• Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales

    Créé en 2005 par le CNRS, le CNRTL fédère au sein d’un portail unique, un ensemble de ressources linguistiques informatisées et d’outils de traitement de la langue.
    Le CNRTL intègre le recensement, la documentation (métadonnées), la normalisation, l’archivage, l’enrichissement et la diffusion des ressources.
    La pérennité du service et des données est garantie par l’adossement à l’UMR ATILF (CNRS – Nancy Université), le soutien du CNRS ainsi que son intégration dans le projet d’équipement d’excellence ORTOLANG.

    https://www.cnrtl.fr

    #Lettres

  • Des policiers témoignent: «On est obligé d’accepter des #instructions_illégales»

    Les officiers de police judiciaire d’un commissariat parisien dénoncent les « instructions illégales » de leur hiérarchie, en particulier lors des manifestations des « gilets jaunes ». Dans un mail que Mediapart a pu consulter, il est écrit que, sur ordre de la préfecture de police de #Paris, les personnes interpellées doivent être systématiquement placées en #garde_à_vue.


    https://www.mediapart.fr/journal/france/130319/des-policiers-temoignent-est-oblige-d-accepter-des-instructions-illegales?
    #témoignage #police #policiers #gilets_jaunes

  • Et zut alors, en voulant répondre à @philippe_de_jonckheere au sujet de ma grande et belle propriété en bord de mer, et comme c’est pas la « Côte d’Azur », j’ai dû googliser pas mal pour savoir comment se nomme la côte à #Montpellier-plages.

    Je te le donne Émile, parce que je suis sûr que tu le savais pas non plus : c’est la Côte d’améthyste
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Côte_d%27Améthyste

    Moins populaire, du coup, que la côte d’Azur, parce que personne ne se souvient comment ça s’écrit, et la plupart d’entre nous ne sait pas trop comment ça se prononce.

    #sérendipité, parce que sinon y’a aucun moyen que je sache une chose pareille. Et #merci_arno, parce qu’il est bon que tu le sachiasses.

  • Tiens, je me demande si je ne vais pas faire appel à l’intelligence collective du Facebook bio (expression dont je tiens à vous dire qu’elle est reprise, telle quelle, dans une thèse très sérieuse, à laquelle je ne comprends pas tout, et qui étudie le Désordre avec un niveau de détail tel que je pense que je vais bientôt pouvoir confier le mot de passe ftp et le relai à son auteur).

    Pour un roman en cours d’écriture, j’aimerais trouver un équivalent, une féminisation correcte du mot avatar, la locution dans laquelle ce mot prendrait place, ce serait : « Jessica et toutes ses avatars ». Pour le moment j’ai mis avatares (ce qui va déjà être une paire de manches à faire passer au travers des différentes strates de la correction, mais si on n’essaie pas on n’arrive à rien).

    Et pour le même roman j’aimerais disposer d’un équivalent plus féminin au concept de la filiation, quelque chose qui resterait de la filiation mais qui serait plus du côté de la sororité. Le personnage féminin du roman s’appelle Jessica, elle est contrebassiste et elle est la digne héritière de Joëlle Léandre et c’est cependant une filiation qu’elle refuse (ma contrebassiste est un peu anarchiste et tatillonne à propos de la notion d’héritage). Et c’est vraiment cette notion de filiation que je veux mettre ici.

    Alors chères amies et amis, si vous avez des idées pour mes avatares et ma filiation féminine…

  • Liberté d’in-expression : quand les États de l’Union européenne souhaitent sous-traiter la censure aux géants du web !

    http://theconversation.com/liberte-din-expression-quand-les-etats-de-lunion-europeenne-souhait

    Liberté d’in-expression : quand les États de l’Union européenne souhaitent sous-traiter la censure aux géants du web !

    Yannick Chatelain

    Enseignant Chercheur. Head of Development. Digital I IT, Grenoble École de Management (GEM)

    Le texte européen le plus liberticide de cette décennie est en approche

    Hors un certain nombre de pays qui se sont opposés à ce texte, le Conseil de l’Union européenne vient d’acter un projet de loi au parfum pour le moins désagréable pour ce qui concerne les libertés publiques. Poussé par la gouvernance actuelle française, ce texte – peu médiatisé – pourrait s’avérer l’un des coups les plus violents jamais portés à la liberté d’expression dans les pays « démocratiques » de l’Union européenne. Le débat autour de ce texte va maintenant se poursuivre au parlement européen.

