Dix Neuf
▻http://otir.net/dotclear/index.php/post/2014/10/28/Dix-Neuf
Pour la première fois, je crois, depuis dix-neuf, la date d’anniversaire de la naissance de M. Ziti est tombée le même jour sur les calendriers grégorien et hébraïque. Cette coïncidence est rare parce que le cycle du calendrier hébraïque est plutôt complexe (ma cousine qui est certainement bien plus à l’aise que moi avec les chiffres me rappelle qu’il y a « 7 années embolismiques en 19 ans, mais comme ce ne sont pas des multiples, et avec en plus les années bissextiles du calendrier grégorien, ce doit être super rarissime que tout concorde ! »).
Ce jour était le premier du mois de ’Heshvan et le 25 octobre (1995 et 2014). Un mercredi matin en 95, ce samedi cette année. Nous avons donc chanté la parashah de Noah ce shabbat et c’est toujours pour moi lié intimement à mon fils, dont le nom hébraïque est (...)
Nouvelle lune
▻http://otir.net/dotclear/index.php/post/2014/10/23/Nouvelle-lune
Le jour de nouvelle lune correspond toujours à un nouveau mois du calendrier hébraïque. La tradition veut que l’on célèbre le nouveau mois par des prières spéciales, essentiellement tournées vers la féminité, tout ce qui touche au renouvellement étant à l’évidence marqué du sceau de cet aspect en nous qui est fécond, nourricier, plein d’espoir et porteur de vie. La femme est donc à l’honneur ce jour là, avec sa nature cyclique que l’on retrouve également dans sa biologie.
Le mois de Heshvan qui débute aujourd’hui, est aussi appelé Mar-Heshvan, préfixe qui signifie « amer ». Le mois est-il amer parce qu’il ne comporte aucune fête (autre que le shabbat hebdomadaire) ? ou parce qu’il se situe, dans notre hémisphère, à ce moment où la nature s’abandonne et dégage toute l’amertume de ce qui a été flamboyant et (...)
Comme une plume
▻http://otir.net/dotclear/index.php/post/2014/10/22/Comme-une-plume
Les billets de ce blogue volettent dans le vent d’automne ; ils se posent en pensée, et tombent au sol sans avoir eu le temps de s’écrire. Je ne suis pas disciplinée ou bien je ne suis pas inspirée. Je suis bousculée ou je suis distraite. La légèreté et la difficulté se mêlent dans ma pensée. Je ne tire pas toujours les fils pour faire des histoires.
Billet météorologique
▻http://otir.net/dotclear/index.php/post/2014/10/16/Billet-meteo
Ca y est, c’est le coeur de l’automne et cette année, la saison est franche et sans surprise, jusqu’à maintenant. Ce qui doit arriver, arrive, les nuits qui rallongent et débordent dans toutes les activités quotidiennes, matin et soir, la pluie qui s’abat pendant de longues heures, les couleurs qui explosent partout avant que se déplument les arbres tour à tour, les plus vieux commençant tandis que les vigoureux pavanent multicolores et flamboyants, résistant quelque temps avant qu’ils rejoindront l’anonymat de leur nudité dans le paysage de fin novembre.
Ce matin, j’ai lu mon premier bulletin alarmant sur les prévisions d’un hiver polaire. Après le traumatisme de l’hiver dernier, je n’ai pas envie d’approfondir le sujet avant que de le voir m’accabler pour de longs (...)
En attente
▻http://otir.net/dotclear/index.php/post/2014/10/11/En-attente
Parmi les choses qui m’incommodent particulièrement, et que j’ai bien du mal à accepter de bonne grâce en me disant que c’est sûrement dû à une différence de culture fondamentale, il y a l’habitude que beaucoup ont de vous annoncer qu’ils vont vous rencontrer, ou vous appeler, ou vous voir et vous parler et ne le font jamais.
Cela a le malheur de me rendre très mal à l’aise, de me plonger dans des abîmes dignes de l’angoisse existentielle, et je sais bien que c’est aussi très amplifié par ma propre propension à la dépression, et aux tours que me joue mon propre cerveau à cause d’icelle.
Cette sale habitude a désormais atteint des proportions monumentales avec les messages électroniques : plus les gens se sont habitués aux réseaux sociaux où ils jettent leurs vagues pensées qui n’appellent pas (...)
Titre Enigmatique : une réponse
▻http://otir.net/dotclear/index.php/post/2014/10/10/Enigme
Voici la solution à l’énigme posée par le titre du billet précédent.
