• Dix déclinaisons pour un même plat du jour servi par l’#état_de_droite

    Discours de politique générale : ce que Michel Barnier veut changer | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/discours-de-politique-generale-michel-barnier-veut-changer/00112622

    Gouvernement Discours de politique générale : ce que Michel Barnier veut changer
    Le 02 Octobre 2024
    19 min

    Malgré un discours qui s’inscrit dans la continuité de la politique macroniste, Michel Barnier a annoncé quelques (mini et maxi) ruptures. Alternatives Economiques fait le point sur dix d’entre elles.

    https://justpaste.it/210j9

    • https://www.liberation.fr/idees-et-debats/yanis-varoufakis-le-nfp-na-pas-dit-aux-francais-que-leur-programme-impliq

      Couper plus de 40 milliards d’euros dans le prochain budget, comme Michel Barnier l’envisage, est-ce de l’austérité sévère ?

      Michel Barnier n’existe pas. C’est un algorithme. Nous l’avons vu pendant les négociations du Brexit, il n’avait pas la moindre idée originale. Il les conduisait comme un comptable algorithmique qui passait en revue une « checklist » donnée par Bruxelles. Il cochait les cases et a enflammé le Brexit. Il est le meilleur exemple de ce qu’il ne faut pas faire en tant qu’être humain en position de pouvoir. Aujourd’hui, on lui a donné une nouvelle check-list consistant à détruire ce qui reste du tissu social en France afin de faire semblant de respecter les règles.

      Il parle néanmoins de « justice fiscale »…

      Quand les politiques reçoivent des ordres d’en haut pour causer des dommages à la société, ils inventent de délicieuses contradictions. Lorsque les conservateurs ont gagné en 2010 au Royaume-Uni, le ministre des Finances a inventé l’expression de « contraction budgétaire expansionniste ». Ne soyez pas surpris si Barnier trouve des manières de déguiser des mesures préjudiciables au plus grand nombre pour le compte d’un petit nombre.

  • En Israël, l’enquête impossible sur le fiasco sécuritaire
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/06/en-israel-l-enquete-impossible-sur-le-fiasco-securitaire_6344892_3210.html


    Des soldates israéliennes effectuant leur service militaire, après le visionnage d’une vidéo sur les attaques du 7-Octobre, au kibboutz de Réïm (Israël), le 11 septembre 2024. LUCIEN LUNG / RIVA PRESS POUR « LE MONDE »

    Les heures passent et les forces israéliennes se font attendre. Les assaillants battent et lynchent, torturent, tuent, brûlent les corps, vivants ou morts. Certains assaillants s’acharnent sur les cadavres, leur infligeant des violences post mortem, y compris sexuelles. Un rapport des Nations unies publié en mars à la suite d’une mission effectuée en Israël conclut que des « violences sexuelles se sont produites en plusieurs endroits de la périphérie de Gaza, y compris sous la forme de viols et de viols en réunion, au cours des attaques du #7_octobre_2023 ». Leur échelle ne sera jamais précisément connue, de nombreuses victimes ayant été tuées.
    L’opération tourne à une immense prise d’otages. Les assaillants ramènent 251 Israéliens et étrangers à Gaza, civils et soldats mélangés. A ce jour, 101 sont toujours entre leurs mains, sans qu’on sache précisément combien sont encore vivants. Selon le journal israélien Haaretz, la procédure « Hannibal » est alors déclenchée. Elaborée dans les années 1980, elle vise à empêcher la capture de soldats israéliens vivants, quitte à les éliminer avec leurs ravisseurs. La consigne aurait notamment été suivie dans les bases militaires d’Erez, de Réim et de Nahal Oz, ainsi que dans le kibboutz de Beeri, pour l’assaut d’une maison où 14 otages étaient retenus par des membres du Hamas – une seule captive a survécu. Un hélicoptère de l’armée aurait tué plusieurs civils israéliens, dont une résidente de Nir Oz.
    Les premières unités israéliennes arrivent sur les lieux vers 10 heures, près de quatre heures après le début du carnage. L’armée mettra deux longues journées pour repousser les combattants palestiniens, au prix d’opérations complexes. Le kibboutz de Nir Oz, à l’écart de la route 232, est oublié pendant plusieurs heures par l’armée. Dans le sillage des soldats, Zaka, une organisation de collecte des dépouilles, animée par des volontaires ultraorthodoxes, brouille, dans un amateurisme stupéfiant, les scènes des crimes, effaçant pour partie et à jamais les preuves qui auraient permis de documenter précisément ces quarante-huit heures en enfer. Quelque 1 200 personnes ont été tuées, deux tiers de civils, dont 36 enfants. Un bilan plus lourd que celui de la seconde Intifada, qui a duré de 2000 à 2005.

    https://justpaste.it/f21tt

    #Israël

  • Ma supérette 100 % automatique : « Pour les gens qui n’aiment pas les courses, c’est génial »
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2024/10/05/ma-superette-100-automatique-pour-les-gens-qui-n-aiment-pas-les-courses-c-es

    En 2021, les compères apprennent que des minisupermarchés (Lifvs) en conteneurs, sans personnel, s’installent en rase campagne suédoise. Un « plop » de bouchon qui saute se produit dans leur esprit. Et s’ils ramenaient de cette façon, eux aussi, le commerce de proximité dans les villages français ?

    « On a agi très, très vite, témoigne Alex Grammatico, dont le regard clair, mais fatigué, accrédite le propos. On s’est plongés dans les fichiers Insee des besoins en équipements des 35 000 communes de France. On a cartographié ces données avec un data analyst, visualisé 26 500 villages dépourvus de magasin d’#alimentation. Et 2 000 d’entre eux, comptant plus de 750 habitants, situés à dix minutes au moins du premier supermarché. » Tel serait leur vaste terrain de jeu commercial.

    Commence alors une tournée des mairies concernées (d’autant plus fructueuse que la pandémie de Covid-19 a accru l’isolement et familiarisé avec le QR code). Puis des négociations avec la #grande_distribution. Jusqu’à l’accord avec Carrefour, capable de livrer en petites quantités partout en France, au même prix que dans ses supermarchés. Mais, pour cela, les fondateurs d’Api doivent commander en gros, donc ouvrir d’emblée une brochette d’épiceries, quand les banques ne prêtent pas. S’ensuit une levée de fonds express auprès d’actionnaires privés régionaux.

    https://justpaste.it/fltpx

    #commerce #commerce_de_proximité #villages #ruralité #voiture

    • Les personnes âgées qui ont du mal à se déplacer peuvent faire leurs courses sans solliciter les voisins ni la famille

      Voilà, c’est super. Besoin de personne. Le rêve ultime.

      Bon, si ça peut tuer les supermarchés, c’est intéressant. Parce-que là ça se répand dans les campagnes comme la misère sur le monde, mais, y’a aucune raison que ça ne « séduise » pas les urbains ensuite. Il paraît que les urbains, même dire bonjour au livreur deliveroo, c’est un contact humain éprouvant.

    • #numérique #QR_code #carrefour #supermarché

      c’est toujours eux derrière, avec que des produits industriels de centrale d’achat, sûrement avec des trucs de vaches et cochons en batterie et des trucs sucrés transformés plein d’huile de palme, comme partout ailleurs

      après purement comptablement, oui c’est mieux ça (un camion qui amène la marchandise à 700 personnes au centre du village), que chacun qui va loin faire des courses dans sa voiture tout seul (700 personnes qui conduisent jusqu’au supermarché à 15km), pour ce qui est de la pollution, du CO2 et de moins de monde sur les routes.

