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  • Attaques en mer rouge : les Houthis du Yémen ont attaqué deux navires militaires américains - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/attaques-en-mer-rouge-les-houthis-du-yemen-ont-attaque-deux-navires-militaires-

    Les rebelles houthis du Yémen ont attaqué lundi deux destroyers américains à l’aide de drones et de missiles dans le détroit de Bab-el-Mandeb, mais les navires ont déjoué l’assaut et aucun dégât n’est à déplorer, a annoncé mardi le ministère de la Défense américain

  • Asile et Migration : aide européenne de 30 millions d’euros au #Sénégal pour endiguer l’immigration clandestine

    L’Union européenne a annoncé mercredi à Dakar une aide de 30 millions d’euros pour lutter contre l’immigration clandestine en provenance du Sénégal, où ils sont nombreux à risquer leur vie chaque année pour tenter d’atteindre l’Europe. Chaque année, des milliers de personnes meurent ou disparaissent en quittant ce pays d’Afrique de l’Ouest pour l’Europe lors de la périlleuse traversée de l’Atlantique, affrontant de forts courants sur des embarcations surchargées et souvent hors d’état de naviguer.

    « En réponse à une demande du gouvernement, l’Union européenne vient d’approuver une enveloppe de 30 millions d’euros » pour contribuer « à prévenir les départs irréguliers et à sauver des vies sénégalaises », a déclaré Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux partenariats internationaux, à des journalistes dans la capitale sénégalaise. Les fonds seront utilisés pour aider les autorités sénégalaises à secourir les migrants en danger et à lutter contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains, a-t-elle ajouté. Ils serviront également à sensibiliser la population aux dangers de la migration clandestine, a-t-elle ajouté. « Notre principal message, c’est que nous ne voulons plus voir de tragédies en mer ».

    Route des Canaries

    La Commission européenne finance déjà un projet de 5,75 millions d’euros visant à renforcer la capacité des forces de sécurité sénégalaises à lutter contre l’immigration clandestine, la traite des êtres humains et le trafic de migrants. Les côtes sénégalaises sont l’un des principaux points de départ pour des milliers de migrants espérant atteindre l’Europe, dont beaucoup vont vers les îles espagnoles des Canaries. Au moins 39 personnes ont trouvé la mort dans le naufrage d’un bateau transportant des migrants au large des côtes sénégalaises en septembre. Le président Bassirou Diomaye Faye a promis de « traquer sans relâche » les trafiquants d’immigrés après cette tragédie.

    https://www.rtbf.be/article/asile-et-migration-aide-europeenne-de-30-millions-d-euros-au-senegal-pour-endig

    #aide_financières #migrations #réfugiés #externalisation #frontières #contrôles_frontaliers #route_Atlantique #Afrique_de_l'Ouest #hypocrisie

  • The Brief – Solidarity replaced by calls for tougher measures in EU migration debate

    The trend appears to include the entire political spectrum, from far-right figures like Geert Wilders to progressive leaders like Olaf Scholz.

    “Since 2015 everyone said that I am an idiot or evil to have this point of view. But at the end of the day everyone is going to agree with me in the end," said Viktor Orbán in Strasbourg last week.

    The Hungarian prime minister’s words are starting to sound more like a prophecy, as we witness a significant shift in how leaders approach and discuss migration policies in the EU.

    The trend appears to encompass the entire political spectrum. From growing calls to opt out of migration policies, led by far-right figures like Geert Wilders in the Netherlands and Viktor Orbán in Hungary, to progressive leaders such as German Chancellor Olaf Scholz, and even from outside the EU, UK Prime Minister Keir Starmer, showing interest in Italy’s controversial offshore migration deal with Albania.

    Questions persist over what drove this shift in the EU’s migration narrative, as the focus on solidarity, responsibility sharing and unity has now been replaced by member states advocating for tougher measures.

    The EU’s migration debate now focuses almost exclusively on combating smugglers, addressing instrumentalisation, tightening border controls, and reinforcing the external dimension of migration.

    Externalisation efforts ramped up following the 2015 migration crisis, which highlighted the weaknesses of the EU’s asylum system and exacerbated internal divisions. This crisis underscored the need for a unified and integrated approach across the Union.

    “This is also a long-term trend,” said #Giuseppe_Campesi, Associate Professor in Law and Society at the Department of Political Sciences of the University of Bari. “Starting with the agreement with Turkey, then the strengthened collaboration between Italy and Tunisia, and now the European Union’s partnership with Tunisia,” he added.

    After the 2015 crisis, the EU has actively pursued reforms to promote a more integrated migration strategy.

    After all, as the most quoted saying of founding father Jean Monnet goes, “Europe will be forged in crisis” and will be the “sum of the solutions adopted for those crises.”

    In May 2020, the newly established von der Leyen Commission announced its plan to introduce the New Pact on Migration and Asylum, which was ultimately approved in April this year amid considerable criticism from both governments and NGOs.

    But it seemed that lessons were learned when, in 2022, following Russia’s invasion of Ukraine, the Council unanimously adopted a resolution to activate the Temporary Protection Directive (TPD), reviving the long-dormant “sleeping beauty” of the EU asylum system to welcome Ukrainians fleeing the conflict.

    Two years later, however, the Ukrainian crisis stands as a unique circumstance that did not indicate a shift in the European Union’s strategy, especially as the political discourse surrounding migration becomes harsher.

    On the eve of the October European Council, which is expected to focus on migration, the push for a stricter migration policy is more evident than ever.

    The Commission’s letter sent to member states on Monday (October 14) outlines plans for innovative strategies to combat illegal migration, explicitly mentioning the “development of #return_hubs outside the EU.”

    In the approved New Pact, “the idea of containment at the border is very strong, particularly the concept of mandatory border procedures involving detention,” Campesi said.

    The new rules will affect border infrastructure by necessitating the establishment of detention centres, imposing significant costs on the countries of first arrival.

    “Until now, border procedures existed, but they were not mandatory and did not necessarily involve detention. However, that will no longer be the case,” he added.

    The letter sent by the Commission also references the “Italy-Albania protocol,” as the EU “will also be able to draw lessons from this experience in practice,” further normalising the offshore model, that now represents a practice from which the EU can learn and potentially expand.

    Just last year, former Council of Europe Commissioner for Human Rights Dunja Mijatović highlighted some controversial aspects of the pact, stating that it raises concerns for human rights “and adds to a worrying European trend towards the externalisation of asylum responsibilities.”

