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  • La “Passion Lumumba”, chronique d’une mise à mort annoncée - le carnet de Colette Braeckman
    http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2021/01/18/la-passion-lumumba-chronique-dune-mise-a-mort-annoncee


    Elle commence par un sale coup cette année 1961. Le 17 janvier les colonialistes belges font assassiner un jeune hommes qui menace leurs profits. Pendant ce temps à Berlin un petit garcon se réveille sans avoir la moindre idée que le 13 août de la même année les communistes transformeront sa ville dans un énorme bac à sable où il construira ses châteaux de rêve pendant les 28 ans à venir.

    Jacques Brassinne se souvient que quelques heures plus tard on apprend à Elizabethville que des « charbonniers » ( qui produisent du charbon de bois) sont passés par la clairière. Craignant qu’ils donnent l’alerte, que le lieu attire des curieux sinon plus tard des pélerinages, l’ordre est donné de faire disparaître les corps. L’inspecteur de police Gérard Soete et son frère prennent les choses en mains. A l’arrière du camion, ils ont embarqué une scie électrique et une cuve d’acide, sans doute fournie par l’Union minière, leur intention étant de dissoudre les corps. Soete, en 2000, confiera à l’AFP qu’ « en pleine nuit africaine nous avons commencé par nous saouler pour nous donner du courage. On a écartelé les corps, le plus dur fut de les découper avant de verser l’acide. » Soete était un grand sentimental : après chaque découpe, il buvait une lampée de whisky pour se donner du courage
    L’opération terminée, alors que les corps découpés se dissolvaient dans l’acide, Soete ne résista pas au désir d’emmener un trophée : deux dents arrachées à Patrice Lumumba. L’une d’elles a été perdue, l’autre est toujours en possession des autorités belges.
    Une dent, c’est tout ce qui reste du héros de l’indépendance congolaise. Cependant, répondant aux vœux de la famille Lumumba, la ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès a promis de rapatrier solennellement les restes de Lumumba au Congo.

    Patrice Lumumba
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrice_Lumumba

    Patrice LumumbaN 1 (né le 2 juillet 1925 à Onalua1, Congo belge, et mort assassiné le 17 janvier 1961 près d’Élisabethville au Katanga) est un homme d’État congolais, premier Premier ministre de la République démocratique du Congo (République du Congo de 1960 à 1964) de juin à septembre 1960. Il est, avec Joseph Kasa-Vubu, l’une des principales figures de l’indépendance du Congo belge.

    #Congo #Berlin #histoire

    Il est considéré en République démocratique du Congo comme le premier « héros national » du pays.

  • "Transmettre" #Sondage BVA pour l’APEL et La Croix

    En gros, « fais ce que je te dis et pas ce que je fais » ou « mon gosse, ce bisounours »…

    La transmission s’inscrit en premier lieu dans la continuité : les parents souhaitent transmettre à leurs enfants les valeurs qu’ils ont reçues
    L’autonomie et la bienveillance figurent à la fois parmi les valeurs que les parents ont les plus reçues et parmi les valeurs qu’ils souhaitent le plus transmettre. Plus d’un parent sur deux a indiqué avoir eu une éducation marquée par les valeurs d’autonomie (58%) et la bienveillance (55%). Ils sont également nombreux à vouloir transmettre à leurs enfants ces deux valeurs (65% et 61%). L’autonomie apparait comme une valeur particulièrement présente au sein des catégories socio-professionnelles supérieures. Les cadres, les chefs d’entreprise et les professions intermédiaires sont à la fois plus nombreux à indiquer avoir reçu cette valeur (62%) et à souhaiter la transmettre (70%).
    Les valeurs qui pour les parents dominent aujourd’hui sont profondément en dissonance avec celles qu’ils souhaitent transmettre

    Pour les parents, le pouvoir (52%) et la réussite (51%) sont les deux valeurs dominantes. Pour autant, le pouvoir est la dernière valeur citée (7%) parmi celles que les parents veulent transmettre à leurs enfants. L’hédonisme est considéré comme une valeur forte aujourd’hui par ¼ des parents (23%) mais seulement 11% d’entre eux souhaitent la transmettre à leurs enfants. A l’inverse, la bienveillance est peu considérée comme dominante par les parents (20%, 6e valeur citée) mais figure parmi les valeurs qu’ils souhaitent le plus transmettre à leurs enfants.