    • Moi, mon petit doigt qui vit à la campagne, me dit que ça ne produira pas moins de km bagnole et à mon avis au contraire plus (paradoxe de Jevons)

      « Il y a tout ce qu’il faut pour cuisiner un plat familial courant. J’y envoie mon mari, il trouve plus facilement ce que je lui demande. Parce qu’il y a toujours une bricole qui manque, à la maison. Quelqu’un vous tombe sur le dos pour l’apéro, un mot en appelle un autre, il reste manger…

      Question 1 : Les anciens kilomètres hebdomadaires pour aller au bourg centre à 15km en profitant de la voiture de la belle-sœur seront-ils supprimés ? Non. Car la belle-sœur continuera d’aller au bourg-centre pour sa séance de pilate et en profiter pour passer à la pharmacie et acheter des chrysanthèmes pour la tombe du frère pour pas avoir la honte le prochain 1er novembre.

      Question 2 : Puisqu’avec ces nouvelles supérettes, on peut oublier tout, au lieu de devenir prévoyant et/ou de dire « bah tant pis on va faire sans beurre » et/ou de dire « chéri, va demander à la voisine si elle aurait pas deux œufs à me passer pour la gougère, je lui rendrai samedi », les ruraux ne vont-ils pas surtout découvrir le luxe d’avoir un « arabe du coin » ?

      Point subsidiaire 3 : Les campagnards ne vivent pas tous en centre-village. Dans mon village, c’est 1/5. Les 4/5 sont dans des hameaux/fermes. Et pour venir au village, ils font 2 ou 3km ou 5km en bagnole (même 500m en fait, et même parfois 100m...). En rural, ce serait une erreur de croire qu’on va aller « à l’arabe du coin » à pied.

    • Uhuh, dans un coin des corbières dans le canton de mouthoumet pour être précise, les politiques locaux avaient tenté d’imposer une distribution d’épicerie. Il suffisait que les vieux qui en avaient besoin (donc sans avoir à solliciter leurs voisins) se servent d’internet pour commander, dommage ils ne savaient pas. Dans chaque village avaient été installés à grand coût d’argent public des lieux dédiés avec frigo. Marrant hein, sans aucune étude sur les besoins locaux, ben ça a capoté.

      Ce qui marche bien c’est le marché organisé une fois par semaine des producteurs locaux, musiques, chants, boire un coup ce soir là est devenu un petit rituel bien plus sympathique.

    • Un marché, sauf si le bled est assez grand, il faut que des clients roulent 15 bornes pour que ça dépote assez pour pour les commerçants. Quand au système camion avec bref passage hebdo (boulangerie, boucherie, ...), il me semble que c’est devenu rarissime, et puis c’est le plus souvent une gamme limitée, une spécialité. D’ailleurs il y a des supermarkets toutes les 20 bornes et les gens y achètent, le pain, le journal et les pellets aussi, éventuellement en taillant la bavette avec la caissière.
      J’ai l’impression que ces nouveaux sous-traitants de Carouf ont de l’avenir.

    • Sinon, un truc vraiment super de la part de Clément, le maraicher du coin des corbières avec des villages entre 10 et 100 habitants, pas plus, soit je crois 5h/km2. Clément installe tous les matins ses fruits légumes, des fleurs et des plantes dans une cabane au bord de la route puis s’en va.
      On vient se servir, on met les sous dans la caisse, y’a pas d’ordi, rien, juste la confiance. Ça fait 4 ans qu’il fait comme ça, tu pèses toi même et si l’envie te prend tu lui laisses un petit mot de remerciement.

  • Alors que les médias de l’Occident Global commencent à nous beurrer la tartine avec des commémorations du 7 octobre, il serait bon que cet article soit largement diffusé :

    Israël-Palestine : Le 7 octobre : la double falsification de l’histoire - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2024/10/israel-palestine-le-7-octobre-la-double-falsification-de-lhistoire

    L’infamie a frappé quiconque a osé rappeler le contexte historique et affirmer le caractère colonial du conflit. Elle a inhibé quiconque rappelait l’instrumentalisation du Hamas par la droite israélienne depuis le début des années 1990, sa complicité objective avec le mouvement islamiste dans la liquidation de toutes possibilités de paix et dans la délégitimation des courants palestiniens ouverts à la négociation.

    Sur ce socle s’est organisée une campagne de répression dont la France a été le théâtre principal en Europe. La qualification « d’apologie du terrorisme » a été brandie ad nauseam pour intimider ceux qui ne se résigneraient pas à reproduire le récit israélien. Elle s’est alimentée de l’amalgame construit autour de la question du terrorisme. Le Hamas et Daech ont été confondus dans un même brouillard idéologique. On a assisté à l’organisation d’une véritable police de la pensée imposant un lexique unique, interdisant manifestations et meetings, et black-listant dans les médias ceux qui ne pensent pas « bien ».

    La déchéance antidémocratique d’Israël a contaminé la France et plusieurs pays occidentaux, à l’exception notable de l’Espagne. Comme si les colons fascistes Ben-Gvir et Smotrich, qui dictent sa conduite à Netanyahou, étaient devenus les dignes représentants des « valeurs occidentales ». Toute critique du sionisme comme mouvement colonial a été prohibée et réprimée. Son évocation est devenue synonyme de destruction d’Israël.

    https://justpaste.it/dyhod

  • En quoi consiste le dispositif antiaérien d’Israël ?
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/17/avec-quels-moyens-l-armee-israelienne-a-t-elle-dejoue-l-attaque-iranienne_62

    Selon l’état-major israélien, 99 % des projectiles lancés cette nuit-là ont été interceptés. Aucun des 170 drones ni des 120 missiles balistiques dénombrés n’est même parvenu, selon lui, à atteindre l’espace aérien israélien et, sur les trente missiles de croisière tirés par les forces iraniennes, cinq à sept seulement auraient atteint le territoire de l’Etat hébreu [faudrait savoir], où ils n’ont causé que des dégâts mineurs, notamment sur la base aérienne de Nevatim, dans le Sud

    Cette réussite, que les alliés d’Israël ont qualifiée de « victoire défensive », l’armée israélienne la doit, en grande partie, au dispositif antiaérien « multicouches » Missile Defense Organization (IMDO) conçu en étroite collaboration avec les Etats-Unis, qui repose sur trois types d’intercepteurs dotés de capacités et de rayons d’action spécifiques. Au Dôme de fer, qui en constitue le socle à courte portée, s’ajoutent la Fronde de David et les systèmes Arrow, chargés respectivement des étages médian et supérieur.

    https://justpaste.it/gvorw

    En plus de ce dispositif feuilleté, les U.S, la G-B, mais aussi la France (qui le revendique), ont apporté un appui direct (destruction de missiles en vol) contre la récente attaque iranienne.
    Les occidentaux nient que l’Iran ait utilisé des missiles supersoniques.

    La clé du binz : si l’Iran en fait trop contre Israël, Téhéran est détruite en deux deux. À Israël de jouer cette carte.

