• Ce qui se passe vraiment à la centrale nucléaire de Fukushima | Rue89
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    Le moins que l’on puisse dire est que c’est mal barré...

    Tepco réfléchit d’ailleurs à la construction d’un mur souterrain qui irait jusqu’à 30 m de profondeur, pour empêcher l’eau qui s’écoule au sol de pénétrer dans les nappes phréatiques.

    Mais la source principale de radioactivité reste les 100 000 à 120 000 tonnes d’eau radioactive présentes sur place, et qui prendront des années à être décontaminées. A chaque pluie, les eaux ruissellent jusque dans les cours d’eau et l’océan.

    Ma question : où sont les coeurs ? Dans les enceintes ? Déjà fondus (comme le laisse entendre un document de Tepco ?).

    Ne construit-on pas un projet alors que les éléments radioactifs sont déjà partis dans l’environnement ?

    Est-ce que 30 m permet de protéger le réserau hydraulique ?
    Jusqu’où va ce réseau hydrolique (et pas seulement la nappe phréatique) ?
    Combien de temps faut-il pour que des éléments versés à Fukushima atteignent Tokyo ?

    Autant que ce qui se passe actuellement sur place, ce sont ce type d’information, qui doivent bien d’ores et déjà figurer dans des enquêtes géologiques, qui peut permettre d’envisager des actions à venir.

    • En fait, les cœurs, partiellement ou complètement fondus (ce qu’on appelle le corium) est quelque part, mais personne n’est capable de dire où ! En tout cas à quelle profondeur.

      Ils peuvent être encore dans la cuve, ce qui paraît peu certain pour au moins un des réacteurs, celui qui a eu une explosion à ce niveau — il me semble que c’est le n° 2 —, toujours contenu par le radier en béton ou en dessous.

      Pour info, à Three Miles Island où le cœur avait partiellement fondu, ils ont pu constater sa position au bout de 3 ans seulement et il avait été retenu par le béton sous la cuve en acier.

      À Tchernobyl, pas de cuve donc direct au travers du béton qui n’a pas complètement résisté. Là-bas un robot a pu s’approcher au dessus du cœur fondu au bout de 10 ans je crois.

      À Fukushima, on saura un jour mais pas tout de suite. Ça crache — au niveau radiologique — beaucoup trop pour qu’un humain s’approche et les robots sont mis à mal avec les niveaux de radiation.

    • Oui, ma question était de pure rhétorique : les coeurs sont « dans la nature », et donc continueront de laisser filer des éléments radioactifs et toxiques (plutonium notamment) dans les réseaux hydrauliques et la mer. Moins s’ils sont encore dans les enceintes, plus s’ils en ont échappé,...
      Mon autre question, tout autant rhétorique, c’est dans combien de temps aurons-nous les effets de tout cela à Tokyo ?
      Il y a quand même entre 6 et 8 coeurs de réacteurs, dont 3 au MOX qui se baladent...