    #internet

    • Je me permets de remarquer qu’en Allemagne l’état ne respecte déjà plus la constitution en permettant à Facebook de s’occuper de la censure lui même.

      Grundgesetz für die Bundesrepublik Deutschland, Art 5 GG - Einzelnorm
      https://www.gesetze-im-internet.de/gg/art_5.html

      Eine Zensur findet nicht statt.

      Ensuite sont énumérées les exceptions sous forme de lois qui doivent suivre les principes définis dans le même paragraphe et par l’esprit de la constitution. La censure en Allemagne est donc toujours un acte officiel ( hoheitlich ) réservé aux autorités de l’état et vérifiable par ja justice.

      En principe je peux censurer les commentaires dans mon petit blog. Dans le context de Facebook la dimension de la question en fait une véritable affaire d’état.

      L’initiative décrit dans l’article sert à légaliser la privatisation de la censure dans les autres pays de l’EU et à donner un faux semblant de légalité à la pratique allemande.

      Ce développement est beaucoup plus dangereux encore quand on pense à ses conséquences économiques : Si l’état allemand respectait la constitution, Facebook serait obligé de payer pour les frais de justice qui sont la conséquence de l’exercice de son activité. Il faudrait former, embaucher et rémunérer des milliers de juristes pour vérifier les actes de censure. Le modèle économique de Facevook s’écroulerait sous ces frais énormes.

      Alors pour ne pas mettre en danger Facebook l’état lui donne l’autorisation de s’en coccuper aux moindres frais à travers des agences privées.

      C’est Avarto, une entreprise du Groupe Bertelsmann qui réalise la mission.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Bertelsmann#Arvato

      C’est une belle alliance. La fondation Bertelsmann Stiftung , le propriétaire du Groupe Bertelsmann , s’engage depuis des décennies pour la transformation de la société d’après le modèle neolibéral et peut être considérée comme la force principale derrière une grande partie des modification que nous a apporté le gouvernement Schöder/Fischer (SPD/Verts, 1998 - 2005) dont l’aboliltion des allocations de chomage et leur remplacement par le système Hartz IV.

      https://de.wikipedia.org/wiki/Bertelsmann_Stiftung

      Ce contexte montre comment les changements politiques, juridiques et économiques servent la même cause : on réduit la partie de l’état dans les services publiques afin d’éviter les conventions collectives trop coûteuses du secteur. En même temps on fait baisser le niveau des salaires dans le privé par l’abolition des lois protégeant les salariés. Ensuite on se met plein les poches par l’organisation de ce vol organisé.

      Nous sommes passés par là entre 1998 et 2005, aujourd’hui c’est le tour de la France. Macron ne se trompe pas quand il a peur de gilets jaunes, car il maîtrise les institutions alors que dans la rue trop de facteurs sont hors de sa portée.

      De la contestation à la sédition… jusqu’au terrorisme : le poids des mots, le choc de la censure !
      https://theconversation.com/liberte-din-expression-quand-les-etats-de-lunion-europeenne-souhait

      Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, quand le ministre de l’Intérieur dénonce « les séditieux » parmi les gilets jaunes, on peut s’inquiéter fortement sur l’usage futur et dévoyé qui pourrait être fait par la gouvernance actuelle (et d’autres) d’une telle loi.

      Les mots ont un sens, et les mots ne sont pas innocents ! Ils le sont d’autant moins lorsque l’on est aux responsabilités. Je rappelle donc qu’une sédition « est une forme d’émeute face à un pouvoir ou une autorité établie, dont le but ne serait pas uniquement de renverser les détenteurs d’une puissance, mais de rompre définitivement tout lien avec ce système ».

      La problématique est que de « sédition » à « criminel » puis à « terroriste » il n’y a qu’un pas qui pourrait être vite franchi pour justifier une censure totalement outrancière en cas de mouvement social contestataire s’exprimant demain sur Internet.

      Aussi, et au regard du type de qualificatif qui a été utilisé lors du mouvement de contestation sociale massif qui se déroule actuellement en France, que ce qualificatif soit supposé désigner quelques individus ou un collectif est en définitive peu important… Le mot a été lâché ! Il laisse sous-entendre que sous une telle loi un mouvement de contestation du type des « gilets jaunes » – en France comme ailleurs – pourrait être traité comme un mouvement potentiellement séditieux et de fait être censuré au plus tôt par les autorités et leurs nouveaux alliés de la censure.

