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  • Un point de vue sur le #pass_sanitaire, la #vaccination, et ce que devrait faire la « #gauche ».

    La gauche, le manifs « anti-Pass » et le piège de Macron | Ensemble
    https://www.ensemble-fdg.org/content/la-gauche-le-manifs-anti-pass-et-le-piege-de-macron

    Dès la rentrée, un front commun de toute la gauche et de l’ensemble des organisations syndicales doit s’établir pour dire ce qu’aurait fait un gouvernement populaire, au service des intérêts de la majorité :

    défense de l’hopital public, arrêt immédiat des fermetures de lits et plan de réouverture ;
    levée des brevets sur les vaccins permettant une généralisation de la vaccination au niveau mondial et mettre fin au pouvoir des profiteurs de guerre que sont actuellement les actionnaires des grands labos ;
    extension effective de la couverture vaccinale, par une campagne qui aille vers les gens (à la porte des entreprises, des immeubles, des bahuts), par des mesures incitatives et positives (vaccination sur temps de travail, jours de congés dans ce cadre...).
    l’annonce que cette extension aboutira rapidement à la vaccination universelle et obligatoire de toute la population

    #santé, #covid, #vaccins, #passe_sanitaire

    • C’est malheureusement l’inverse qui est vrai ! Le piège a consisté à accompagner l’annonce du Pass de deux provocations sociales, sur le chômage et les retraites, afin d’être bien sûr d’amalgamer ses oppositions, ce qui a toujours été la tactique de Macron, et en comptant sur les vacances pour empêcher la gauche et les organisations de prendre la main et de lier politiquement Pass, politique sanitaire et questions sociales. En digne représentant du populisme libéral des classes dominantes, il tente désormais de disqualifier et de cornériser l’adversaire, de le présenter comme un maelstrom d’extrémistes et de déséquilibrés, manifestant côte à côte avec de réels antivax et complotistes pour leur « liberté », quand il s’agit simplement de « faire société » en se vaccinant contre une maladie épidémique mortelle...

      Sans appel clair, sans dire par quoi nous remplacerions le Pass, participer à ces manifs revenait à tomber à pieds joints dans le piège.

      Le volontarisme « anti-Pass mais pro-Vax » ne sera malheureusement d’aucun secours à la gauche dans ces manifestations : son ciment est l’opposition au Pass (surtout sans dire par quoi le remplacer), sa revendication unique la « Liberté », son carburant principal l’obscurantisme antivax... . Dès lors les militants de gauche qui y participent, parfois avec les meilleures intentions du monde, se retrouvent aspirés sur une ligne qui n’est pas la leur. Il ne serait que temps de s’en rendre compte.

      On ne doit pas s’étonner qu’une majorité de la population et des travailleurs, déjà très largement vaccinée, se dise hostile à ces manifestations et à ceux qui les soutiennent. Jackpot donc pour Macron, qui travaille à se refaire une stature de présidentiable et peut se frotter les mains pour 2022.

      UNE PARTIE DE LA GAUCHE CONTAMINEE PAR LES ARGUMENTS TECHNOPHOBES

      Et la situation empire. Plus le temps passe, plus les signaux inquiétants se multiplient au sein même des organisations syndicales et politiques :

      – interview sur RMC d’un responsable national de la CGT Santé-sociaux, Guylain Cabantous, vice-président de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de l’Hérault et membre du bureau de l’Union Fédérale de la Santé Privée CGT, relayant tout l’argumentaire anti-vax ;

      – lui-même s’appuyant sur la dérive hallucinante d’un sociologue comme Laurent Muchielli, spécialiste des questions de délinquance, devenu une des égéries de la mouvance anti-vax et désormais interdit de blog sur Mediapart pour non-respect de sa charte morale (il lui reste heureusement France-Soir).

      – que dire de l’appel intersyndical guadeloupéen à la manif du 14 août, "pour montrer qu’il y a des traitements efficaces utilisés dans le monde et que la COVID n’est pas une fatalité", contre "les diffuseurs du Covid-19" qui "refusent de soigner les malades", contre ceux qui "projettent de nous injecter autant de vaccins que de variants de la Covid-19", pour la "mise en valeur de notre pharmacopée" (je suppose qu’on entend par là des traitement par des plantes locales)… appel signé UGTG, Solidaires, FO, CFTC, UNSA et même 3 petits syndicats de la FSU. Pendant ce temps, l’épidémie explose aux Antilles avec moins de 20% de vaccinés.

      – sans parler des multiples appels locaux, réunissant syndicats et politiques (parfois même Ensemble comme à Saint-Brieuc !), « contre l’obligation vaccinale », défendant la « liberté de se vacciner », signés notamment par les syndicats Santé de Solidaires, de la CGT ou de FO.