    Les civils ne comptent guère (mille manières de banaliser leur mort), les scénographies respectives valant davantage. Il est usuel d’évoquer le théâtre des opérations, l’expression a gagnée en extension, et en polysémie.

    #Israël #guerre

  • Derrière le succès sécuritaire des JO, le calvaire policier d’une nounou algérienne accusée de terrorisme – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/derriere-le-succes-securitaire-des-jo-le-calvaire-policier-dune-nounou-al
    https://www.liberation.fr/resizer/HSCcd4PIA5wnQ-gHuF5XiHfCzRE=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(4322x3168:4332x3178)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/OYYJZOQK6BADXEJD6EXHYTRCNY.jpg

    A la mi-août, après un mois de privation de liberté, Latifa est convoquée par la police pour être entendue. Enfin ! C’est la première fois, un mois après le début de son calvaire, que l’on va écouter ce qu’elle a à dire. Je me dis alors que nous allons voir le bout du tunnel et savoir si elle est coupable des faits qui lui sont reprochés – ce que je n’arrive toujours pas à croire. Les policiers constatent qu’aucun élément ne leur permet d’établir un lien entre Latifa et ce compte TikTok propageant la haine.

    Le numéro de téléphone qui y est associé est un numéro que Latifa a résilié avant la création du compte litigieux postant des contenus à caractère terroriste. De quoi démontrer son innocence ? Peu importe ! La mécanique infernale est enclenchée, nul ne saurait l’enrayer. La procédure d’assignation à résidence baptisée « Micas » [mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance]n’est pas levée. Le calvaire se poursuit.

    Un réveil défectueux un matin, une heure de retard au pointage et la voilà placée en garde à vue. Les consignes viennent d’en haut : aucune clémence pour les milliers d’hommes et de femmes soumis à ce régime d’exception pendant les JO. Il ne faut pas prendre le moindre risque. Elle ne sortira de sa garde à vue qu’au terme de plusieurs heures pendant lesquelles on l’a humiliée en lui intimant de retirer son voile sans explication.

    Plusieurs semaines plus tard et faute de la moindre preuve permettant de l’incriminer, les autorités finiront même par la placer une deuxième fois en garde à vue avec ses deux sœurs. Nous sommes à la fin août. Durant plusieurs heures, les trois jeunes femmes font face à des demandes insistantes de s’auto-incriminer. « Vous n’aurez qu’une amende si vous avouez ! » leur promet-on.

  • En Californie, la crise des sans-abri s’invite dans la campagne électorale
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/01/en-californie-la-crise-des-sans-abri-s-invite-dans-la-campagne-electorale_63


    La maire de Los Angeles, Karen Bass, dans un campement de rue, lors d’une opération de promotion du programme « Inside Safe » offrant le relogement de sans-abri dans des hôtels, à Los Angeles, le 26 septembre 2024. MARIO TAMA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

    Une décision récente de la Cour suprême octroie désormais le droit aux municipalités de l’ouest du pays de criminaliser les personnes qui dorment dans la rue. Les démantèlements de tentes se multiplient, les démocrates souhaitant prouver aux républicains qu’ils savent gérer cette épineuse question.
    Par Corine Lesnes (San Francisco, correspondante)

    Un tournant dans la crise des #sans-abri ? Depuis que la Cour suprême a décidé fin juin qu’il n’existait aucun droit constitutionnel à dormir dans la rue, les municipalités de l’Ouest américain commencent à démanteler les #campements, et notamment en #Californie, l’Etat qui compte quelque 186 000 homeless, soit un tiers des personnes sans logement aux Etats-Unis.

    Le 28 juin, la Cour suprême a renversé une jurisprudence de 2019 qui interdisait aux villes de criminaliser le fait de dormir dans un lieu public si elles n’étaient pas en mesure de proposer un hébergement aux sans-abri – ceci au nom du 8e amendement de la Constitution qui prohibe les châtiments « cruels et inhabituels ».

    La Cour a estimé que le 8e amendement ne s’appliquait pas à la situation des #homeless. Une décision majeure qui permet de nouveau aux municipalités d’imposer des #amendes voire des peines de #prison aux sans-abri, même si aucune solution d’hébergement n’est disponible.

    (...) En période électorale, les élus ne peuvent ignorer que le spectacle des homeless prostrés sur les trottoirs est un crève-cœur de plus en plus intolérable pour leurs concitoyens.

    https://justpaste.it/cf8dv

    #logement #droit_au_logement

  • Quand l’Eglise prônait le « grand effacement » de l’abbé Pierre
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/28/archives-sur-l-abbe-pierre-tout-cela-pourra-un-jour-ou-l-autre-etre-connu-qu


    L’abbé Pierre et Robert Buron, alors ministre des finances, à la première communauté Emmaüs, à Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis), en janvier 1954. AFP

    « Le Monde » a pu consulter les archives nationales de l’Eglise, à Issy-les-Moulineaux, et celles du diocèse de Grenoble, ouvertes jeudi. Des lettres y dévoilent la prise de conscience progressive, par la hiérarchie ecclésiale, de la « gravité » des faits reprochés au prêtre, et éclairent la trajectoire de celui qui, dès les années 1940, est décrit comme incontrôlable.
    Par Gaétan Supertino

    Que l’Eglise ait protégé des prêtres prédateurs, y compris à une période contemporaine, n’est plus à prouver. De l’affaire Preynat (prêtre lyonnais condamné pour agression sexuelle sur mineurs en 2020) à celle des frères Philippe (deux religieux dominicains accusés de multiples violences sexuelles) en passant par les révélations de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise, en 2021, les illustrations de l’omerta entretenue par l’Eglise catholique à propos des crimes sexuels commis par ses clercs ne manquent pas. Mais comment cette omerta s’est-elle concrètement déployée ? Avec quels acteurs ? Quelles méthodes ? Les archives de l’épiscopat français concernant Henri Grouès, dit l’abbé Pierre, ordonné prêtre en 1938, lèvent un pan du voile entourant ces questions.

    Après la publication par Emmaüs, le 6 septembre, d’un second rapport l’accusant de violences sexuelles (24 femmes, au total, témoignent de viols ou agressions, dont trois mineures à l’époque des faits), la Conférence des évêques de France (CEF) a ouvert, le 13 septembre, ses archives nationales, situées à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Elle y a mis à disposition des journalistes et des chercheurs un dossier, constitué par ses équipes d’archivistes, de documents – des courriers, pour la plupart – concernant le prêtre, décédé en 2007. Deux semaines plus tard, jeudi 26 septembre, cela a été au tour du diocèse de Grenoble, où Henri Grouès avait été incardiné prêtre, d’ouvrir les siennes : les archives du diocèse, mais aussi celles rattachées à l’évêque – la distinction a son importance, puisque les documents relatifs aux affaires sexuelles des clercs relèvent de la seconde catégorie.