      SÉDITION : Définition de SÉDITION
      http://www.cnrtl.fr/definition/s%C3%A9dition

      Le mot de liberté passe presque pour un cri de sédition ; on persécute, on calomnie ses plus zélés défenseurs (Robesp., Discours, Guerre, t. 8, 1792, p. 91).

      Grundgesetz
      https://www.gesetze-im-internet.de/gg/GG.pdf

      #censure #GAFAM #disruption #politique #Bertelsmann @unagi

  • « Une taxe sur les transactions financières pourrait remplacer tous les impôts actuels » - Le Temps

    https://www.letemps.ch/economie/une-taxe-transactions-financieres-pourrait-remplacer-impots-actuels
    https://assets.letemps.ch/sites/default/files/styles/share/public/media/2016/10/12/dd.jpg.png?itok=ESS7WoNZ

    Dans son dernier ouvrage*, Marc Chesney dresse un parallèle entre la Première Guerre mondiale et la crise financière de 2008. Pour le professeur de finance de l’Université de Zurich, une société civilisée vacille dans les deux cas. Aujourd’hui, une aristocratie financière a pris le pouvoir au détriment du reste de la population, dénonce-t-il, tout en proposant des solutions. Entretien.

    Lire aussi : « Un jour, nous nous demanderons comment nous avons pu vivre sans revenu universel de base »

    #finance #criminalité_financière #banque #capitalisme #impôts

  • Sur touitter, un message de l’INA :
    https://twitter.com/Inafr_officiel/status/1061953253699698688

    Suppression de postes dans le secondaire : la même rengaine depuis 20 ans...

    Mais de quelle rengaine parle t’on ?
    http://www.cnrtl.fr/lexicographie/rengaine
    La rengaine des présentateurs télés ?
    La rengaine des gouvernements successifs ?
    Ou bien s’agit-il des revendications des enseignants, revendications sottement qualifiées de rengaine pour mieux les dévaloriser ?

  • Julie Dachez, une incarnation de l’autisme au féminin

    https://www.lemonde.fr/medecine/article/2018/09/02/julie-dachez-autiste-asperger-auteure-docteure_5349228_1650718.html

    Diagnostiquée Asperger à 27 ans, elle est devenue spécialiste de sa condition. Mais elle voudrait passer à autre chose, se débarrasser de cette étiquette.

    Combien de personnes, et en particulier de femmes, ont découvert qu’elles étaient possiblement autistes Asperger en se plongeant dans son blog, ses vidéos sur ­YouTube ou ses écrits ? Moins médiatique que ses « collègues » masculins Josef Schovanec, Hugo Horiot ou Daniel Tammet, Julie ­Dachez est en train de devenir une incarnation de l’autisme au féminin, un sujet longtemps méconnu en France.

    En ce début juillet, elle reçoit dans le lieu où elle passe actuellement 95 % de son temps : son domicile. Un appartement baigné de ­lumière dans un quartier calme de Nantes, où elle vit en célibataire, avec trois colocataires à quatre pattes. Ne seraient-ce ses tatouages sur le bras droit, la coquette jeune femme tranche quelque peu avec son personnage un peu brut et mal fagoté de Marguerite dans la BD La Différence invisible (éditions Delcourt, 2016), une histoire très autobiographique cosignée avec la dessinatrice Mademoiselle Caroline.

    On ne retrouve pas trop non plus dans nos échanges, policés, le style punchy, souvent provocateur, de Dans ta bulle !, son livre ­engagé sur les autistes de haut niveau – c’est-à-dire sans déficience intellectuelle –, publié en mars chez Marabout (256 pages, 17,90 €). « Pour moi, l’autisme est une différence de fonctionnement pathologisée par une société obsédée par la normalité », clame-t-elle dès les premières pages de cet ouvrage, qu’elle voudrait être « un outil militant au service de l’émancipation des autistes ».

    « Je suis plein de choses »

    Elle y interpelle sans ménagement ses lecteurs « neurotypiques », pour leur faire prendre conscience du parcours souvent chaotique et douloureux des autistes. Son expérience, mais aussi celle d’autres adultes Asperger qu’elle a longuement interrogés pour sa thèse de doctorat en psychologie sociale sur l’autisme (et sa stigmatisation), soutenue fin 2016.