    “It seems that Italy is partially preparing for the implementation of new rules on border asylum procedures and returns, which have yet to be approved but are set to take effect in 2026,” Campesi added.

    https://www.euractiv.com/section/politics/opinion/the-brief-solidarity-replaced-by-calls-for-tougher-measures-in-eu-migratio

    #procédure_à_la_frontière #frontières #migrations #réfugiés #asile #pacte #pacte_européen #enfermement #détention #rétention #centres_de_retour #externalisation #modèle_albanais

    ping @karine4
    –-

    ajouté au fil de discussion:
    Procedura di frontiera: dall’UE arrivano le quote massime per ciascun Paese
    https://seenthis.net/messages/1067127

    ajouté à la métaliste sur #Pacte_européen_sur_la_migration_et_l’asile:
    https://seenthis.net/messages/1019088

    • Migration : les Européens à la recherche de solutions « innovantes »

      Il faut mettre en place des solutions innovantes pour faire baisser le nombre d’entrées illégales sur le territoire européen. Cette demande se fait de plus en plus pressante aux quatre coins de l’Union européenne. Et qu’importe si de récentes études universitaires comme le projet MIRREM (Measuring Irregular Migration) tendent à démontrer que le nombre d’étrangers en situation irrégulière dans l’UE reste stable depuis 2008 (environ 1% de la population de l’UE), les États membres veulent rajouter des briques dans la forteresse Europe.
      Une pression politique de plus en plus forte

      La pression politique est forte. La poussée de l’extrême droite dans les urnes en France, en Allemagne, en Autriche, aux Pays-Bas… donne des sueurs froides aux dirigeants européens. C’est dans ce contexte que le 15 mai dernier, une quinzaine d’États membres de l’UE a demandé à la Commission européenne « d’identifier, d’élaborer et de proposer de nouveaux moyens et des solutions innovantes pour prévenir l’immigration irrégulière en Europe ». Une initiative lancée par le Danemark rejoint par l’Autriche, la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, l’Estonie, la Finlande, la Grèce, l’Italie, La Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Pologne et la Roumanie. L’annonce avait initialement été accueillie avec un certain scepticisme « Je ne voudrais pas faire partie d’une solution innovante » avait lancé un diplomate européen à ses collègues.

      Aujourd’hui, la donne a changé. L’atmosphère politique s’est tendue. L’Allemagne rétablit les contrôles à ses frontières, les Pays Bas veulent se retirer de la politique d’asile et de migration européenne, la France veut augmenter le nombre d’expulsions… C’est ainsi que les solutions innovantes se sont officiellement retrouvées à l’ordre du jour de la réunion des 27 ministres de l’intérieur ce jeudi à Luxembourg.
      Un concept encore très flou

      Le concept reste encore assez flou mais la plupart des appels vers des solutions innovantes semblent aller dans le sens de la mise en place de « hubs de retour ». Des centres situés hors du territoire de l’Union européenne et vers lesquels seraient renvoyés des migrants en situation irrégulière.

      Ces « hubs » s’inspireraient largement de l’accord passé par le gouvernement de Giorgia Meloni avec l’Albanie où deux centres doivent recevoir les migrants arrêtés dans les eaux italiennes. Ils rappellent aussi le projet (désormais abandonné par Londres) d’expulser au Rwanda les migrants arrivés illégalement au Royaume Uni.

      Le flou du projet européen devrait se dissiper sous peu. La Hongrie qui préside le Conseil des ministres de l’Union européenne a promis des initiatives concrètes lors d’une prochaine réunion des 27 ministres de l’intérieur de l’UE. Les solutions innovantes commencent à prendre la forme d’une politique de découragement de l’immigration vers l’Europe et il n’y a plus grand monde aujourd’hui pour s’en émouvoir.
      La solution innovante alternative de l’Espagne

      Seule l’Espagne prend le contrepied de la majorité des États membres. Depuis des mois, le pays fait face à une hausse des arrivées de migrants illégaux aux îles Canaries. Malgré cette pression, le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez prône une approche ouverte. Et pour lui, ce n’est pas juste une question morale. « L’immigration n’est pas qu’une question d’humanité, même si serait déjà suffisant en soi. Elle est, en plus, nécessaire pour la prospérité de notre économie et le maintien de notre bien-être » a déclaré ce mercredi le chef du gouvernement espagnol.

      Pour défendre sa vision, Pedro Sanchez pointe la place qu’occupent déjà les migrants dans l’économie de son pays. Ils représenteraient déjà 25 à 50% des travailleurs dans le secteur de l’hôtellerie, de l’agriculture ou de la construction. Le Premier ministre souligne aussi les difficultés de recrutement auxquelles les entreprises ibériques font face.

      « Aujourd’hui, plus de la moitié des entreprises espagnoles font état de difficultés pour trouver de la main-d’œuvre et le nombre de postes vacants non pourvus dépasse déjà les 150.000, a-t-il détaillé. Il s’agit d’un niveau record qui, si nous n’agissons pas, se multipliera au cours des prochaines décennies ». Dans la foulée, le chef du gouvernement espagnol a annoncé une réforme de l’accueil des migrants pour éliminer les procédures bureaucratiques inutiles et faciliter leur intégration.
      Avancer la mise en œuvre du pacte européen sur l’asile et la migration

      Pourtant comme les autres Européens, les Espagnols se disent de plus en plus inquiets face à la migration. Selon un sondage publié mardi par le quotidien El Pais, 57% d’entre eux estiment qu’il y a trop d’immigrés dans leur pays et 41% se disent « préoccupés » face à l’immigration, soit 16 points de plus qu’il y a un an et demi.

      Mais face à cette inquiétude Pedro Sanchez refuse la course à l’échalote. Pour lui, les « hubs de retour » ne sont que de la poudre aux yeux. Sa solution innovante, il préfère aller la chercher dans ce qui a déjà été approuvé par les 27 États membres. Le Premier ministre espagnol voudrait avancer d’un an, soit dès l’été prochain, l’entrée en vigueur du pacte européen sur l’asile et la migration. Nul besoin de solution innovante. Tout ce dont les Européens ont besoin y figure déjà : un renforcement des frontières extérieures de l’Union et surtout un mécanisme de solidarité avec les pays qui, comme l’Espagne, sont sous pression migratoire.

      https://www.rtbf.be/article/migration-les-europeens-a-la-recherche-de-solutions-innovantes-11447499

      #innovation

    • UN refugee agency endorses EU ‘#return_hubs’ — but with conditions

      The UN refugee agency (UNHCR) says EU ’return hubs’ in foreign countries may work as an incentive for rejected asylum seekers in Europe to go home.

      The concept aims to forcibly send failed asylum seekers in the EU, who refuse to leave, to centres abroad before final repatriation later on.

      “UNHCR gives preference to voluntary returns,” Jean-Nicolas Beuze, the agency’s representative in Brussels, told EUobserver earlier this week.

      But he also said \"return hubs can work as an incentive for rejected asylum seekers to go back home, because they are no longer on European soil."

      Coupled with reintegration and assistance once back home, the EU would also need to be involved to ensure conditions at the centres are up to human right standards, he said.

      “People should have access to adequate health facilities, education and so on and so forth, pending the time they are able or willing to return to their country of origin” he said.

      The UNHCR has not been consulted on any specific country where return hubs could be located. Instead, Beuze said they are talking with the EU Commission to ensure the centres would “be legally viable in line with international and eventually European law.”

      Asked why foreign-based centres could expedite forced returns when member states are unable to do it themselves, Beuze said there is a belief that the host nation could facilitate communication between the EU and the country of origin.

      “I think that there’s some belief that by having this staged approach, it will give more time for a deal to be made with the receiving country,\” he said.

      ’Catastrophic human cost’

      However, the issue has generated alarm among civil society, which warn similar efforts have either failed to deliver or have been corrupted by massive human rights violations.

      “Every time this kind of scheme has been attempted, it has had a truly catastrophic human cost,” said Olivia Sundberg Diez of Amnesty International.

      “From our perspective, these are not humane. These are not sustainable or even feasible examples to follow,” she said, noting the enormous financial and human costs.

      Unlike return hubs, Italy’s deal aims to process asylum claims of people rescued on the high seas at centres in Albania under Italian jurisdiction.

      But it is also set to cost €670m, or possibly more, over the next five years. And an initial batch of people disembarked at the centres were eventually returned to Italy, following a Rome court decision.

