• François Hollande : La capitulation en rase campagne du foudre de guerre de Syrie . René Naba - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/12/francois-hollande-la-capitulation-en-rase-campagne-du-foudre-de-gu

    L’homme de l’année 2016

    Fait sans précédent dans les annales de la Vème République, François Hollande a annoncé jeudi 1 er décembre 2016, qu’il renonçait à briguer un deuxième mandat présidentiel, tragique aveu d’une grande impuissance.

    L’homme qui avait mené deux batailles au Mali et en Syrie, a renoncé à livrer bataille sur le plan intérieur pour défendre son bilan. Pour un foudre de guerre sur la scène internationale, qui avait eu le plus grand mal à se retenir de bombarder la Syrie en 2013, ce renoncement a retenti comme une capitulation en rase campagne. Une implosion en plein vol.

    « L’Homme d’état de l’année 2016 » aura eu un triomphe météorique, à l’image de ses prédécesseurs malchanceux, les conservateurs européens, l’espagnol José Marie Aznar ou le britannique David Cameron (lauréat 2015) ; à l’image de l’adhésion populaire dont il a bénéficié à son élection, plombée à son envol par le tweet ravageur de la « première peste de France » (1), soutenant le rival de la propre mère des quatre enfants de son compagnon, symptomatique de la confusion mentale qui a régné au plus haut niveau de l’état, tant au niveau de la vie privée du premier magistrat de France que de sa politique.

    Scipion l’Africain au Mali (2), général Flamby (3) en Syrie, Scooter One Rue du Cirque -quel cirque- François II aura été aux antipodes de son prédécesseur. Falot et mal fagoté, au regard d’un florentin brillant et flamboyant, grand manœuvrier devant l’éternel. Retour sur la dérive de ce quinquennat calamiteux.

    De la trahison au Parti Socialiste ou le vaudeville d’une « présidence normale ».

    « La gauche de gouvernement devient suspecte dès qu’elle accède aux responsabilités et son destin est de toujours être accusée de trahison », soutient François Hollande dans un entretien à la revue débat.

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/09/15/francois-hollande-la-gauche-de-gouvernement-est-toujours-accusee-de-trahison

    Non François Hollande, au vu de votre comportement et celui de votre gouvernement tout au long de votre mandat, ce n’est pas la gauche de gouvernement qui est accusé de trahison, c’est le gouvernement lui même qui a trahi et la nomenklatura « solférienne » avec.
    L’exemple vient de très haut, du premier des socialistes François Hollande lui même, qui a trahi sa compagne d’alors et mère de ses 4 enfants, avant de lui saborder sa campagne présidentielle, en 2007, puis de récidiver avec sa compagne présidentielle, la dénonciatrice des « sans dents », un scandale qui a terni durablement son mandat.

    Engagé sur deux théâtres d’opérations extérieurs (Syrie-Mali) et sur le front intérieur du chômage, ce vaudeville consternant a plombé durablement sa mandature présidentielle et sinistré le parti socialiste, faisant du socialo-motoriste, le plus impopulaire président de la Vme République
    Jean Pierre Jouyet, une prime à la trahison.

    En 2ème position, l’ami le plus proche du président, Jean Pierre Jouyet, en aura été l’incarnation la plus achevée. Ralliant sans hésitation ni vergogne, Nicolas Sarkozy au poste de ministre des Affaires européennes, le camarade de l’ENA « promotion Voltaire » sera néanmoins repêché par François Hollande au secrétariat général de l’Élysée. Un repêchage perçu comme une prime à la trahison. Autres transfuges célèbres, Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères du néo gaulliste atlantiste Nicolas Sarkozy, de même qu’Eric Besson et Jean Marie Bockel, le « Tony Blair de gauche ». Une trahison à sens unique de la gauche vers la droite, sans le moindre mouvement en sens inverse.

    Sur fond d’un paysage dévasté par une considérable destruction de l’emploi industriel, de l’ordre de 1,4 millions d’emplois en 25 ans, – 407 usines fermés en deux ans, 190 usines en 2015 et 217 en 2014, l’armée française désormais équipée d’armes allemandes et de rangers allemands- de l’hémorragie du vote ouvrier vers le Front National, de la préemption démagogique des mots d’ordre sécuritaire de l’extrême droite sous l’effet d’une panique nationale (déchéance de nationalité), la fonction de la gauche depuis le début du XXI me siècle a surtout consisté à servir d’appoint électoral à la droite, sans renvoi d’ascenseur. Un marche pied.

    « Le PS a zappé le peuple ». L’admonestation de Pierre Mauroy lors de la présidentielle 2002, fatale à Lionel Jospin, demeure d’actualité. Plutôt que d’initier une politique de la demande et de la relance de la consommation par l’augmentation du pouvoir d’achat, l’ennemi de la haute finance s’est révélé un zélé passeur de plats du grand patronat. En 2015 et 2016, les entreprises françaises ont été les plus gros payeurs de dividendes d’Europe sur fond de casse sociale.
    La social démocratie préconisée par François Hollande apparaît rétrospectivement comme l’enterrement en grande pompe du socialisme par la mort du social.
    De Lionel Jospin ( 1997-2002) à François Hollande (2012-2017), la gauche s’est réduite à soutenir une droite qui se distingue de moins en mois de l’extrême droite.

    Ainsi le « Front Républicain de 2002 » est apparu comme une prime à la corruption en ce que Jean Marie Le Pen n’avait aucune chance de gagner la bataille présidentielle alors que Jacques Chirac avait été le dirigeant qui avait institutionnalisé la corruption au plus niveau de l’État, le seul président français depuis Pétain a être condamné par la justice pour des faits ayant rapports avec l’argent illicite.

    Il en a été de même avec le « Front Républicain pour les régionales 2016 », qui a débouché sur la propulsion du motoriste Christian Estrosi à la tête du PACA et l’élimination du PS de tous les exécutifs régionaux. La récidive a été fatale au crédit de la gauche de gouvernement qui a donné l’impression de courir derrière une droite de plus en plus contaminée par le discours Lepeniste. La démarcation s’est dissipée dans l’esprit des électeurs.
    Servir d’appoint électoral à la droite radicale et continuer à ostraciser un authentique homme de gauche, Jean Luc Mélenchon, relève de l’aberration mentale et explique la dispersion des forces du progrès en France et la perplexité de nombre de personnes se réclamant de la gauche, qui y voient un jeu d’apparatchik contre productif.

    De François Mitterrand à Lionel Jospin, à Harlem Désir et Jean Christophe Cambadélis, en passant par le socialo motoriste Hollande, le charisme du leadership socialiste s’est considérablement dégradé. Le PS souffre d’absence de clarté dans son positionnement. D’une locomotive. Évident manque d’appétence à son égard.

    Du bon usage de « Munich et des Sudètes de Tchécoslovaquie » : « Le changement, c’est maintenant »

    MUNICH : Seul pays au Monde à faire un usage intensif de ce terme pour stigmatiser ce qu’il considère être « le défaitisme » des adversaires de sa politique, « Munich » et par extension « Munichois », est en fait l’apanage du socialisme français. Son arme de destruction massive pour neutraliser toute critique à son égard.

    Harlem Désir, en la matière, n’est en fait que le piètre successeur de Guy Mollet, le dernier Premier ministre socialiste de la IV République, l’homme de Suez et d’Alger, -beau palmarès-, qui avait brandi cet argument pour disqualifier les opposants à l’agression tripartite de Suez, en 1956, contre Nasser. 57 ans après, Harlem Désir nous ressert la même rengaine… Le changement, c’est maintenant. Vraiment ?

    Dans la terminologie de l’époque, l’« expédition punitive » anglo-franco-israélienne, -menée, faut-il le souligner, par les deux puissances coloniales de l’époque en association avec leur pupille israélien-, devait châtier le « Bickbachi ». Terme de l’ordonnancement militaire ottoman équivalant au grade de Colonel, le Bickbachi Nasser sera ainsi désigné à la vindicte publique comme le nouvel Hitler de l’après-guerre, sous le vocable de Rayïss, que l’on faisait rimer dans le subconscient européen avec le Reich.

    Le 2ème Hitler arabe sera naturellement Yasser Arafat, le chef de l’Organisation de Libération de la Palestine. Figure de croquemitaine dans l’imaginaire occidental, l’Arabe, surtout lorsqu’il est porteur d’une revendication nationaliste, est un Hitler en puissance, quand bien même les Arabes et les Africains (chrétiens et musulmans) ont été parmi les principaux pourvoyeurs de « chairs à canon » pour la libération de la France, à deux reprises en un même siècle, phénomène rarissime dans l‘Histoire. De Gamal Abdel Nasser (Égypte) à Mohammad Mossadegh, à l’Ayatollah Ruhollah Khomeiny et Mahmoud Ahmadinejad (Iran) en passant par Yasser Arafat et Cheikh Ahmad Yassine (Palestine), à Moqtada Sadr (Irak) et Hassan Nasrallah (Liban), tous ont eu l’honneur d’assumer cette fonction sans que jamais personne n’ait songé à établir un lien entre l’arrogance occidentale et la radicalisation des contestataires de sa suprématie.

    Munich, spécialité française, est d’autant plus vigoureusement brandie que les socialistes, plutôt répressifs en ce domaine, n’ont jamais apporté le moindre soutien aux guerres de libération du tiers-monde. Pour exemple, Léon Blum, le chef du gouvernement du « Front Populaire » ne lèvera pas le petit doigt pour le « Fronte Popular » espagnol, ses confrères Républicains, lors de la guerre d’Espagne (1936) et Guy Mollet agressera l’Égypte nassérienne, ordonnant en prolongement les ratonnades d’Alger. C’est Pierre Cot, ministre communiste de l’aviation du gouvernement Léon Blum et son directeur de Cabinet, le mythique Jean Moulin, de connivence avec André Malraux qui doteront les Républicains espagnols de l’escadrille ESPANA.