    #nos_valeurs

  • #Guerre en #Syrie : la filière bulgare du #captagon, la #drogue miraculeuse de #Daech

    Le captagon, la drogue qui décuple la force, efface la peur et fait tout oublier, même la douleur. Depuis quelque temps, cette #amphétamine fait couler beaucoup d’encre parce qu’elle serait largement utilisée par l’organisation djihadiste Daech pour améliorer les capacités de ses hommes au combat. Certaines rumeurs assurent que le captagon serait produit en Bulgarie. Décryptage.

    http://www.courrierdesbalkans.fr/le-fil-de-l-info/guerre-en-syrie-la-filiere-bulgare-du-captagon-la-drogue-miracule
    #Bulgarie #conflit #EI #ISIS #Etat_islamique

    • La Bulgarie semble à la confluence de bien des conflits. Attentats supposés du Hezbollah, fabrication de captagon irriguant les conflits moyen-orientaux, mise sous pression américaine pour faire échec au projet North Stream russe...
      S’il y a moyen, je suis aussi intéressé par l’article - ce serait grave un petit copié/collé ici ?
      On trouve aussi un article du Temps, repris par Courrier International (pas trop ma tasse de thé) qui met en doute les informations données par Ria Novosti et reprises sur différents sites :
      http://www.letemps.ch/Page/Uuid/6713762e-04a5-11e5-a2d8-dac5eea792f9/Les_combattants_de_Daech_seraient_dop%C3%A9s_au_captagon

      Certains ont aussi affirmé que ces pilules miraculeuses étaient fabriquées en Bulgarie. Des experts russes y ont même vu l’œuvre d’un « laboratoire de l’OTAN » basé dans la campagne bulgare, provoquant ainsi une petite tempête médiatique à Sofia, où de nombreux journalistes ont tenté, en vain, de localiser ce mystérieux labo.

      « Comme souvent dans ce genre d’affirmations, il y a de la fantaisie pure et des éléments réels », déclare Tihomir Bezlov, l’un des meilleurs spécialistes de la criminalité organisée en Bulgarie. Car son pays a une longue histoire avec le captagon, dans lequel le régime communiste avait vu une mine d’or. Grâce à l’ouverture des archives, cette période est bien documentée : au début des années 1980, Sofia a importé des petites quantités de captagon d’Allemagne de l’Ouest avant de se lancer dans sa propre production, cette fois-ci à une échelle industrielle – et illégale. Les recettes ont alimenté en devises un pays de plus en plus exsangue. Ce business pas comme les autres avait aussi la particularité d’être entièrement géré par la Darjavna sigurnost (DS), les redoutables services secrets.

    • Dans WP[fr], très bref et qu’on ne retrouve pas dans d’autres langues.

      Komitet za Darjavna Sigournos — Wikipédia
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Komitet_za_Darjavna_Sigournos

      En tant que service de renseignement d’un pays satellite du bloc soviétique, le KDS s’était vu confier la couverture du renseignement au Moyen-Orient.

      S’appuyant sur cet article de 2011 qui cite le même spécialiste :

      Bulgarie : l’implication des services secrets | un simple gramme d’heroine
      http://blog.lesoir.be/grammedheroine/2011/07/06/bulgarie-limplication-des-services-secrets

      Dès lors, bénéficiant aujourd’hui de larges accès aux administrations et services de sécurité modernes, Tihomir Beslov a mené son enquête  : « Les services de sécurité de l’époque communiste, Komitet za Darzhavna Sigurnost (KDS, la Sécurité d’Etat), étaient très actifs au Moyen-Orient. Rappelez-vous que, sous le bloc soviétique, chaque service national de renseignement avait sa spécialité. Pour sa part, la Bulgarie avait hérité de la couverture du renseignement au Moyen-Orient, comme l’Allemagne de l’Est avait hérité de l’espionnage de l’Allemagne de l’Ouest. Le KGB avait bien quelqu’intérêt au Moyen-Orient, mais les Bulgares étaient très bons : nous étions actifs en Turquie, qui a longtemps été notre ennemi nº1, et nous avons eu un rôle-clé avec le monde juif . Lorsqu’ils ont créé leur propres services de renseignement, beaucoup parmi les fondateurs étaient des juifs bulgares. Au même moment, les services bulgares commençaient à être très actifs en Iran, Irak, Liban, Syrie, etc. Les Bulgares ont été importants pour assurer une chaîne de communication entre les services secrets israéliens et arabes. »

