• Fukushima : vers deux nouveaux sites de stockage de déchets radioactifs
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/09/01/fukushima-vers-deux-nouveaux-sites-de-stockage-de-dechets-radioactifs_447956

    La préfecture de Fukushima et les deux municipalités sur les territoires desquelles se trouve la centrale atomique accidentée Fukushima Daiichi ont indiqué être sur le point d’accepter la construction de deux sites de stockage temporaire de détritus radioactifs issus de la décontamination de la région.

    L’Etat nippon cherche depuis des mois à convaincre les élus locaux et la population qu’il faut absolument construire ces lieux d’entreposage dans des localités contaminées proches du complexe atomique et qu’il y a urgence. Toutefois, les intéressés s’étaient montrés très réticents, craignant que le temporaire ne devienne permanent et que leurs villes ne soient définitivement rendues inhabitables. Finalement, les municipalités de Futaba et Okuma – sur le territoire desquelles se trouve la centrale – sont prêtes à accepter sous conditions.

    #fukushima_forever #nucléaire

  • Un groupe de #scientifiques hostiles au projet de réglementation européenne des #perturbateurs_endocriniens lié à l’industrie.
    Par Stéphane Horel et Brian Bienkowksi
    [traduction francaise d’un] [a]rticle publié par Environmental Health News le 23 septembre 2013
    http://www.huffingtonpost.fr/stephane-horel/perturbateurs-endocriniens-conflits-dinterets-a-haute-dose_b_5658447.

    Dix-sept sur dix-huit. Selon une enquête d’Environmental Health News, la quasi totalité des auteurs d’un éditorial controversé sur le projet de réglementation européenne des perturbateurs endocriniens sont liés à l’industrie. Ces dix-sept rédacteurs et rédacteurs en chef de plusieurs revues de toxicologie ont collaboré avec l’industrie chimique, pharmaceutique, cosmétique, et celles du tabac, des pesticides ou des biotechnologies. Certains ont bénéficié de financements d’associations industrielles. D’autres ont travaillé comme consultants ou conseillers.

    Publié dans quatorze revues scientifiques à partir de juillet 2013, l’éditorial a soulevé une vague d’indignation dans le milieu scientifique européen et à Bruxelles. Le texte critique le projet de proposition de la Direction Générale de l’Environnement de la Commission, fuité en juin 2013. Ce projet recommande une approche de précaution qui pourrait mener à l’interdiction de produits chimiques d’usage courant. Les signataires de l’éditorial, qui comptent plusieurs professeurs de toxicologie d’universités européennes, estiment que le projet, « sans base scientifique », « défie le sens commun, la science bien établie et les principes de l’évaluation des risques ». La proposition pourrait avoir des « implications inquiétantes » pour la « science, l’économie et le bien-être de l’humanité dans le monde entier », et elle est « dépourvue de la rigueur scientifique qu’exigent des dispositions législatives aussi importantes », écrivent-ils.

    (...)

    D’autres scientifiques s’interrogent pourtant sur les motivations des auteurs et relèvent l’absence de publication de leurs liens éventuels avec l’industrie (NDLR : les articles publiés dans la littérature scientifique sont en général accompagnés d’une déclaration d’intérêt des auteurs). Un éditorial critiquant une proposition de politique publique est une « initiative inhabituelle » pour des rédacteurs de revues scientifiques, jugent-ils.

    (...)

    Le 27 août 2013, quarante et un scientifiques sans conflits d’intérêts déclarés -dont Åke Bergman- ont publié une réfutation dans la revue Environmental Health. Ils y estiment « préoccupant que l’éditorial de Dietrich semble avoir été conçu comme une intervention destinée à avoir un impact sur les décisions imminentes de la Commission européenne ». L’éditorial, écrivent-ils, « ignore les preuves scientifiques et les principes bien établis de l’évaluation des risques des produits chimiques ». Spécialistes reconnus au niveau mondial, quatorze des auteurs de cette réponse, dont Åke Bergman, ont participé à la rédaction d’un récent rapport sur les perturbateurs endocriniens pour l’Organisation mondiale de la Santé et le Programme des Nations unies pour l’Environnement. Ce rapport qualifiait les perturbateurs endocriniens de « menace mondiale à laquelle il faut apporter une solution ».

    Une seconde réfutation, signée celle-là par 104 scientifiques et rédacteurs de revues scientifiques a été publiée le 18 septembre 2013. L’éditorial de Dietrich et ses collègues « dessert la Commission européenne, la science - y compris le domaine de la toxicologie -, et surtout la santé publique », écrivent-ils dans la revue Endocrinology.