    Alors Harlem Désir, Munich, la Chambre des Communes qui a infligé une retentissante leçon de démocratie à la France ? Munich, Barack Obama, qui a jugé plus conforme à l’éthique démocratique de prendre l’avis des représentants de la nation ?

    Munich, l’Inde qui a vaincu le colonialisme par la non-violence ? Munich, l’Afrique du Sud qui triomphé de la ségrégation raciale par une réconciliation nationale et non par la stigmatisation ? Munich, le Pape François qui prie pour la paix en Syrie quand le mufti de l’Otan, le prédicateur millionnaire du Qatar, Youssef Al Qaradawi, supplie que la Syrie soit bombardée par ces anciens colonisateurs ?

    Munich à la manière de Guy Mollet, comme en 1956…. Le changement, c’est maintenant ? Ou tout bonnement Harlem Désir, tête brûlée pour une politique de terre brûlée.

    Les Palestiniens, les Sudètes du XXI e siècle

    Dans sa démarche vis-à-vis de la Syrie, François Hollande, nous a chuchoté le quotidien Le Monde -jamais avare de confidence dès lors qu’il s’agit d’épauler le nouveau pouvoir socialiste au point de lui servir d’amplificateur médiatique et de relais diplomatique-, est hanté par le précédent de la Tchécoslovaquie et le sort des Sudètes (1938) qu’Hitler absorba sans crier gare du fait de la passivité européenne, résultante des accords de Munich.

    Le conditionnement idéologique est tel, la servitude intellectuelle si forte que les ravages de la pensée socialiste paraissent incommensurables. Ainsi Laurent Fabius, qui passe, à tort, pour être l’un des esprits les plus brillants de la République, préconisait avec morgue et suffisance d’armer l’opposition syrienne pour établir une parité militaire et créer les conditions équilibrées à une négociation avec le pouvoir syrien. Il suggérait de même une action énergique en vue de favoriser le retour des réfugiés syriens dans leur pays. Préoccupation humanitaire légitime qui aurait pu honorer son auteur si elle s’était accompagnée d’une requête similaire concernant les Palestiniens, dépouillés, exilés et déplacés, eux, depuis soixante ans…Eux, les véritables Les Sudètes du XXI me siècle.

    « La Syrie, le drame du XXIe siècle » ? La Syrie ou l’Irak ?

    Le premier drame du XXIe siècle est non la Syrie, comme le soutient François Hollande, mais l’Irak tant par son antériorité que par son ampleur. L’Irak où s’est refusé à s’enliser Jacques Chirac et non la Syrie ou se sont laissés embourbés Nicolas Sarkozy et François Hollande, deux philo-sionistes atlantistes patentés. « Des néoconservateurs américains avec un passeport français », selon l’expression du transfuge socialiste Eric Besson.

    Sauf à concéder à l’auteur de ce constat l’excuse de troubles précoces de mémoire, une telle approximation est inexcusable. Que dire de l’Irak, désormais dénommé « Le pays des veuves » ? Invasion américaine, Daech.., Mossoul, Falloujah, près de deux millions de victimes. Et des dizaines d’autres quotidiennement depuis treize ans.

    La prostitution en guise de survie alimentaire. Quatre millions d‘exilés, sans la moindre assistance humanitaire. De l’Uranium appauvri, arme de destruction massive prohibée par le droit international, abondamment utilisé contre biens et personnes par « le plus vieil allié de la France » et son nouveau partenaire dans l’équipée syrienne. Un fait avéré, qui ne fera l’objet de la moindre enquête dans l’ancien journal de référence Le Monde, davantage soucieux de faire office de caisse de résonance au Quai d’Orsay avec ses enquêtes préprogrammés et ses blogs relais.

    Le tropisme philo-sioniste ou le prurit belligène du socialisme français.

    De l’expédition de Suez contre Nasser, en 1956, ordonnée par Guy Mollet, aux ratonnades d’Alger par Robert Lacoste (1955-1958), au caillassage de Lionel Jospin à Bir Zeit pour avoir traité de « terroriste » le Hezbollah libanais, l’unique formation politico-militaire du monde arabe à avoir infligé un double revers militaire à Israël (2000-2006), à l’esplanade David Ben Gourion dédiée par Khoyya Bertrand Delanoë, le Maire de Paris, au fondateur de l’armée israélienne au lendemain de l’attaque navale israélienne contre un convoi humanitaire turc en direction de Gaza…. Le registre est connu et bien tenu.

    La filiation est lointaine et ne se dément pas, remontant au grand manitou du socialisme français, Léon Blum, qui invoquera son « trop d’amour » pour son pays « pour désavouer l’expansion de la pensée et de la civilisation française », admettant « le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture ». Cette profession de foi surprenante est parue dans le journal « Le Populaire » en date du 17 juillet 1926, sans que ce vénérable humaniste, premier chef du gouvernement socialiste de la France moderne, artisan des premières conquêtes sociales sous le gouvernement du Front Populaire (1936), ne se doute que, lui-même, à son tour, subira, quinze ans plus tard, les lois de l’infériorité raciale de la part de ses compatriotes non coreligionnaires.

    La relève : Manuel Valls et Laurent Fabius (4)

    L’éviction de la vie politique française de Dominique Strauss Khan, un des parangons d’Israël, de même que la dérive xénophobe du gouvernement israélien matérialisée par la présence au sein du cabinet de l’ultra droitier Avigdor Libermann, ministre des Affaires étrangères puis de la défense, n’ont pas pour autant réduit la vigueur du tropisme pro-israélien au sein de la hiérarchie socialiste, en ce que la relève est désormais pleinement assurée par Manuel Valls, un sarkozyste de gauche, dont il a hérité de son poste à Beauvau, ainsi que Laurent Fabius.

    Manuel Valls, lié de son propre aveu, « de manière éternelle à la communauté juive et à Israël », stigmatise le boycott d’Israël, mais non la phagocytose de la Palestine ou sa rétention des recettes d’exportation des produits de Cisjordanie. Il se place ainsi sur la même longueur que Richard Prasquier, le président du CRIF, dont la tonitruance inconditionnellement pro-israélienne s’accommode mal du positionnement qui se veut « normal » du nouveau président français. En résonance avec son comportement abusivement dilatoire dans l’affaire Georges Ibrahim Abdallah où la diplomatie française a subi les diktats de Hillary Clinton à l’époque secrétaire d’État.

    Laurent Fabius : L’esbroufe comme mode opératoire.

    L’esbroufe aura été son mode opératoire. De même que le mépris et la morgue, ses deux plus implacables ennemis. En trois ans de parade au Quai d’Orsay, Laurent Fabius aura poussé les travers français à leurs expressions les plus extrêmes. Donné toute la mesure de ses faux talents, un mélange de malveillance, de bonne conscience, d’outrecuidance, de morgue et de mauvaise foi (5).

    La propulsion du premier ministre des Affaires étrangères de François Hollande à la tête d’une prestigieuse institution, clé de voûte du système juridique et politique français, loin de constituer le couronnement d’une carrière publique exemplaire, paraît devoir s’apparenter à une opération d’évacuation par le haut d’un personnage à bien des égards calamiteux, en application du vieux adage latin, plein de sagesse, « Promoveatur ut Amoveatur » dont la traduction administrative courante se décline en français par le principe anglais du « Principe de Peter ». Au delà des lauriers, au delà des louanges, la propulsion de Laurent Fabius à la présidence du Conseil Constitutionnel signe sa congélation politique ad vitam dans un placard doré, terme ultime d’un parcours désastreux.
    En fait Laurent Fabius avait été déjà carbonisé en direct par ses amis américains incommodés par son rôle de « bad cop » tant dans les négociations sur le nucléaire iranien que sur un éventuel règlement politique en Syrie.

    Les révélations de la presse américaine sur les frasques casinotières de l’aîné des Fabuis, Thomas, -sur des faits datant de 2013 mais fuités le 29 octobre 2015 à la veille de la première conférence multilatérale de Vienne sur la Syrie-, ont retenti comme un rappel à l’ordre américain renvoyant à ses pénates le paternel de l’enfant prodige.
    En lui suggérant de se préoccuper de ses affaires domestiques plutôt que de se trémousser dans la gestion des affaires du Monde, les États-Unis lui montraient par là même le chemin de la sortie.

    Les attentats de Paris-Bataclan quinze jours plus tard, le 13 novembre 2015, à la veille du deuxième round de Vienne, ont signé la fin de sa lévitation en même temps qu’ils scellaient son sort en ce que de nombreux observateurs ont perçu ce massacre collectif de Parisiens comme la sanction d’une politique erratique du socialo motoriste François Hollande en tandem avec son âme damné Fabiuçius.

    Bachar Al Assad « ne mérite pas d’être sur terre »

    Bachar Al-Assad « ne mérite pas d’être sur terre ». Laurent Fabius ne s’imagine sans doute pas les millions de personnes qui ont formulé pareil vœu à son égard tant sa morgue, sa suffisance et ses outrances verbales ont indisposé et choqué venant du chef de la diplomatie d’un pays réputé pour sa courtoisie et sa finesse d’esprit.