      A UK plan with Rwanda to send asylum seekers arriving on British shores to the central African nation reportedly cost over €800m. The scheme, now scrapped by the new Labour government, managed to send only four people who had volunteered after being offered over €3,000 each

      Australia’s decade-old efforts to offshore people to Nauru, a remote small pacific island, or Papua New Guinea, has led to riots, hunger strikes and suicides

      Whatever the stakes, the current European Commission appears determined to explore such ideas amid pressure from member states to curtail asylum arrivals.

      European Commission president Ursula von der Leyen has tasked commissioner-designate Magnus Brunner, among others, for the task.

      The Austrian national and finance minister is set to become the European Commissioner for internal affairs.

      Brunner made no mention of return hubs in his letter ahead of the hearing with the European Parliament next week, but instead referenced future legislation on returns.

      https://euobserver.com/migration/ar9f2c375e
      #HCR

  • ’Mégère’, ’poissarde’ : injures sexistes ou liberté d’expression ? La justice française a tranché, après la plainte d’une sommelière liégeoise - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/megere-poissarde-injures-sexistes-ou-liberte-d-expression-la-justice-francaise-

    (...)

    La Liégeoise décide de porter plainte en France (ndlr : l’auteur du post Facebook vit en France). Le tribunal correctionnel de Paris condamne l’auteur du post pour injures sexistes et l’homme fait appel. Le 18 septembre dernier, la cour d’appel de Paris confirme le premier jugement et renforce la condamnation de 1000 euros de frais de procédures et de l’ordre de supprimer le post dans un délai de 15 jours, sous peine d’astreintes de 50€ par jour de retard (ndlr : au moment d’écrire cet article, le post Facebook est toujours en ligne).

    (...)

    • Les 1 % les plus riches émettent autant de CO2 que deux tiers de l’humanité

      - Les 1% les plus riches ont été responsables de 16% des émissions mondiales en 2019.
      - Leurs émissions sont suffisantes pour provoquer 1,3 million de décès supplémentaires dus à la chaleur.
      - Les décès liés aux inondations sont sept fois plus importants dans les pays inégalitaires que dans les pays plus égalitaires.
      - Une taxation juste des ultra-riches permettrait de lutter à la fois contre les inégalités et contre les changements climatiques.

      Un nouveau rapport publié aujourd’hui par Oxfam révèle qu’en 2019, les 1 % les plus riches ont généré autant d’émissions de carbone que 5 milliards de personnes qui représentaient alors les deux tiers les plus pauvres de l’humanité. Ce rapport a été rendu public en amont de la Conférence des Parties (COP) sur les changements climatiques qui se tiendra à Dubaï, dans un contexte d’inquiétude croissante alors que l’objectif de limiter le réchauffement mondial à 1,5 °C semble de plus en plus difficile à réaliser.

      Ces émissions démesurées des 1 % les plus riches vont causer 1,3 million de décès supplémentaires liés à la chaleur, soit environ l’équivalent de la population de Bruxelles. La plupart de ces décès surviendront entre 2020 et 2030.

      « Les ultra-riches pillent et polluent la planète au point de la détruire, et laissent l’humanité en proie aux chaleurs extrêmes, aux inondations et aux sécheresses, dénonce Amitabh Behar, directeur général par intérim d’Oxfam International.

      « Depuis des années, nous luttons pour mettre fin à l’ère des combustibles fossiles et sauver des millions de vie, ainsi que notre planète. Il est plus que jamais clair que cet objectif n’est possible que si nous mettons également fin à l’ère de l’extrême richesse », estime M. Behar.
      77 millions de personnes responsables de 16% des émissions mondiales

      Le rapport « Égalité climatique : une planète pour les 99% » est basé sur des recherches menées par l’Institut de l’environnement de Stockholm (SEI). Il analyse les émissions de consommation générées par différents groupes de revenus en 2019, l’année la plus récente pour laquelle des données sont disponibles. Ce rapport souligne l’écart considérable entre l’empreinte carbone des ultra-riches, dont le mode de vie gourmand en carbone et les investissements dans des industries polluantes comme les combustibles fossiles accélèrent le réchauffement climatique, et celle du reste de l’humanité.

      - Les 1 % les plus riches (77 millions de personnes) ont généré 16 % des émissions mondiales liées à la consommation en 2019, soit plus que l’ensemble des émissions liées aux voitures et au transport routier. Les 10 % les plus riches sont responsables de la moitié des émissions mondiales.
      - Il faudrait près de 1 500 ans à une personne appartenant au 99 % restants de l’humanité pour générer autant d’émissions de carbone que les milliardaires les plus riches produisent en un an.
      - Chaque année, les émissions des 1 % les plus riches annulent les économies de carbone réalisées grâce à l’utilisation de près d’un million d’éoliennes.
      - Depuis les années 1990, les 1% les plus riches ont consommé deux fois plus de budget carbone disponible pour limiter le réchauffement à 1,5°C que la moitié la plus pauvre de l’humanité.
      - Les émissions des 1 % les plus riches sont parties pour être 22 fois plus élevées en 2030 que le niveau requis pour limiter le réchauffement à 1,5°C défini dans l’Accord de Paris.

      Les pays à faible revenu, les plus sévèrement touchés par la crise climatique

      Les dérèglements climatiques et les inégalités perpétuent un cercle vicieux. Oxfam a constaté dans les pays dans lesquels elle est active que les personnes en situation de pauvreté, les femmes, les filles, les communautés autochtones et les pays du Sud global sont touchés de manière disproportionnée par les effets des changements climatiques qui, à leur tour, exacerbent les inégalités. Le rapport établit qu’il y a sept fois plus de décès dus aux inondations dans les pays plus inégalitaires. Les changements climatiques aggravent déjà les inégalités nationales et internationales.

      Les gouvernements peuvent s’attaquer au double fléau des inégalités et des changements climatiques en ciblant les émissions excessives des ultra-riches et en investissant dans les services publics et la réalisation des objectifs climatiques. D’après les estimations d’Oxfam, un impôt de 60 % sur les revenus des 1 % les plus riches réduirait les émissions d’une quantité supérieure aux émissions totales du Royaume-Uni et rapporterait 6,4 milliards de dollars par an pour financer l’abandon des combustibles fossiles et la transition vers les énergies renouvelables.

      « Nous devons montrer clairement l’interdépendance de ces deux questions. Tant qu’ils ne seront pas imposés, les plus riches vont continuer à spolier le reste de l’humanité, à détruire notre planète et à miner la démocratie. La taxation des richesses extrêmes renforcerait considérablement la lutte contre les inégalités et la crise climatique. Elle permettrait de générer des milliers de milliards de dollars qui sont requis pour investir dans nos démocraties et la mise en place de politiques gouvernementales réellement respectueuses de l’environnement », conclut M. Behar.

      https://oxfambelgique.be/les-1-les-plus-riches-emettent-autant-de-co2-que-deux-tiers-de-lhumani
      #rapport #1% #99%

      Pour télécharger le rapport :
      https://oi-files-d8-prod.s3.eu-west-2.amazonaws.com/s3fs-public/2023-11/VF%20Resume%CC%81%20executif_Oxfam_Franc%CC%A7ais%20.pdf

    • Les 1% les plus riches émettent autant de CO2 que deux tiers de l’humanité selon une étude d’#Oxfam

      En 2019, la frange la plus riche de la population mondiale (1%) a généré autant de CO2 que 5 milliards de personnes, qui représentaient alors les deux tiers les plus pauvres de l’humanité, indique l’ONG Oxfam dans un rapport publié lundi, à deux semaines de l’ouverture de la COP28 à Dubaï.