    • Intéressant...
      Il semble par ailleurs que le regain d’intérêt pour les enjeux du captagon en Syrie dans différents sites reprenant tout ou partie de l’article de Ria Novosti soient dus aux déclarations d’officiels syriens selon lesquels 1.2 tonne de captagon flottant dans des sacs avaient été récupérés au large de Lattaquieh.
      Dépêche SANA :
      http://www.sana-syria.org/en/?p=40821

  • Yehuda Shaul : « A Gaza, l’armée israélienne a trahi ses valeurs » | Le bloc-notes de Baudouin Loos
    http://blog.lesoir.be/baudouinloos/2015/05/29/yehuda-shaul-a-gaza-larmee-israelienne-a-trahi-ses-valeurs

    "encontre avec un Israélien pas comme les autres, Yehuda Shaul, 31 ans, juif orthodoxe observant, qui a fondé en 2004 l’organisation Breaking the Silence, qui s’est donné pour mission de témoigner sur les réalités de l’occupation israélienne des territoires palestiniens à travers le regard de soldats sur le terrain."(Permalink)

    #israël #palestine

  • Leila Shahid : « Je pars avec tristesse et colère » | Le bloc-notes de Baudouin Loos
    http://blog.lesoir.be/baudouinloos/2015/03/07/leila-shahid-je-pars-avec-tristesse-et-colere

    Comment voyez-vous l’UE et la Palestine ?

    En proposant de venir à Bruxelles, j’avais en tête une diplomatie de soutien à la construction des institutions étatiques. Les premiers à parler du droit à l’autodétermination, c’étaient les Européens à Venise en 1980. Les Américains eux étaient persuadés que le problème d’Israël devait être réglé avec les pays arabes, notamment l’Egypte la Syrie à cause de l’implication de leurs armées en 1967 et 1973. Moi qui avais vu à l’époque naître le mouvement national palestinien dans les camps de réfugiés au Liban, ça m’avait interpellé. Le terme « autodétermination », je l’avais vécu comme aspiration populaire avant de l’assimiler comme but juridique. C’est un peuple qui dit : « je veux gérer mon destin comme peuple, je ne suis pas un problème de réfugiés qui cherchent de l’aide humanitaire, je suis un peuple dépossédé de sa patrie, de sa terre, de son identité, et même de son nom, comme le dit si bien l’historien palestinien Elias Sanbar, et je veux être réhabilité en tant que peuple, en tant que nation ».
    Mais je dois aussi dire où le bât blesse en Europe. Autant j’ai été conforté dans l’idée que l’Europe comprend le monde arabe mieux que les Américains, autant j’ai été horrifiée de voir combien l’Europe est paralysée face à Israël. Pa-ra-ly-sée ! Comme si cette Europe immense, qui a connu deux guerres mondiales, qui compte aujourd’hui un demi-milliard de citoyens, qui est le groupe régional le plus riche au monde, qui a des partenaires dans son voisinage « au sud » , était incapable de respecter et de faire appliquer ses valeurs (les droits de l’homme et le droit international ), ses conditions pour les accords d’association avec ses partenaires méditerranéens, à tous les Etats de la même manière ! Il y a un partenaire à qui on accorde une impunité totale devant les violations du droit. Un Etat qui est placé au-dessus du droit et qui est devenu ainsi un Etat hors-la-loi, c’est Israël ! En pratique, l’UE adopte d’excellentes résolutions à tous ses conseils ministériels, mais refuse de les mettre en œuvre en prenant les mesures nécessaires pour les faire appliquer par les autorités israéliennes. Que cela soit au niveau des violations quotidiennes de la population sous occupation, que cela soit concernant la colonisation qui est en train d’annihiler le projet de deux Etats ou que cela soit à propos de la destruction de tout ce que l’UE a construit depuis 25 ans dans les territoires occupés pour l’infrastructure d’un Etat à venir. Car c’est bien l’Union européenne qui a investit le plus – pas comme les Américains pour l’aide humanitaire – mais pour la construction d’un Etat. Et elle a, à travers les six sous-comités de notre accord d’association avec elle, formé l’administration d’un Etat. Alors, comment laisse-t-on Israël détruire cette infrastructure ?! Et c’est la même UE qui nous demande de reporter la déclaration de notre Etat en nous disant de le faire « en temps opportun ». Mais quand donc viendra le moment opportun ? Quand il n’y aura plus de territoires disponibles parce que les colonies israéliennes auront tout dévoré ? Certains disent qu’un Etat palestinien n’est déjà plus viable, car il ne reste que des poches, des « bantoustans » séparés les uns des autres. La situation est d’une gravité extrême.