    Le plus capé des socialistes, réputé pour ces somnolences dans les forums internationaux, passera ainsi dans l’histoire comme « le petit télégraphiste des Israéliens dans les négociations sur le nucléaire iranien », le piètre pensionnaire du Quai d’Orsay de la gauche française, à l’égal du transfuge sarkozyste du socialisme Bernard Kouchner.

    François Hollande, non un homme de poids, mais un homme empesé

    Atteint de plein fouet sur le plan domestique par les gazouillis de la « Première peste de France » , caramélisé sur le plan international par la défection de ses deux alliés atlantistes, les États-Unis et le Royaume Uni, François Hollande, en dépit d’une reprise pondérale n’est pas un homme de poids, mais un homme empesé, affligé d’une posture dépareillée par un langage suranné, secondé par le pire ministre socialiste des Affaires étrangères de la Vème République.

    En contre pied de l‘aîné corrézien passé à la postérité pour sa gestuelle gaulliste de Chirac d’Irak, le point d‘orgue de sa double mandature par ailleurs calamiteuse, le cadet socialiste de Tulle, à dix ans de distance, s’est laissé happé par la tourmente d’un « anus horribilis », Scipion l’Africain du Mali, en janvier 2013, Général Flamby en Syrie, à l’automne de la même année, une performance qui sonnait prématurément son crépuscule diplomatique.
    Camouflet supplémentaire, « le plus vieille allié des États Unis » n’a pas échappé à l’espionnage de son partenaire outre atlantique, qui lui a dérobé près de 70 millions de communications électroniques entre décembre 2012 et Janvier 2013, en pleine campagne du Mali et de Syrie. Véritable dindon de la farce, que n’a-t-il perçu cela avant de s’engouffrer dans la brèche syrienne alors que ce scandale marquait et l’affaiblissement et la duplicité des États Unis.

    Ségolène Royal, meilleure présidente que François Hollande.

    En cinq ans de gouvernance, seul fait indubitable, François Hollande par ses bourdes successives pourrait accréditer l’idée que Ségolène Royal, la précédente postulante socialiste à la magistrature suprême, aurait fait meilleure présidente que lui, dans tous les cas de figure, qu’il a, comble de cynisme, lui, en tant que secrétaire général du PS, elle, en sa qualité de la mère de ses quatre enfants, plaqué au paroxysme de la campagne présidentielle ; indice indiscutable d’une grandeur d’âme.

    Quarante ans après Epinay, le glorieux parti de Jean Jaurès, le parti du conquérant François Mitterrand qui rêvait d’un dépassement du socialisme par l’Europe n’est plus que l’ombre de lui-même. Un syndicat de barons arc boutés sur des privilèges surannés. Sans créativité, ni réactivité. Sans novation ni innovation. Sans vitalité. Un électro-encéphalogramme plat.

    La Syrie apparaîtra rétrospectivement comme l’ultime expédition post coloniale d’un pays en déclin : « Parmi les grands perdants de la mondialisation, parmi les grands perdants de l’Européanisation », selon l’expression de Marcel Gauchet (6), la France de François Hollande figure aussi parmi les grands perdants en Syrie et, indice patent de la déflagration mentale des socialistes français, les meilleurs alliés des Saoudiens et néoconservateurs américains, des néo conservateurs israéliens.

    « JE RESTERAI TOUJOURS UN AMI D’ISRAËL » « Tamid esha’er haver shel Israel ! »*

    Accueilli en grande pompe par Benyamin Netanyahou, dès son atterrissage à Tel-Aviv, François Hollande entendait visiblement faire honneur au « tapis rouge » que le premier ministre droitier avait annoncé dérouler pour la visite du président français. Au point de le clamer, en hébreu dans le texte : « Je resterai toujours un ami d’Israël ».

    Une déclaration qu’aucun des présidents français n‘avait osé faire auparavant, pas même Nicolas Sarkozy, qui passait jusqu’à présent comme le plus philo-sioniste des dirigeants français. Chapeau l’artiste socialiste tel qu’en lui-même l’éternité le figera. CF : Le « chant d’amour » de François Hollande « pour Israël et ses dirigeants ».

    Malheur aux vaincus : L’ingratitude est la loi cardinale des peuples pour leur survie. Le naufrage collectif du socialisme français portera les noms de Dominique Strauss Khan et Jérôme Cahuzac, de parfaits représentants de la déliquescence du socialisme et non de sa quintessence, de même que sur le plan diplomatique, le nom du tandem comique Laurel et Hardy, alias Lolo et Flamby, une risée planétaire.

    Référence

    http://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/exclu_-_julie_gayet_et_francois_hollande_leurs_stratagemes_pour_garder_leur_his

    1- La première peste de France :
    http://www.madaniya.info/2014/10/02/journalisme-metier-deontologie sport-combat/

    http://www.grazia.fr/societe/phenomenes/articles/valerie-trierweiler-la-premiere-peste-de-france-487191

    2-Scipion l’Africain (Publius Cornelius Scipio Africanus) est un général et homme d’État romain, né en 235 av. J.-C. mort en 183 av. J.-C. à Linterne en Campanie. Vaincu par le carthaginois Hannibal Barca à la bataille de Cannes, près de l’actuelle Canossa, il s’emploiera à prendre sa revanche à sa nomination Consul en 205 av. J.-C. A la tête d’une armada de 50 vaisseaux de guerre et 400 navires de transport, emportant près de 35.000 soldats, il passe en Afrique. Deux ans plus tard, il réussit à vaincre le général Carthaginois Hannon et prend le titre Scipion l’africain.

    3-Flamby : Pâtisserie sans œufs ni crème désigne péjorativement un être mollasson et onctueux. Sobriquet réservé à François Hollande avant son accession à la présidence de la république française.

    4-Le gouvernement Ayrault satisfait les Français d’Israël
    http://jssnews.com/2012/05/16/ayrault1

    Ainsi qu’ à propos du tropisme socialiste à l’égard d’Israël : La France gagnée par le sionisme, par Eyal Sivan
    http://www.rue89.com/2013/10/07/eyal-sivan-cineaste-israelien-france-est-gagnee-sionisme-246345

    5-Laurent Fabuis et la réforme du droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU http://www.madaniya.info/2016/02/10/5762

    6-Marcel Gauchet in « Les quatre failles d’une présidence », Le Monde en date du 1er octobre 2013, article de Françoise Fressoz, page 6.

    Illustration

    François Hollande et son prix, entourés notamment (de gauche à droite) par le milliardaire Carlos Slim et l’ancien secrétaire d’Etat Henry Kissinger le 19 septembre 2016. AFP PHOTO / STEPHANE DE SAKUTIN

    http://www.renenaba.com

  • Il y a plus d’État que d’Islamisme dans l’État Islamique

    http://www.spiegel.de/international/world/islamic-state-files-show-structure-of-islamist-terror-group-a-1029274.html

    Cet article a fait l’objet d’une traduction partielle publiée dans « Le Monde » du 25 avril 2015 et reprise ici :

    https://larmurerie.wordpress.com/2015/04/26/a-lire-haji-bakr-le-cerveau-de-letat-islamique

    On a bien affaire à un phénomène « de notre époque » et non pas à la résurgence d’une barbarie d’un autre temps. Ce phénomène s’inscrit parfaitement dans la décomposition de toutes les catégories qui structure notre forme de vie globalisée (et dont la nostalgie forme le terreau des pires saloperies) : travail, valeur, marchandise, État...

    Si nous devons nous sentir concernés par la menace Daesh, ce n’est pas parce qu’ils nous agressent, ni même parce qu’ils seraient le produit de notre ingérence, mais parce qu’ils préfigurent une trajectoire de décomposition de la société capitaliste dans laquelle rien n’exclut que nous ne bifurquions.

    • Si les documents d’Haji Bakr ne contiennent aucun message sur la tradition des prophètes ou les promesses d’un « Etat islamique » prétendûment voulu par Dieu, la raison en est simple : son auteur était convaincu que l’on ne peut remporter aucune victoire avec des convictions religieuses, aussi fanatiques soient-elles. En revanche, on pouvait très bien mettre à profit la croyance des autres. C’est ainsi qu’Haji Bakr et un petit groupe d’anciens officiers des services secrets irakiens élurent en 2010 comme chef officiel de l’EI Abou Bakr Al-Baghdadi, émir et futur « calife ». Baghdadi, religieux et érudit, devait, selon leurs calculs, donner à ce groupe une apparence de religion.

      et

      En 2003, le pouvoir de Damas était paniqué à l’idée que le président américain de l’époque, George W. Bush, après sa victoire sur Saddam Hussein, puisse envahir la Syrie pour y changer de régime. Dans les années qui suivirent, les services syriens organisèrent le transfert de milliers d’extrémistes de Libye, d’Arabie saoudite et de Tunisie vers Al-Qaida en Irak : 90 % des aspirants kamikazes étrangers arrivèrent dans le pays en passant par la Syrie. Il s’ensuivit une étrange partie à trois entre les généraux syriens, les djihadistes venus du monde entier et les anciens officiers de Saddam Hussein : une joint-venture d’ennemis jurés pour rendre la vie des Américains en Irak infernale.
      Dix ans plus tard, Bachar Al-Assad avait une bonne raison de revitaliser cette alliance : il voulait montrer au monde qu’il était le moindre mal. Les relations du régime syrien avec l’EI étaient empreintes d’un pragmatisme tactique, chaque camp cherchant à utiliser l’autre. Dans les combats opposant l’EI et les rebelles, les avions d’Assad n’ont pendant longtemps bombardé que les positions rebelles, pendant que les émirs de l’EI donnaient l’ordre à leurs combattants de ne pas tirer sur l’armée gouvernementale.

