• Les musulmans ont-ils leur place en Occident ? Entretien avec Talal Asad
    http://indigenes-republique.fr/les-musulmans-ont-ils-leur-place-en-occident-entretien-avec-tal

    "Dans cet entretien, Talal Asad s’intéresse à la manière problématique dont la présence des communautés musulmanes en Occident a été caractérisée, après des pics de violence tels que les récents événements à Paris. Asad estime que de nombreuses critiques faites envers les musulmans, comme leur dépendance à l’égard des forces transcendantes, peuvent être dirigées également contre les hypothèses intellectuelles des commentateurs laïques et athées. Par ailleurs, il défend la nécessité d’aborder l’Islam comme une « tradition » pour éviter les généralisations extensives et se concentrer plutôt sur les complexités et particularités des diverses façons dont l’Islam est vécu. L’incapacité à historiciser l’Islam comme tradition a joué un rôle dans les appels à une « réforme » de la religion et fonde une incapacité à faire face aux causes sous-jacentes des récentes éruptions de violence."

  • Atlanta , de Donald Glover | Les Indigènes de la République
    http://indigenes-republique.fr/atlanta-de-donald-glover

    Le cadre étant posé, l’intérêt de la #série se manifeste par la très grande diversité des objets abordés, bien qu’effleurés : les rapports de la #police à la folie, les transformations chirurgicales des corps (sexe ou race), l’#homosexualité, les rapports femmes/hommes, le rap, les aspirations professionnelles, la #pauvreté, la drogue, les armes à feu, la mémoire… La force de ces thématiques réside dans le fait qu’elles ne sont jamais pensées par le scénariste comme des éléments indépendants mais comme nécessairement intersectionnelles ; et la force de cette #intersectionnalité tire ses origines d’une capacité à toujours joindre à ces thématiques les qualificatifs “afro-américain” et/ou “noir”. Autrement dit, le scénariste Donald Glover semble attacher une grande importance à présenter une diversité des problèmes rencontrés à Atlanta et aux États-Unis, tout en ne perdant jamais de vue un objectif essentiel : parler des Noirs.

  • Faire vivre son essence | Les Indigènes de la République
    http://indigenes-republique.fr/faire-vivre-son-essence

    À propos de cet article (soi-disant) pro-essentialiste de Norman Ajari du PIR en juin dernier, j’avais écrit ça autre part sur FB. Je le remets ici pour mieux le garder.

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    Bon, c’est une bête de tête en philosophie, donc c’est possible qu’avec mes faibles études et mes quelques lectures uniquement sur mon rare temps libre, je ne sois pas très rigoureux hein.

    Mais quand même, il me parait complètement redéfinir entièrement le mot « essentialisme » pour lui faire rentrer dedans ce qui finalement est peu ou prou des trucs « construits » justement : de l’éducation, de l’histoire, de la transmission explicite, volontaire, consciente d’elle-même (il le dit lui-même !). Y compris par rapport aux définitions qu’il donne au début de l’article pour faire un rappel, ce qu’il fait rentrer ensuite dans le mot va complètement à l’encontre.

    Forcément quand on réinvente entièrement une nouvelle définition à un mot, bah on peut dire ce qu’on veut, après tout.

    Au final tout ce qu’il met dans le mot-concept de « essentialisme décolonial » bah de ce que je comprends… c’est en gros du constructivisme finalement… Mais non-individualiste : qui prend en compte la dynamique de groupe, l’aspect social et interaction dans des groupes affinitaires ou partageant une même condition, et non pas juste des choix purement individuels (qui n’existent pas vraiment !) comme le pense le libéralisme.

    Il n’y a aucune incompatibilité entre connaître son histoire, donc celle de ces ancêtres, se sentir faire partie d’une même communauté (ou de plusieurs, ça arrive), et le fait d’être conscient que tout cela construit un être particulier… c’est justement le principe même de la construction par la culture… Et en plus il parle de processus où la "transmission historique est consciente d’elle-même" ! Noir sur blanc ! C’est-à-dire qu’en plus d’avoir des êtres humains dont la pensée et la vie quotidienne est construite culturellement par des apports venant du passé, en plus de ça, de nombreuses personnes le font en tout conscience, volontairement. Comment est-ce qu’on peut encore utiliser le mot « essentialisme » après tout ça ?… :D