    A quelques jours de son départ en vacances, la jeune femme de 33 ans répond aux questions de bonne grâce, mais paraît lasse de jouer les autistes de service. « L’étiquette autiste commence à me coller à la peau, et j’en ai un peu marre, confie-t-elle spontanément. Je suis auteure, je suis docteure, je suis plein de choses… »

    Un état de saturation, peut-être. Il faut dire que depuis qu’elle a reçu un diagnostic ­d’Asperger en 2012, à 27 ans, toutes ses activités ont tourné autour de l’autisme : un blog (emoiemoietmoi), deux séries de vidéos consacrées à l’autisme puis au féminisme, et, surtout, une thèse en psychologie sociale – une première en France sur le sujet de l’autisme, qui plus est rédigée par une personne ouvertement autiste. Un travail universitaire de trois ans pour lequel elle a notamment conduit des ­entretiens avec une trentaine d’adultes Asperger afin de retracer leur parcours, et qui a donné lieu à quatre publications scientifiques. Il y a eu aussi les deux livres, des conférences, et même un projet de documentaire qu’elle a porté pendant cinq ans, avant de jeter l’éponge en début d’été.

    La « double peine » de l’autisme au féminin

    Certains autistes Asperger ont une passion, parfois dévorante, pour les cartes géographiques, le codage informatique ou une langue ancienne, des domaines où leurs capacités de concentration et leur souci du détail leur ­permettent de développer un savoir colossal, encyclopédique. Pour Julie Dachez, ce que les spécialistes nomment intérêt spécifique a donc été l’autisme en lui-même.

    De quoi acquérir une expertise qui lui fait bousculer pas mal d’idées reçues sur ce trouble du neurodéveloppement, dont elle parle avec une acuité – mais aussi un sens de ­l’humour – redoutable. Pour la docteure en psychologie sociale, les intérêts spécifiques ne doivent ainsi pas être considérés comme un symptôme à combattre, mais comme un refuge, une stratégie d’adaptation (le « coping »). Elle a aussi beaucoup réfléchi sur l’autisme au féminin, qu’elle voit comme une « double peine » et qui est moins étudié que son pendant masculin. Parce que les signes s’expriment différemment et plus discrètement chez les femmes, elles passent plus souvent entre les mailles du filet diagnostique, souligne ­Julie Dachez, qui loue le travail de fond réalisé par l’Association francophone de femmes autistes (AFFA).

    « Les femmes autistes ont de meilleures compétences de communication, ­elles ont moins de comportements répétitifs, et leurs intérêts spécifiques sont plus acceptables socialement que ceux des hommes », écrit-elle ainsi dans Dans ta bulle !.
    De surcroît, elles deviennent « expertes en camouflage, en observant et en imitant leurs pairs ». Pour autant, elles « sont naïves et ­influençables, et elles ont des difficultés à décoder l’implicite et les intentions des personnes qui les entourent, ce qui fait d’elles des proies ­rêvées pour les prédateurs en tout genre, ­notamment sexuels », met-elle en garde.

    Prendre conscience des différences

    Son propre cas est emblématique de l’invisibilité de l’autisme au féminin. Dès l’enfance, ses parents l’amènent de généralistes en ­gastro-entérologues, car elle « somatise pas mal ». « Ils ont perçu mon anxiété, voire ma ­dépression, sans voir que c’était l’arbre qui ­cachait la forêt, raconte-t-elle. C’est souvent le cas chez les femmes autistes, car comme on ­internalise les difficultés de notre quotidien, on finit par développer divers troubles. » Le diagnostic, elle finira par le suspecter elle-même, avant de le faire confirmer par un spécialiste. La jeune femme a alors 27 ans.

    Entre-temps, elle a fait une école de commerce « par défaut », travaillé quatre ans en entreprise – « surtout chez mon père, sinon ça aurait été intenable » –, avant de reprendre des études de psychologie et de choisir la recherche dans ce domaine.

    A travers ses écrits, ses vidéos, Julie Dachez a clairement trouvé un public, aidé des personnes à prendre conscience de leur différence. « J’ai pleuré à plusieurs reprises en lisant Dans ta bulle !, témoigne son amie Julia March, qui l’a d’abord connue en lisant son blog. Julie est une pionnière de l’autisme au féminin, elle porte un message d’acceptation de façon très novatrice et unique. » Si les deux jeunes femmes ont en commun d’être « Aspie » et d’écrire, « Julie, c’est la gentille autiste avec un discours pédagogique, bienveillant, généreux. Moi, c’est tout le contraire. Mais on déteint l’une sur l’autre », sourit Julia March, auteure de La Fille pas sympa (éditions Seramis, 2017).

