la Plaine en lutte, extraits
    Par des habitant⋅es de la Plaine

    Entre l’effondrement criminel des immeubles de la rue d’Aubagne le 5 novembre dernier (8 personnes décédées) et la construction d’un mur pour protéger le chantier pharaonique de la Plaine, les événements se sont récemment succédé dans le centre-ville de Marseille, soulevant un vent de contestation. Alors que ça bouillonne, quelques camarades des environs ont eu envie de sortir un petit journal consacré aux derniers remous. Intitulé Massdrovia et distribué le jour de l’Appel au Masse, manifestation du 24 novembre ultra-fliquée, il se composait d’articles, cartes et dessins consacrés à deux des pans de la lutte, qui au fond n’en font qu’un : Noailles et la Plaine. Jef Klak publie ici les articles et illustrations concernant le projet de requalification de la Plaine et le mur qui l’accompagne, selon leur ordre d’apparitions dans le journal. Lequel porte une revendication très simple : « L’arrêt immédiat des travaux sur la Plaine. » Capice ?

  • Pour découvrir comment au nom de l’art, on défend une politique froidement managériale :
    http://jefklak.org/tout-va-bien-au-theatre-de-la-commune

    Tout va bien au théâtre de la Commune
    Enquête sur la grève des salarié·es du théâtre de la Commune d’Aubervilliers

    Par Jean-Marie Mignon et Michel Demoor

    Que se passe-t-il au théâtre de la Commune à Aubervilliers ? Quelles sont les raisons de la grève longue de plus de deux mois, huée par le philosophe Alain Badiou ? Harcèlement des syndiqué·es, départ de plus de la moitié de l’équipe permanente, humiliations et menaces… Tout est bon pour mener à bien le projet artistique de Marie-José Malis. Restée assez discrète, cette grève est pourtant révélatrice de l’état d’esprit de certain·es artistes-dirigeant·es d’établissements culturels publics aujourd’hui. Au nom de l’art, on y défend une politique managériale digne des pires ténors du CAC40. Un document confidentiel, le CDNLeaks, en téléchargement in extenso ci-dessous, et une longue enquête menée depuis le début de la grève montrent le niveau de contamination néolibérale d’un lieu historique du théâtre populaire. Mesdames et messieurs, demandez le programme !

    #grève #luttes #CDN #theatre #art #culture #Aubervilliers #commune

  • Ce lundi, copinage éhonté sur le site de #JefKlak

    ⚽️

    Mickaël Correia nous parle de l’histoire pas nette de la Coupe du monde & Alexis Berg nous livre de belles photos en contrechamp du Mondial Russie 2018

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    Contre Allez
    Éclats et contrechamps du Mondial 2018 en France et en Russie

    Par Mickaël Correia et Alexis Berg

    http://jefklak.org/contre-allez

    Entre marchandisation sportive, ferveur populaire et tensions politiques, le Mondial de football est un nœud d’ambivalences. Son histoire s’entremêle à celles des régimes autoritaires, se trouble dans des scandales financiers, s’enflamme au gré des injustices sociales qu’elle produit… En cet été 2018, Alexis Berg (un bon ami de Jef Klak) a dérivé aux marges de ce Spectacle des spectacles, en Russie et en France, pour photographier ce qui s’y vit, loin des images uniformes et univoques souvent servies par les médias. Mickaël Correia, membre de Jef et auteur d’ Une histoire populaire du football nous propose ici un copinage éhonté, comme avant goût de ces photos : Contre Allez , à paraître le 27 novembre 2018, aux éditions Mons.

  • Une révolution à ne pas oublier
    2018 : centenaire de la République des conseils en Allemagne

    Par Paul Mattick Jr

    http://jefklak.org/une-revolution-a-ne-pas-oublier

    À présent que sont terminées les commémorations en grandes et funestes pompes pour le centenaire de la boucherie de 14-18, on lira ici un autre souvenir, plus engageant. Car à la toute fin de cette guerre des puissances européennes commence une autre histoire, celle de la Novemberrevolution en Allemagne. Dès octobre 1918, les mutineries s’enchaînent, notamment chez les matelots qui refusent de continuer les massacres qu’on leur ordonne. Des soldats, paysan·nes et ouvrier·es se réunissent alors autour de structures de décision autonomes de tout pouvoir extérieur et s’auto-organisent en conseils – le tout en activant la grève générale. La monarchie et la bourgeoisie sont attaquées, la République socialiste de Bavière est proclamée… Mais laissons Paul Mattick Jr nous raconter cette histoire : sans en tirer de leçons définitives, et sans comparer l’incomparable, son éclairage donne un peu plus de prise et d’outils face aux crises politiques que nous vivons aujourd’hui.