    À part par bonne grosse provocation du militant de gauche (qui va tomber dedans forcément, comme un enfant dans un pot de confiture :p)…

    #essentialisme #constructivisme #sociologie #histoire #PIR #identité

  • Les Blancs indigénisés des cités populaires | Les Indigènes de la République
    http://indigenes-republique.fr/les-blancs-indigenises-des-cites-populaires

    Enracinées dans une même condition sociale, un même sentiment de relégation, un même contrôle institutionnel, notamment policier, une même extériorité par rapport au champ politique et aux mécanismes décisionnels, une conscience commune et des solidarités puissantes se construisent entre jeunes Blancs – ou ceux que la précarité économique maintient durablement dans un entre-deux-âges social – et indigènes.

  • Guénolé VS Bouteldja/Soumahoro dans CSOJ : Les indigènes antiracistes mangent-ils les enfants ? | Les Indigènes de la République
    http://indigenes-republique.fr/guenole-vs-bouteldjasoumahoro-dans-csoj-les-indigenes-antiracis

    En vérité, l’antiracisme politique a procédé depuis plusieurs années à une clarification substantielle de son contenu politique. L’autonomie revendiquée des mouvements de l’immigration vis-à-vis des partis politiques et des organisations blanches a entraîné une recomposition majeure du champ antiraciste. Recomposition dont les principales étapes historiques – les Marches pour l’Égalité des années 1980, la Marche pour honorer la mémoire des victimes de l’esclavage du 23 mai 1998, les nombreuses mobilisations contre la loi du 15 mars 2004 excluant les filles voilées de l’école, la Marche des Indigènes de la République et les révoltes des quartiers de novembre 2005, puis la Marche de la Dignité de 2015 – ont mis en relief une « évolution inversée » de l’antiracisme blanc et de l’antiracisme indigène.

  • Le peuple et le tiers-peuple | Les Indigènes de la République
    http://indigenes-republique.fr/le-peuple-et-le-tiers-peuple

    Vous n’avez rien à faire ce samedi ? Allez donc faire un tour à Saint-Denis – ligne 13 ou RER C – et interrogez les passants. Repérez un Français noir ou arabe et demandez-lui : « A quel peuple appartenez-vous ? » S’il vous répond « j’appartiens au peuple français », vous saurez que c’est un lèche-bottes. S’il vous répond sincèrement, il vous dira « J’appartiens au peuple noir – ou arabe ou berbère, malien, marocain, musulman, sénégalais, algérien, africain… » Repérez par la suite un Français dit de souche et posez-lui la même question. Il ne vous dira pas : « J’appartiens au peuple blanc ou européen ou chrétien » ; il vous répondra : « Je fais partie du peuple français. » Ces distinctions pourraient être sans grandes incidences s’il s’agissait simplement pour les uns et les autres de définir l’une des identifications qui leur sont chères, comme par exemple deux Français dont l’un serait fier d’être originaire de Dunkerque et l’autre de Marseille. Mais se revendiquer d’un peuple, c’est bien plus que cela. C’est établir le groupe auquel on appartient dans la société et affirmer son rapport privilégié à l’État ou, pour être plus précis, à l’État-nation. Que deux fractions importantes de la même population française, l’une largement majoritaire – reconnue par l’État et se reconnaissant en lui – et l’autre minoritaire – non reconnue par l’État et ne se reconnaissant pas en lui -, aient des réponses opposées, cela pose un problème stratégique majeur à l’une comme à l’autre.

  • La revue du #PIR est née
    http://indigenes-republique.fr/la-revue-du-pir-est-nee

    A propos du PIR, on peut lire un entretien tout à fait léger dans le dernier numéro de @vacarme (par @pguilli, @caroiza et S. Wahnich), avec l’une de ses porte-paroles, Houria Bouteldja :

    Revendiquer un monde décolonial
    http://www.vacarme.org/article2738.html

    Le Parti des indigènes de la République, a adopté depuis longtemps un objectif de dénonciation de la racisation opérée en France. Il clive la gauche antiraciste. Notre sentiment est qu’il convient d’éclaircir la connaissance de cette formation à un moment où ses positions politiques heurtent notre logique aussi bien tactique que stratégique face à la montée des périls : puissance de l’extrême droite, de l’intégrisme identitaire et religieux, de l’antisémitisme et de l’islamophobie. Il nous semble dans ce contexte d’autant plus important d’être capable de nous parler, ne serait-ce que pour que chacun sache à qui il parle et mesurer les profonds désaccords qui nous séparent, certains irréconciliables, d’autres non.