    Propos recueillis par BAUDOUIN LOOS
    « Le Soir » des samedi 7 et dimanche 8 mars 2015

  • Kamel Jendoubi : « Je serai le ministre chargé de la mise en place des contre-pouvoirs » | Le bloc-notes de Baudouin Loos

    Le nouveau ministre tunisien, sorti en droite ligne de la militance des droits humains, ne voit pas de contradictions entre sa présence dans le gouvernement et celle de membres des partis Nidaa Tounes et Ennahda. Il nous explique aussi le sens de la mission qu’il a acceptée de mener.

    Kamel Jendoubi ministre ! Pour ses amis, le destin de ce militant des droits de l’homme, vrai poil-à-gratter de feu le régime Ben Ali, ne cesse de surprendre. Après son long exil français, il avait été chargé d’organiser, avec succès, les premières élections de l’après-dictature, le 23 octobre 2011, à la tête de l’ISIE (Instance supérieure indépendante pour les élections). Après une éclipse sous le règne du gouvernement dominé par les islamistes entre 2012 et 2014, le voilà soudainement nommé ministre en 2015. Avec un titre original : « ministre auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile ».

    http://blog.lesoir.be/baudouinloos/2015/03/03/kamel-jendoubi-je-serai-le-ministre-charge-de-la-mise-en-place-des-contr

    #tunisie#pouvoir#

  • On entre dans une « ère démocratique » en Tunisie ?
    A défaut d’avoir « tourné la page de l’islamisme », la Tunisie est en train d’ouvrir celle de l’alternance, et donc de la possibilité de voir une majorité alternative succéder à celle qui est en train de reprendre le pouvoir. Sans doute est-ce bien la dimension qui donne aujourd’hui à ce scrutin la portée historique qui est la sienne.

    http://blog.lesoir.be/baudouinloos/2014/12/22/ce-que-les-urnes-tunisiennes-nont-pas-dit

    http://lequotidienalgerie.org/2014/12/22/ce-que-les-urnes-tunisiennes-nont-pas-dit/#comment-153796

    #Tunisie #election #ennahda #nidaa_touns

  • Jean-Claude de l’Estrac, un vent du large pour la francophonie | le carnet de Colette Braeckman
    http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2014/09/26/jean-claude-de-lestrac-un-vent-du-large-pour-la-francophonie

    Tractations de coulisses, jeux d’influence et enfin, décision finale, prise par les chefs d’Etat des pays membres de la francophonie réunis en sommet : durant longtemps, la procédure de nomination du secrétaire général de la francophonie, assez opaque, répondait à une série de non dits et on a longtemps cru que le poste devait revenir à un ancien chef d’Etat (le Sénégalais Abdou Diouf par exemple) ou qu’il fallait respecter une certaine alternance géographique (Afrique de l’Ouest hier, Afrique centrale demain…).

    [...]