    • Les documents retrouvés chez Haji Bakr permettent pour la première fois de mieux comprendre comment est organisée la direction de l’EI et quel rôle y jouent les anciens cadres du dictateur Saddam Hussein. (...)

      On a l’impression que George Orwell a porté sur les fonts baptismaux ce monstrueux rejeton de surveillance paranoïaque. Mais c’était en fait beaucoup plus simple. Haji Bakr se contentait d’adapter ce qu’il avait toujours connu : le service de renseignements tentaculaire de Saddam Hussein où personne, même un général des services de renseignement, ne pouvait être sûr de ne pas être surveillé à son tour. L’auteur irakien en exil Kanan Makiya a bien décrit cette « république de la peur » : un Etat où n’importe qui pouvait disparaître à tout moment et qui vit son avènement lorsque Saddam prit le pouvoir en 1979, en dévoilant un complot fictif.

      En pensant au mode opératoire de l’attaque du 13, me disait que la voiture piégée, ou l’explosion dans un lieu peuplé avait cédé la place à l’exécution en grand nombre par armes à feu, le tir dans les foules (bien qu’il semble que le projet mal ficelé était aussi de se faire sauter dans les tribunes du stade), ce qui est tout de même assez particulier et qui fut le mode opératoire dominant des première ripostes du régime syrien au soulèvement qui visait à le destituer.

      je crois utile de rappeler ici les entretiens avec Pierre Torres
      http://seenthis.net/messages/311579
      https://lundi.am/Pierre-Torres
      http://seenthis.net/messages/329636
      http://seenthis.net/messages/332937

    • @petit_ecran_de_fumee sans compter que face au soulèvement, Assad a fait de libérer grand nombre de prisonniers islamistes des geôles syriennes...
      C’est sans doute trop analogique pour être sérieux pour les bons connaisseurs de la région mais je persiste à penser que c’est l’invasion du Liban par Israel qui a enfanté le Hamas, c’est-à-dire l’émergence du « meilleur ennemi possible » pour Israel. Et que ce processus historique là est médité par tous les régimes qui peuvent faire usage de ses lignes de force.

    • Non, mais que Assad a joué de leur liberté pour écraser une révolte que son armée (aux nombreux déserteurs) à elle seule ne pouvait assurer, et que Daech fonctionne et agit pour partie en miroir avec le régime syrien (et pas tant selon un mode Stasi, comme le soutiens l’article allemand, pour se faire comprendre de ses lecteurs). Mais vous en savez plus que moi, n’hésitez pas à me dire en quoi ces approximations seraient fausses.

    • http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/maher-esber-ancien-chef-islamiste-627427

      Maher Esber estime que « le régime syrien savait très bien ce qu’il faisait. Dès les premières manifestations il a qualifié les protestataires d’extrémistes, de terroristes affiliés à Al Qaeda. En libérant ces djihadistes il n’a fait qu’accréditer ces accusations et cette stratégie a réussi ». Maher Esber reconnait qu’après avoir libéré des centaines de djihadistes le régime de Bachar Al Assad a su tirer profit de leur montée en puissance.

    • Les jeux de billards à 5 ou 6 bandes, rien de tel pour rendre la compréhension des évènements impossible.

      « Alors vous comprenez, si Al Qaeda et Daesh sont nés, c’est parce que Assad les détenaient dans ses prisons et qu’il les a libéré. Et s’ils possèdent des chars d’assaut américain de dernière génération, c’est parce que Assad les a entrainé à les utiliser pendant qu’ils étaient en prison et que Assad leur a ensuite donné les clefs. Et si Al Qaeda et Daesh vendent du pétrole à la Turquie et à qui en veut, c’est parce que Assad, par machiavélisme anti-américain, les a laissé passer la frontière. Et même que c’est Assad qui prête des camions pour le transporter ».

      Plus j’t’embrouille, mieux c’est. Et s’il te plait, oublie vite le rôle des Saoudiens et des Qataris. Ce ne sont que des second rôles dans l’histoire. Et encore. Comme ils donnent de l’argent à tout l’monde, c’est comme s’ils n’en donnaient à personne.

    • @colporteur : l’article comporte à mon sens effectivement plusieurs « approximations fausses ».

      Quelques remarques sur l’article lui-même:

      1° - Même si les circonstances de sa découverte sont évoquées, la source qui a donné la 1ère série de documents au Spiegel n’est pas mentionnée. Pas même le groupe qui l’aurait fait. Je ne prétends pas contester l’authenticité de ces documents qui, malgré ce bémol, et pour les parties strictement tirées des documents présente peut-être un intérêt, mais celui-ci est nettement contrebalancé par des omissions et des supputations du seul journaliste présentées fallacieusement comme tirées des documents.
      2° - Ainsi le passage que vous citez sur le fait que Assad aurait noué certaines alliances en 2003 qu’il aurait « revitalisé 10 ans plus tard » n’est manifestement pas tiré de la deuxième série de documents, ce qui n’est pas clairement indiqué dans l’article. Le procédé me paraît du coup un peu manipulatoire. Car d’une part le journaliste fait simplement écho aux déclarations de l’époque de l’administration Bush, sans les contextualiser, lorsqu’il évoque l’époque de 2003 – les choses ont probablement été bien plus complexes que cela. D’autre part il n’évoque aucun fait précis qui permettrait de justifier cette idée qu’Assad aurait ensuite directement contribué à créer Daesh "10 ans plus tard" si ce n’est que le journaliste pense être que ça aurait été l’"intérêt" d’Assad. J’insiste donc sur le fait que la thèse implicite de ce passage qui est qu’Assad a directement et délibérément créé ou contribué à créer Daesh ne repose sur rien d’autre que le sentiment du journaliste tout en étant dans l’article à la suite des révélations tirées de la 2e série de documents, sans que la séparation entre ce qui provient des documents et les seules supputations du journaliste ne soit marquée.
      3° - La deuxième série de documents a été donnée au Spiegel, de leur aveu, par le groupe Liwaa al-Tawhid. Or celui-ci est un groupe islamiste (de l’avis de beaucoup émanation des Frères musulmans) qui a initialement rejoint la fameuse armée syrienne libre avant d’adhérer au Front islamique (en 2013). Le but de ce « Front » était d’établir un Etat islamique reposant sur la charia, et rejettait l’établissement d’un Etat démocratique. Les deux principales organisations de ce Front islamique sont Ahrar al-Cham et Jaysh al-islam. Toutes les deux sont d’idéologie salafiste, la première soutenue par le Qatar et la Turquie, la seconde par l’Arabie saoudite. Ajoutons qu’Ahrar al-cham a depuis rejoint au Nord une coalition qu’il domine conjointement avec al-Qaïda en Syrie (Jabhat al-Nusra) au sein de la coalition nommée Jaysh al-Fateh. Quant à Liwaa al-Tawhid elle a largement depuis disparu des radars. Je dois donc en conclure que le journaliste du Spiegel considère qu’un groupe islamiste qui mène une lutte armée contre la dictature syrienne pour le remplacer par un Etat non-démocratique reposant la charia, allié à des groupes salafistes dont les chefs se proposent publiquement de massacrer tous les alaouites (voir les déclarations de Zahran Alloush) et qui sont financés par les pétromonarchies du Golfe constitue ceux que le journaliste du Spiegel appelle indistinctement « les rebelles « et vous - à moins que je n’ai mal compris ? - « la révolte ».
      4° - Ce point est fondamental. L’article occulte le fait que jusqu’à la scission al-Nusra/Etat islamique en Irak, le groupe d’al-Baghdadi a été considéré par les plus hauts représentants de l’Armée Syrienne Libre comme une composante de la rébellion syrienne et ce jusqu’en 2013. Contrairement à ce que dit l’article ce groupe n’était pas présent que sous la forme de cellules dormantes se cachant derrière des bureaux de Da3wah (prédication). Il a combattu auprès de l’ASL durant la période 2012-2013 qui lui en rendait grâce. Alors quoi l’ASL était aussi manipulée par Assad ?