Le Cindy Celery and Larry Lettuce Show
Pour répondre à Samantdi, qui posait la question légitime du sens du titre énigmatique en diable de Cindy Celeri, il s’agissait du memo que j’avais oublié de modifier au moment de la publication du billet : Cindy Celery (céleri en anglais) et Larry Lettuce (laitue en anglais) sont deux des automates de Stew Leonard’s que M. Ziti affectionne particulièrement. Leur spectacle est une rengaine dont il est ensuite difficile de se défaire, je vous préviens tout de suite. C’est une ode à la consommation de légumes frais, alors on va dire qu’on lui pardonne.
La video a été filmée il y a quatre ans, et rien n’a changé (...)
Cindy Celeri
▻http://otir.net/dotclear/index.php/post/2014/10/08/Cindy-Celeri
L’une des sorties préférées de M. Ziti, la virée au Stew Leonard’s, une chaîne locale de supermarché qui vend des produits fermiers, et surtout qui est un paradis pour l’autiste avec son ergonomie impeccable et ses attractions mécaniques : le train, les automates, et les mini-spectacles musicaux.
Et il fait son propre marché : croissants, yaourt à la grecque, pretzels, raisins, le rituel des stations devant ses automates préférés, même s’il faut patienter de longues minutes qu’ils se mettent en route, on ne peut pas refuser les réjouissances qui ont été longtemps promises.
Pas particulièrement bon marché pour mon budget limité, je limite la sortie à la récompense de la coupe de cheveux, mais voilà plusieurs années qu’il n’y a pas eu moyen de faire faire ça chez le coiffeur. Et moi, je ne suis décidément (...)
Après Kippour
▻http://otir.net/dotclear/index.php/post/2014/10/05/Apres-Kippour
Finis les jours austères, en route pour la prochaine fête, celles des cabanes où la réjouissance est de mise !
Hier, nous avons célébré Yom Kippour, la plus solennelle des #fêtes du calendrier juif, qui est connue pour rassembler les Juifs même lorsqu’ils ne sont pas religieux, qui pour beaucoup jeûnent par tradition, par respect pour des parents défunts, et se rendent à la synagogue, pour une seule et unique fois dans l’année.
Par chez nous, ça a été un déluge digne de Noé pour l’occasion. Il avait fait très beau jeudi et vendredi, et l’on attendait une météo pluvieuse pour la journée de samedi, qui n’a pas déçu. Des trombes d’eau. Comme notre synagogue a un petit sanctuaire dans la jolie demeure qui l’héberge, les offices des fêtes solennelles de Rosh Hashana et de Yom Kippour se déroulent sous une grande (...)
Jeunes gens
▻http://otir.net/dotclear/index.php/post/2014/10/02/Jeunes-gens
Impossible de ne pas les voir grandir. Bientôt, celui-là vivra sa vie. Pour l’instant, il est encore heureux quand je lui propose de lui apporter un en-cas pour sa très longue journée : après le lycée, il travaille comme professeur à l’école religieuse, puis retrouve son groupe de jeunes, et rentrera sans doute juste pour s’écrouler pour la nuit, avant de reprendre le bus matinal pour la fin de la semaine au lycée. Et quand il me dit qu’il va se lever « de bonne heure » samedi, jour de jeûne, je me doute que c’est parce qu’il doit y avoir un événement en ligne à l’autre bout de la planète qu’il tient à voir avant d’endosser son rôle de leader religieux auprès des plus jeunes de la congrégation. Je n’ai pas vraiment mon mot à dire. Il vit déjà sa vie, ce jeune (...)
Le chien noir est de retour
▻http://otir.net/dotclear/index.php/post/2014/10/01/Le-chien-noir-est-de-retour
Je l’avais entendu gratter à la porte et n’avais pas daigné lui ouvrir. Je l’ai observé par la fenêtre, chercher des ouvertures pour se faufiler. Tous les interstices possibles lui ont semblé des possibilités ; il s’est acharné, malgré tous mes efforts pour colmater dès que je le voyais s’attaquer à un endroit vulnérable. Il n’avait pas trop bonne mine. Ne semblait pas méchant, juste un peu amaigri, sans doute d’avoir couru la gueuse tout l’été.
Un été fort bref pour moi, où je me suis seulement remise de son précédent séjour, sans avoir vraiment le temps de me requinquer à fond pour être ferme et imposante, armée du bon bâton s’il en avait fallu un. Ce matin, c’était clair, il était de nouveau au milieu du lit, même pas triomphant, juste là où sa place semble être habituelle, il ne m’a même pas fait la fête (...)