    Traduction de l’anglais (États-Unis) par Émilien Bernard

    Texte original : « A Revolution to Remember », Commune , no 1 – Automne 2018.

    Commune est un site web et un magazine papier semestriel qui vient de se créer, pour le plaisir de tout·es nos lecteurs et lectrices anglophones. Longue vie !

    Paul Mattick Jr est auteur d’essais et responsable de « Field Notes », pages politiques du journal The Brooklyn Rail à New York.

  • « Bonne chance »

    Entretien avec Alice Rivières, collectif Dingdingdong pour la coproduction de savoir sur la maladie de Huntington

    Par Natacha de la Simone

    http://jefklak.org/bonne-chance

    Le collectif Dingdingdong a commencé avec ce fameux texte en colère, le Manifeste, que j’ai envoyé à l’éditeur Philippe Pignarre, qui l’a fait suivre à Isabelle Stengers, laquelle m’a envoyé une lettre en réponse dont je n’ai aujourd’hui toujours pas fini de faire le tour… Souvent, le mot malédiction revient, on parle de « gène maudit ». Maudit gène, étant d’ailleurs le nom d’un documentaire sur Huntington. Or, dans sa lettre, Isabelle Stengers émet l’hypothèse qu’il s’agit peut-être plutôt d’une élection. Il fallait le faire ! Dans cette lettre magnifique, elle propose plusieurs possibilités de retournement de mon problème. Chacun correspond à un « et si ? ». À partir de là, un jeu peut démarrer, avec une toute nouvelle donne, non pas avec un règlement à la con, mais avec le « et si ? » de la spéculation : et si c’était une élection plutôt qu’une malédiction, alors qu’est-ce que tu en ferais ? Et qu’est-ce que cela te ferait ? Le deuxième retournement qu’Isabelle Stengers a proposé répond à une précaution que j’avais formulée autour de la question du collectif : étais-je la seule à ressentir une telle frustration face au test et à la manière dont la maladie de Huntington était comprise ? Je ne pouvais pas, toute seule, faire collectif. Elle m’a répondu : un tel collectif, certes ça ne se décrète pas, mais ça s’appelle/fabule !

  • Every Body Electric

    Danse contemporaine et corps non normatifs

    Par Astrid Kaminski

    Traduit de l’anglais par Céline Gauthier

    http://jefklak.org/every-body-electric

    Le corps est le noyau irréductible de la danse. L’intérêt et l’obstination de la danse contemporaine à faire éclater les normes corporelles sur scène sont donc salutaires pour les imaginaires sociaux. De quoi entrer en résonance avec les luttes pour une meilleure visibilité de la marge en politique. De quelles manières ces interrogations chorégraphiques jaillissent hors de la scène ? Comment les spectateurs et spectatrices reçoivent les mises en mouvement des corps « non normatifs » ? Astrid Kaminski nous livre une réflexion ouverte sur les affects à l’œuvre, suscitée par la pièce Every Body Electric de Doris Uhlich.

  • « Ce qui vient de se passer rue d’Aubagne montre le vrai visage de Marseille »

    Entretien avec Patrick Desbouiges, travailleur social

    Par Émilien Bernard

    http://jefklak.org/ce-qui-vient-de-se-passer-rue-daubagne-montre-le-vrai-visage-de-marseille

    Patrick Desbouiges, dit « Pat », tout le monde le connaît dans les rues de Marseille. Grande gueule, grand cœur, grande moustache, il arpente la cité phocéenne pour le compte de l’association Just (Justice et union pour la transformation sociale), dont il est régisseur social. Des bidonvilles Roms aux quartiers Nord, de la Cité Corot aux ruelles de Noailles, il est quotidiennement au contact des réalités sociales les plus révoltantes de la ville.