      Quelques remarques plus générales:

      1° - Je vous demande le nom d’un des islamistes libérés dans le cadre de l’amnistie de 2011 d’Assad qui aurait ensuite tenu une position importante au sein de Daesh ce qui permettrait d’étayer votre thèse sous-entendue ici : « sans compter que face au soulèvement, Assad a fait de libérer grand nombre de prisonniers islamistes des geôles syriennes... » . En réalité ceux qui soutiennent cette thèse n’ont que 3 noms à donner : Hassan Aboud et Abou Khaled al-Souri d’une part, qui ont en fait tous deux fondé le groupe Ahrar al-Cham considéré par l’Armée syrienne Libre comme des gens très bien et que nos médias continuent à intituler la « rébellion », et Abou Moussab al-Souri d’autre part dont la libération est une rumeur infondée puisqu’il était censé avoir rejoint al-Qaïda et qu’al Dhawaïri en personne a démenti cette rumeur assurant qu’il était toujours emprisonné en Syrie.
      2° - Je vous fais remarquer par ailleurs qu’avec le même genre d’argument et en adoptant la même logique, mais cette fois-ci étayée sur des faits, on pourrait en venir à dire que Daesh est en fait une création des Etats-unis puisque le « calife » de l’Etat islamique a été détenu puis libéré du camp américain d’al-Bucca avant de devenir le chef de l’Etat islamique en Irak puis de l’EIIL (Daesh) et d’EI. J’ajoute que le commandant militaire de l’Etat islamique, Abu Omar al-Shishani, un géorgien d’origine tchétchène qui combattu les forces russes dans les forces spéciales de la Géorgie de Saakachvili, a reçu la formation militaire d’instructeurs américains.
      En passant, que Daesh soit une création des Etats-Unis, est, d’après un sondage, une opinion majoritaire en Syrie.
      3° - L’hypothèse selon laquelle Assad aurait « revitalisé son alliance » avec l’Etat islamique en Irak en 2013 ("10 ans plus tard") par intérêt perd de vue le fait qu’à la même époque Nouri al-Maliki en Irak se rapproche d’Assad, a poussé les soldats américains vers la sortie (en 2011) et se rapproche de la Russie à qui il se met à commander des armes. Il est par ailleurs très proche de l’Iran. Croit-on Assad assez sot pour aider l’Etat islamique en Irak au risque qu’il élimine le seul allié qu’il ait à ses frontières, et ce au moment même ou après des relations tendues il est justement en train de devenir son allié ? Croyez-vous par ailleurs que les services iraniens en savent moins que vous ou bien qu’ils auraient continué à soutenir à Assad alors que ce jeu comportait ce risque – qui a effectivement eu lieu puisqu’al-Maliki est tombé à la suite des conquêtes de Da3ich en Irak, permettant ainsi aux Américains d’imposer un al-Abadi plus souple envers eux et de se réimpliquer en Irak - alors que c’était, selon le Spiegel, la hantise d’Assad en 2003 ?
      4° - Puisque le texte du Spiegel fait remonter toute cette histoire à 2003 il aurait été bon qu’il mentionne l’organisation qui, par changement de noms et agrégation de forces, est devenue l’Etat islamique : le groupe al-Zarqawi. Celui-ci a été porté à la connaissance du monde et élevé au rang de menace mondiale par les Etats-Unis dans leur justification de l’invasion de l’Irak en prétextant que ce groupe, jusque là cantonné aux confins du Kurdistan irakien, était en fait al-Qaïda et lié à Saddam Hussein – vous ne voyez pas comme une analogie ? J’ajoute que ce groupe, du fait de sa stratégie ultrasectariste et ses massacres de chiites, me paraît être un candidat très improbable pour avoir reçu le soutien, même machiavélique et très intéressé, d’Assad.
      5 - Je vous invite vivement à consulter ce document de la DIA de 2012 (services secrets de l’armée américaine), authentifié dans deux émissions de télé (al-Jazeera english et RT) par le chef de la DIA de l’époque, Michael Flynn : http://seenthis.net/messages/372860

      Je me tiens prêt à faire le travail fastidieux de vous donner des sources consultables pour vérifier les faits que j’évoque ici si vous me le demandez.

    • @colporteur : Je ne suis pas là pour dire qu’Assad n’est responsable de rien dans cette guerre : c’est une ordure, rien à redire à cela... mais il a une armée et une population derrière lui qui représentent tous ensemble la Syrie légale : en face, des terroristes dans l’acception la plus stricte, telle que définie par la plupart des états dans le monde. Et ces terroristes, leur financement est connu et documenté, leurs soutiens sont connus et documentés ("ils font du bon boulot", comme on dit en langage diplomatique français).

      En somme mon seul propos était que les false flags de la part de journalistes manipulés, c’est lourd. Surtout quand c’est aussi stupide que « ça ».

      Comme dirait d’autres seenthisiens, quand y-a #un_complot_qu_on_a_le_droit_de, faut se demander pourquoi celui-là et pas les autres.

    • Merci pour ta contribution @souriyam, elle est effectivement beaucoup plus informée que je ne le suis. Sans plus d’ironie que précédemment. Tes remarques étayées sur les fragilités de l’article me paraissent recevables. Sur la libération d’islamistes par le régime d’Assad, je me fondais sur le souvenir de lectures
      http://seenthis.net/messages/357346
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/06/10/debut-de-la-liberation-de-prisonniers-en-syrie_4435430_3218.html
      http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/maher-esber-ancien-chef-islamiste-627427
      que parmi ces libérés il y en ait peu qui aient atteint ensuite une renommé comme membres importants de Daech ne me semble pas démontrer grand chose quant à leur implication effective, je peux me tromper.
      Ici même, je le retrouve maintenant, des posts ont contesté qu’il s’agisse dune manipulation d’Assad
      http://seenthis.net/messages/283373

      L’intérêt principal de cet article tient à ses sources (dont je ne sais si elles sont critiquables, ciritiquées) qui permettent de donner à voir comment se manage la construction d’une organisation fasciste, à quel type d’organisation étatique est-il fait recours pour battre une révolution (question déjà présente dans les entretiens avec Pierre Torres).
      Vous ne citez pas Haji Bakr, comment situeriez-vous son rôle ? Le journaliste allemand cite la Stasi, et pas les Moukhabarat... mais pour le coup, en ce qui concerne des méthodes d’organisation clanico-maffieuses, empreintes de toute la violence de sujétion interne et externe possible, on vérifierait, ici, que la rivalité conduit au mimétisme (pas besoin d’adhérer pour cela à une théorie générale de la rivalité mimétique).

      L’approximation grossière dont je me réclame est plus grossière encore que celle de l’article qui prétend lui s’appuyer sur de faits. Elle admet a priori que toutes le forces en présence ont des raisons et des possibilités de recourir à des manipulations, sans admettre pour autant que ces manipulations puissent à elles seules expliquer une situation ; d’admettre qu’un pouvoir a tout intérêt à se choisir le meilleur ennemi possible. Cela je le tiens de quelques exemples qui ne sont pas syriens, celui du PS jouant du FN depuis les années 80 (ce qui n’ôte rien à la dynamique propre de ce parti) ou de la politique israélienne de destruction de la résistance palestinienne qui a conduit l’essentiel de celle-ci à renaître depuis le repli sur le noyau de la foi.

      Pour ce qui est de la Syrie, j’ai l’impression que pendant que la population continue d’être décimée et alors que tout espoir d’émancipation (pour dire vite) semble désormais intenable on peut s’attendre à tout ... Depuis pas grand chose si ce n’est mon expérience d’ado ayant par le passé joué au Risk :) : puisque les américains ne se lanceront pas dans une intervention terrestre, la suite reste imprévisible. Un renversement d’alliances ne parait pas à exclure, la Russie et la France imposant conjointement à Assad et à l’ASL de coopérer pour endiguer ou « exterminer » (comme dit Valls) Daech...

    • @colporteur : pardon pour le ton inutilement véhément. Je m’emporte peut-être un peu vite quand il est question de la Syrie.
      Pour ce qui est de la libération par Assad dans le cadre de l’amnistie de 2011 d’un certain nombre d’islamistes, elle ne fait pas de doutes. Il n’est pas interdit de faire l’hypothèse d’une certaine manipulation du régime à cette occasion mais il faut bien voir tout de même que tous les noms qu’on nous cite n’accréditent pas la thèse d’une création de Da3ich par Assad. De plus beaucoup de ceux qui utilisent cet argument - je ne parle pas de vous - soutiennent par ailleurs que nous aurions dû armer ces groupes, dont Ahrar al-Cham voire al-Nusra. On ne peut pas d’un côté prétendre qu’Assad a libéré des monstres et d’un autre côté se proposer de soutenir les groupes que ces monstres ont fondé ! Ainsi Robert Ford, ambassadeur américain en Syrie de 2010 à 2014 a soutenu cette thèse et chantonne maintenant que l’Occident devrait soutenir Ahrar al-Sham : http://www.mei.edu/content/at/yes-talk-syria%E2%80%99s-ahrar-al-sham
      Quant à David Petraeus, directeur de la CIA de 2011 à 2012, il propose maintenant publiquement de soutenir certains éléments d’al-Nusra (soit al-Qaïda en Syrie) :
      http://edition.cnn.com/2015/09/01/politics/david-petraeus-al-qaeda-isis-nusra

      It was an arresting headline in The Daily Beast on Monday: “Petraeus: Use Al Qaeda Fighters to Beat ISIS.” The report didn’t quote retired Gen. David Petraeus directly, but suggested he had told associates that he supports using “so-called moderate members of al Qaeda’s Nusra Front to fight ISIS in Syria.”
      In an exclusive statement to CNN, Petraeus clearly feels that his view requires much more explanation, back story and nuance.
      “We should under no circumstances try to use or coopt Nusra, an Al Qaeda affiliate in Syria, as an organization against ISIL,” the retired general and former CIA director told CNN, using another name for ISIS. “But some individual fighters, and perhaps some elements, within Nusra today have undoubtedly joined for opportunistic rather than ideological reasons: they saw Nusra as a strong horse, and they haven’t seen a credible alternative, as the moderate opposition has yet to be adequately resourced.”

      Or ces gens là, Petraeus et Ford, pour ne prendre que ces deux là, ont piloté la politique américaine en Syrie. Cela devrait nous donner à penser sur les ambiguïtés - pour le dire gentiment - de la guerre clandestine que l’"Occident" (y compris l’Etat français) a mené contre le régime syrien.
      Vous dîtes :

      L’approximation grossière dont je me réclame est plus grossière encore que celle de l’article qui prétend lui s’appuyer sur de faits. Elle admet a priori que toutes le forces en présence ont des raisons et des possibilités de recourir à des manipulations, sans admettre pour autant que ces manipulations puissent à elles seules expliquer une situation ; d’admettre qu’un pouvoir a tout intérêt à se choisir le meilleur ennemi possible

      Je suis tout à fait d’accord avec vous à la condition d’admettre que cette remarque vaut à la fois pour le régime syrien, la soi-disant rébellion modérée et l’Etat islamique. Mais cela vaut aussi pour l’ensemble des forces régionales et internationales qui soutiennent l’un ou l’autre camp. Et cela fait vraiment beaucoup de monde...

