Le grand bond en arrière de Pékin sur le riz transgénique

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  • Le grand bond en arrière de Pékin sur le #riz_transgénique
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    Cette fermeté nouvelle a conduit à un conflit larvé avec les Etats-Unis, la Chine ayant bloqué ou annulé l’importation depuis 2013 de centaines de milliers de tonnes d’une variété de maïs transgénique américain au prétexte qu’il n’avait pas été inspecté.

    VISER L’AUTO-SUFFISANCE

    « Depuis l’annonce du non-renouvellement, personne ne sait à ce stade si le laboratoire va redemander leur prorogation », souligne Crystal Zhang, l’une des animatrices de la campagne « Agriculture et nourriture » de Greenpeace Chine. Deux raisons principales ont pu peser selon elle dans la balance :

    « D’une part, le riz transgénique affiche une productivité faible. D’autre part, il est désormais associé à de trop nombreux scandales dans l’esprit du public pour être politiquement viable. »

    Un autre argument a pu jouer pour inciter Pékin à ne plus vouloir jouer la carte du riz OGM : l’auto-suffisance. Selon les projections de l’Académie chinoise des sciences agricoles, la production de riz devrait en effet dépasser la demande jusqu’en 2023.

    Or Greenpeace Chine n’a cessé de répertorier depuis des années de nombreux cas de culture et de circulation sauvage de riz Bt en Chine. Et ce, dès 2005, à l’époque où l’université agricole Huazhong effectuait déjà des recherches sur le riz transgénique (lancées en 1999).

    APPLIQUER LA LÉGISLATION

    En 2012, l’ONG a également révélé une expérience, menée en toute illégalité par des chercheurs chinois affiliés à une université américaine, auprès de 24 enfants de la province du Hunan, nourris en 2008 au « riz doré », un riz transgénique calibré pour pallier une déficience en vitamine A. Le scandale a conduit à la suspension d’un chercheur.

    #OGM #agriculture #alimentation