    Comme nombre de Marseillais·es, l’effondrement ce 5 novembre de deux immeubles au cœur du quartier populaire de Noailles, rue d’Aubagne, l’a particulièrement indigné. Alors qu’un troisième immeuble a été démoli et que le nombre de victimes reste inconnu (cinq corps retirés des décombres à l’heure actuelle), il dénonce avec véhémence les politiques de la ville en matière d’habitat indigne et de gestion des marchands de sommeil. Pour lui, le drame de lundi n’a rien d’une surprise – il confirme simplement l’incurie des pouvoirs publics en la matière. Entretien au débotté, à quelques pas de la Plaine emmurée.

  • Quelques aventures des cagoules

    La vérité sur un mouvement terroriste (un de plus !) qui fait trembler l’État
    ou comment devenir anarcho-autonome en 4 leçons

    Par Jessica Gould

    http://jefklak.org/quelques-aventures-des-cagoules

    Cette BD est née il y a une douzaine d’années dans un squat, quelque part en banlieue parisienne. L’idée était de jouer sur l’autodérision, de porter sur le mouvement social auquel nous appartenions ce regard grinçant que nous portions sur le monde. Bref, de pouvoir se moquer de certains travers d’un milieu « libertaire » en jouant sur ses contradictions, ses conflits, ses postures parfois… Mais il ne s’est jamais agi de régler des comptes. Au contraire. Il était bien question de mettre en déroute cette figure caricaturale que le discours de l’État et les médias tentaient de nous coller à la peau sous le nom d’« anarcho-autonome » ou d’« ultra-gauche », nouvel avatar d’un ennemi intérieur fantasmé.Peu de temps après, aux paroles suivirent les actes, puisque plusieurs affaires pour « organisation terroriste » se succédèrent, condamnant certain·es de nos proches à plus d’un an de prison pour quelques faits dérisoires. Le numéro 2 des Cagoules « Spécial répression » n’a jamais vu le jour, étant donné que la « répression », justement, nous étions en train de la vivre de plein fouet. Et quand les loups sont lâchés, il peut arriver de manquer d’humour (mais heureusement, cela n’est que passager)

    Cette bande dessinée est issue du deuxième numéro de la revue Jef klak, « Bout d’ficelle », encore disponible en librairie.

    Télécharger la BD en PDF, ce qui permettra une meilleure lecture !

    http://jefklak.org/wordpress/wp-content/uploads/2018/11/Cagoules_JefKlak.pdf

  • PAR LES DAMNÉ·ES DE LA TERRE : « JE VOULAIS MONTRER LA BASE DU CRI »
    Entretien avec Rocé sur une autre histoire de la chanson en langue française
    Par Nathalia Kloos et Ferdinand Cazalis

    http://jefklak.org/par-les-damne·es-de-la-terre-je-voulais-montrer-la-base-du-cri

    De 2002 à 2013, de Top départ à Gunz N’Rocé , quatre albums de haute volée : des mots choisis avec patience, des beats qui cognent avec élégance, un flow qui s’invente avec rage. En 2018, surprise, le rappeur Rocé opte pour le pas de côté : « Avec ce recueil, je déplace mon ego sur un projet de transmission », nous a-t-il expliqué quand nous l’avons rencontré. Le résultat a pour titre Par les damné·es de la terre. Des voix de luttes 1969-1988 , sur le label indé Hors Cadres. Un travail de collecte long d’une décennie, pour réunir chanteurs et chanteuses de langue française qui, durant des années de révolte et de soul, ont proposé autre chose que de la variété. Des chants de lutte en usine, des voix contre la colonisation, des timbres d’exil… Accompagnées d’un livret réalisé par les historien·nes Amzat Boukari-Yabara et Naïma Yahi, les 24 pistes à découvrir dès ce vendredi 2 novembre entonnent autant de micro-histoires de la France, un autre rythme pour nos luttes à venir.

  • Disque Course à pied
    Par le Groupe son de Jef Klak

    http://jefklak.org/disque-course-a-pied

    On ne change pas les bonnes habitudes : le dernier numéro de la revue Jef Klak , (n°5 - « Course à pied ») enflamme vos esgourdes d’un disque de créations sonores inédit. Concocté par le groupe son du collectif tout au long de l’année 2018, il prolonge l’exploration du thème papier. À écouter de toute urgence pour, tour à tour, se sauver, se remémorer, s’arracher, fuir les condés, garder la forme ou même rêver en sprint. Reportages, musiques, interludes du futur : Oï Oï Oyez !