    Ces différents documents, consultés par Le Monde, illustrent la prise de conscience progressive par la hiérarchie ecclésiale de la nécessité d’encadrer ce prêtre pas tout à fait comme les autres. Dès 1942, alors qu’Henri Grouès officiait comme auxiliaire (chargé, entre autres, de l’éducation religieuse) à l’orphelinat de La Côte-Saint-André, en Isère, un archiprêtre, alors chargé de le superviser, se plaint auprès de l’évêque de Grenoble, Alexandre Caillot, de son caractère « insaisissable et se dérobant à tout contrôle ». « Son zèle, sa piété et sa vertu sont indiscutables mais gâtés par un manque de bon sens, par l’imprudence et une grande vanité, car il se croit toujours appelé à des choses extraordinaires et grandioses. (…) Il est nécessaire qu’il parte au plus tôt », écrit le prêtre, qui menace de démissionner si Henri Grouès reste en poste, dans une lettre conservée à Grenoble.

    « Je lui ai demandé plusieurs fois d’être très très prudent », écrit encore le prêtre sans vraiment préciser, déplorant notamment que le futur fondateur d’Emmaüs se rende trop souvent à l’orphelinat hors des horaires de classe. « Il n’y a plus classe et il y passe le même temps, qu’y fait-il ? », interroge-t-il, avant d’allonger la liste de ses griefs : « Pour la paroisse, je lui ai confié le patronage des petits garçons et les enfants de chœur. Pour l’un et l’autre groupe, il lui a fallu des jeunes filles pour l’aider, qu’il engage évidemment sans m’avertir. (…) C’est un manque total de bon sens et de simplicité qui peut mener à toutes les aventures. »

    [...]

    .... Grouès devient ensuite soudainement une icône nationale, voire mondiale, à partir de son appel du 1er février 1954, lors duquel il alerte, sur les ondes de Radio Luxembourg, sur les drames du mal-logement.

    A cette date, l’épiscopat semble néanmoins regarder d’un bon œil l’action du prêtre quadragénaire, qui diffuse le message que l’Eglise se soucie encore des pauvres – la même année, le pape Pie XII condamnait le mouvement des prêtres ouvriers, suscitant un flot de critiques. « Notre rôle d’évêque est de vous laisser toute liberté pour votre action, qui atteint des milieux souvent éloignés de l’Eglise. Un patronage, qui cléricaliserait ou paraîtrait le faire, paralyserait sans doute auprès de beaucoup de gens votre action », lui écrit par exemple, le 29 mai 1954, l’archevêque de Cambrai (Nord).

    https://justpaste.it/bsksh

    #archives #Église #VSS #pauvres #prêtres_ouvriers

    • Abbé Pierre : d’Emmaüs au Parti communiste, les archives de l’Eglise suggèrent un secret gardé au-delà de sa propre sphère
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/28/abbe-pierre-d-emmaus-au-parti-communiste-les-archives-de-l-eglise-suggerent-

      Les archives de l’Eglise de France, que « Le Monde » a pu consulter, laissent entendre que différents acteurs étaient au courant de comportements déviants de la part du prêtre, même s’il est difficile de savoir lesquels.
      Par Claire Ané et Gaétan Supertino

      « Je réaffirme ici le travail de l’Eglise en France pour que la vérité soit faite sur les faits d’agressions et de violences sexuelles (…). J’appelle toutes les autres institutions et organisations à en faire autant. Nous devons cela aux personnes victimes », écrivait, le 16 septembre, le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Eric de Moulins-Beaufort, dans une tribune sur l’abbé Pierre publiée dans Le Monde. Quelques jours auparavant, il avait annoncé l’ouverture aux journalistes et aux chercheurs des archives épiscopales concernant le prêtre fondateur d’Emmaüs, aujourd’hui accusé de violences sexuelles.

      De fait, les documents (principalement des courriers envoyés ou reçus par des prélats), que Le Monde a consultés, témoignent d’une prise de conscience progressive, dès les années 1950, de comportements déviants de la part de l’abbé Pierre – même s’ils ne sont jamais vraiment qualifiés – ainsi que de la volonté de l’épiscopat français d’éviter à tout prix qu’ils ne soient révélés. Mais les archives suggèrent aussi que le secret était gardé dans un périmètre allant au-delà de la sphère ecclésiale.
      Sa « maladie », ses « nombreux accidents d’ordre moral » : « Tout cela préoccupait vivement les responsables d’Emmaüs, qui ne souhaitaient pas voir revenir le fondateur », écrit par exemple Jean-Marie Villot, alors secrétaire général de l’Assemblée des cardinaux et archevêques de France (ancêtre de la CEF), à l’archevêque de Besançon, en 1958, peu après l’internement de l’abbé Pierre dans une clinique psychiatrique en Suisse – internement décidé d’un commun accord avec Emmaüs.
      Que savaient précisément les responsables d’Emmaüs ? A quelle époque ? Les archives de l’Eglise ne nous le disent pas. Quant à celles d’Emmaüs, conservées aux Archives nationales du monde du travail à Roubaix (Nord), elles représentent environ 330 mètres linéaires, avec, d’une part, les archives personnelles de l’abbé Pierre et, de l’autre, celles de l’organisation, « qui ont été beaucoup moins explorées », selon Adrien Chaboche, délégué général d’Emmaüs International, légataire des deux fonds.

      « Un très gros ménage »

      « La documentation y est immense, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Et il y a des trous énormes, des mois entiers sont manquants », relate auprès du Monde l’historienne Axelle Brodiez-Dolino, qui les a consultées pour son ouvrage Emmaüs et l’abbé Pierre (Presses de Sciences Po, 2009). Elle soupçonne aujourd’hui les équipes du mouvement d’y avoir fait un « très gros ménage dans les années 1950 ; tout a été méthodiquement expurgé ». Des soupçons qu’Adrien Chaboche se dit incapable de confirmer ou d’infirmer.

      Le mouvement Emmaüs, lorsqu’il a rendu publiques, début septembre, de nouvelles accusations d’agressions sexuelles visant l’abbé Pierre, a annoncé la nomination prochaine d’une commission d’experts indépendants, chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements passés. Cette commission pourra accéder à l’intégralité des archives – y compris aux 4 % de documents sensibles ou intimes qui nécessitent un accord préalable d’Emmaüs International. « Nous nous engageons à communiquer tout document en lien avec les violences commises par l’abbé Pierre, sous réserve de la protection de la vie privée des personnes concernées, tout particulièrement des potentielles victimes », promet Adrien Chaboche.

      Côté politique, on savait, depuis la biographie de Sophie Doudet (L’Abbé Pierre, Gallimard, 2022), que le cardinal Maurice Feltin – alors archevêque de Paris – avait envoyé, en 1958, une lettre au ministre des anciens combattants, Edmond Michelet, afin de le convaincre de ne pas attribuer de décoration à l’abbé Pierre : « Laissez-moi vous assurer qu’à l’heure présente, cette distinction est fort inopportune, car l’intéressé est un grand malade, traité en Suisse, dans une clinique psychiatrique, et je pense qu’en raison de ces circonstances fort pénibles, il vaut mieux ne pas parler de cet abbé. »
      Les archives de l’Eglise apportent une nouvelle information troublante, puisqu’il est question, dans deux courriers de Jean-Marie Villot, d’un dossier constitué par le Parti communiste français (PCF). « Je ne voudrais pas avoir à me reprocher les conséquences d’un abandon de cette affaire alors que je sais par ailleurs de quelle gravité sont les faits qui pourraient revenir à la surface et sur lesquels le Parti communiste lui-même possède une ample documentation », écrit-il par exemple à l’évêque de Grenoble, en 1958.