      Fondé sur les recherches de l’Institut de l’environnement de Stockholm (SEI), ce nouveau rapport, intitulé « Égalité climatique : une planète pour les 99% », analyse les émissions de consommation générées par différents groupes de revenus en 2019, dernière année pour laquelle des données sont disponibles.

      Selon les auteurs, les 1% les plus riches (77 millions de personnes) ont généré 15% des émissions mondiales liées à la consommation en 2019, soit plus que l’ensemble des émissions liées aux voitures et au transport routier. Les 10% les plus riches sont, quant à eux, responsables de la moitié des émissions mondiales.

      De l’autre côté de la pyramide, les 50% les plus pauvres ne sont responsables que de 8% des émissions en équivalent carbone sur la planète. « Il y a cercle vicieux qui s’installe avec la richesse, indique Alexandre Poidatz, responsable de campagne climat et inégalités chez Oxfam. Plus on est riche, plus on a un mode de vie qui émet du CO2. Cela s’explique par la consommation de biens de luxe non-essentiels et particulièrement polluants comme des yachts ou des jets. »

      Cet élément avait déjà été mis en avant par une étude scientifique réalisée aux Etats-Unis en 2021, qui démontrait que les 20 plus grands milliardaires des Etats-Unis avaient une emprunte carbone moyenne de 8000 tonnes de CO2 par an, alors qu’elle est de 8 tonnes pour un « Européen normal », et ce, en ne tenant compte que des émissions liées au logement, aux transports et aux yachts.

      D’après Oxfam, les 0,1% les plus riches émettent 77 fois plus de CO2 que l’objectif de 2,8 tonnes de CO2 par personne demandé par les Accords de Paris pour rester sous les 1,5°C de réchauffement climatique.
      La moitié des Belges font partie des 10% les plus riches

      Le riche n’est pas toujours l’autre. Car en jetant un œil à qui sont les « 10% les plus riches de la planète », on retrouve environ la moitié de la population belge assure Alexandre Poidatz d’Oxfam. Le fait de savoir où on se place au niveau mondial démontre que « notre mode de vie actuel général en Belgique n’est pas compatible avec un réchauffement climatique limité à 1,5°C. Et de fait, alors que le Belge émet en moyenne 6 à 7 tonnes de CO2 par an, on devrait descendre cela à 2,6 tonnes de CO2 par an. »

      Selon Oxfam, pour réduire cela, il est nécessaire que l’Etat propose des modes de consommation alternatifs et moins polluants, en favorisant par exemple le train face à la voiture individuelle.
      La solution ? Réduire les modes de consommation « non-essentiels »

      Pour réduire ces émissions carbone, et combattre en même temps les « inégalités extrêmes », Oxfam propose une taxation des plus riches. « Cela permettrait de réduire les inégalités en garantissant un revenu quotidien minimum de 25 dollars à chacun tout en réduisant les émissions mondiales de 10% ».

      Et d’un cercle vicieux « richesse - pollution », on passerait alors à un cercle vertueux « répartition des richesses - réduction des émissions de CO2 ». « Mais pour créer ce cercle vertueux, on a besoin que les décideurs politiques et économiques puissent orienter l’argent vers une transition écologique qui soit juste », pointe Alexandre Poidatz. Un appel lancé à 10 jours du début de la COP 28 au Qatar.
      Méthodologie

      Pour désigner la part de la population « la plus riche », Oxfam s’est basé sur le « Word inequality Database » qui classe la répartition mondiale des revenus des 5,15 milliards d’adultes en termes en parité de pouvoir d’achat (1 dollar permet d’acheter moins de choses aux USA qu’au Kenya). La méthodologie utilisée par Oxfam est accessible en anglais. L’ensemble des statistiques croisées entre revenus et émissions de CO2 sont consultables sur le site emissions-inequality.org.

      Les émissions de CO2 attribuées aux personnes, et a fortiori aux plus riches, ne tiennent pas compte des éventuelles sociétés dont ils auraient des parts.

      https://www.rtbf.be/article/les-1-les-plus-riches-emettent-autant-de-co2-que-deux-tiers-de-l-humanite-selon

  • Direct – Guerre au Proche-Orient : deux journalistes belges de VTM blessés à Beyrouth, selon les Affaires étrangères
    3 octobre 2024 - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/direct-guerre-au-proche-orient-beyrouth-visee-par-de-nouvelles-israeliennes-ce-

    Les frappes israéliennes sur le Liban se sont poursuivies ce jeudi 3 octobre tôt le matin, la capitale libanaise Beyrouth a été ciblée. Six personnes au moins ont perdu la vie dans ces bombardements et sept autres ont été blessés, selon le ministre libanais de la Santé. Deux Belges ont également été blessés dans la capitale libanaise, mais pas dans ces frappes. Il s’agit de deux journalistes de la chaîne flamande privée VTM, qui ont été blessés et hospitalisés après avoir été agressés et molestés, ont précisé les Affaires étrangères.

    Israël a déclaré de son côté avoir mené une frappe aérienne de précision sur Beyrouth. Selon des témoignages recueillis par l’agence de presse Reuters, une puissante explosion a été entendue et un immeuble visé dans le quartier de Bachoura situé dans le centre de la capitale.

    Le ministère libanais de la Santé a par ailleurs annoncé mercredi soir que 46 personnes avaient été tuées et 85 autres blessées par des « frappes de l’ennemi israélien » au cours des dernières 24 heures dans plusieurs régions du pays. Le Centre de crise libanais avait annoncé avant la publication de ce bilan quotidien que 1928 personnes avaient été tuées au Liban depuis qu’Israël et le Hezbollah ont commencé à échanger des tirs en octobre 2023. (...)

  • #Investigation : le retour de la censure au nom du #droit commercial ? - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/investigation-le-retour-de-la-censure-au-nom-du-droit-commercial-11439768

    "Sans avoir l’air d’y toucher, cette décision est en réalité une révolution dans le domaine de la liberté d’expression. Jusqu’à présent, une décision de la Cour européenne des droits de l’homme empêchait toute censure préalable d’une émission de télé. On ne pouvait pas en empêcher la diffusion. Elle avait été obtenue par la RTBF en 2011, à la suite d’un long processus judiciaire. En résumé, on pouvait dire que les articles de la Constitution belge qui garantissaient la liberté d’expression (article 19) et interdisaient toute censure préalable (article 25) étaient appliqués à la lettre. Mais ce nouveau jugement du tribunal de l’entreprise de Bruxelles, écarte cette façon de régler le conflit. Il affirme que la liberté d’expression n’est pas absolue, mais peut-être limitée par ces règles sur les pratiques (...)

    #justice #information #liberté-presse

  • Guerre en Ukraine : des missiles à longue portée contre la Russie ? États-Unis et Royaume-Uni temporisent - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/guerre-en-ukraine-des-missiles-a-longue-portee-contre-la-russie-etats-unis-et-r

    Selon des médias britanniques, Joe Biden, qui craint un conflit nucléaire, est prêt à autoriser l’Ukraine à déployer des missiles britanniques et français utilisant la technologie américaine, mais pas les missiles américains eux-mêmes.