      Pour ce qui est de l’intérêt factuel dans l’article du Spiegel de documents qu’il commente (ayant trait à l’organigramme d’EI, le contrôle des populations et le rôle d’anciens cadres de la dictature de Saddam Hussein), je serai plutôt d’accord. Dommage que le Spiegel n’ait pas rendu public l’ensemble des documents. Des ouvrages évoquent par ailleurs ces mêmes questions, notamment celui d’Haytham al-Manna « Daech, l’Etat de barbarie » : http://www.madaniya.info/2014/09/12/califat-daech-prologue
      et celui, à mon avis plus médiocre et discutable de Loretta Napoleoni : « l’Etat islamique, multinationale de la violence ».

      Cordialement.

      @odilon : malheureusement je suis bien incapable de réaliser un tel travail.

    • Je suis pas choqué @souriyam par vos remarques ni même le ton que vous avez employé, je précisais juste ne pas être ironique (pour l’être il faut se croire sachant). Sinon pour avoir un fréquenté des réfugiés syriens ici, je ne parlerais pas de « modération » à propos de la soif de liberté et des risques encourus qui ont caractérisés le soulèvement là-bas. Modération, c’est une catégorie médiatico journalistique qui ne me va pas. La vie n’est pas modérée. Pour voir connu aussi des Libanais contraints de fuir le Liban pour éviter un embrigadement forcé par les phalangistes en passant par la Syrie, il me semble que la barbarie de ce régime n’ pas à être démontrée. Peu importe, je vais lire le texte que vous conseillez dont le titre s’inspire de celui de Seurat.
      Ce qui reste surprenant, quand même, et qui m’intéresse, c’est comment on mate une révolution

    • @odilon et @rastapopoulos : pas de fausse modestie de ma part quand je dis que j’en suis incapable. Il me manque non seulement les compétences cartographiques mais aussi linguistiques. Baragouiner péniblement quelques mots d’arabe est un niveau très insuffisant pour lire et traiter des sources primaires ou simplement utiliser la presse arabe... Il me semble par ailleurs - mais je ne veux balancer personne ;) - qu’il y a quelques seenthissiens qui seraient beaucoup plus aptes que moi pour un tel travail.

      @colporteur : pour ce qui est de Hajji Bakr, dont je ne sais rien de plus que ce que dit wikipedia, pour une fois les commentaires de Romain Caillet, qui relativise lui aussi l’intérêt de cet article, sont peut-être éclairants :
      https://twitter.com/RomainCaillet/status/590469560303779840

  • Seymour Hersh : The Red Line and The Rat Line
    http://www.madaniya.info/2014/12/15/seymour-hersh-the-red-line-and-the-rat-line

    Apparemment, cette traduction de ce (long) article de Hersh n’a pas été signalée sur SeenThis. La fameuse attaque au sarin qui a failli déclencher une intervention US est analysée en détail, acvec pas mal d’éléments nouveaux, qui confirment que la version si souvent reprise (attaque du régime) est tout sauf la bonne.

    Essentiel.

  • Interview exclusive de Noam Chomsky à madaniya.info par René Naba
    http://www.madaniya.info/2014/12/01/interview-exclusive-de-noam-chomsky-madaniya-info-par-rene-naba

    Noam Chomsky : […] Prenez pas exemple l’Arabie Saoudite. Les États unis sont leur plus proche allié. Pour le royaume, participer à la coalition anti ISIS, s’apparenterait au conte d’« Alice au pays des merveilles ». L’Arabie est le principal fondateur de ce groupement. Que signifie pour elle de faire partie de cette coalition ?

    D’autre part, l’Iran, qui devrait combattre ISIS, n’est pas autorisé à le faire. Le PKK (parti des travailleurs du Kurdistan, dont le chef Abdallah Oceylan est emprisonné en Turquie), qui mène probablement la bataille, est attaqué à la fois par les Etats Unis et la Turquie. Tout cela est quelque peu surréaliste

  • L’avant-garde combattante des Frères Musulmans par Haytham Manna (SIHR)
    http://www.madaniya.info/2014/11/19/l-avant-garde-combattante-des-freres-musulmans

    S’il est aisé de trouver des fatwas et des critiques, de forte tonalité, à l’encontre du gouvernement saoudien et de ses dignitaires religieux (loyalistes ou opposants), de même qu’à l’encontre des Emirats Arabes Unis ou du Koweït, nous n’avons pu en revanche dénicher le moindre mot critique à l’encontre du Qatar ou à l’encontre des personnalités salafistes leurs deux versions, tant les prédicateurs que les djihadistes, depuis la militarisation du mouvement populaire en Syrie.

    Ces personnalités et ce groupement ont sans nul doute réussi, chacun à sa façon, à accentuer dans une large mesure la tonalité du discours confessionnel du mouvement djihadiste, hors Syrie. Ils ont aidés en cela, d’abord par le discours wahhabite véhément à l’encontre de ses contestataires, l’intervention directe des fractions armées chiites en soutien au régime syrien, ensuite, les campagnes médiatiques qui se sont développées mutuellement sur les chaines haine sunnites et chiites qui ont fai éclosion tels des champignons dans la zone, enfin.

    Pour ce faire, il suffit d’observer le site du mouvement « Harakat Ahrar As Sham » et du « Front Islamique » dans leurs diverses composantes, -même celles n’opérant pas sous leur bannière-, pas uniquement Da’ech et Jobhat An Nosra, d’une part, et les sites des groupements chiites d’autre part, tels « Al Fadl Ben Abbas » pour prendre l’exacte mesure du degré atteint par l’opération consistant à souiller la lucidité politique par des considérations religieuses d’un autre temps en ce que tous les groupements estimaient que cette bataille qu’ils engageaient au XXIe siècle constituait le prolongement de batailles passées, bien que révolues, qui ont finalement déboucher à assassiner l’esprit et la vie, de même que le principe de la dignité humaine prescrite par le Coran ainsi que les principes de liberté et de concitoyenneté.

    Une telle pathologie confessionnelle a projeté le pays et sa population dans un cycle de violence spécifique, alliant l’arriérisme à la réclusion mentale, propice au développement d’une mentalité éradicatrice déblayant la voie à la pulsion mortifère, l’instinct de meurt et la pulsion de mort. En dépit de sa manifestation de manière éclatante dans le secteur oriental de la Méditerranée, il ne saurait être considéré comme une spécificité locale.

  • Selon Gilles Kepel en avril 2013, la remise en liberté d’Abou Moussab Al-Souri fin 2011, au motif que « le régime s’emploie à inoculer le virus jihadiste » :
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/04/28/al-souri-le-cerveau-du-djihad-des-pauvres_3167899_3232.html

    Selon des sites islamistes « fiables », il est remis en liberté fin 2011, alors que la révolution syrienne a débuté et que le régime s’emploie à inoculer à celle-ci le virus djihadiste pour lui aliéner le soutien occidental. Des rumeurs invérifiables font état de son retour dans sa ville natale d’Alep, place forte de l’insurrection, où les milices djihadistes du Jabhat Al-Nousra ont pignon sur rue – sans que l’on puisse mesurer son rôle exact.

    Selon Haytham Manna en octobre 2014, c’est faux : As-Souri n’a pas été libéré :
    http://www.madaniya.info/2014/11/19/l-avant-garde-combattante-des-freres-musulmans

    En Mai 2011, Des journaux proches du pouvoir en Syrie ont annoncé la remise en liberté d’Abou Moussab As Soury à la faveur d’une mesure d’amnistie présidentielle, dont ont bénéficié d’importants dirigeants de courants salafistes djihadistes de Syrie. En dépit de cette annonce, aucune indication n’est venue confirmer ce fait. De nouveau en 2012, la presse étrangère a annoncé sa libération, mais selon les indications en notre possession, il était demeuré en prison, dans une réclusion totale.

    • Et il s’y connait Gillou en matière "d’inoculation de virus jihadiste" : "Flavien Moreau n’a pas nié son séjour devant les juges : il l’avait raconté, sous le nom de guerre de « Abdel Fattah », à un journaliste suisse rencontré en Turquie, qui l’avait rapporté dans un article du quotidien Le Temps sous le titre « Les premières armes d’un jihadiste » en novembre 2012. Pour anecdote, l’apprenti « jihadiste » expliquait avoir été inspiré par le livre Jihad : Expansion et déclin de l’islamisme de Gilles Kepel dans son cheminement... C’est cet article qui attirera l’attention des services de renseignements sur le Nantais, placé alors sur écoute avant son interpellation en 2013." ►http://www.saphirnews.com/Un-jihadiste-rentre-de-Syrie-la-cigarette-lui-manquait_a19970.html

  • Éditorial : Du racisme institutionnel en France – René Naba
    http://www.madaniya.info/2014/11/01/editorial-du-racisme-institutionnel-en-france

    Les Français de confession musulmane, au delà les musulmans de France, ont fait l’objet d’une sommation à l’occasion des décapitations des otages occidentaux de Da’ech et de leurs alliés du Maghreb, symptomatique des phobies françaises en ce qu’elle a occulté le rôle des bailleurs de fonds des djihadistes takfriristes, le duo wahabbite, Arabie saoudite et Qatar. Et exonéré les pays occidentaux de leur responsabilité dans leur soutien résolu au djihadisme tant en Libye qu’en Syrie depuis quatre ans, au mépris de leurs valeurs affichées, et réduit leurs compatriotes à leur condition musulmane.

