• Signalé par Rami Zuraik sous le titre « Food as a weapon » :
    http://landandpeople.blogspot.com/2010/12/food-as-weapon.html

    cet article du New York Times indique que John Bolton suggère de couper l’aide alimentaire à la Chine comme moyen de pression. (Menacer la population de malnutrition pour faire pression sur les autorités politiques, c’est une des définitions du terrorisme.)

    Asking China to Act Like the U.S. - NYTimes.com
    http://www.nytimes.com/2010/11/28/weekinreview/28cooper.html

    Some conservative critics of the Obama administration say that the United States can manage this new reality only if it is tougher in its demands of Beijing. “I would turn up the pressure on China to reunite the Korean peninsula,” said John Bolton, who was the United States ambassador to the United Nations in the Bush administration. “This division is unnatural, and they need to get on the right side of history. And in the meantime, I would strangle North Korea economically, ramping up the P.S.I. activities,” a reference to military maneuvers in the Yellow Sea.

    “I’d cut off all food aid; that’s turning up the pressure,” Mr. Bolton said. “What Obama’s doing right now is just rhetoric.”

    #john_bolton #Chine #aide_alimentaire #sécurité_alimentaire

  • Le #FBI manipule un jeune américain d’origine somalienne, l’accompagne pendant des mois dans une longue dérive vers le terrorisme, puis finalement installe pour lui une fausse bombe dans un véhicule. Et enfin l’arrête. #entrapment

    Pour le New York Times, ça permet de faire un long article complaisant sur ce nouvel exemple du danger des américains musulmans naturalisés (voir même nés américains mais de parents musulmans et étrangers).
    http://www.nytimes.com/2010/11/28/us/28portland.html

    Commençons par le plus évident : le jeune gars se nomme « Mohamed Osman Mohamud », ce qui est une sorte de nom idéal pour un apprenti terroriste islamiste sélectionné par le FBI.

    La fausse bombe a été installée par le FBI, et non par le jeune Mohamed :

    The bomb, which was in a van parked off Pioneer Courthouse Square, was a fake — planted by F.B.I. agents

    Mais tout de suite, le FBI précise que, même si la bombe était un jouet en plastique placé là par des agents du FBI :

    the threat was very real

    D’ailleurs, voyez comme c’est grave, la fausse bombe installée par le FBI menaçait la vie de plusieurs millions de bons américains :

    An estimated 10,000 people were at the ceremony on Friday night, the Portland police said.

    D’entrée de jeu, le New York Times annonce vers quelle conclusion il souhaite amener le lecteur :

    The terrorism attempt was the latest is a string of plots since last year involving Americans or immigrants who had become radicalized, often through exposure to extremist Web sites.

    Est-il très équilibré, ce garçon, on n’en saura pas grand chose. Facile à manipuler ? Complètement aux fraises ?

    As he was taken into custody, he kicked and screamed at the agents and yelled “Allahu akbar,” an Arabic phrase meaning “God is great,” the authorities said.

    Le FBI, qui a donc lui-même placé la bombe, explique son choix (pardon, le choix de Mohamed) :

    Federal agents said Mr. Mohamud thought Portland would be a good target because Americans “don’t see it as a place where anything will happen.” “It’s in Oregon; and Oregon, like you know, nobody ever thinks about it,” an affidavit quotes him as saying.

    Pas d’enquête de trois pages du New York Times, en revanche, sur ce que ce genre de manipulation policière provoque immanquablement :

    Early Sunday, a fire at the Salman Alfarisi Islamic Center in Corvallis, which Mr. Mohamud attended, caused some damage to one room, according to the Corvallis Fire Department. No one was injured and the fire, which officials said was deliberately set, was put out soon after it was reported around 2:15 a.m.

    Le NY Times se rend bien compte qu’il est en train de décrire, sans recul, une manipulation du FBI. Pour prévenir le ridicule, il ajoute donc encore une dose de navrant (où l’on se rend compte que c’est directement le FBI qui suggère ses arguments au journaliste) :

    Defense lawyers in such cases involving sting operations often accuse the F.B.I. of entrapment. Anticipating such claims, undercover agents in Mr. Mohamud’s case offered him several nonfatal ways to serve his cause, including mere prayer.

    Cependant, c’est bien décrit là : c’est bien le FBI qui organise, planifie et finance l’opération :

    For the next several weeks, the F.B.I. let the plot play out, assisting Mr. Mohamud with the details, providing him with cash, scoping out a parking spot near the square, sketching out the plan on paper.

    Après deux pages basées uniquement sur ce que seul le FBI a pu fournir d’"informations", la suite de l’article est passionnante : le journaliste semble s’être déplacé (en personne, comme un grand ?) pour tenter d’en savoir plus sur la famille de Mohamed, et en tartine une page complète pour raconter qu’il n’a rencontré personne d’intéressant et ne sait rien de plus, à part des on-dit de la part de gens du quartier.

    Une certaine Stephanie, qui vit de l’autre côté de la rue, apporte notamment ce témoignage très fort :

    She said the family appeared to follow Muslim customs and celebrate Muslim holidays, but she emphasized that she knew little about Islam and that she did not talk to the family about religion.

    Bon, il semble qu’ils suivent des coutumes de chez eux, mais j’en sais trop rien, parce qu’en fait j’y connais rien en trucs de l’Islam, là.

    Pour le New York Times, ça devient une tendance à la mode chez le jeune rappeur de 19 ans qui traîne au pied de son immeuble la nuit. Si vous laissez une équipe d’agents du FBI le manipuler pendant plusieurs mois, si le FBI lui donne de l’argent et de l’importance, si le FBI discute science-fiction avec lui, si le FBI organise avec lui les détails d’une organisation terroriste, si le FBI installe une bombe en plastique dans un véhicule, et si le FBI lui fait passer un coup de fil via un téléphone portable qui-aurait-pu-être-un-operating-device, vous arriverez sans doute à obtenir trois pages dans le journal sur la menace des jeunes américains islamo-naturalisés :

    His case resembles several others in which American residents, inspired by militant Web sites, have tried to carry out attacks in the name of the militant Islamic movement only to be captured in a sting operation.