    Sur les groupes Facebook réunissant des personnes Asperger, nombreuses sont les femmes qui remercient Julie Dachez, dont les vidéos leur ont révélé leur propre autisme.

    Continuer à enseigner

    « Il y a des gens pour qui La Différence invisible a fait tilt », assure aussi l’illustratrice Mademoiselle Caroline, qui a aidé sa coauteure à peaufiner son histoire. Les deux femmes ne s’étaient alors jamais vues. « On a travaillé surtout par mail. Au départ, son scénario était succinct, laissait peu de place à la découverte, alors je l’ai bombardée de questions pour comprendre son quotidien, ses rituels… C’était bizarre d’entrer ainsi dans l’intimité de quelqu’un que je ne connaissais pas », raconte la dessinatrice. Mademoiselle Caroline reste marquée par leur première rencontre dans la vraie vie.

    « Je m’attendais à voir la fille de la BD, j’ai été épatée de découvrir une belle jeune femme à l’aise, bien fringuée, drôle. Elle m’a dit qu’elle avait beaucoup évolué depuis le diagnostic. »

    Après six années consacrées presque exclusivement à l’autisme, Julie Dachez voudrait passer à autre chose, au moins pour un temps. Epuisée par les relations sociales, très coûteuses en énergie, elle a toujours besoin d’aménager son quotidien. Dans l’idéal, elle aimerait continuer l’activité d’enseignement, qu’elle adore et lui réussit bien, mais se demande si elle va trouver un poste d’enseignant-chercheur du fait de son profil atypique. « Dans les pays anglo-saxons, être chercheur sur un sujet qui vous concerne vous rend doublement légitime. En France, c’est l’inverse », souligne-t-elle. Pourtant, elle aimerait explorer d’autres ­sujets ambitieux au prisme de la psychologie sociale, comme, par exemple, les violences ­gynéco-obstétricales.

    Pour l’heure, elle a un statut d’autoentrepreneur. « J’ai du mal à me vendre », reconnaît cette femme franche et entière. Cet été, elle s’est attelée à un roman. Sans personnage autiste, promet-elle. A suivre.

  • hypathie - Blog féministe et anti-spéciste : 25 novembre - Mettez-vous en colère, ce monde masculin est insupportable !
    http://hypathie.blogspot.fr/2017/11/25-novembre-mettez-vous-en-colere-ce.html

    En ces journées de lutte autour du 25 novembre, je propose un billet tentant de montrer que la violence contre les femmes est un long processus, mis en place et entretenu avec soin par la société patriarcale.

    Cette journée va bien sûr être relayée partout au sens violences physiques et sexuelles faites aux femmes. Or, je pense pour ma part que la violence faite aux femmes est un continuum qui va de la violence économique à la violence sociale, à la violence psychologique pour aboutir à la violence physique et au meurtre. Si on ne s’attaque pas en priorité à la violence économique, on ne résout rien et les femmes restent dans l’impuissance. Cantonnées dans les basses zones de l’économie, à une douzaine de métiers peu payés et peu valorisés, aux salaires inférieurs de 20 à 40 % à ceux des hommes à qualifications et responsabilités égales, aux plafonds de verre, aux faibles équipements quand elles sont agricultrices ou créatrices d’entreprises, avec peu ou pas d’accès aux prêts bancaires, peu ou pas d’accès à la propriété, leurs indispensables contributions économiques ignorées des comptabilités nationales (PIB), les femmes sont pauvres, ou si elles ne le sont pas, leur richesse dépend de celle d’un homme. Elles se contentent de rôder autour des banquets des mecs qu’elles ont préparés (courses, cuisine, service et vaisselle), où elle grappillent les miettes qui tombent de la table : faibles retraites, précarité économique et sociale, sous-emplois partiels, supplétives de la « force de travail » masculine, renvoyées à la cuisine en périodes de chômage, évidemment tout cela est un programme politique voulu, exécuté en pleine connaissance par la société patriarcale et ses agents. L’empowerment des femmes passe d’abord par l’indépendance économique : éducation, profession, et plus si elles le souhaitent, mariage et maternité, mais les deux premiers piliers sont les plus importants, et les deux autres facultatifs. La valorisation de la maternité est le fait d’une société conservatrice qui ne pense les femmes qu’en terme de (re)production. L’indépendance économique, c’est ne pas dépendre d’un autre pour ses ressources donc sa vie, l’indépendance économique est la clé de l’émancipation.