  • Ligue des nations : l’Italie fait la bonne opération en s’imposant contre Israël
    09 sept. 2024 - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/ligue-des-nations-l-italie-fait-la-bonne-operation-en-s-imposant-contre-israel-

    Dans le quasi huis clos de la Bozsik Arena de Budapest, où Israël dispute ses matches « à domicile » en raison du contexte géopolitique, les joueurs de Luciano Spalletti n’ont pas fait aussi forte impression que face aux Bleus de Didier Deschamps. Mais ils ont assuré l’essentiel grâce notamment à Sandro Tonali, revenu de sa suspension de dix mois pour paris sportifs illicites, qui a fait oublier dans l’entrejeu Nicolo Barella, opéré des sinus.

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    Flashinfo @Realnews829984
    https://x.com/Realnews829984/status/1833596453240864797
    10:00 PM · 10 sept. 2024

    🔴🇮🇹🇮🇱Hier lors du match de ligues des nations de football, entre l’Italie et l’Israël, les supporters italiens ont boycotté l’hymne israélien, en tournant le dos au moment de l’hymne d’Israël et en scandant des chants en soutien à la Palestine.

    #BDS
    https://seenthis.net/messages/1058765
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    Incident diplomatique lors du match Israël-Italie en Ligue des Nations
    Il Messaggero, version française | lundi 9 septembre 2024
    https://www.ilmessaggero.it/fr/incident_diplomatique_lors_du_match_israel_italie_en_ligue_des_nations-

    Italie-Israël : les supporters des Azzurri tournent le dos pendant l’hymne des adversaires
    Pendant l’hymne d’Israël, arrivé juste après celui de l’Italie, une bonne partie des supporters italiens présents à la Bozsik Arena se sont tournés de dos pendant l’exécution de l’Hatikvah. Une protestation liée au moment politique délicat de l’État hébreu, en guerre avec les militants du Hamas depuis le 7 octobre 2023. La situation est assez délicate, car l‘instabilité interne de l’État d’Israël a, en fait, rendu nécessaire le déménagement de l’équipe nationale en Hongrie pour le match qui aurait dû se dérouler à domicile.
    L’UEFA a en effet interdit à la fédération israélienne de jouer les matchs à domicile à Haïfa et Tel-Aviv pour des raisons de sécurité. Le choix s’est porté sur Budapest, où réside l’une des plus grandes communautés juives d’Europe.

    #IsraelHongrie

  • Face à Israël : Que pouvez-vous faire ? Michel Collon

    Le journaliste et essayiste belge Michel Collon lance un appel à l’action collective pour soutenir la Palestine. Dans une vidéo poignante, il exhorte les citoyens à s’organiser et à s’informer pour contrer les médias mensonges et soutenir les Palestiniens dans leur lutte pour leurs droits.

    https://www.youtube.com/watch?v=OcSL00gJdFY

    Michel Collon souligne l’importance de ne pas rester passif face aux horreurs et de s’organiser pour faire entendre la vérité. Il rappelle que l’occupation coloniale d’Israël est illégale selon le droit international et que la résistance palestinienne est légitime.

    Il propose quatre actions concrètes pour soutenir la Palestine : parler de Gaza à dix personnes de son entourage, se regrouper pour échanger des expériences et soutenir des initiatives locales, participer à des formations pour mieux comprendre l’histoire et l’actualité, et interpeller poliment les journalistes et les médias pour dénoncer la désinformation. Il met en avant l’importance de la bataille de l’information pour contrer les médias mensonges et faire prendre conscience des faits réels.

    Michel Collon insiste également sur le rôle crucial du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) pour faire pression sur Israël. Il souligne que ce mouvement a déjà eu un impact significatif, notamment en Grande-Bretagne, et appelle à le renforcer. Il conclut en affirmant que la paix et la justice triompheront si nous menons ensemble la bataille de l’information.

    Source : https://lemediaen442.fr/face-a-israel-que-pouvez-vous-faire-michel-collon

    #michel_collon #conflits #_journaliste #guerre #gaza #palestine #israël #israel #palestine_assassinée #international

  • Législatives en France : le Rassemblement national obtient 34,5% des voix selon les premières estimations officielles (direct) - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/france-le-taux-de-participation-en-nette-hause-aux-legislatives-par-rapport-a-2

    Voici les premières estimations basées sur le dépouillement, toujours partiel à cette heure, des bureaux de vote (en pourcentage des votes des suffrages exprimés) :

    Rassemblement national et alliés 34,5%
    Nouveau Front Populaire 28,5%
    Majorité Présidentielle 22,5%
    Les Républicains, divers droite 10%
    Extrême gauche 1,2%
    Reconquête ! 0,5%
    Divers 2,8%

    • Les premières estimations (basées sur les dépouillements des premiers bureaux de vote) nous parviennent de différentes sources. Elles varient quelque peu.

      Voici ces estimations :

      Rassemblement national : entre 33,5% et 34,5
      Le Nouveau Front Populaire : entre 29% et 31,5%
      Ensemble : entre 19% et 23%
      Les Républicains : entre 6,7% et 10%
      Autres : entre 4% et 8,8%

      le vote NFP devrait augmenter avec les résultats grandes villes/banlieues. même avec des triangulaires micronesques là où des candidats LFI restent en lice, l’hypothèse d’une majorité absolue du RN est écartée.

    • Emmanuel Macron se prépare déjà à une cohabitation avec le RN avant même le résultat des #législatives
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/07/01/comment-emmanuel-macron-se-prepare-a-une-cohabitation-avec-l-extreme-droite_

      La perspective d’une majorité absolue pour l’#extrême droite s’est imposée au sommet de l’Etat. Le chef de l’Etat s’est déjà projeté dans un partage des pouvoirs et place ses hommes, usant jusqu’au dernier instant de son droit de nomination.

      Emmanuel Macron présidera-t-il sa huitième cérémonie de la Fête nationale, le dimanche 14 juillet, au côté d’un premier ministre issu des rangs du Rassemblement national (#RN) ? La perspective d’une #majorité_absolue en faveur du parti à la flamme s’est en tout cas imposée au sommet de l’Etat ces derniers jours, avant même le premier tour des élections législatives, qui s’est tenu dimanche 30 juin. Tandis que, officiellement, rue du Faubourg-Saint-Honoré, on récuse l’« esprit de défaite » et on fait mine de croire au « sursaut républicain », le chef de l’Etat se prépare à une cohabitation.

      Confronté à la montée inexorable du RN – et à l’effondrement de son propre parti –, Emmanuel Macron a fini par se convaincre qu’il pourrait seul, dans un face-à-face avec un gouvernement d’extrême droite, dessiller les yeux des électeurs du RN et mettre à nu l’incapacité de ses dirigeants à gouverner. « Il pense que leur donner la moitié du pouvoir aujourd’hui, cela les empêchera d’avoir tout le pouvoir dans trois ans [à l’élection présidentielle de 2027] », rapporte l’un de ceux qui l’ont vu ces derniers jours. « Il va se présenter comme l’archange Gabriel [sic] terrassant le dragon », prophétise l’ancien patron du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis.
      Ainsi, le chef de l’Etat a-t-il annoncé, jeudi 27 juin à Bruxelles, sa volonté de voir Thierry Breton, qui s’est imposé comme une figure de l’exécutif bruxellois depuis 2019, reconduit comme commissaire français au sein de l’exécutif de l’Union européenne. « C’est mon souhait et je pense que [Thierry Breton] a l’expérience et les qualités pour », a-t-il affirmé à l’issue du Conseil européen, qui était réuni pour prolonger le mandat d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne. Cette annonce précipitée, à trois jours du premier tour des élections législatives, « est une façon de préempter le poste, d’une importance majeure pour la France », souligne un ancien ministre des affaires européennes.