      – enfin la dérive la plus emblématique est celle de Lutte Ouvrière, organisation ayant pourtant pris position pour l’obligation vaccinale en 2017 (loi Buzyn faisant passer le nombre de vaccins obligatoires de 3 à 11) et qui aujourd’hui, dans un article de Georges Kaldy, présente « les vaccins » comme « des armes » au mains de la bourgeoisie « contre les pauvres ici, en France » et « à l’échelle du monde, des pays riches contre les pays pauvres ».

      On ne pourra voir ici au mieux qu’un opportunisme crasse d’une partie de la gauche radicale, déboussolée par ce mouvement qui, s’il a entraîné des secteurs très minoritaires du salariat aux allures « radicales » pour un mélange de raisons parfois compréhensible, a démarré sur une base technophobe, complotiste et réactionnaire. Quand les dégâts idéologiques ne sont pas pires encore.

  • Police et extrême droite , un mélange explosif. | Ensemble
    https://www.ensemble-fdg.org/content/police-et-extreme-droite-un-melange-explosif

    Depuis l’immédiat après-guerre, l’histoire des rapports entre police et extrême droite est celle d’un entrelacs de branches et de réseaux multiples aux motivations et ambitions souvent contradictoires. Le caractère particulier des missions de la police, au-delà des simples questions de sûreté et de sécurité, missions de maintien de l’ordre, de lutte contre la « subversion » politique ou sociale, de contre-espionnage (pour la DST), implication dans les guerres coloniales, rend l’institution particulièrement perméable aux idéologies les plus réactionnaires, sous les formes les plus diverses.

    Le cas du tandem formé par le préfet Baylot et le commissaire Dides, chargé de la lutte anti-communiste sous la IVème République est assez éclairant, à cet égard. Résistant pendant la guerre, Jean Baylot entame à la Libération une carrière préfectorale qui culminera en tant que préfet de police de Paris, de 1951 à 1954. Il met en place une cellule de surveillance des activités communistes, dirigée par le commissaire Dides. Baylot est révoqué le 14 juillet 1954 par François Mitterrand, alors ministre de l’Intérieur, après que des tracts appelant à l’action violente, attribués au Parti Communiste se soient révélés être des faux imprimés dans les locaux de la préfecture.

  • Notre Révolution russe | Ensemble
    https://www.ensemble-fdg.org/content/notre-revolution-russe

    Nous prenons ici le parti de défendre la Révolution russe comme un grand événement dans l’histoire de l’émancipation des peuples, un moment rare où les classes dominantes perdent la maîtrise qui leur semblait donnée pour les siècles à venir et où les masses populaires bousculent tout pour prendre leur destin en mains. À la question historique et théorique décisive : « Fallait-il prendre le pouvoir dans les conditions précises d’Octobre 1917 ? » nous sommes toujours convaincus que la réponse est oui. L’élan de cette mobilisation avant, pendant et après Octobre 1917, l’enthousiasme qu’il a suscité et la secousse qu’il a provoquée dans le monde entier montrent l’ampleur de cette révolution. « Ce n’est pas bien sûr une apologie aveugle, mais une critique approfondie et réfléchie qui seule permet d’exploiter tous ces trésors d’expériences et d’enseignements ». « Une révolution prolétarienne exemplaire et parfaite dans un pays isolé, épuisé par la guerre mondiale, écrasé par l’impérialisme, trahi par le prolétariat international, serait un miracle. Ce qui importe, c’est de distinguer dans la politique des bolchéviks l’essentiel de l’accessoire, la substance du fortuit », écrivait Rosa Luxemburg dans ses notes de prison sur la Révolution russe.

    Ce n’est que la combinaison fatale de l’asphyxie démocratique, de la lassitude sociale, de la cristallisation bureaucratique et, surtout, d’une purge brutale à grande échelle avec sa formidable répression, qui a permis que la continuité révolutionnaire d’Octobre soit rompue comme elle l’a été. Et maintenant qu’elle l’est, il faut absolument voir clair dans ce qui s’est passé pour que le cours des choses puisse être différent à l’avenir, quand la révolution se remettra à l’écrire.

    #Histoire #Revolution_russe #Octobre_17

  • Catalogne-Etat espagnol. Cette maison est en ruine. Ce roi est un danger. Ce président un obstacle | Ensemble
    https://www.ensemble-fdg.org/content/catalogne-etat-espagnol-cette-maison-est-en-ruine-ce-roi-est-un-danger

    Le 1er octobre, Rajoy a perdu la première bataille contre le mouvement populaire indépendantiste. Il a affirmé que l’on ne verrait pas une seule urne ; il y en a eu. Il a affirmé que cela serait un divertimento (un théâtre) et cela a été un acte de désobéissance civile massif et pacifique. Il a cru à son propre mensonge : tout cela, à ses yeux, était l’œuvre d’une poignée de dirigeants politiques sécessionnistes qui manipulent la société. Il s’est retrouvé face à un mouvement social en voie de croissante auto-organisation. Il a réduit anti-démocratiquement la démocratie à ce qui est légal et l’exercice de cette dernière à l’espace confiné des salons des institutions. Il s’est retrouvé face à la rue créant une nouvelle légitimité source d’une légalité à venir.