      « Toutes les franges de la société »

      « Je ne connais, au sein du parti, personne de vivant ayant entendu parler de cette affaire », jure, pour sa part, Guillaume Roubaud-Quashie, historien et porte-parole du PCF, qui assure que l’ensemble des archives du bureau politique et du secrétariat général, les deux plus hautes instances, sont déjà en ligne et ne contiennent aucune référence aux violences sexuelles ni même à des relations sexuelles de l’abbé Pierre – une recherche avec les mots-clés « abbé Pierre » ou « Henri Grouès » ne donne rien. « Pourtant, même si un document a été supprimé, on en trouve toujours une mention quelque part dans ces archives. Et je peine à croire qu’un dossier aussi important ne soit pas remonté au bureau politique ou au secrétariat général », explique-t-il.

      Guillaume Roubaud-Quashie émet l’« hypothèse » que Roger #Garaudy (1913-2012), ancien responsable de la relation entre le parti et les religions et ami de l’abbé Pierre – ce dernier ira jusqu’à le soutenir, en 1996, malgré un tollé national, après ses propos niant l’existence des chambres à gaz –, ait emporté les éventuels documents avec lui, au moment de son éviction du PCF, en 1968.

      Quid des médias ? « Certains savaient, mais n’ont rien dit, car l’icône rendait davantage service sur son piédestal », écrivait Axelle Brodiez-Dolino, le 1er août, dans une tribune au Monde, reconnaissant, là encore, qu’il est difficile de savoir précisément ce qui était su. Les archives de l’Eglise nous montrent notamment un télex de 1958, provenant d’un responsable de La Maison de la bonne presse, alors éditeur, entre autres, du journal La Croix, demandant à des confrères danois, qui l’interrogent sur l’éviction de l’abbé Pierre de la direction d’Emmaüs, de faire preuve de « la plus grande prudence » sur ce sujet, et de ne pas « ébruiter la nouvelle ».

      « Il me semble que, pour la première fois, nous sommes face à quelqu’un qui appartenait à tous les milieux à la fois : l’Eglise, le milieu associatif, la politique, le “star système” médiatique… Au fur et à mesure de ce que nous découvrons à travers les archives, il apparaît que ce qui est en train de se jouer interpelle sans doute toutes les franges de la société », souligne Diane Pilotaz, responsable de la communication de la CEF, assurant que l’ouverture des archives n’est pas une manière pour l’Eglise de « se dédouaner ».

      « L’abbé Pierre était résistant dans le maquis, il a été élu député… Autant de milieux [l’armée et la politique] où les scandales étaient monnaie courante dans ces années 1940-1950. Nous étions à des années-lumière de #metoo et des interrogations sur le consentement, et pas uniquement au sein de l’Eglise », décrypte, quant à lui, l’historien André Paul. Qui précise néanmoins : « Même si le fait qu’il soit prêtre, donc censé représenter une certaine éthique morale, a certainement renforcé l’omerta. A l’époque, un prêtre n’allait pas en prison, c’était impensable, encore moins pour ce type d’affaire. »

  • Révélations sur le fichage à grande échelle de personnalités gênantes pour l’industrie agrochimique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/09/27/revelations-sur-le-fichage-a-grande-echelle-de-personnalites-genantes-pour-l

    Par le biais d’une plate-forme en ligne privée, des cadres des principaux fabricants de pesticides et des biotechnologies ont accès, depuis plusieurs années, à un vaste fichier de personnalités considérées comme « critiques » de l’agriculture intensive, qui a massivement recours aux intrants chimiques et aux organismes génétiquement modifiés. L’échelle et la précision de ce fichage, opéré sans distinction de nationalité, sont inédites. Informations sur la famille, la vie privée, le patrimoine et les revenus, divulgation d’adresses personnelles, d’antécédents judiciaires éventuels et parfois d’opinions politiques, informations trompeuses et malveillantes : cette base de données accumule les munitions, prêtes à être utilisées pour déstabiliser, décrédibiliser ou nuire.

  • Mathieu Fulla, historien : « Reconquérir un électorat hostile à la gauche implique un travail de terrain ardu »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/25/mathieu-fulla-historien-reconquerir-un-electorat-hostile-a-la-gauche-impliqu

    A la tête du Parti de #gauche puis de #LFI, Mélenchon s’efforce, jusqu’en 2019, de séduire les « fâchés pas fachos » des milieux populaires, réfugiés dans l’#abstention ou ayant opéré un glissement vers la #droite et, de plus en plus souvent, vers l’#extrême_droite. L’entreprise fait long feu. Elle contribue à expliquer la réorientation stratégique opérée depuis par la direction de LFI vers la « stratégie des tours » et de la jeunesse.

    Ce glissement progressif, dont les effets sont déjà très visibles en 2022, ne peut se comprendre sans garder à l’esprit l’obsession, toute mitterrandienne, de Jean-Luc Mélenchon pour la conquête de la magistrature suprême. Le choix de s’adresser prioritairement à des électorats et à des territoires déjà largement acquis lui semble la voie la plus sûre pour accéder au second tour en 2027 et y affronter le candidat du Rassemblement national (#RN).

    Redynamisation des milieux syndicaux et associatifs

    Les « insoumis » ne sont cependant pas les premiers, à gauche, à envisager de « laisser tomber » une grande partie des #classes_populaires, notamment celles concentrées dans les territoires périurbains, aujourd’hui solides bastions du RN. En 2011, au nom de l’efficacité électorale, une note rédigée par un think tank proche du PS, Terra Nova, recommandait déjà au futur candidat socialiste à l’élection présidentielle non pas d’abandonner les classes populaires, comme cela est trop souvent affirmé, mais plutôt de cibler l’effort militant sur « la France de la diversité », présentée comme la composante la plus dynamique de la gauche. La direction de LFI s’est réapproprié cette grille d’analyse qui suscitait jusqu’à présent un fort embarras dans les milieux de gauche.

    https://justpaste.it/au2h2

    • « La gauche a intérêt à reconnaître la production d’idées, la stratégie électorale et le modèle d’organisation comme indissociables », Pierre-Nicolas Baudot
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/25/la-gauche-a-interet-a-reconnaitre-la-production-d-idees-la-strategie-elector

      .... en politique les questions sont souvent plus importantes que les réponses. Or, les travaux de science politique s’accordent pour donner une image guère reluisante des partis, à laquelle la gauche n’échappe pas. Ils inspirent une forte défiance dans l’opinion et sont décrits comme des entre-soi professionnalisés et repliés sur eux-mêmes, où se côtoient élus, collaborateurs d’élus et aspirants à l’élection, selon des normes qui leur sont propres.

      [...]

      C’est un fait que les transformations socio-économiques du XXe siècle, et leurs effets sur le développement de nouvelles formes d’organisation du travail, n’ont pas été porteuses pour la permanence d’une conscience collective favorable à l’ancrage social d’une pensée de gauche. De plus, si ces évolutions ont donné naissance à de nouveaux groupes sociaux dominés, elles ont également suscité des réactions libérales, réactionnaires ou les deux à la fois. Ces constats rendent d’autant plus indissociables les appels au travail doctrinal et le souci d’une refonte organisationnelle destinée à penser les partis depuis la société, et non au-dessus d’elle.