    • Merci. Message transmis au collectif. On en avait déjà discuté dans le groupe, mais je crois que la part « graphique » de Jef avait insisté sur la possibilité d’avoir des visuels avec les sons, ce que archive.org ne semble pas offrir... Bref, un débat récurrent sur : oui pour plus de libre, non pour y sacrifier l’esthétique.. Si vous avez des idées, on prend !

      @intempestive @supergeante

    • Arf, nous voilà encore avec de belles discussions lors de la prochaine AG du collectif, à laquelle vous êtes d’ailleurs convié·es ;-)

      Entre primauté de l’image et absence d’image, il semble tout de même y avoir un pas. Idem entre communication et accueil de l’auditeur·trice. C’est vrai que cela rejoint les débats que nous avions ici sur Facebook par exemple. Pour un petit média comme nous qui peinons à être connu, comment se soustraire aux réseaux sociaux privatifs sans nous condamner à la confidentialité ?

      C’est un peu pareil avec les images : en fait certain·es d’entre nous préfèreraient ne faire que du papier, du CD/Vynile avec livret et ne pas avoir à passer par le net du tout. D’autres pensent qu’on n’est pas assez nombreux·euses pour une diffusion exclusivement papier-CD qui soit conséquente, et que la gratuité relative du net permet un accès à plus de monde, qui n’ont pas forcément les moyens financiers ou l’habitus d’acheter en librairie.

      À partir de là, pourquoi accepter un player unique noir si on ne fait pas un CD monochrome ni une revue sans images, etc. ?

      On se retrouve avec une autre tension : nous retirer du net, ou bien attendre, participer à, la création d’outils informatiques qui soient non pas « user friendly » mais en cohérence avec le minimum d’esthétique et d’ouverture politique que nous essayons de proposer ? Car l’esthétique fait partie du politique et inversement, etc.

      Nous sommes toujours à l’étude d’une rencontre intermédias et « usager·es » de nos médias pour pousser plus avant ces questions en irl. Merci @intempestive de nous rappeler à cette tâche d’organisation que nous avions délaissée. Mais diable, qu’il y a de choses à faire pour si peu de forces en présence !

      À tantôt.

    • Yep, @intempestive la prochaine AG tombe le week-end du 1er décembre, et une partie de l’équipe, notamment sonore sera pourtant à Bruxelles, won’t you ? Pour d’autres qui seraient intéressé·es pour une AG, elles sont ouvertes depuis toujours, il suffit de nous écrire à contact@jefklak.org ;-) Viva ! Ven ven ven !

    • Ça va être la méga fiesta alors. Le programme du 1er décembre est méga fat. Je ne sais pas pour les auditeurs mais à faire les 35 ans 35 heures c’était magique.

      Pour soundcloud, il y a aussi la question de l’obligation de connexion permanente. Par rapport aux podcasts, téléchargeables soundcloud et mixcloud me posent ce problème, l’impossibilité d’écouter hors ligne (Donc débauche de bande passante). J’aime ecouter les créations radio en marchant, au jardin, en voiture, en train, en faisant la cuisjne, la nuit dans mon lit, dans plein d’endroits de non connexion choisie ou forcée.

      Je suis revenue sur la question de la gratuité, et j’ai décidé de payer pour une certain nombre de services faussement gratuits comme l’email. Donc, le problème ce n’est pas ça.

      A la limite, je préfère bandcamp, ou tu peux permettre à la fois l’écoute en streaming et le téléchargement gratuit ou payant. Après, tu peux écouter depuis le logiciel que tu veux les contenus récupérés.

      Le fait de pouvoir en tant que producteurs proposer aux personnes qui écoutent le fait de pouvoir écouter gratuitement à l’essai peux être prolongé par des formes de vente quand c’est nécessaire. Les codes de download sont aussi une façon intermédiaire que ne trouve meilleure que le streaming cloud seul.