    #catalogne #démocratie #franquisme

  • Communiqué de Ensemble ! Vénézuela | Ensemble
    https://www.ensemble-fdg.org/content/communique-de-ensemble-venezuela

    La situation dramatique du Venezuela interpelle toutes celles et ceux qui se battent pour un avenir meilleur pour l’humanité. L’élection d’Hugo Chavez avait été un espoir pour tous les peuples d’Amérique latine et plus globalement pour toute la gauche d’émancipation à travers le monde. Ses premières réformes, qui ont permis la mise en œuvre d’avancées sociales pour les plus pauvres et leur intégration à la vie démocratique avec un début de participation populaire, ont été combattues par la droite, les médias dominants et l’oligarchie soutenue par les Etats-Unis, comme l’illustre la tentative de putsch raté d’avril 2002.

    Cependant le régime d’Hugo Chavez n’a pas remis en cause le mode de fonctionnement de l’économie vénézuélienne basé sur la rente pétrolière et le pays est donc resté dépendant de l’évolution des cours mondiaux et de ses exportations de pétrole, notamment vers les Etats-Unis. Cette dépendance à l’économie rentière a nourri la croissance d’une bourgeoisie insérée dans l’appareil d’Etat et d’une corruption qui s’est développée à la mesure de l’incapacité du régime à assurer une activité économique productive créatrice de richesse, d’où un développement de l’inflation qui s’est muée aujourd’hui en hyperinflation.

    De plus, et c’est probablement le point essentiel, le régime politique instauré par Hugo Chavez n’a pas rompu avec une maladie chronique de la politique latino-américaine, le caudillisme dont le rapport au classes populaires est marqué par le paternalisme et le verticalisme. L’incapacité de la « révolution bolivarienne » à créer les conditions d’une participation réelle et pérenne des classes populaires au débat démocratique, et donc à la décision sur les choix stratégiques du pays, la mise en place d’une « démocratie plébiscitaire » se sont révélées des obstacles majeurs au règlement des problèmes politiques du pays lorsque celui qui en assurait la cohésion, Hugo Chavez, a disparu.

    Dans une situation économique et sociale chaotique, qui se double d’une insécurité des personnes, le gouvernement Maduro a choisi la fuite en avant dans le seul objectif de se maintenir au pouvoir.

    #Politique #Vénézuela

    • De plus, et c’est probablement le point essentiel, le régime politique instauré par Hugo Chavez n’a pas rompu avec une maladie chronique de la politique latino-américaine, le caudillisme dont le rapport au classes populaires est marqué par le paternalisme et le verticalisme. L’incapacité de la « révolution bolivarienne » à créer les conditions d’une participation réelle et pérenne des classes populaires au débat démocratique,

      Alors que chez nous c’est tellement mieux...

      Les gauchistes ils ont tellement peur de ne pas paraître raisonnable qu’ils ne peuvent pas s’empêcher de reprendre les arguments de la droite.

  • Après Nice, quelles réponses ?
    https://www.ensemble-fdg.org/content/apres-nice-quelles-reponses

    L’attentat de Nice a foudroyé la société française. Par son mode opératoire d’une banalité quotidienne : l’usage d’un camion. Par le lieu de son déroulement : une ville de province censée être la plus « sécurisée » de France. Par les victimes qu’il a touchées : une foule populaire, comprenant de nombreuses familles avec enfants, rassemblée pour un évènement – le feu d’artifice du 14 juillet - qui fait partie du quotidien. C’est une onde de choc qui s’imprime dans une société déjà à vif, travaillée par de multiples sources de tension. Évidemment le besoin de comprendre, de resituer l’évènement dans un cadre plus général est irrépressible. Et dans ce type de situation, il y a toujours le risque d’éviter de prendre la mesure du phénomène auquel nous sommes confrontés. Après les attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan de (...)

