• Dix jours qui ébranlèrent le monde. Le titre du bouquin de John Reed n’avait rien d’une formule creuse : la révolution russe a profondément marqué l’histoire contemporaine. Mais du grand espoir qui se levait à l’Est, que demeure-t-il aujourd’hui ? « De l’entreprise bolchevique ne reste et ne restera rien qu’un immense amoncellement de cadavres torturés, la création inaugurale du totalitarisme, la perversion du mouvement ouvrier international, la destruction du langage – et la prolifération sur la planète de nombre de régimes d’esclavage sanguinaire. Au-delà, une matière de réflexion sur ce sinistre contre-exemple de ce que n’est pas une révolution », écrivait Cornélius Castoriadis.

    http://cqfd-journal.org/Contre-le-complexe-d-avant-garde


    « Dix jours qui ébranlèrent le monde ».
    https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-le-feuilleton/dix-jours-qui-ebranlerent-le-monde-de-john-reed-410-tout-le-pouvoir-au

    Né à Portland (Oregon) en 1887, #John_Reed, rejeton de la bourgeoisie américaine, découvre les idées socialistes au cours de ses études à Harvard. Diplômé en 1910, il se tourne alors vers le journalisme et s’engage en faveur des #mouvements_ouvriers. Après avoir suivi #Pancho_Villa durant la #révolution_mexicaine, il se rend plusieurs fois en Europe et découvre la Russie en 1915. Farouchement opposé à la Première Guerre Mondiale et au régime tsariste, il arrive à Petrograd avec son épouse Louise Bryant en septembre 1917 et assiste avec enthousiasme à la révolution d’Octobre, événement qu’il raconte dans son ouvrage le plus célèbre : Dix jours qui ébranlèrent le monde. Après avoir contribué à la naissance du Communist Labor Party aux Etats-Unis, il retourne en Russie fin 1919 pour participer aux activités de l’Internationale communiste. Victime du typhus en 1920 à l’âge de 32 ans, il est enterré sur la place Rouge de Moscou, dans la nécropole du mur du Kremlin, aux côtés des révolutionnaires de 1917 dont il avait décrit le combat.

    #révolution_russe


    http://www.editions-allia.com/fr/auteur/221/john-reed

  • La bio d’Eric #Chauvier sur le site des éditions #Allia vaut son pesant de cacahuètes : http://www.editions-allia.com/fr/auteur/55/eric-chauvier

    Éric Chauvier est né à Saint-Yrieix la Perche, en Limousin, en novembre 1971, sous le septennat de Georges Pompidou. À l’époque, il n’est pas encore contre Télérama. Ses parents sont des enseignants raisonnablement ouverts à la culture. Son enfance se passe (il ne réagit pas), l’adolescence aussi, dans une région, le Limousin, qu’il mettra un point d’honneur à redouter et à déconstruire. Quittant cette contrée qui constitue à ses yeux une énigme, il se rend, en 1989, dans la ville de Bordeaux, connue pour son vin et son port négrier. Là, il étudie la philosophie, mais, en manque d’enquêtes et, vérifiant que la crise de cette discipline est, comme l’a montré Wittgenstein, un problème de langage, il se tourne vers l’anthropologie. Il poursuit ses études en nourrissant sa dissonance. Au gré de ses missions, il est amené à enquêter sur les populations résidant près des sites SEVESO, sur les adolescents placés en institution et sur la ville. Contrairement à ce qui se dit ici et là, généralement chez les gens mal informés, il n’est pas, en 2011, professeur à l’université, mais enseignant vacataire, ce qui le situe dans une catégorie flottante d’intellectuel précaire et, en tout état de cause, interdit de le ranger, comme cela fut malencontreusement avancé, dans la catégorie des bobos. De toute façon, il résiste au classement sous toutes ses formes et va jusqu’à tirer de cette ligne de conduite une certaine satisfaction. Enfin, il vit depuis 2000 dans le pêché avec une femme qui lui fait confiance en dépit de sa situation économique, laquelle est cependant valorisée symboliquement par le fait d’avoir été publié chez Allia, ce qui a changé sa vie, qui n’est plus assimilable à un échec, mais à autre chose, qu’il s’emploie à identifier dans ses livres. Cette femme aimante lui a en outre offert deux fillettes charmantes, quoique dans un avenir acceptable au prix d’une dose colossale de naïveté. Sur un plan plus ‘‘comportemental’’ Éric Chauvier est raisonnablement angoissé et apprécie plus que tout le groupe de rock Eigties Matchbox B-line Disaster, dont la musique parvient parfois à l’apaiser durablement. Enfin, il aime le vin - le Pessac Léognan blanc surtout - et emporterait sûrement des livres d’Arno Schmidt s’il se rendait sur une île déserte, mais il n’a aucune raison d’effectuer un tel périple, parfaitement absurde pour un anthropologue.