• Les traces les plus ancienne d’une activité humaine au Philippines date de 709 000 ans... Ils savaient donc naviguer !

    Earliest known hominin activity in the Philippines by 709 thousand years ago.

    La revue Nature (le 2 mai 2018) rend compte de cette importante découverte qui amène à réviser nos connaissances sur l’histoire du peuplement et de la paléobiogéographie de l’Asie du Sud-est insulaire.

    https://www.nature.com/articles/s41586-018-0072-8

    Le résumé de Nature :

    Il y a plus de 60 ans, des outils en pierre et des restes de mégafaune ont été découverts sur les îles de Flores, Sulawesi et Luzon, en Asie du Sud-Est, et une colonisation du Pléistocène moyen par Homo erectus a été initialement proposée sur ces îles. Cependant, jusqu’à la découverte de Homo floresiensis en 2003, les affirmations de la présence d’homininés archaïques sur les îles de Wallacean étaient hypothétiques en raison de l’absence de fossiles in situ et / ou d’artefacts de pierre qui ont été creusés dans des contextes stratigraphiques bien documentés. les méthodes de datation de ces sites faisaient défaut. En conséquence, ces allégations ont généralement été traitées avec scepticisme.

    [Les auteurs décrivent dans l’article] les résultats de fouilles récentes à Kalinga dans la vallée de Cagayan au nord de Luzon aux Philippines qui ont rapporté 57 outils en pierre associés à un squelette désarticulé presque complet de Rhinoceros philippinensis, qui montre des signes évidents de boucherie, ainsi que d’autres restes de faunes fossiles attribués à un stegodon, un cerf brun des Philippines, une tortue d’eau douce et un lézard de Komodo.

    Toutes les découvertes proviennent d’un lit d’os riche en argile qui a été daté entre 777 et 631 mille ans en utilisant des méthodes de résonance électron-spin qui ont été appliquées à l’émail dentaire et au quartz fluvial.

    Cette évidence repousse la période prouvée de colonisation des Philippines par centaines de milliers d’années, et suggère en outre que la dispersion précoce à l’étranger dans l’île sud-est asiatique par des homininés prémodernes a eu lieu plusieurs fois durant les stades du Pléistocène précoce et moyen. Les Philippines ont donc pu jouer un rôle central dans les mouvements vers le sud vers les Wallacea, non seulement de la mégafaune pléistocène, mais aussi des hominidés archaïques.

    Le résumé du Muséum d’Histoire Naturelle :

    http://www.mnhn.fr/en/node/5294

    Tout au long du Quaternaire, les Philippines ont formé un chapelet d’îles isolées du continent par de profonds bras de mer. La plus ancienne présence humaine à ce jour aux Philippines était datée de 67 000 ans par Homo aff. sapiens (2010). Les récentes découvertes faites sur le site de Kalinga, fouillé depuis 2014 et daté de 709 000 ans par diverses méthodes physico-chimiques (Résonance de spin électronique, déséquilibres dans la famille de l’argon et dans celle de l’uranium, paléomagnétisme), démontrent que cette première colonisation est en réalité dix fois plus ancienne .

    http://www.mnhn.fr/sites/mnhn.fr/files/styles/924x616/public/thumbnails/image/figure2_0.jpg?itok=bOAILS3l

    https://medias.liberation.fr/photo/1119377-rhinoceros-philippines-kalinga-hominines-nature-2018.jpg?m
    Les os de rhinocéros comportent des traces de boucherie par des outils en pierre. (Thomas Ingicco et al, 2018)

    #Préhistoire #Philippines #Asie #Thomas_Ingicco #CNRS #Muséum_national_d’Histoire_naturelle #navigation #migration

  • Trop d’alcool
    Fait sans doute
    Fuir les anguilles

    Déjeuner
    En regardant à nouveau
    L’eau monter, sereins

    Deux co-voitureurs
    J.-P., 56 ans, pas de photo de profil
    Marjolaine, 19 ans photo de profil avantageuse

    Je reconnais tout de suite J.-P., 56 ans
    L’absence de photo de profil
    Ne laissait aucun doute sur sa couleur de peau

    La violence que cela doit être
    De ne pas pouvoir mettre sa photo
    Dans un service en ligne

    La violence que cela doit être
    Quand on tombe sur des co-voitureurs
    Racistes, et devoir voyager malgré tout

    Marjolaine, 19 ans
    S’endort
    À Reclesne, se réveille au périph’

    J.-P., 56 ans
    Se passionne
    D’automobile, du mal à suivre

    Arrivé à la maison
    Je décharge mes impedimenta épars
    Parmi lesquels une guitare électrique et son ampli

    Mais aussi le petit livre
    Sur l’abbaye du Thoronet
    Et l’herbier du Rayol : quel voyage !

    Je monte l’ampli dans ma chambre
    Je branche
    Je joue un accord de fa, assourdissant !