    • Sur la question de l’usage des réseaux sociaux, j’en discutait avec des groupes associatifs et militants bruxellois récemment (genre nova etc.) Je trouve difficile de trancher, par ex. Fb c’est aussi une sorte d’agenda d’événements. A panik, il y a des comptes Instagram et un groupe, tous les deux non officiels et autogérés par les émissions que ça branche. C’est une sorte de décision non décision conseunsuelle. Je sais que c’est vital pour certaines émissions, pas pour d’autres. J’ak tendance a suggerer d’utiliser seenthis ou mastodon et d’utiliser les flux rss automatiques pour renvoyer vers Twitter ou fb. Ça permet d’être visible tout en renvoyant votre public ou utilisateurs vers une autre plateforme... Je ne vois pas de solution simple. Je donne des cours à des 20-25 ans et on ne vit pas du tout dans le même monde, c’est difficile de juste refuser ces plateformes, je crois qu’il est possible de penser une sorte de moyen terme sans renoncer à ses valeurs ou identité politique.

      Un autre débat, c’est la question de la vidéo à la radio, mais on an discutera une autre fois ?

  • Le gouvernement des playgrounds
    Histoire fragmentée des aires de jeux, 1770-2010

    Par Ferdinand Cazalis

    https://jefklak.org/le-gouvernement-des-playgrounds

    Sols absorbants, formes arrondies et couleurs vives, les aires de jeux standardisées font désormais partie du paysage urbain. Toujours les mêmes toboggans sécurisés, châteaux forts en bois et animaux à ressort. Ces non-lieux qu’on finit par ne plus voir ont une histoire, parallèle à celle des différentes visions portées sur l’enfant et l’éducation. En retournant jouer au XIXe siècle, sur les premiers playgrounds des États-Unis, on assiste à la construction d’une nation – et à des jeux de société qui changent notre vision sur les balançoires du capitalisme.

  • « Aïoli ! » : fragments de Plaine en lutte
    Une semaine de résistances populaires contre la gentrification à Marseille

    Par Émilien Bernard

    Photos : tomagnetik

    Vidéos : Primitivi

    http://jefklak.org/aioli-fragments-de-plaine-en-lutte

    Déjà une semaine que les travaux ont commencé sur la Plaine, place populaire du centre-ville de Marseille livrée aux appétits gentrificateurs de la mairie. Face aux opposant·es, la police a déployé les grands et brutaux moyens pour protéger les visées de l’équipe municipale. Avec en point d’orgue la triste journée de mardi, qui a vu des dizaines d’arbres se faire tronçonner et les flics s’en donner à cœur joie. Mais la Plaine n’a pas dit son dernier mot. Loin de là.

    Alors que cet article est envoyé à la rédaction de Jef (jeudi matin), les travaux ont repris sur la place, sous la supervision du contenu d’une quinzaine de cars de CRS. Des opposant·es sont sur place depuis l’aurore, déterminé·es à mettre des bâtons dans les chenilles de l’ogre aménageur – certain·es seraient en train de déclamer Surveiller et punir de Foucault aux pauvres CRS. Et d’autres prévoient déjà un grand match de foot in situ pour la fin d’aprèm.

    Après une semaine de lutte locale, les opposant⋅es espèrent qu’il y aura du monde venu d’un peu partout ce samedi pour la grande manifestation nationale, organisée sous l’intitulé « La plaine, tout un symbole – pour des villes vivantes et populaires ».

    *

    Grande manifestation ce samedi 20 octobre à 14h, départ du Vieux-Port. Et à 18h, grand banquet autogéré sur la Plaine !

  • Gidra vit encore | jef klak
    http://jefklak.org/gidra-vit-encore

    Aux États-Unis comme en France, la minorité asiatique est souvent décrite comme un véritable modèle d’intégration, fondée sur le travail et la discrétion. Cette représentation, si généreuse qu’elle se croit, occulte les discriminations dont cette minorité est l’objet, et exige qu’elle reste à sa place dans une hiérarchie raciale. Or, de nombreuses voix ont remis en cause de l’intérieur et montré le coût du mythe de la minorité modèle. Retour sur l’histoire de la revue Gidra qui, de 1969 à 1974, a servi de matrice à un activisme souvent méconnu, même chez les Asiatiques-Américain⋅es…

    #mouvement #mémoire #Etats-unis #minorités

  • Gidra vit encore
    1969 à 1974 : histoire des activistes asiatiques-américain·es et mythe de la « minorité modèle »