    Après, c’est du René Naba, ça part un peu dans tous les sens, et il y a à boire et à manger. Mais ce paragraphe dit l’essentiel.

  • L’équation chiite dans la problématique du jeu des puissances régionales et internationales 2/2 - Madaniya
    http://www.madaniya.info/2014/10/12/l-equation-chiite-dans-la-problematique-du-jeu-des-puissances-regionales-

    Un peu de tri à faire dans le texte que propose l’infatigable René Nabaa, mais des pépites aussi !

    ❝Deuxième vérité : Le Monde arabe est redevable à l’Iran d’un basculement stratégique qui a eu pour effet de neutraliser quelque peu les effets désastreux de la défaite arabe de juin 1967, en substituant un régime allié d’Israël, la dynastie Pahlévi, le meilleur allié musulman de l’état hébreu, par un régime islamique, qui a repris à son compte la position initiale arabe scellée par le sommet arabe de Khartoum (Août 1967) des « Trois NON » : Non à la reconnaissance, Non à la normalisation, Non à la négociation avec Israël. Il a ainsi offert à l’ensemble arabe une profondeur stratégique en le libérant de la tenaille israélo iranienne, qui l’enserrait dans une alliance de revers, compensant dans la foulée la mise à l’écart de l’Égypte du champ de bataille du fait de son traité de paix avec Israël. La Révolution Islamique en Iran a été proclamée le 9 Février 1979, un mois avant le traité de Washington entre Israël et l’Égypte, le 25 mars 1979.
    En retour, les Arabes, dans une démarche d’une rare ingratitude, vont mener contre l’Iran, déjà sous embargo, une guerre de dix ans, via l’Irak, éliminant au passage le chef charismatique de la communauté chiite libanaise, l’Imam Moussa Sadr (Libye 1978), combattant dans le même temps l’Union soviétique en Afghanistan, le principal pourvoyeur d’armes des pays du champ de bataille contre Israël.

    Troisième vérité : Le Monde arabe s’est lancé, au-delà de toute mesure, dans une politique d’équipements militaires, pendant un demi-siècle, payant rubis sur ongle de sommes colossales pour d’arsenal désuets, pour des livraisons subordonnées à des conditions politiques et militaires draconiennes, alors que, parallèlement, les États-Unis dotaient, gracieusement, Israël de son armement le plus sophistiqué.
    (...)
    À deux reprises au cours du dernier quart de siècle, les pays arabes ont participé à des guerres lointaines par complaisance à l’égard de leur allié américain, parfois au détriment des intérêts à long terme du Monde arabe, s’aliénant même un allié naturel, l’Iran, un voisin millénaire, dans la plus longue guerre conventionnelle de l’époque contemporaine, sans pour autant bénéficier de la considération de leur commanditaire américain.

    (...)

    En phase de puissance relative, l’Amérique saura-elle, à tout le moins protéger durablement ces relais régionaux, au moment où ses déboires en Irak, en Afghanistan et en Syrie la place sur la défensive, alors qu’en contrepoint, l’Iran, fort de sa maîtrise de la technologie nucléaire et des succès militaires de son allié libanais, le Hezbollah se pose en parfait contre-exemple de la servitude monarchique. Plus précisément, alors qu’elle se lance à la conquête de l’Asie pour y endiguer la Chine, l’Amérique pourra-t-elle protéger ses relais des turbulences internes attisées par les frasques monarchiques répétitives, en parfait décalage avec les dures conditions de la réalité quotidienne de la multitude de leurs concitoyens et qui gangrènent inexorablement les assises de leur pouvoir.
    (...)

  • Öcalan, leader emprisonné du PKK turc et probablement du PYD syrien - les deux organisations qui fournissent le gros des combatants du YPG, la force kurde qui combat Da3ech au sol - menace la Turquie de cesser les négociations de paix avec le gouvernement Erdögan si Da3ech prenait la ville syrienne de Kobané/3aïn al-arab :
    http://english.al-akhbar.com/content/pkk-leader-threatens-end-peace-talks-turkey-if-isis-massacres-kur

    Jailed Kurdish militant leader Abdullah Ocalan has warned that peace talks between his group and the Turkish state will come to an end if Islamic State in Iraq and Syria (ISIS) militants are allowed to carry out a massacre in a predominantly Kurdish town on the Syrian border.
    ISIS militants have besieged the border of town of Kobani for more than two weeks, sending more than 150,000 Syrian Kurds fleeing to Turkey and piling pressure on the NATO member to intervene.
    “If this massacre attempt achieves its goal it will end the process,” Ocalan, leader of the Kurdistan Workers Party (PKK), said in a statement released by a pro-Kurdish party delegation which visited him in jail on Wednesday.

    Si l’accusation de collusion entre Da3ech et le gouvernement n’était pas assez claire :

    A PKK leader, Dursun Kalkan, also appealed for “all Kurds to unite their forces,” accusing the Turkish government of “collaboration” with ISIS radicals.

    Le tout dans un contexte où la Turquie parle de créer une zone tampon - donc d’envahir le territoire syrien - en utilisant le prétexte de Da3ech, le parlement turc majoritairement acquis à l’AKP d’Erdögan devant être consulté bientôt sur la question d’une implication directe des forces turques sur le terrain :
    http://seenthis.net/messages/298008

    • Sur le thème d’une éventuelle alliance objective entre le gouvernement turc et Da3ech, voici ce qu’en dit l’opposant syrien Haytham al-Manna (représentant à l’étranger du CNCCD) :
      http://www.madaniya.info/2014/09/29/turquie-principal-beneficiaire-du-petrole-extrait-par-daech

      La coalition occidentale baigne dans la contradiction. Ainsi la Turquie entretient à ce jour des relations avec Da’ech. Comment se convaincre que la Turquie est hostile à Da’ech, alors qu’Ankara est le principal bénéficiaire de la commercialisation du pétrole extrait par Da’ech. Certes, la Turquie a retiré 1.000 combattants de Syrie, mais en a maintenu 18.000 dans les villes, les villages et les quartiers.
      Avec l’intensification des raids sur Raqqa et Abou Kamal, la question qui se pose est de savoir quelle force succédera à Da’ech dans les zones qu’il a évacuées. La question est prématurée car la carte politique et militaire est évolutive.
      La confusion est grande sur le terrain. L’on nous annonce le bombardement des positions du khorrassan (subdivision de Da’ech spécialisée dans les opérations extérieures) et l’on constate que les cibles visées n’avaient aucun rapport avec les groupements djihadistes ni avec Jobhat An Nosra, ni avec Al-Qaida.

    • Déjà un train de retard : le parlement turc a autorisé le déploiement de forces turques en Syrie :
      http://www.lefigaro.fr/international/2014/10/02/01003-20141002ARTFIG00359-l-armee-turque-autorisee-a-agir-contre-daech.php

      Le Parlement turc a approuvé jeudi à une très large majorité une motion autorisant l’intervention de l’armée turque en Syrie et en Irak, permettant à la Turquie de rejoindre la coalition internationale formée contre l’État islamique. Le texte permet à Ankara, s’il le juge nécessaire, de déployer des soldats en Syrie et en Irak et d’accueillir sur son sol des troupes étrangères « qui seront utilisées dans un cadre à définir par le gouvernement ».

      Mais contrairement aux attentes des pays de la coalition, cette motion ne signifie pas pour autant que la Turquie fera partie des forces de frappe des opérations aériennes et terrestres contre l’État islamique. À la veille du vote, le président Recep Tayyip Erdogan donnait le ton. « Nous sommes prêts à toute sorte de collaboration pour combattre le terrorisme. Mais tout le monde doit savoir que la Turquie ne se laissera pas utiliser dans des recherches de solutions temporaires », affirmait-il. Avant le vote, il avait fait savoir deux conditions qu’il considère « indispensables » : l’établissement d’une « zone de sécurité » et d’une zone d’exclusion aérienne au nord de la Syrie. Car pour Ankara, les priorités sont avant tout la chute de régime de Bachar el-Assad et éviter une éventuelle autonomie du Kurdistan syrien, contrôlée par le YPG, branche syrienne du PKK.

  • Le Califat de Da’ech, prologue - Madaniya
    http://www.madaniya.info/2014/09/12/califat-daech-prologue

    Long et remarquable dossier, rédigé pour l’essentiel par Haytham Manna, sur Daesh via le site Madaniya. Seul reproche, il faut être très au fait du dossier proche-oriental pour profiter pleinement de cette lecture. A mon avis, le coup de pate du truculent René Nabaa n’arrange pas les choses...

    Notre conviction profonde est que ce phénomène [l’Etat islamique] ne saurait être combattu que par une campagne préalable de sensibilisation de l’opinion auprès des couches populaires de la société – un procédé qu’il importe de ne plus dénigrer –, en ce que ces couches populaires continuent de considérer que la victoire de Da’ech leur sera bénéfique parce qu’elle leur restituera cette liberté et ces droits dont ils étaient privés du fait de leur marginalisation et de l’oppression dont elles étaient victimes.
    La confrontation sur le triple plan politique, culturel et moral, constitue la pierre angulaire du combat contre Da’ech. L’option militaire n’a jamais réussi à éradiquer l’extrémisme. Chaque fois qu’il lui a été donné libre cours, la violence est devenu le dénominateur commun du répressif et du réprimé, de l’oppresseur et de l’opprimé. Indéniablement, le rôle des penseurs réformistes musulmans est, à cet égard, est d’une grande importance.