      Vaste mouvement de nominations
      Dès le lendemain, Marine Le Pen a dénoncé la manœuvre, indiquant que Jordan Bardella, s’il était nommé à Matignon, s’opposerait à la reconduction de Thierry Breton, ce dernier n’ayant pas, à ses yeux, « défendu l’intérêt de la France », et cette nomination étant une « prérogative du premier ministre ». Le traité unique européen (article 17) dispose que le Conseil de l’Union européenne, composé de ministres, propose les membres de la Commission, en accord avec la présidente de la Commission. Une fois ceux-ci validés par le Parlement européen, le Conseil européen, qui réunit les chefs d’Etat, accepte leur entrée en fonctions. La nomination du commissaire français est donc bien une compétence partagée entre le président de la République et le gouvernement.

      Afin de maintenir son influence à Bruxelles, le président de la République a également œuvré en coulisse pour que son ancien conseiller Europe, Alexandre Adam, devienne chef de cabinet adjoint d’Ursula von der Leyen, en échange de son soutien à la présidente de la Commission européenne.

      Sur la scène intérieure aussi, Emmanuel Macron place ses hommes. Le dernier conseil des ministres avant le premier tour des élections législatives, mercredi 26 juin, a été l’occasion pour l’Elysée d’entamer un vaste mouvement de nominations de hauts fonctionnaires. Le gouverneur militaire de Paris, le nouveau chef d’état-major de l’armée de l’air, le nouveau directeur de l’Union européenne au ministère des affaires étrangères, ainsi que trois ambassadeurs ont notamment été désignés, tandis que quelques situations personnelles ont été réglées. Olivier Klein, ancien ministre délégué chargé de la ville et du logement dans le gouvernement d’Elisabeth Borne, a été nommé recteur de l’académie de Strasbourg. Jean-Philippe Agresti, époux de la ministre Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’Etat chargée de la citoyenneté et de la ville, a été nommé recteur de la région académique Centre-Val de Loire.

      Ce mouvement devrait se poursuivre lors du prochain et dernier conseil des ministres avant le second tour, mercredi 3 juillet, et s’étendre aux préfets, bras armés de l’Etat sur le territoire. Alors que la totalité des préfets en poste ont été nommés par Emmanuel Macron, qui a donc intérêt au statu quo, d’ultimes nominations devraient avoir lieu, dont le RN pourrait faire un enjeu politique dans l’entre-deux-tours des élections législatives. Un gouvernement RN aurait cependant la possibilité d’annuler ces mouvements, un délai de deux à trois semaines étant l’usage entre le décret de la nomination et celui de l’installation.
      Le chef de l’Etat a également accéléré le rythme ces derniers jours concernant TV5 Monde, chaîne publique internationale francophone siégeant à Paris, en proie à une crise interne. La démission, le 30 juin, du PDG, Yves Bigot, oblige l’exécutif à lui trouver un remplaçant. L’Elysée, qui cherche un profil en dehors des candidatures officiellement déposées, souhaite conclure l’affaire avant le 7 juillet et une possible alternance, selon le quotidien numérique La Lettre.

      Bras de fer
      Interrogé jeudi soir, à l’issue du sommet européen, sur les propos de Marine Le Pen, qui a réduit le rôle du président de la République, « chef des armées », à un « titre honorifique », Emmanuel Macron a laissé entendre que les nominations aux postes-clés seront au cœur des affrontements à venir en cas de majorité absolue pour le RN. « Tous les postes sont déjà répartis [entre eux], ils sont déjà dans la place », a-t-il dénoncé.
      Le bras de fer est donc engagé entre le chef de l’Etat et les dirigeants du RN, avant même que ne soit consommé le second tour. En cas de large victoire du RN, Emmanuel Macron se retrouverait fort démuni. Il serait privé d’une grande partie de ses soutiens à l’Assemblée, des canaux d’information dont dispose Matignon (à l’exception du renseignement) et empêché de se représenter en 2027.

      « Pour tenir tête au RN, il faut un président fort à l’Elysée », martèle le chef de file des sénateurs macronistes, François Patriat, qui décrit le locataire de l’Elysée comme « le dernier rempart de la République ». Mais Emmanuel Macron « aura-t-il encore la force psychologique de faire rempart ? », s’interroge le communicant Gaspard Gantzer, ancien camarade à l’ENA d’Emmanuel Macron. « Il sera ipso facto transformé en président de la IVe République », pronostique Jean-Christophe Cambadélis. Et s’il tente de jouer de son pouvoir de nuisance, comme le fit François Mitterrand en refusant de signer les ordonnances alors que Jacques Chirac était premier ministre, entre 1986 et 1988, « Marine Le Pen l’accusera d’empêcher la victoire du peuple ».

  • Parlons un peu d’#Europe : capitalisme et populisme sont dans un bateau (mais aucun ne tombera à l’eau) ...

    ’Make Europe Great Again’ : la Hongrie place sa présidence du Conseil de l’Union européenne sous un slogan trumpien - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/make-europe-great-again-la-hongrie-place-sa-presidence-du-conseil-de-l-union-eu

    « Make Europe Great Again », tel est le slogan choisi par la Hongrie pour sa présidence du Conseil de l’Union européenne, qu’elle reprendra le 1er juillet prochain à la Belgique, a dévoilé mardi le cabinet du Premier ministre Viktor Orbán.

  • Guerre Israël-Gaza : l’université d’Anvers suspend à son tour des accords de coopération avec Israël
    28 mai 2024- RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/guerre-israel-gaza-l-universite-d-anvers-suspend-a-son-tour-des-accords-de-coop

    L’université d’Anvers a décidé d’instaurer un moratoire sur ses collaborations avec des partenaires israéliens, en raison de la situation dans la bande de Gaza, a-t-elle rapporté mardi.

    Le recteur Herman Van Goethem a entamé en fin d’après-midi un dialogue avec les étudiants qui occupent une partie du campus de la ville, en protestation à l’ampleur de l’intervention israélienne à Gaza. « Les institutions partenaires israéliennes ont souvent des collaborations institutionnelles avec les autorités militaires », explique Herman Van Goethem. « Les accords généraux de coopération sont donc suspendus. » Tous les projets de recherche en cours seront achevés, mais ils pourront faire l’objet d’un examen complémentaire par la commission d’éthique compétente. La participation à de nouveaux projets ne sera possible qu’après une évaluation par cette commission.

    Le Conseil académique de l’Université libre de Bruxelles (ULB) a également décidé cette semaine de suspendre des accords et projets institutionnels de recherche impliquant une université israélienne. Il s’engage par ailleurs à ne pas conclure d’accord avec une université palestinienne jusqu’à la « libération sans condition des otages israéliens ».

    #BDS

  • Le petit-déjeuner est-il une affaire géopolitique ? - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/le-petit-dejeuner-est-il-une-affaire-geopolitique-11381501

    Et si l’histoire du petit-déjeuner devait son existence à la révolution industrielle et à la colonisation ? Découvrons comment sont arrivés jusqu’à nous le thé, le café et le chocolat qui nous semblent aujourd’hui si banals grâce à Christian Grataloup, professeur émérite à l’Université Paris Diderot et auteur de Le monde dans nos tasses – L’étonnante histoire du petit-déjeuner (Dunod poche). Christian Grataloup était l’invité d’Un Jour dans l’Histoire sur La Première.