      L’histoire de la gauche démontre que, même au meilleur de sa forme, les mouvements de contestation ou d’émancipation n’ont pas procédé des partis, mais y ont abouti – lui permettant de se placer auprès de groupes sociaux en expansion numérique. La méfiance que suscitent les partis est moins liée à une forme partisane générique, qu’à son état actuel. Si, du fait de leur professionnalisation, le lien entre les partis et l’Etat s’est renforcé, celui avec la société est abîmé. Ce constat impose de repenser la capacité à assurer un lien à double sens entre la société et l’Etat.

      Pour cela, la gauche devra admettre de se poser un certain nombre de questions, parmi lesquelles celle de son rapport à la démocratie sociale, de la place à conférer à un militantisme qui a changé mais qui demeure, d’une organisation qui considère le pluralisme et la délibération collective sans hypothéquer l’unité, de la sociologie de ses représentants ou encore de son inscription dans le monde du #travail. Ce travail suppose de déconstruire la distinction entre idées et structures, pour mieux mesurer leur imbrication et l’indissociabilité du projet politique et de l’organisation collective.

      Pierre-Nicolas Baudot est docteur en science politique. Il est l’auteur d’une thèse sur le Parti socialiste et la politisation de la question des immigrés (1971-2017).

      https://justpaste.it/g0bk9

    • Pour changer le monde, la gauche doit changer de monde, Nicolas Truong (mars 2022)

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/04/pour-changer-le-monde-la-gauche-doit-changer-de-monde_6116102_3232.html

      Des électeurs désespérés. Une gauche désespérante. Non pas une défaite, mais une débâcle annoncée. Tel est le sentiment largement partagé au sein du camp progressiste à la veille de l’élection présidentielle. Loin de la Norvège, de l’Allemagne, de l’Espagne ou du Portugal, la #social-démocratie française ne parvient pas à coaliser des forces et à nouer des compromis afin d’exercer durablement le pouvoir. Après de notables percées, notamment lors des « mouvements des places » des années 2010 (d’Occupy Wall Street à Nuit debout), le #populisme de gauche semble s’essouffler. Une forme de socialisme paraît achever un cycle historique avec le déclin du parti issu du congrès d’Epinay (1971).

      Le communisme institutionnel séduit davantage par sa défense de l’industrie nucléaire et de la francité que par ses mesures pour l’égalité. L’écologisme, qui pourrait porter le grand récit émancipateur à l’heure du réchauffement climatique, n’a pas encore de base sociale constituée et peine à intégrer les révolutions de la nouvelle pensée du vivant. Le trotskisme est réduit à une culture minoritaire et presque patrimoniale, ponctuée par quelques apparitions électorales. Sans parler de la mouvance insurrectionnelle, certes indifférente aux élections « pièges à cons », qui se déchire sur le conspirationnisme ou les procès en véritable #anticapitalisme.

      [...]

      « La gauche est un monde défait », estime le politiste Rémi Lefebvre, dans Faut-il désespérer de la gauche ? (Textuel, 160 pages, 15,90 euros). « La gauche est en état de décomposition avancé et doit se détacher de ses atavismes et de ses identités partisanes arrimés au XXe siècle », constate le sociologue Laurent Jeanpierre, coauteur, avec Haud Guéguen, de La Perspective du possible (La Découverte, 336 pages, 22 euros). « Nous vivons sans doute un bouleversement aussi grand que celui de la révolution industrielle, qui a débuté à la fin du XVIIIe siècle », explique l’historienne Marion Fontaine, professeure à Sciences Po. Une modification des façons de travailler et de vivre « qui touche la gauche de plein fouet », poursuit la directrice des Cahiers Jaurès. Ainsi la gauche oscille-t-elle entre abandon et victimisation, glorification et nostalgie, remarque la revue Germinal, dans son numéro consacré à « La politique des classes populaires », que Marion Fontaine a coordonné avec le sociologue Cyril Lemieux (n° 3, novembre 2021).

      https://justpaste.it/3idt9

  • Hitler, les dessous d’une prise de pouvoir, par Johann Chapoutot (Le Monde diplomatique, août 2024)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2024/08/CHAPOUTOT/67294?id_article=67294


    Toute ressemblance avec la situation actuelle ne serait probablement pas fortuite, vu le nombre de balais de chiottes qui ont appris à lire.

    La crise économique, partie des États-Unis, frappe l’Allemagne à l’automne 1929 : sa violence fait exploser un gouvernement dont la droite prônait l’austérité budgétaire, la gauche, le renforcement de l’assurance-chômage. Aucune majorité ne paraissant se dégager au Parlement, un petit groupe de conseillers du président du Reich - militaires, grands propriétaires agrariens, industriels et financiers - opte pour une mutation de la pratique constitutionnelle, une sorte de coup d’État permanent enté sur l’autorité, le prestige et la simple figure de Hindenburg. La droite gouverne par des cabinets présidentiels. Elle ignore le plus souvent le Reichstag. L’article 48-2 de la Constitution de 1919 permet en effet au chef de l’État de prendre des mesures législatives par décret. Mais la méthode vide la démocratie de son contenu. Elle dévoie une disposition prévue pour des situations de péril politique, sans conscience, par convenance, afin d’imposer une austérité budgétaire, violemment antisociale, de la baisse des prestations sociales à celle des salaires minimaux de branche - Ebert en avait fait un usage fréquent, contre les sécessionnistes, contre les bolcheviks et contre les nazis, entre 1919 et 1923. Le chancelier Heinrich Brüning mène cette politique de déflation pendant deux ans, de mars 1930 à mai 1932. Elle aggrave sans surprise la crise et suscite, dès l’automne 1931, de fortes réserves du patronat et de la banque, qui commencent à prôner une approche économique moins orthodoxe, une relance par l’offre - baisses d’impôts et subventions à l’industrie, mais pas à la population.

  • Dans les squats de Nouméa, plongée aux racines de la colère sociale : « Ici, personne ne vient jamais nous voir, sauf quand il y a une élection »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/09/23/dans-les-squats-de-noumea-plongee-aux-racines-de-la-colere-sociale-ici-perso

    Les squats de Nouméa ont constitué des zones de mobilisation importantes durant l’insurrection qui a touché l’archipel à partir du 13 mai. Dans l’angle mort des politiques publiques, ces zones d’habitat spontané concentrent une population délaissée depuis deux décennies.

    (ah tiens, trouvé ici https://justpaste.it/egs8p)

    #Kanaky #Nouvelle-Calédonie #squats #bidonvilles (aka "zones d’habitat spontané").

  • « Je n’ai jamais eu le fin mot de l’histoire » : pourquoi la CAF est une boîte noire pour ses allocataires
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/09/19/je-n-ai-jamais-eu-le-fin-mot-de-l-histoire-pourquoi-la-caf-est-une-boite-noi

    Ainsi, de nombreux allocataires du RSA et de la prime d’activité ignorent qu’ils sont censés déclarer l’intégralité des dons de leurs proches, mêmes modiques et ponctuels, afin qu’ils soient déduits de leurs allocations. Juliette, une mère de famille du Var, racontait par exemple au Monde en 2023 avoir dû rembourser à la CAF les 1 500 euros de dons envoyés par ses frères et sœurs pour l’aider à rendre visite à leur père malade. En 2021, le Conseil d’Etat a recommandé d’« exclure les aides modestes des proches » du calcul des ressources, dans un souci de simplification et pour ne pas « aggraver des situations sociales déjà difficiles ». Mais cette idée est restée lettre morte, comme la plupart des propositions de son rapport consacré à la simplification et à l’harmonisation des pratiques en matière de prise en compte des ressources.