  • Communiqué de Ensemble ! Vérité et Justice pour Adama Traoré
    https://www.ensemble-fdg.org/content/communique-de-ensemble-verite-et-justice-pour-adama-traore

    Une fois encore, un jeune d’un quartier populaire, Adama Traoré, 24 ans est décédé suite à une intervention policière. Les autorités affirment qu’il aurait fait un simple malaise cardiaque causé par une infection et qu’il n’y aurait pas « de traces de violence significatives » sur le corps. La famille et les proches contestent cette version affirmant qu’Adama Traoré aurait été « tabassé ». Mais une fois encore, comme à chaque fois qu’il y a un mort lors d’une interpellation policière, les autorités s’empressent avant même que l’enquête ait commencé de dédouaner la police et les médias à l’unisson reprennent leur version. C’est comme si la parole des proches ne comptait pas. Les autorités ont commencé par refuser à la famille le droit de voir le corps du défunt. Et face à une manifestation pacifique devant la gendarmerie (...)

  • Sanders : Game over ?
    https://www.ensemble-fdg.org/content/sanders-game-over

    Les conventions des deux grands partis américains se sont donc terminées comme il était prévu. Les Républicains, dans une ambiance assez peu consensuelle, ont fini par désigner Donald Trump, qui a su rassurer son monde en choisissant un conservateur bon teint, vieux routier du parti, comme vice-président. A Philadelphie, la convention Démocrate a désigné, dans la douleur et la désunion, Hilalry Clinton, qui a déçu encore une fois les partisans de Bernie Sanders en choisissant un apparatchik modéré, Thomas Kaine, sur son ticket de campagne. La Convention du parti Démocrate qui se tient à Philadelphie jusqu’au 28 juillet a été le théâtre des dernières batailles des partisans de Bernie Sanders. L’objectif du Comité National Démocrate (DNC) était clairement d’unifier les camps des partisans de Clinton et de (...)

  • Adama Traoré : mobilisons-nous pour la Vérité et la Justice !
    https://www.ensemble-fdg.org/content/adama-traore-mobilisons-nous-pour-la-verite-et-la-justice

    La mort d’Adama Traoré vient s’ajouter à un longue liste12 : Hocine Bouras, Djamal (mort dans un commissariat à Marseille le 11 juillet), Ali Ziri, Lamine Dieng, Amadou Koumé, Amine Bentounsi, Wissam El Yamni, Mourad Touat, Abdoulaye Camara, Lahoucine AIT Omghar, Nabil Matboul, Youcef Mahdi, Bertrand Nzabonayo,.. Ces morts suite à des opérations policières touchent, ultra-majoritairement, des jeunes non-blancs issus des quartiers populaires. Ils sont le reflet d’un racisme systémique qui se manifeste en particulier par l’action des forces de l’ordre (gendarmerie, police, etc...). Le système judiciaire acquitte les accusés issus de ces institutions même lorsque les dossiers sont accablants3. La plupart des médias reprennent la version officielle qui disculpe l’Etat et salit la (...)

  • Kanaky : à la veille de 2018, le rééquilibrage n’est pas au rendez-vous !
    https://www.ensemble-fdg.org/content/kanaky-la-veille-de-2018-le-reequilibrage-nest-pas-au-rendez-vous

    La problématique du rééquilibrage est vraiment en panne ! Le Medef, le Gouvernement, le Congrès, l’Etat sont dans le viseur de l’exécutif confédéral. L’objectif affiché de cette mobilisation : sensibiliser au maximum la population sur l’accès des Kanak aux postes à responsabilité, et quels sont les dispositifs à mettre en place pour déjouer ce déséquilibre numéraire, et hautement politique sur le fond. Les politiques de formation existantes depuis plus de 20 ans ne sont pas au rendez-vous, à l’aube du référendum d’autodétermination, et les chiffres le démontrent. Une motion politique votée au XVème congrès de Drehu en décembre dernier. « Une journée de mobilisation a fait l’objet d’un constat, d’un diagnostic. C’est important », a indiqué André Forest, président de l’Ustke (*). Les choses n’avancent pas en (...)

  • Turquie : une farce sanglante qui affaiblit le combat démocratique | Ensemble
    https://www.ensemble-fdg.org/content/turquie-une-farce-sanglante-qui-affaiblit-le-combat-democratique

    Evidemment, l’échec du coup d’Etat est une bonne nouvelle : ses auteurs ne représentent en rien des forces susceptibles de promouvoir une quelconque amélioration de la situation. Leur référence à la « laïcité » (pourtant toujours historiquement inexistante en Turquie mais c’est un autre sujet) et à la lutte contre la corruption ne doit pas cacher que c’est avec ce masque que se sont avancés les pouvoirs antidémocratiques et raciste des militaires turcs, en particulier en 1980. La différence des putschistes de 2016 avec leurs frères ainés de 1980 n’était pas dans leur nature politique mais dans le fait qu’ils étaient incommensurablement plus faibles et ont dû briser la chaîne de commandement, affrontant un adversaire bien plus résolu et fort dans un tout autre contexte national et international. Cette tentative semble avoir été le cri de désespoir final des débris militaristes nostalgiques au sein des cadres intermédiaires de l’armée.