    • Si on ne s’attaque pas en priorité à la #violence économique, on ne résout rien et les #femmes restent dans l’impuissance. Cantonnées dans les basses zones de l’#économie, à une douzaine de métiers peu payés et peu valorisés, aux #salaires inférieurs de 20 à 40 % à ceux des hommes à qualifications et responsabilités égales, aux plafonds de verre, aux faibles équipements quand elles sont agricultrices ou créatrices d’entreprises, avec peu ou pas d’accès aux prêts bancaires, peu ou pas d’accès à la propriété, leurs indispensables contributions économiques ignorées des comptabilités nationales (PIB), les femmes sont pauvres, ou si elles ne le sont pas, leur richesse dépend de celle d’un homme. Elles se contentent de rôder autour des banquets des mecs qu’elles ont préparés (courses, cuisine, service et vaisselle), où elle grappillent les miettes qui tombent de la table : faibles retraites, #précarité économique et sociale, sous-emplois partiels, supplétives de la « force de travail » masculine, renvoyées à la cuisine en périodes de chômage, évidemment tout cela est un programme politique voulu, exécuté en pleine connaissance par la société patriarcale et ses agents. L’empowerment des femmes passe d’abord par l’#indépendance économique : éducation, profession, et plus si elles le souhaitent, mariage et maternité, mais les deux premiers piliers sont les plus importants, et les deux autres facultatifs. La valorisation de la maternité est le fait d’une société conservatrice qui ne pense les femmes qu’en terme de (re)production. L’indépendance économique, c’est ne pas dépendre d’un autre pour ses ressources donc sa vie, l’indépendance économique est la clé de l’émancipation.

    • Pour l’e-monde.fr son macronisme est assez flagrant aussi et dans ce sens c’est assez parlant de la pensé des libéraux. Pour moi c’est déjà un journal de droit et le figaro c’est ce que je peu lire de plus à l’extrême droite.

    • Le Figaro, le Monde, Libé : ou comment espionner les « tendances lourdes » de l’ennemi ;-) Quoique, avec l’ImMonde et Libé, c’est plus subtil, ils ont parfois (pour le premier) et souvent (pour le second) quelques velléités de pensée de gôche ... mais restent furieusement capitalist-friendly.

      Or, je pense pour ma part que la violence faite aux femmes est un continuum qui va de la violence économique à la violence sociale, à la violence psychologique pour aboutir à la violence physique et au meurtre.

      Voilà ...

    • j’aime assez le commentaire qu’elle assène à un anonyme qui a du patriarcaca plein la tête : « ah mais je connais des femmes qui ne subissent pas », sa réponse est suffisamment concise et tellement vraie :

      Regardez quand même du côté de vos salaires et accessoires de salaire, avancements, si vous êtes salariée, et scrutez bien votre retraite et comparez aux hommes à situation égale par ailleurs, formation, qualification et responsabilités, si c’est votre situation, MEME si vous êtes célibataire sans enfants. Et comparez bien tout : le diable est dans les interstices, ils ne peuvent pas s’en empêcher. Il n’est pas question de « fortes natures », les fortes natures n’ont jamais empêché quelque chose qui fait système politique de fonctionner. Même moi, qui ai une culture politique, elle ne me sert qu’à voir et repérer l’inégalité de traitement et à tenter d’y parer du mieux que je peux. En Afrique les femmes n’ont pas accès à la terre ni aux prêts bancaires, mais en France, les femmes non plus, pas de prêts bancaires, les banques sont réticentes, alors que Drahi, lui, endetté jusqu’à la moelle, les banques lui prêtent sans discussion. Si vous avez eu des enfants, le travail qui consiste à les élever et les corvées de ménage n’ont jamais été comptabilisées dans le PIB français et vous vous êtes au moins tamponné une double journée, en espérant que vous n’ayez pas été obligée de prendre un « temps partiel » pour « concilier ». Mi-temps = demi-salaire = demi-chômage = demi-retraite, ça va mieux en l’écrivant ! La situation des femmes n’est pas la même partout évidemment, mais le patriarcat vampire parasite est partout, il est consubstantiel des sociétés humaines. Vous et moi n’y pouvons pas grand chose, à part le combattre. Je sais que c’est douloureux à admettre, mais je n’y peux rien du tout. C’est certainement plus facile de s’aveugler et de vivre dans l’illusion. Mon blog sert à casser l’illusion et l’aveuglement.