  • Planète terre : Les chiffres de la honte - Madaniya
    http://www.madaniya.info/2014/09/01/planete-terre-chiffres-honte

    L’Excision

    Selon l’UNICEF, près de 125 millions de filles et de femmes en vie en Afrique ont été victimes d’une mutilation génitale féminine. Liée à l’appartenance ethnique, l’excision est le plus souvent justifiée par des raisons d’acceptation sociale.

    ...

    Ainsi, des reculs significatifs ont été enregistrés pour le Togo, le Burkina Faso, l’Ethiopie, le Kenya, la Tanzanie, le Bénin, le Libéria, le Nigéria. En revanche, il semblerait que les progrès soient pour le moment encore peu significatifs pour Djibouti, la Gambie, la Guinée Bissau, le Mali, le Sénégal, la Somalie, le Soudan, le Tchad et le Yémen.

    ...

    Au Mali, l’excision causerait la mort de 7000 à 11 000 nouveaux nés par an dans le pays. Les complications induites sur la santé des filles et des mères sont également extrêmement lourdes.

    L’excision demeure un problème de santé publique grave auquel les autorités doivent s’atteler sans tarder. Selon la nomenclature de l’OMS les mutilations génitales féminines observées au Mali sont classées en trois catégories :

    – la mutilation de type I fait référence à l’ablation du prépuce, avec ou sans excision partielle ou totale du clitoris ;
    – la mutilation de type II recouvre l’excision du clitoris, avec excision partielle ou totale des petites lèvres ;
    – la mutilation de type III enfin correspond à une excision partielle ou totale des organes génitaux externes et à une suture ou au rétrécissement de l’orifice vaginal (infibulation).

    Quel que soit le type de mutilation pratiqué l’excision a de nombreuses conséquences néfastes sur la santé publique. Nous pouvons notamment citer :

    – l’hémorragie grave, consécutive à l’intervention elle–même, aboutissant dans certains cas au décès de la victime.
    – les infections urinaires, les cicatrices chéloïdes, la dyspareunie, les fistules vésico-vaginales, la frigidité.
    – les complications au moment des accouchements, avec les déchirures périnéales, les accouchements difficiles engendrant dans certains cas la mort de l’enfant ou de la mère, et dans le pire des cas des deux. Enfin les hémorragies qui interviennent dans les mois qui suivent l’accouchement.

    #excision

  • L’ordre barbare du califat
    http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2014/09/09/10001-20140909ARTFIG00279-l-ordre-barbare-du-califat.php

    L’horrible bizutage est infligé à certains nouveaux venus dans l’État islamique (EI). « Plusieurs prisonniers ont raconté avoir été sodomisés peu après leur arrivée en Irak ou en Syrie », nous affirme un dirigeant kurde dont le mouvement détient des djihadistes. « À travers ces humiliations, ajoute-t-il, Daech (l’acronyme arabe de l’EI) cherche à faire revenir ces combattants à l’état animal pour qu’ils soient prêts à commettre les pires exactions. Et comme ces séances ont été filmées, l’homme ainsi abusé sera renié par sa famille, si jamais il quittait les rangs de l’État islamique. »

    Quoi ? Hein ? Vraiment ?

    Bon, j’ai tout de même de gros doutes sur l’authenticité d’une telle information, divulguée par une source directement engagée dans le combat contre Daech… Mais s’ils se mettaient à diffuser ce genre de programmes sur le Web, ça nous changerait des vidéos de décapitations.

    (Et je n’arrive pas à comprendre si cette affirmation est contenue dans le rapport de Haytham Manna, signalé juste après par Malbrunnot.)

  • Décapitation du mouvement Ahrar Al Sham
    http://www.madaniya.info/2014/09/10/decapitation-du-mouvement-ahrar-al-sham

    Quatre des principaux dirigeants d’Ahrar Al Sham ont été tués dans cet attentat qui a eu lieu dans la province d’Idlib. Ses quatre dirigeants sont : Hassan Aboud, fondateur et Emir du mouvement, Abou Talha al Ghab, responsable militaire, Abou Ayman Ram Hamdan, ancien chef de la brigade Badr et responsable de la planification d’Ahram Al Sham ainsi que Abou Abdel Malek al Shari’, son responsable religieux, selon un décompte établi par le site Madaniya sur la base d’informations recueillies sur le terrain.

    Au moins 46 chefs et responsables du groupe salafite djihadiste Ahrar Al Sham ont péri mardi 9 juin dans cet attentat qui s’est produit alors que les dirigeants salafistes tenaient une réunion dans la cave d’une maison super protégée appartenant à Abou Ayman Ram Hamdan, ancien chef de la brigade Badr et responsable de la planification à Ahram Al Sham.

    • On lit ceci :

      L’administration américaine tente de restructurer l’opposition armée syrienne dans le nord du pays. Le secrétaire général de la coalition syrienne de l’opposition pro occidental Nasr al Hariri, a, quant à lui, estimé que cet attentat constituait une « pénétration sécuritaire de grande envergure », qualifiant Ahrar Al Sham de groupe modéré.

      Ahrar Al Sham (Les Hommes Libres du Levant) entretient de bonnes relations aussi bien avec les Américains que les Qataris qu’avec Al Qaida, l’organisation d’Ayman Al Zawahiri, le successeur d’Oussama Ben Laden.

      Quel lien entrenait Ahrar Al Sham avec l’EI ?

    • Selon Al Akhbar, pour Ayman al Thawahiri, Abboud était l’égal de Joulani et Baghdadi (quand ce dernier était encore au sein d’al Qaeda).
      تفجير غامض يبيد قيادة « أحرار الشام » | الأخبار
      http://www.al-akhbar.com/node/215293

      وتُعتبر «حركة أحرار الشام» صاحبة شبكة متداخلة من العلاقات الاستخباراتية. وسبق لحسان عبود أن أكد أنها «سبقت في نشأتها الجيش الحر، حيث تمَّ تشكيلها في شهر أيار عام 2011، ولكنها استمرّت بإعداد خلاياها سراً حتى لحظة الإعلان عن تشكيل الكتائب في نهاية عام 2011». وكانت «الحركة» في مرحلة سابقة واحدة من أغنى الجماعات المسلحة في سوريا، وهي أكبر المجموعات التي ساهمت في بسط السيطرة على مدينة الرقة، قبل أن تنسحب منها إثر سيطرة تنظيم «الدولة الإسلامية» عليها. وقامت «الحركة» حينها بالسيطرة على مقرِّ البنك المركزي والذي قُدرت الأموال الموجودة فيه حينها بخمسة مليارات ليرة سورية. كما تحتفظ بعلاقات استثنائية مع «جبهة النصرة»، ويمكن اعتبارها وجهاً آخر لها. واضطلعت «أحرار الشام» بدور أساسي في الحرب التي شنتها «الجبهة الإسلامية»، و«جبهة النصرة» ضد «داعش». وكان لاغتيال أحد أبرز قادتها محمد بهايا (أبو خالد السوري، الذي كان مندوب زعيم تنظيم القاعدة أيمن الظواهري في سوريا) عاملاً مؤثراً في تأجيج «الحرب الأهلية الجهادية».
      وكانت «أحرار الشام» أوّل من استقبل «جهاديين» من خارج البلاد، تحت مسمى «المهاجرين». وقد وضعت لنفسها «نهجاً جهادياً» مزجت فيه خُلاصات من مختلف «المدارس الجهادية»، مثل «الطليعة المقاتلة»، و«تنظيم القاعدة»، وسواها. وتؤكد مصادر «جهادية» لـ«الأخبار» أن «في عنق الشهيد أبو عبد الله الحموي بيعة لزعيم تنظيم القاعدة أيمن الظواهري»، وسبق للأخير أن وضع في إحدى كلماته كلّاً من عبود، وأبو بكر البغدادي، وأبو محمد الجولاني على قدم المساواة. وكان عبود واحداً من «الإسلاميين» المعتقلين في سجن صيدنايا، الذين أُفرج عنهم في حزيران 2011.

  • منّاع : لدينا قائمة من 127 مموّلاً ومسهّلاً لداعش | الأخبار
    http://www.al-akhbar.com/node/214962

    «لو لم يكن هناك تواطؤ من تركيا والأردن وبعض الجهات اللبنانية، لما كانت هناك إمكانية لدخول مقاتلين إلى سوريا»، معلناً أن «لدينا قائمة مؤلفة من 127 ممولاً ومسهلاً لداعش؛ من بينهم كويتيون وسعوديون، وقد قدمناها للأمم المتحدة». وأشار إلى أنه «في دراستنا حدّدنا خمس شخصيات صاحبة الأدوار الاساسية في التنظيم»، لافتاً الى أن «كوادر التنظيم الأساسية من العراقيين، أما الجنسيات الأخرى فأدوارها تنفيذية».

    Haytham Mannaa, opposant syrien : « Sans la complicité de la Turquie, de la Jordanie et de certaines parties libanaises, il ne serait pas possible de faire entrer des combattants en Syrie. Nous avons une liste de 127 personnes qui ont financé et facilité Daesh, des Koweïtiens, des Saoudiens, nous l’avons communiquée aux Nations Unies. Dans notre étude, on met en lumière le rôle de 5 personnes qui jouent un rôle clé dans l’organisation. Les cadres politiques de l’organisation sont Irakiens. Les autres membres porteurs d’autres nationalités sont des exécutants. »