    Je redescends
    Suis fidèle à mes engagements
    Corvée de linge et de paperasse

    Sarah rentre avec un camarade
    Révisions studieuses
    Pour partiels

    http://desordre.net/musique/augmentee/frith.mp3

    Je m’octroie une pause
    Branche ma guitare
    Et fais mon Fred Frith au Tracé

    N’est pas
    Fred Frith
    Qui veut !

    Au bout de vingt minutes
    Sarah s’excuse auprès de son camarade :
    « Désolé, les disques de mon père je n’y fais plus gaffe »

    Elle descend pour me demander
    De mettre moins fort
    Tête de Sarah devant ma nouvelle guitare !

    Ah ben oui ce que tu joues
    N’est pas très différent
    De ce que tu écoutes !

    Si seulement
    Sarah
    Si seulement !

    Je me dis que si je suis encore capable
    D’amuser mes amis en cuissardes
    Et d’étonner ma fille avec une guitare…

    … C’est que
    Je ne suis pas encore
    En bout de course

    Émile et Zoé
    Rentrent
    Repas presque prêt

    Je découvre la nouvelle lubie de Zoé
    Elle brode ses expressions fétiches, et désuètes
    Sur ses vêtements

    La viande dans le torchon
    Tu me cours sur le haricot

    « C’est ma nouvelle ligne », dit-elle !

    Rizotto de trofie
    Et petits pois
    Galette des rois

    À la boulangerie tenue par des Tunisiens
    La fève représente un Roi mage
    Chez les catholiques, la guerre des étoiles©™®

    Émile est en pleine forme
    Aux échecs
    Il gagne deux fois de suite, en tension

    Chouette discussion
    Avec les trois enfants
    Nouvelle année, nouveau départ

    Émile tente de s’autonomiser
    Il est tellement coopératif
    Il murit drôlement

    Je coiffe le casque
    Pour mon solo de gratte du soir
    J’ai dix-sept ans

    #mon_oiseau_bleu

    http://desordre.net/labyrinthe/azerty/impedimenta.html

  • Première description de la structure et de l’évolution des colonies du frelon asiatique | Muséum national d’Histoire naturelle
    http://www.mnhn.fr/fr/recherche-expertise/actualites/premiere-description-structure-evolution-colonies-frelon-asiatique

    La structure et l’évolution des colonies du frelon asiatique Vespa velutina sont décrites pour la première fois dans la revue Journal of Applied Entomology. Ce frelon, qui envahit aujourd’hui l’Europe, est bien connu en Asie pour la prédation qu’il exerce sur les abeilles domestiques. Ses colonies n’avaient pourtant jusqu’ici fait l’objet d’aucune étude approfondie. Sa présence en France depuis plus d’une décennie a permis à une équipe composée de chercheurs de l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (Muséum/CNRS/EPHE/UPMC), au Muséum national d’Histoire naturelle, et d’un chercheur de l’Institut de recherche sur la biologie de l’insecte de Tours (CNRS/Université François Rabelais), de combler cette lacune à partir de l’étude de 77 nids collectés entre 2007 et 2010.

    Le frelon asiatique Vespa velutina a été introduit en Aquitaine il y a plus de 10 ans. Il s’est répandu depuis dans une grande partie de la France et, à partir de 2010, a atteint les pays voisins (Espagne, Portugal, Belgique, Italie et Allemagne). En 2012, il a été classé « danger sanitaire » au titre du code rural et « espèce exotique envahissante » au titre du code de l’environnement français. Son expansion en France est suivie depuis 2007 grâce à un réseau de science participative du Muséum national d’Histoire naturelle (Inventaire National du Patrimoine Naturel – INPN). Les chercheurs ont étudié 77 colonies de Vespa velutina collectées entre 2007 et 2010 grâce à divers contributeurs (apiculteurs, agents municipaux, désinsectiseurs…). Comme chez les autres frelons, chaque colonie fondée au printemps par une seule reine croît en taille jusqu’en automne puis meurt après l’essaimage de sa descendance sexuée (mâles et futures reines fondatrices).

    " Reste que la colère gronde dans les jardinets et les haies des pavillons de banlieue. Le réseau des centres antipoison français n’a pourtant pu établir aucune corrélation entre l’arrivée de Vespa velutina et une éventuelle augmentation des piqûres d’hyménoptères en France. Reste la piste de la haine des immigrés, même ailés. « Les gens ont peur des frelons et si, en plus, ils ne sont pas de chez nous… »"
    http://www.terraeco.net/Pourquoi-il-ne-faut-pas-pieger-le,58870.html

    Répartition dans le territoire France métropolitaine pour l’espèce Vespa velutina Lepeletier, 1836
    http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/433589/tab/rep/METROP

    #frelon_asisatique #étude #immigration_sauvage #xénophobie #abeilles #pièges