  • ’Les personnes qui mettent les autres en #prison sont complices de la violence qui se reproduit’ selon Edouard Louis - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/les-personnes-qui-mettent-les-autres-en-prison-sont-complices-de-la-violence-qu

    Edouard Louis est persuadé que la violence est une responsabilité sociétale, et qu’il est nécessaire d’analyser son fonctionnement pour l’éradiquer à la source : "Le fait de mettre des gens en prison n’a jamais arrêté la violence. Au contraire, les personnes qui appliquent ça sont complices de la violence qui se reproduit. Et il faut aller la chercher de manière plus profonde, car si on n’essaye pas de comprendre cette violence, alors on la laissera se reproduire. Je crois que la violence elle est produite par des structures de masculinité, de classe sociale, de famille, de vie conjugale, d’expériences personnelles. Je ne crois pas en la responsabilité individuelle. Une fois qu’on arrête un individu qui a commis une violence, qui est grave, qui est insupportable, on n’a pas arrêté les causes qui la (...)

    #société

  • #JO 2024 : des migrants et sans domicile fixe "parisiens" envoyés en Belgique ? RTBF - Françoise Walravens

    Depuis quelques mois, beaucoup d’associations françaises dénoncent des expulsions forcées, des éloignements… Certains parlent même de "nettoyage social". L’État Français réfute cet "objectif zéro SDF à la rue".

    Et pourtant, à Bruxelles, plusieurs personnes travaillant sur le terrain ont constaté que de migrants et sans domicile fixe "parisiens" ont débarqué chez nous !


    Chassés de Paris par qui ? Et Comment sont-ils arrivés jusqu’à Bruxelles ?
    Elise Tordeur est responsable de l’asbl Bulle, une wasserette solidaire et mobile qui lave le linge des plus démunis.

    Toutes les semaines, elle parcoure Bruxelles et va à la rencontre des "sans chez soi" : _ »Nous avons constaté depuis quelque temps effectivement une hausse des personnes, de sans-abri qui viennent de Paris d’origine française ou même d’origine étrangère. Les profils varient. Cela se passe surtout autour de la gare du midi qui est une vraie plaque tournante." ¨

    Sa collègue Marine Anthoons précise : "Ce sont des Français, des migrants sans papiers ou des mineurs non accompagnés. Ils arrivent par vague. Cela fait déjà depuis un petit temps, depuis décembre ou janvier."

    Est-ce sur base volontaire ? "Je ne pense pas non", avoue Elise.

    Nous demandons si elle pense qu’ils sont obligés de partir ? "On les invite en tout cas à partir par tous les moyens possibles et imaginables", souligne Elise.

    "Un jour, on peut voir 5 ou 10 nouvelles personnes venues de Paris et puis, ne plus les voir pendant 3, 4 semaines vu que c’est une logique de survie à la rue", explique Elise.


    Jean-Luc distribue des repas chauds aux personnes en situation de précarité. Ce sont ses amis restaurateurs qui les cuisinent gratuitement et spécialement pour eux.

    Presque tous les jours, cet artiste sillonne Bruxelles avec son vélo-cargo et ils en croisent de plus en plus.

    Il y a peu, il est venu en aide à un groupe de migrants qui arrivaient de Paris : "Ils étaient une quinzaine. Ils avaient même une page A4 qui leur disait qu’ils pouvaient aller dans telle boulangerie, tel endroit. Plusieurs adresses où ils seraient bien reçus."

    On ne demande pas l’avis des SDF, dans le système ce sont des gens qui ne comptent pas…", ajoute Jean-Luc.

    Il précise aussi : "J’ai rencontré plusieurs petits groupes mais ils disparaissent très vite des rues de Bruxelles. Il y en a qui partent à Mons, d’autres à Liège ou encore à Namur. Certains même retournent à Paris parce que dans leur tête, c’est chez eux."

    Suite et source : https://www.rtbf.be/article/jo-2024-des-migrants-et-sans-domicile-fixe-parisiens-envoyes-en-belgique-113802

    #jo #jeux_olympiques #France #Paris #expulsion des #sdf #sans-abris #anne_hidalgo #ségrégation #guerre_aux_pauvres

  • RTBF « Ici le monde » : Canada, le pays des tricheurs ? Esmeralda Labye

    Depuis plusieurs années, les facultés canadiennes signalent une forte augmentation de ce qu’elles appellent "les inconduites universitaires", "les atteintes à l’intégrité académiques" , comprenez la triche et le plagiat. 

    Pour réussir, sans se fatiguer, des milliers d’étudiants ont trouvé la combine… En toute légalité, face à la pression et par facilité, ils sont des milliers à recourir aux services de "copistes rémunérés" pour faire leurs devoirs ou réussir leurs examens.


    La "tendance" n’est pas neuve mais le nombre de candidats à la réussite facile est en augmentation. Une information développée par The Globe and Mail ainsi que par Courrier International où l’on apprend que 70.000 étudiants canadiens utilisent chaque année des services de triche. Des chiffres expliqués par Sarah Elaine Eaton, professeure à l’université de Calgary, dans son livre, Faux diplômes et titres frauduleux dans l’enseignement supérieur.

    Tuteurs en ligne
    L’histoire qui a défrayé la chronique remonte à 2021. Un étudiant de l’université de Toronto embauche alors un  "tuteur en ligne"  et lui demande de passer un examen en son nom. Une activité rémunérée 60 dollars canadiens soit environ 40 €. Le "faux étudiant" passe l’examen, une épreuve de comptabilité à distance. Il faut juste l’identifiant et le mot de passe du commanditaire. Selon le quotidien Globe and Mail, l’étudiant aurait contacté son "nègre" en lui disant : "J’ai besoin [d’une note] d’au moins 80% pour atteindre mon objectif, alors assurez-vous d’avoir la capacité de le faire".

    Seulement voilà, lors de la remise des résultats, l’étudiant tricheur ne reçoit qu’une note de 62%. Dépité, il manifeste donc sa déception. Une remarque qui ne plaît pas au "copiste". Ce dernier révèle alors la supercherie à l’université.

    L’étudiant-tricheur s’excuse devant les autorités académiques mais ne rentre pas dans le rang pour autant. 5 jours plus tard, il recrute un second "tuteur" pour passer un second examen, en sciences. Montant de la transaction 400 dollars canadiens soit environ 280 €.

    Mise au courant, l’université est furieuse et l’étudiant suspendu pour une durée de 5 ans.  "Son cas n’est que l’un des milliers d’exemples d’une tendance importante et troublante exacerbée par la pandémie. Plus d’étudiants semblent enfreindre les règles d’intégrité académique que par le passé, et davantage se font prendre" , note le Globe and Mail.

    Il existe d’autres cas où ce sont les plateformes facturant la tricherie qui n’hésitent pas à utiliser le chantage ou l’extorsion.  "Si les étudiants essaient d’annuler les paiements, elles peuvent menacer de contacter les administrateurs de l’université pour dénoncer la fraude" , décrit le  The Globe and Mail.

    Depuis la pandémie, les étudiants sont plus nombreux à enfreindre les règles d’intégrité académique. Lorsque le Covid 19 interdisait les cours en présentiels, certains ont vu une opportunité de "faciliter" le travail en ayant recours à des copistes.

    Rien qu’à l’université de l’Alberta, de Toronto, de Saskatchewan et à McMaster, les chiffres auraient été multipliés par 2.