    • Merci de l’avoir relevé @touti c’est une excellente réponse en effet.

      Pour le message de l’anonyme à laquelle Hypathie répond, il y a une chose qui me fait tiqué depuis cet après midi que j’ai réfléchit à ce mot.

      Toutes générations confondues les femmes que j’ai côtoyées ou connues étaient de fortes natures qui n’ont pas subi l’esclavage que vous décrivez et qui ont, bon an mal an, courtoisement vécu auprès de ces « horribles » hommes !!

      C’est le mot « courtoisie » qui est sensé être cool ou enviable. Or la courtoisie c’est le respect des règles de la cours du roi, c’est à dire le léchage de cul-alpha. Vouloir le respect des règles de courtoisie ou se réclamer de la courtoisie c’est l’idée de se réjouir à l’idée de lécher des fesses dominantes en gardant un beau sourie aimable quelque soit la propreté du royal séant. En république la courtoisie on devrait la garder pour les musées car c’est complètement contraire à toute notion d’égalité.

      Ca me rappel un pote qui me disait que le mariage forcé c’était pas si horrible car parfois les femmes pouvaient avoir de bons maris. C’était dans le contexte du « temps de nos grand-mères », il ne pensait pas que la pratique est toujours commune à notre époque. Il a fallu que je lui demande si il défendrait l’esclavage au prétexte que certain·e·s sont tombé sur de bons maître pour qu’il comprenne sa biterie et ma colère.

      #vocabulaire #monarchisme #misarchie

    • hihi ravi que ca te plaise @touti

      J’ai été voire « Galanterie » aussi :

      Maladie vénérienne. Donner, attraper une galanterie (Ac. 1798-1835). La maladie de cette vieille reine (...) c’était une suite de galanteries si mal guéries qu’elle ne pouvait tomber sans se casser un os (Stendhal, Souv. égotisme,1832, p. 121).

      http://www.cnrtl.fr/definition/galanterie

      Ravir c’est tout un poème aussi : http://www.cnrtl.fr/definition/ravi
      Tu remarquera le choix des exemples très genré et très violophiles

      Ravir un baiser. Embrasser quelqu’un contre son gré, par surprise. Je n’étais plus maître de moi : j’osai ravir ce baiser qu’elle me refusait (Duras, Édouard,1825, p. 194).
      b) Enlever quelqu’un de force. Ce même roi que Triboulet pousse au rapt, ravira sa fille à Triboulet (Hugo, Roi s’amuse,1832, p. 341).La fête delle Marie (des Maries) rappelait les fiançailles, l’enlèvement et la rescousse de douze jeunes filles, lorsqu’en 944 elles furent ravies par des pirates de Trieste (Chateaubr., Mém.,t. 4, 1848, p. 397).
      2.
      a) Ravir qqc. à qqn.Priver quelqu’un de quelque chose, lui ôter quelque chose. Ravir l’honneur d’une femme. Les amis de M. Necker sentaient avec quel art Mirabeau cherchait à lui ravir la faveur publique (Staël, Consid. Révol. fr.,t. 1, 1817, p. 247).

      VS

      2. [Sens affaibli] Procurer un vif plaisir. Synon. charmer, enchanter, plaire.
      a) [Le suj. désigne une chose] Elle courait avec une grâce qui ravit Julien (Stendhal, Rouge et Noir,1830, p. 321).

      Espérons que Julien reste maître de lui et ne la ravisse pas en retour.

      J’ai été voire « femme » et la définition commence par un exemple tellement typique de la misogynie française :

      FEMME, subst. fém.