    Par Clio Chang

    Traduction par Elvina Le Poul et Xavier Bonnefond

    Texte original : « The Forgotten History of America’s Radical Asian Activists », Splinter News , 6 déc. 2017

    http://jefklak.org/gidra-vit-encore

    Aux États-Unis comme en France, la minorité asiatique est souvent décrite comme un véritable modèle d’intégration, fondée sur le travail et la discrétion. Cette représentation, si généreuse qu’elle se croit, occulte les discriminations dont cette minorité est l’objet, et exige qu’elle reste à sa place dans une hiérarchie raciale. Or, de nombreuses voix ont remis en cause de l’intérieur et montré le coût du mythe de la minorité modèle. Retour sur l’histoire de la revue Gidra qui, de 1969 à 1974, a servi de matrice à un activisme souvent méconnu, même chez les Asiatiques-Américain⋅es…

  • Ce qui fait une mort
    Révélation de Léonora Miano et Satoshi Miyagi :
    un spectacle pour repenser les vies noires

    Par Nathalia Kloos

    http://jefklak.org/ce-qui-fait-une-mort

    Non pas se poser la question du « on ne peut plus rien dire », mais celles du comment on le dit. Des polémiques récentes dans le milieu théâtral ont opposé les partisan·es de la libre création qui se doit de tout représenter à celles et ceux qui cherchent à penser une expression inaliénable des mémoires dominées. Quelles voix pour des luttes impossibles à marchandiser en billets de théâtre ? Actuellement sur les planches de La Colline à Paris, le spectacle Révélation écrit par Léonora Miano et mis en scène par Satoshi Miyagi réactive les âmes noires prises dans la traversée de l’Atlantique, pour s’y perdre, s’y vendre, s’y trahir ou s’en tirer. Une proposition critique et poétique pour penser un idéal d’universel non-blanc se joue alors entre les lignes.

  • Judge Dredd’s not dead

    Le gouvernement des Juges dans la méga-cité

    Par Bruno Thomé

    http://jefklak.org/judge-dredds-not-dead

    Carlos Ezquerra nous a quitté la semaine dernière. RIP.

    En 1977, deux ans après la mort du général Franco, le dessinateur espagnol avait imaginé l’uniforme aux larges épaulettes dorées de Judge Dredd, personnage phare des comics britanniques, évoluant dans un monde post-apocalyptique régi par un État policier ultra autoritaire. Plus de quarante ans après, l’implacable flic du futur opère toujours dans les BD et au cinéma ; une série TV est même en production. Alors que, selon un récent rapport de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police française n’a jamais autant tiré à balles réelles sur la population, le Juge Dredd et son permis de tuer sur place constituent-t-il un modèle pour la police moderne ?

  • « Ce serait bien plus pertinent de parler de grandes verticales »

    Entretien en voix off sur la performance et le travail du sexe

    Par Clélia Barbut et Marianne Chargois

    http://jefklak.org/ce-serait-bien-plus-pertinent-de-parler-de-grandes-verticales

    Allers-retours à deux voix sur les pratiques et fantasmes BDSM, entre politique-fiction, soin et domination. Clélia Barbut est docteure en sociologie et en histoire de l’art, chercheuse associée et enseignante dans les universités Sorbonne Nouvelle et Rennes 2. Marianne Chargois est travailleuse du sexe (notamment dans la domination tarifée) performeuse, membre active du Strass – Syndicat du Travail Sexuel. Des parcours entre danse contemporaine et travail du sexe, empowerment et hypocrisie sociale… Quelles puissances et impuissances se nouent dans les jeux sexuels ?

    (...)

    On pourrait dire qu’il y a une forme de lien entre soin et domination. J’ai l’impression que dans ce que les clients viennent chercher, rejouer dans certains scénarios, ce sont parfois des histoires de réparations personnelles ou de réparations politiques. J’ai l’impression que parfois, de façon un peu aveugle, un peu mystérieuse, ou alors de façon tout à fait consciente, il y a une forme de soin par la remise en scène d’éléments de vécus subis dans la vie réelle, une réfection qui peut se faire parce que dans ce jeu de rôle-là, ce sont eux qui décident et sont les instigateurs. Il devient possible de passer d’une position de victime d’une situation objectifiante à celle d’acteur, dans une situation maîtrisée et érotisée.