    #Vacherie_Ordinaire.

    • Et donc, on apprend que c’est du logiciel privatif qui a été choisi …

      Les dysfonctionnements des CAF renvoient aussi à un système informatique vieillissant et disparate : une grande partie du code source des logiciels qui calculent le montant des allocations est écrit dans le langage Cobol, qui « n’est plus enseigné depuis une vingtaine d’années », relèvent des chercheurs de l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), dans un article publié en janvier sur la transparence et l’explicabilité des algorithmes publics. Confrontée à une pénurie d’informaticiens maîtrisant cette technologie, la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), qui regroupe l’ensemble des CAF, peine à moderniser les blocs de code les plus anciens. Ce qui rend le système d’autant plus difficile à comprendre et à maintenir.

      La CNAF tente tout de même de le moderniser progressivement. En 2023, elle a annoncé vouloir « limiter le nombre de technologies utilisées » et en abandonner certaines, comme celles de SAS, encore utilisées dans son algorithme de ciblage des contrôles antifraude. Plutôt que de tout développer en interne, l’organisme a fait le choix de se tourner vers des prestataires, comme le géant du logiciel Oracle, qui lui fournit des solutions pour le calcul des APL. Ce qui pourra, à terme, poser un autre problème : la captivité vis-à-vis de systèmes « propriétaires » onéreux, difficilement remplaçables en cas de changement de prestataire.

      #pignoufs #gougnafiers #l'informatique_a_bon_dos

    • Utiliser les services d’Oracle pour reprendre le contrôle de son informatique... tout un... programme. #lol #énorme

      Ce qui est drôlatique, c’est d’imaginer les factures de licencing et de consulting, sans jamais aucune facture d’évaluation du roi ni de retex.

      Et après, ça se permet de râler sur la fraude aux prestations, ça te crée des procédures de restitution d’indus avec 12 mois de retard, cette sorte de droit à l’erreur inversé, où l’administration te file du pognon, puis te le reprend quand elle s’aperçoit qu’elle n’aurait pas du te le filer, non parce que tu as fait une erreur de déclaration ou une fraude, mais juste parce qu’ils se sont trompés, eux, avec leurs logiciels trop anciens.

    • C’est quand même assez remarquable de la politique macroniste que de refiler systématiquement la gestion des données françaises aux américains. C’est aussi vraiment cracher sur les compétences françaises.

      Et c’est l’information scandaleuse la plus importante de l’article, que lemonde se garde de mettre en avant dans son titre.

  • Explosions des bipeurs du Hezbollah : ces victimes civiles que l’Occident ne saurait voir - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1427598/explosions-des-bipeurs-du-hezbollah-ces-victimes-civiles-que-locciden

    Outre des combattants et membres du parti chiite, les attaques israéliennes ont fauché des enfants et professionnels de santé, tout en brouillant la frontière entre cibles militaires et civiles.

  • « Taylor Swift illustre le pouvoir politique de la culture populaire par le caractère explicitement moral de son soutien à Kamala Harris »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/18/taylor-swift-illustre-le-pouvoir-politique-de-la-culture-populaire-par-le-ca

    Depuis le lancement de la campagne présidentielle aux #Etats-Unis, on s’attendait à un soutien de la superstar mondiale Taylor Swift à la candidature démocrate. L’annonce, juste à la fin du débat qui a opposé, mardi 10 septembre, la vice-présidente Kamala Harris à l’ex-président Donald Trump, n’est pas une surprise : mais le timing, la tonalité et la thématique en font un geste politique particulier. Son post Instagram dépasse largement les engagements rituels d’Hollywood aux côtés des candidats démocrates : « Je vote pour Kamala Harris parce qu’elle se bat pour les droits et les causes qui exigent une guerrière pour les défendre. »

    Par le caractère explicitement moral de son soutien, Taylor Swift illustre désormais le pouvoir politique de la #culture_populaire, trop souvent décriée en France, dont le rôle est de transmettre des valeurs partageables et mobilisatrices que les politiques ont bien du mal à incarner. Il ne s’agit pas d’être un modèle à suivre – elle indique seulement ce qu’elle va faire –, mais de faire et de donner confiance aux jeunes électeurs. Elle a exhorté ses fans à s’inscrire sur les listes électorales à un moment crucial, ciblant un électorat que les démocrates peinent à faire voter.

    Ce positionnement se différencie de celui des « personnalités » qui affichent régulièrement leur soutien à des candidats démocrates : en 2016, Beyoncé, Salma Hayek, Lena Dunham, George Clooney, Robert De Niro, Meryl Streep, Pharrell Williams et bien d’autres avaient apporté leur caution à Hillary Clinton contre Donald Trump. A l’époque, il s’agissait d’utiliser à la fois un statut de star et une supériorité morale, dans la tradition d’une alliance de bon goût des démocrates privilégiés et du milieu mythique d’Hollywood. Ce qui s’était retourné alors contre Hillary Clinton, perçue injustement comme bourgeoise élitiste méprisant les « white trash  [« raclures blanches »] de Trump.

    Rôle assumé

    Taylor Swift a (parmi d’autres) soutenu Joe Biden en 2020. Mais, quatre ans après, son post et sa signature sarcastique – « Taylor Swift, Childless Cat Lady », référence aux propos, en 2021, du vice-candidat réactionnaire J. D. Vance sur les démocrates « femmes à chat sans enfants » – signalent un changement d’échelle, une mutation du rôle politique de la culture populaire. Il ne s’agit pas de vedettes individuelles apportant leur belle caution en surplomb, mais d’un empowerment [« responsabilisation »] de leurs publics ; la reconnaissance d’un champ culturel qui ne se réduit pas à ses stars ou à ses produits mondialisés, mais joue un rôle-clé (au cinéma, dans la chanson, les séries, la mode et le sport) dans la promotion et l’expression des valeurs portées par la candidate Harris.

    Bien sûr, on peut espérer que Kamala Harris, avec le post de Taylor Swift, engrange les voix supplémentaires qui pourraient la mener à une victoire tant espérée – tout comme le soutien d’Oprah Winfrey avait joué dans la victoire de Barack Obama à la primaire démocrate en 2008 (où Harris avait alors été un de ses premiers soutiens). Mais ce sont des phénomènes peu calculables, et marginaux.

    Ce qui importe ici est le rôle enfin assumé de la culture populaire dans la politique. Car le potentiel de la culture populaire comme ressource et lieu d’invention autonome est souvent ignoré et dévalué. Les industries culturelles sont souvent conçues en France comme divertissement sans valeur théorique ou politique, que les critiques saisissent toute occasion de dénigrer.

    Il aura fallu le choc esthétique et démocratique des cérémonies des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 pour qu’apparaissent au grand jour la puissance politique du bouillonnement créatif de ces formes culturelles et leur entrelacement avec la création contemporaine. Il aura fallu les Jeux eux-mêmes, fertiles en moments d’intensité morale, d’émotions d’égalité et de dignité, pour que le sport comme culture populaire mondialisée soit soudain devenu emblématique de la dimension morale du populaire.