      I.− Être humain de sexe féminin.
      − [En emploi générique ou attributif] :
      1. Selon Adler, l’enfant se représente ce rapport d’infériorité à supériorité selon le double schéma : faiblesse, infériorité, petitesse, bas égal féminin, force, supériorité, grandeur, haut égal masculin. Tout garçon cherche à s’élever à la masculinité. Toute fillette et toute femme, sans qu’il faille parler pour autant d’hermaphrodisme, éprouve un sentiment d’infériorité du fait même qu’elle est femme. Cette aspiration générale au pôle viril conçu psychiquement (et non génitalement) comme le pôle de la supériorité, constitue la « protestation virile ». L’enfant aspire « vers le haut » à rejoindre les adultes, et plus précisément son père. Mounier, Traité caract.,1946, p. 597.

      http://www.cnrtl.fr/definition/femme

    • Construire un peuple de #Chantal_Mouffe , #Iñigo_Errejon - Les Editions du cerf
      https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/17946/construire-un-peuple

      Quel avenir prépare la crise de la mondialisation et de son idéologie néolibérale ? Face aux convulsions qui s’emparent de nos sociétés, où en sont les peuples ? Comment peuvent ils reconquérir la démocratie confisquée par les oligarchies ?

      Dans ce livre d’entretiens, la philosophe Chantal Mouffe et le cofondateur de Podemos Íñigo Errejón livrent leurs réponses.

      Partant des expériences national-populaires en Amérique latine, de la victoire de Syriza en Grèce et des évolutions européennes, ils dessinent les perspectives théoriques et stratégiques nécessaires à la refondation de la gauche sur le Vieux Continent, dont :
      le retour des nations,
      le rôle du leader en politique,
      le consensus au centre,
      le populisme de droite et de gauche et
      les batailles culturelles.

      Ce dialogue identifie les opportunités et les dangers qui se présentent aux gauches de la transformation et décrypte les nouveaux rapports de force continentaux.

      Chantal Mouffe est une des philosophes les plus influentes de la scène internationale. Inspiratrice de #Podemos, elle enseigne la théorie politique à l’Université de Westminster (Londres), et est une des principales représentantes du « #post-marxisme ». Elle a publié, notamment, L’Illusion du consensus.

      Cofondateur et stratège de Podemos, Íñigo Errejón est docteur en science politique de l’Université compluntense de Madrid. Il est un des intellectuels et des dirigeants politiques les plus brillants de sa génération.

      (je n’ai pas encore lu ce livre)

  • MENEUR⋅EUSE : Définition de MENEUR⋅EUSE
    http://www.cnrtl.fr/lexicographie/meneur

    − PSYCHOL., SOCIOL. Synon. de leader. Celui qui s’affirme meneur (Mounier, Traité caract., 1946, p. 18). Il y a un meneur [dans la bande] parfois autoritaire et à peu près indiscuté (sa position deviendra beaucoup moins solide au début de l’adolescence, vers treize ou quatorze ans) ; il y a des lieutenants qui aident et, au besoin, suppléent le meneur (Jeux et sports, 1967, p.122).

  • Les mots qui manquent | Christine Delphy
    http://lmsi.net/Les-mots-qui-manquent

    On attendait depuis longtemps un rapport officiel qui reconnaisse les discriminations raciales. Mais l’Etat, soi-disant pressé de s’en défaire, les a combattues en s’en défaisant littéralement : en les niant. Et, entre autres manœuvres, en interdisant les « statistiques ethniques » qui risquaient de « créer » des races... Source : Les mots sont importants

    • Des « races » dans notre pays, qu’à Dieu ne plaise ! C’est bon pour les Américains ! Et comme ça, sans statistiques, eh bien on ne pouvait pas savoir ce qui se passe « en vrai », en particulier dans le domaine de la discrimination qui, appréhendée par des « cas singuliers », pouvait toujours être contestée par l’évocation d’autres « cas singuliers ». Pourtant, depuis les années 1990, des tentatives ont été faites (par Martine Aubry par exemple) d’établir des observatoires (à la suite de multiples injonctions faites à tous les pays d’Europe de lutter contre la discrimination raciale). Mais ceux-ci ont tous été démantelés dans les six mois suivant leur création. Les recherches des sociologues et démographes – comme celles de l’équipe de Patrick Simon de l’INED, « Trajectoires et origines » – sur un échantillon conséquent, montrent clairement la discrimination à l’oeuvre à l’égard des Africains du Nord et du Sud dans l’éducation nationale (seuls 50% des enfants d’Algériens réussissent le bac, soit deux fois moins que la population générale de l’échantillon). Mais les media, qui auraient dû se réjouir, ont ignoré ce travail de plusieurs années. Les mêmes media se moquent de la parole de François Héran, directeur de l’INED, selon qui les immigrants d’Afrique du Nord et leurs descendants composent aujourd’hui 40% de la population française.