Un texte de Miquel Amorós (encyclo nuisances) contre la décroissance, chez @tranbert.
Miquel Amorós, La décroissance revisitée, 2012 | Et vous n’avez encore rien vu...
▻http://sniadecki.wordpress.com/2014/09/06/amoros-decroissance
Grâce à la démocratie participative, au revenu de base garanti, au microcrédit, au coopérativisme, aux banques de temps et à l’agro-écologie, la sortie du capitalisme serait garantie sans conflits ou révoltes, sans avoir recours ni à l’expropriation des moyens de production et de distribution ni à la socialisation des transports, de la culture et de la santé, ni évidemment à l’abolition de l’argent, du salariat et du marché.
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Encore une fois, la question devrait être reconsidérée, en se rappelant qu’il s’agit de pratiques très minoritaires, souvent précaires et instables, presque toujours circonscrites au milieu rural, dont la portée est minime, et qui ne dépassent jamais les niveaux de la simple survie alimentaire. Ce sont des formules de cohabitation ; elles fonctionnent parce qu’elles existent à côté d’un système omniprésent, avec son offre d’emploi et de crédit, ses loisirs et sa culture, son appareil de santé et de recyclage des déchets, avec lequel elles interagissent plus ou moins. Elles ne peuvent pas être des solutions immédiates pour la majorité de la population qui sont pris au piège dans les espaces urbains. Les autorités administratives ne sont pas gênées si ces pratiques se limitent à “refonder la démocratie”, à organiser des petits marchés ou à distribuer le « panier » et n’incitent pas au sabotage anti-développementiste. Les autorités économiques sont encore moins gênées parce que ces pratiques ne sont pas en concurrence avec elles et sont, de plus, des sources d’inspiration : les entreprises font aussi des échanges directs sans argent et tous les supermarchés ont leur section de produits agro-écologiques correctement labellisés.
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