Politique Internationale - La Revue

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  • Politique Internationale - La Revue

    http://www.politiqueinternationale.com/revue/read2.php?id_revue=144&id=1290&search=&content=texte

    Signalé par Philippe Perchoc sur Facebook (et je le remecie)

    le philosophe et géopoliticien Alexandre Douguine a repris à son compte une théorie créée par des émigrés russes dans les années 1920 : l’eurasisme. Selon cette vision du monde, l’Union soviétique n’était qu’un nouvel avatar de l’Empire russe - un espace dont l’étendue et la multi-ethnicité nécessitaient un État centralisé fort, une assimilation forcée des populations frontalières « dangereuses » et une répression constante de toute forme de démocratie, d’autogestion ou de revendication de libertés individuelles. Pour les eurasistes, la Russie représente une civilisation unique dotée de sa propre mission historique : créer un nouveau centre de puissance et de culture qui éclairera le reste du monde - et cela, d’autant plus que l’Occident est voué à la décadence.

    #russie #poutine #eurasie #ukraine

    • Bien entendu, l’Occident sera contre cette Union eurasienne. Les atlantistes et les eurocentristes verront toujours la Russie comme un pays barbare et ennemi, et l’Union eurasienne comme une organisation absolument inacceptable. Pour une raison simple : ces gens-là ont une vision raciste du monde.

    • En Europe, il y a trop de liberté pour les libéraux et pour les pervers, et trop peu de liberté pour le peuple. La démocratie libérale en Europe devient de plus en plus élitiste et anti-démocratique. De mon point de vue, il s’agit d’une forme nouvelle de totalitarisme - un totalitarisme libéral orienté contre la majorité, contre les peuples européens.

    • Désolé pour les commentaires multiples :-) La fin est une sorte d’apothéose...

      G. A. - Vous parlez de la confrontation que se livrent les États-Unis et la Russie autour de l’Ukraine. Quelle vision avez-vous de l’Ukraine elle-même ?

      A. D. - C’est simple : une moitié de l’Ukraine souhaite l’union avec la Russie ; et l’autre moitié, l’union avec l’Occident. On a d’abord vu la rébellion de l’Ouest ukrainien contre l’Est russe, qui s’est soldée par la victoire de l’Ouest et l’instauration d’une junte illégitime à Kiev. Mais le peuple du Sud-Est a pris son destin en main. Ce fut la deuxième partie de la révolution ukrainienne, son « printemps russe ». Aujourd’hui, le Sud-Est est le symbole de la révolte tandis que Kiev et la partie occidentale de l’Ukraine incarnent la réaction. De toute façon, il n’existe pas d’Ukraine unie. En vingt-trois ans d’indépendance, cette unité ne s’est jamais formée. Il est évident que, malgré la position modérée de Moscou, la révolution russe qui se déroule actuellement dans le Sud-Est a pour objectif ultime le rattachement de cette moitié de l’Ukraine à la Russie. Les néo-nazis ukrainiens nous lancent un défi. Or la Russie s’est déjà déclarée garante de la sécurité de la population russe du sud et de l’est de l’Ukraine. Poutine est obligé d’intervenir militairement. Il n’a pas le choix.

      G. A. - Cette intervention militaire que vous appelez de vos voeux doit-elle se limiter à l’Ukraine orientale ?

      A. D. - Certainement pas. La Renaissance russe ne peut s’arrêter qu’avec la prise de Kiev. Et encore... Une fois Kiev prise, la question se posera : faut-il s’arrêter ou bien continuer la marche vers l’Ouest ? Une décision trop modérée pourrait transformer la victoire russe en défaite... Mais chaque chose en son temps. Aujourd’hui, il convient déjà de mettre fin aux exactions de la junte de Kiev en Ukraine orientale. À l’instar de Caton l’Ancien qui répétait de façon obsessionnelle son Delenda Carthago est, malgré les rires de l’assistance, je suis prêt à répéter, inlassablement : « Poutine, il est temps de faire entrer nos troupes en Ukraine ! » Ceux qui défient le peuple russe doivent être écrasés.

    • Il y a un site que j’ai trouvé sur les divers développements de l’Ukraine durant le siècle 1900 et c’est très intéressant, car depuis leur premier mouvement d’émancipation de l’URSS vers les années entre 1919 à 1922, les Ukrainiens se sont toujours foutu dessus.
      Puis les bolchéviques ont repris toute une zone et c’est Staline qui a dessiné les frontières actuelles de l’Ukraine, non comprise la Crimée.
      La Crimée a été cédée à l’Ukraine par Nikita Khrouchtchev alors qu’il était complètement bourré.
      Khrouchtchev qui était pro-américain jusqu’au jour où je ne me souviens plus quel président américain ait trahi les Russes.

      Il faut connaître les termes américains. Pour eux « amis » veut dire « partenaires » alors que par chez nous, quand on dit « amis » on se plaît à y croire !