    Le Covid, seul responsable ?
    Selon Leah Wafler, de l’Université de la Colombie-Britannique : "La pression, l’opportunité de passer à l’acte et la tendance à rationaliser le méfait quand on a le sentiment que tout le monde le fait" joue énormément.

    Les étudiants tricheurs seraient victimes d’une mauvaise gestion de leur temps, de la pression familiale pour atteindre certaines notes. Le monde du travail, toujours plus compétitif, y est aussi pour quelque chose.

    Comme le confirme, François Rihouay, le correspondant de la RTBF sur place : "Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte. Il faudrait d’ailleurs en faire une étude sociologique. Les pressions académiques et familiales augmentent. Pourtant le taux de chômage n’est que de 6,1% mais il y a des difficultés sociales autour de l’embauche et de l’emploi tant il y a d’étudiants. "

    Il est vrai que le Canada attire énormément de candidats venus de l’étranger. En décembre 2022, il y avait 58.675 étudiants internationaux rien que dans les universités québécoises, soit une augmentation de 10.000 par rapport à l’année précédente. Une estimation officielle indique que plus d’un million d’étudiants étrangers sont établis au Canada. Des chiffres qui pourraient s’inverser puisque cette année, le pays des érables a annoncé la mise en place d’un plafond sur les permis pour les élèves étrangers.

    Quoi qu’il en soit, la pratique s’est érigée en véritable business. Dix-neuf milliards d’euros seraient générés chaque année, et en toute légalité, par l’industrie de la triche au Canada.

    En toute légalité car il existe une myriade de plateformes dans le pays mais aussi à l’étranger contre lesquelles, le gouvernement canadien ne peut rien faire. Un exemple parmi d’autres, EXACT https://www.theglobeandmail.com , plateforme installée au Pakistan, 1800 employés copistes !

    L’Université du Manitoba qui compte 1127 cas d’inconduite académique en 2021-2022 a préféré sévir. “Les sanctions pour collaboration inappropriée comprenaient l’obtention d’une note de zéro sur un devoir, l’échec d’un cours, la suspension temporaire du programme, ainsi qu’une note sur le relevé de notes d’un étudiant”, rapporte CBC.

    Mais pour Jaron Rykiss, le président de l’association des étudiants de l’université juge ces pénalités injustes. “Il y a un manque de compréhension de ce qui se passe " . Il estime qu’il est primordial que l’établissement mette en place un système de soutien en cas d’inconduite.

    Que faire pour inverser la tendance ?
    Face à ce phénomène de triche rémunérée, associations d’étudiants comme universités ont décidé de réagir. Plusieurs établissements ont lancé des campagnes de sensibilisation, en rappelant que la triche peut entraîner une suspension de 5 ans, d’autres ont décidé de renforcer l’intégration des étudiants, d’organiser des soutiens académiques, des tutoriels, d’aider les jeunes à développer leurs compétences eux-mêmes et de façon éthique.

    #étudiants #étudiantes #tricheur #tricheuses #plagiat #examens #fraude #triche #université #canada #inconduite #business #plateformes #internet #réseau #numérique

    Source : https://www.rtbf.be/article/ici-le-monde-canada-le-pays-des-tricheurs-11361186

  • TikTok Lite : l’application qui rémunère ses utilisateurs est dans le viseur de la Commission européenne - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/tiktok-lite-lapplication-qui-remunere-ses-utilisateurs-est-dans-le-viseur-de-la

    La nouvelle application TikTok Lite qui rémunère ses utilisateurs est déjà dans le collimateur de la Commission européenne. Particulièrement préoccupée pour la santé des mineurs, elle a donné mardi 24 heures au réseau social pour lui fournir une évaluation des risques d’addiction notamment.

    Disponible au Japon et en Corée du Sud depuis plusieurs mois, l’application est disponible depuis une dizaine de jours en France et en Espagne. Déjà très populaire, elle monnaye le temps d’écran et l’implication de ses utilisateurs contre des bons d’achat sur des sites partenaires que les plus généreux d’entre eux pourront offrir à leurs influenceurs préférés. ByteDance, son propriétaire chinois, a été sommé mardi par la Commission européenne de lui fournir sous 24 heures “des détails sur l’évaluation des risques que la plateforme aurait dû effectuer avant le déploiement de la nouvelle application TikTok Lite dans l’UE”.
    Le système de récompense, une vraie drogue

    C’est un phénomène de création de dépendance connu et problématique"

    Avant de pouvoir dépenser ses gains en ligne, il faut cumuler un certain nombre de pièces qui sont ensuite converties en bons d’achat. Comme dans un jeu. C’est ce qu’on appelle la ludification, autrement dit "l’utilisation d’éléments de conception de jeux dans des contextes non ludiques" dont le but est "d’augmenter l’engagement dans une activité en utilisant les caractéristiques du jeu, en procurant du plaisir et de l’amusement". Et selon Anne Cordier, professeure en science de l’information et de la communication à l’université de Lorraine, "c’est un phénomène de création de dépendance connu et problématique", constate-t-elle auprès de l’AFP. D’ailleurs, TikTok Lite fonctionne comme de nombreux jeux en stimulant le fameux circuit de la récompense.
    Les jeunes, plus exposés à l’addiction

    Chaque fois qu’un joueur gagne une pièce, son cerveau libère des neurotransmetteurs, et principalement de la dopamine qui procure une sensation de plaisir et de satisfaction. Il associe donc jeu et plaisir, ce qui le pousse à jouer davantage. Et plus il joue, plus il risque d’être désensibilisé aux récompenses. Pour ressentir le même effet, il lui faudra donc des niveaux de stimulations plus élevés, donc ici, scroller plus. Dans certains cas, cela peut même entraîner une désensibilisation à d’autres plaisirs de la vie quotidienne. Donc les expériences vécues renforcent particulièrement certains circuits, comme celui de la récompense… Et les jeunes y sont particulièrement sensibles puisque leurs cerveaux sont plus malléables que ceux des adultes.
    Interdit aux moins de dix-huit ans… en théorie

    En théorie, la plateforme contrôle l’âge de ses utilisateurs et seules les personnes majeures y ont accès. Pour convertir ses pièces en bons cadeaux, il est nécessaire de fournir un selfie avec une pièce d’identité, un selfie vidéo ou une transaction bancaire. "C’est le top de l’hypocrisie", déplore Anne Cordier qui n’est pas la seule à penser que ce système est facilement contournable. C’est d’ailleurs ce qu’il se passe sur Youtube où 23% des 8 à 12 ans décident d’apparaître comme ayant 18 ans.
    TikTok déjà dans le viseur

    S’il ne s’agit ici que d’une prise de contact, l’application mère, TikTok, est sous le coup d’une procédure formelle de la Commission européenne pour potentiels manquements au Digital Service Act. Le DSA est un règlement européen qui, depuis août 2023, impose aux plateformes en ligne de nouvelles obligations pour protéger l’internaute du contenu illégal, de la désinformation et des abus, notamment vis-à-vis des mineurs d’âge. TikTok aurait manqué à ses devoirs dans des domaines liés à "la protection des mineurs, à la transparence de la publicité, à l’accès aux données pour les chercheurs, ainsi qu’à la gestion des risques liés à la conception addictive et aux contenus préjudiciables". Aujourd’hui, la question de la protection des mineurs et la conception addictive inquiète à nouveau les autorités européennes, avec TikTok Lite cette fois.

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