    Valeurs de « care »

    La popularité de Kamala Harris est inscrite dans cette dimension culturelle et elle en joue sur les réseaux, utilisant tous les ressorts de la culture pop – mèmes, danses, voire vidéos de cuisine. Toujours en inversion radicale des pseudo-« valeurs » de Trump : le racisme, le sexisme, le mépris moqueur des handicapés et des minorités sexuelles.

    Revenons sur le timing parfait de Taylor Swift : un soutien juste après ces heures de débat où non seulement Kamala Harris a dominé Donald Trump, mais l’a fait avec un positionnement moral, allant lui serrer la main à l’arrivée, signalant constamment sa vilenie (« disgrace ») intellectuelle et politique. Tout en se fichant ouvertement de lui, assumant la personnalité politique qui l’a amenée où elle est et qu’elle a parfois refoulée ces dernières années (son côté jovial et assuré, son éclat de rire aux allégations de Trump sur les immigrés), elle a défendu et exprimé des valeurs orthogonales à celles de l’ex-président.

    On a dit que Kamala Harris n’avait guère exposé de vision pour son mandat futur. Mais elle a réfuté toutes les contre-valeurs exsudées par Trump, en défendant les droits de femmes, en affichant sa préoccupation pour les vulnérables, opposant son « I care about you » (« je me soucie de vous ») au narcissisme d’un candidat toujours grotesquement préoccupé de lui-même. Sa bonne humeur rieuse contraste avec l’amertume et la violence qui émanent de la personnalité de Trump, dont témoigne encore son exploitation culpabilisatrice de ce qui pourrait être une deuxième tentative d’assassinat.

    Ce sont bien ces valeurs de « care » exprimées par Kamala Harris auxquelles Taylor Swift donne son appui. Avec son colistier Tim Walz, Kamala Harris assume à la fois un changement culturel, souligné par la présence même de cette candidate (femme et racisée, comme si cela allait de soi), et un positionnement populaire, voire populiste – un terme qui ne fait pas peur aux politiques états-uniens.

    Le slogan de Harris, « We are not going back », c’est-à-dire tourner la page, aller de l’avant, pourrait s’appliquer à l’histoire culturelle du présent. Elle assume ainsi avec le progressisme radical une forme de #populisme, terme qui, en américain, n’est pas que péjoratif. Dans cette langue, il renvoie également à une défense du citoyen ordinaire comme porteur de valeurs et pouvoir démocratiques. Bien sûr, cela paraît difficile de défendre aujourd’hui le populisme dans sa version la plus néfaste, celle qui est associée à des tendances autoritaires voire fascisantes, Trump le premier. Mais n’oublions pas qu’Obama se revendiquait populiste et déniait ce titre à Trump, l’accusant de s’accaparer une étiquette qui ne lui revenait pas – et que Biden l’a assumé pour sa #politique économique.

    Accepter la puissance politique de la culture populaire nous invite à analyser notre refus du populisme. Sans tomber dans un « populisme de gauche » groupusculaire qui n’a jamais pu convaincre, ne serait-il pas temps de reconsidérer ensemble le populaire et le populisme ? Et de se demander si le rejet réflexe du populisme par la classe politique qui se veut démocratique et sa condescendance envers le populaire ne sont pas devenus des verrous pour la démocratie ?

    Sandra Laugier est professeure de #philosophie à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Elle a dirigé l’ouvrage collectif « Les Séries. Laboratoires d’éveil politique » (CNRS Ed., 2023).

    Lire aussi
    « Les supporteurs de Kamala Harris devraient garder la tête froide : les jeux ne sont pas faits », Françoise Coste, Professeure d’études américaines
    https://justpaste.it/bdx43
    « De nombreuses études ont démenti le mythe selon lequel Trump serait le président de la classe ouvrière », Mario Del Pero, historien
    https://justpaste.it/extv5 

    #philosophie_française #élections

    (à la décharge de l’impétrante, c’est vrai que "les blondes préfèrent les métèquees" aux roquets à mèche, c’est ba-lai-se)

    • Présidentielle américaine : le puissant syndicat des routiers renonce à soutenir Donald Trump ou Kamala Harris, après vingt-cinq ans d’appui aux démocrates
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/18/presidentielle-americaine-le-puissant-syndicat-des-routiers-renonce-a-souten

      Le Parti démocrate a pu compter sur le fidèle soutien des Teamsters depuis l’an 2000, et c’est la première fois depuis 1996 que le syndicat choisit de ne soutenir aucun candidat. Deux sondages rendus publics mercredi montrent que la base est favorable à un soutien à Donald Trump.
      Des représentants de l’organisation syndicale, fédérant 1,3 million de membres, avaient pourtant rencontré lundi Kamala Harris. Les Teamsters ont soutenu à chaque élection les candidats démocrates depuis Al Gore : John Kerry, Barack Obama, Hillary Clinton et Joe Biden. Avant, ils avaient apporté leur appui à Ronald Reagan, en 1984, et à George H. W. Bush, en 1988, puis à Bill Clinton, en 1992.

  • Israel planted explosives in 5,000 Hezbollah pagers : Report
    18 September 2024 06:58 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/israel-planted-explosives-5000-hezbollah-pagers-report?nid=390521&top

    According to Reuters, citing informed sources, Israel’s Mossad spy agency planted explosives in 5,000 pagers imported by Hezbollah before the devices were detonated on Tuesday.

    The sources told Reuters the plot had been in the works for several months, with the pagers brought into Lebanon earlier this year.

    A senior Lebanese source quoted by Reuters said Israel’s spy service had modified the devices “at the production level.”

    “Mossad inserted a board inside the device containing explosive material that receives a code. It’s nearly impossible to detect with any device or scanner,” the source explained.

    They also noted that 3,000 pagers exploded after receiving a coded message, triggering the explosives simultaneously.

    Another security source told Reuters that up to three grams of explosives were hidden in each pager, going “undetected” by Hezbollah for months.

    Taiwanese company identifies European firm behind pagers
    18 September 2024 07:35 BST | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/taiwanese-company-identifies-european-firm-behind-pagers

    Gold Apollo, the Taiwanese company connected to the pagers involved in the deadly explosions in Lebanon, has stated that it licenced its design to another firm and had “no involvement in the design or manufacturing” of the devices.

    “We authorise BAC to use our brand trademark for product sales in specific regions, but BAC handles the design and manufacturing of the products,” the company said in a statement, naming the firm allegedly responsible for producing the pagers.

    Hsu Ching-Kuang, founder and president of Gold Apollo, confirmed that BAC is based in Europe but refused to provide further details.

    “We may not be a large company, but we are a responsible one,” Hsu said at the company’s New Taipei City office. “This is very embarrassing.”

    Taiwanese company identifies Hungarian firm behind pagers in Lebanon
    18 September 2024 08:15 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/taiwanese-company-identifies-hungarian-firm-behind-pagers?nid=390521&

    Gold Apollo, the Taiwanese company connected to the pagers involved in the deadly explosions in Lebanon, released another press release, revealing their partnership company is BAC Consulting KFT, based in Budapest, Hungary.

    Gold Apollo has stated that it licenced its design to another firm and had “no involvement in the design or manufacturing” of the devices.

    https://twitter.com/tingtingliuTVBS/status/1836291112161677676

    #IsraelHongrie #Bipeur