    #décolonisation #seenthis-paywall (done)

  • Contre la censure à l’université Paris 1 - AURDIP
    http://www.aurdip.fr/contre-la-censure-a-l-universite.html

    Le 26 mars prochain, Génération Palestine Paris organise une réunion publique dans le cadre de la « Israeli Apartheid Week » : semaine d’action internationale dans les universités. C’est dans ce cadre que s’inscrit la conférence-débat, qui a pour but de dénoncer la politique coloniale, expansionniste et d’apartheid mise en place par l’État d’Israël, en faisant intervenir des acteurs de renom sur le sujet.
    Les intervenants à cette conférence-débat sont : Farid Esack, président de la campagne BDS Afrique du Sud (Boycott Désinvestissement Sanctions contre Israël) et ancien commissaire à l’égalité des sexes nommé par Mandela en tournée exceptionnelle en France (ceci est sa première date), Bilal Afandi, militant palestinien titulaire d’un master en travail social de passage en France et Ivar Ekeland, président de l’Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine et universitaire de renom.

    Alors qu’une demande a été soumise à l’administration pour l’attribution d’un amphithéâtre au centre Pierre Mendès France, rattaché à l’Université Paris 1, l’université nous a informé de l’interdiction de cette conférence le 24 mars soit deux jours avant l’événement dans l’objectif de nous prendre au dépourvu, d’empêcher toute possibilité d’y organiser notre réunion publique et de minimiser notre capacité de réaction. (...)

  • 8 mai 2015 : le #PIR fête ses 10 ans avec… #Angela_Davis

    C’était il y a 10 ans.

    Le 8 mai 2005, 4 mois après la publication de notre appel « Nous sommes les indigènes de la République », 3 mois après la loi du 23 février 2005 consacrant une lecture positive et institutionnelle de « l’œuvre française dans ses colonies » et 5 mois avant la révolte des quartiers qui embrasera la France pendant plus de 15 jours, s’élançait notre première Marche des Indigènes de la République.

    C’était donc un 8 mai. Jour de deuil pour nous, indigènes de France, qui pleurons la mort de nos ancêtres massacrés par l’armée française le 8 mai 1945, à Sétif, Guelma et Kherrata, en Algérie (45 000 morts). Jour de fête pour la République française qui commémore sa libération de 1945.
    ...

    http://indigenes-republique.fr/8-mai-2015-le-pir-fete-ses-10-ans-avec-angela-davis-2

  • Conférence exceptionnelle de Zouhair Lahna : 51 jours à #Gaza
    Samedi 20 septembre à l’Iremmo, 5 rue basse des carmes (Paris, 5ème), 14h


    http://indigenes-republique.fr/conference-exceptionnelle-de-zouhair-lahna-51-jours-a-gaza

    Zouhair Lahna, chirurgien, a passé 51 jours à Gaza lors des raids israéliens. 51 jours, c’est aussi la durée de cette agression entre frappes aériennes, assassinats politiques, liquidation de combattants et de crimes de guerre. Il a été malgré lui un témoin privilégié de ces « dégâts collatéraux » faits de civils, enfants et femmes. Mais aussi acteur avec les équipes de sauvetage pour réparer et soigner aux urgences de l’hôpital Shifa de Gaza ou celui de Nacer à Khan Younes.

    Il sera accompagné de Youssef Boussoumah (PIR) qui proposera un bilan général des mobilisations pro palestiniennes de cet été et avec qui nous tenterons d’envisager l’avenir de la solidarité avec la Palestine.

    Zouhair Lahna est chirurgien obstétricien marocain et acteur associatif. Ancien chef de clinique des Universités de Paris VII et membre de Médecins Sans Frontières, il a participé à plusieurs opérations humanitaires à travers le monde, dont la dernière à Gaza.
    Youssef Boussoumah est membre du PIR et fondateur des CCIPPP (Campagnes Civiles Internationales pour la Protection du Peuple Palestinien)

    La conférence aura lieu samedi 20 septembre à l’Iremmo, 5 rue basse des carmes, 14h.

    PAF : 2€