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  • Les crues cévenoles ne sont pas des fatalités - La lettre d’Orion
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    Catastrophisme écologiste et décentralisation

    Mais, ne nous lamentons pas. Ne nous mettons pas au niveau des catastrophistes de l’environnement qui nous alertent sur « la planète qui va mourir » à des échelles inatteignables pour le citoyen lambda qui se retrouve ainsi démuni et donc démobilisé face à des enjeux qui semblent le dépasser (ne serait-ce d’ailleurs pas le but ? On peut en tout cas se le demander).

    En revanche, ce qui s’effectue dans sa commune, son occupation des sols, cela, il peut le connaître et le maîtriser, on peut l’en informer : soit tout ce qui ne se passe pas… Plutôt que de faire calculer « l’empreinte écologique » à des écoliers — avec des méthodes qui laissent songeurs puisqu’il ne s’agit rien moins que de transformer des mètres cubes consommés (d’eau, de bois, de céréales…) en mètres carrés, de surcroît virtuel — une société géographiquement correcte pourrait les emmener sur le terrain, leur montrer les zones inondables, les traces des crues passées, les faire travailler sur des photos aériennes, des cartes anciennes et actuelles. Qui le fait ? Est-ce possible ? Oui. En donne-t-on les moyens ? Non. Doit-on attendre les moyens pour faire réfléchir écoliers, collégiens et lycéens ? Non.

    Ce n’est pas tout. Dans cette perspective d’une « géographie citoyenne », en quelque sorte, on tombe sur un os : le citoyen, précisément, et son organisation politique. Car que constate-t-on sinon que depuis les lois de décentralisation de 1981 qui ont donné davantage de pouvoir urbanistique aux maires, comme l’attribution des permis de construire, a souvent débouché sur un grand n’importe quoi d’aménagements stupides, laids, mal conçus sinon criminels car risqués. Avec, à la clef, des profits, des prébendes, des petites ou grosses enveloppes, des financements occultes, des rétrocommissions, du pouvoir petit ou grand.

    Bien sûr, il est, dans ces conditions, plus commode de parler de « réchauffement climatique » ou de « CO2 » — on l’a encore entendu à propos de ces récents épisodes cévenols — car cela contribue à diluer les responsabilités, et donc les solutions, au lieu de pointer les responsabilités réelles, locales, et bien identifiables, à la base.

    #crue #changement_climatique