    Mais c’est de l’Océan Indien que vient un souffle véritablement nouveau, une candidature inattendue qui pourrait bien bousculer les petites négociations entre amis : le Mauricien Jean-Claude de l’Estrac, 66 ans, ancien journaliste et patron de presse, longtemps ministre des Affaires étrangères et actuellement secrétaire général de la Commission de l’Océan Indien (COI) est bien décidé à conquérir le poste de secrétaire général de la francophonie et à imprimer à l’organisation un virage décisif, en direction de l’économie et de la promotion de l’emploi des jeunes.
    Même s’il n’a jamais été chef d’Etat et n’est pas issu du « pré carré » cher aux Français, de l’Estrac ne manque pas d’atouts et il présente la réussite de son pays, l’île Maurice, comme le meilleur des arguments : « après avoir dirigé l’Express, le principal quotidien mauricien, j’ai décidé, à 28 ans, de me lancer dans l’action politique et j’ai été élu député du Mouvement militant mauricien, un parti de gauche. Après avoir été en charge des Affaires étrangères, je me suis attelé au décollage de mon pays, à la tête du ministère du développement économique puis de l’Industrie.
    Qui se souvient qu’au moment de l’indépendance, l’île Maurice était présentée comme un cas presque désespéré, avec peu de ressources naturelles, une démographie galopante ? Nous avons fait mentir les prévisions catastrophiques en misant sur deux points : l’éducation gratuite pour tous et l’industrialisation. Situé au milieu de l’Océan Indien, notre pays a attiré les capitaux de Hong Kong et de Taïwan qui cherchaient à se délocaliser et nous avons misé à fond sur l’ouverture aux marchés européens que représentaient les accords ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique). Disposant d’une main d’œuvre abondante et bon marché, nous avons importé du textile indien et nous avons appris à tisser, à confectionner des vêtements. Par la suite nous avons du nous-mêmes importer de la main d’œuvre puis délocaliser, entre autres vers Madagascar. Aujourd’hui, nous produisons des articles hauts de gamme, à forte valeur ajoutée, nous misons sur la technologie et le pays est sorti de la pauvreté. »

    [...]

    A côté de cette inflexion économique, de l’Estrac entend aussi poursuivre les chantiers ouverts par ses prédécesseurs : renforcer la stabilité politique et l’état de droit, défendre le respect des minorités, créer des mécanismes d’alerte précoce afin de prévenir les conflits, tenter de combler la fracture numérique en rendant l’informatique accessible à tous…
    Sans nul doute, l’homme est un battant : en quête de soutiens, il fait le tour des capitales africaines, passe de Paris à Bruxelles et sans doute Québec où se trouve sa véritable rivale Michaëlle Jean. Mais l’ex-ministre est aussi un ancien militant de gauche, qui n’hésite pas à sortir d’autres cartes, inédites dans le cénacle francophone : 32.000 intellectuels, dont le prix Nobel de littérature Jean Marie Le Clezio, ont déjà signé une pétition soutenant sa candidature. Grâce à lui, la société civile, les intellectuels s’impliquent dans les choix de la francophonie. Une première…

  • Le complot qui fit basculer le Rwanda | le carnet de Colette Braeckman
    http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2014/04/02/le-complot-qui-fit-basculer-le-rwanda

    La disparition du président répondait à un double objectif : ouvrir le pouvoir à une équipe plus radicale, dirigée par le colonel Bagosora et qui allait être incarnée officiellement par le « gouvernement intérimaire » et aussi créer l’alchimie –ce mélange de haine, de peur, d’obéissance aux ordres, de convoitises matérielles- qui allait permettre d’associer toute la population hutu à l’entreprise d’extermination des Tutsis.
    Durant vingt ans, la polémique sur les auteurs du tir fatal contre l’avion présidentiel a défrayé la chronique. A l’époque, tous les témoins qui se trouvaient près de la colline de Kanombe, d’où furent tirés des missiles, s’accordaient pour attribuer l’attentat à des extrémistes hutus, désireux d’éliminer un président devenu trop faible. Nombreux étaient ceux qui assuraient que des « Blancs » tireurs d’élite ou spécialistes en communications, se trouvaient dans la petite équipe basée dans l’enceinte même du camp présidentiel, où seuls les Français pouvaient se mouvoir à l’aise. Alors que le juge d’instruction Jean-Louis Bruguière, mandaté par les familles et se dispensant de toute enquête sur le terrain, émit neuf mandats d’arrêt à l’encontre de dirigeants du FPR, les accusant d’être les auteurs de l’attentat, son successeur le juge Marc Trevidic, pulvérisa cette hypothèse par un constat tout simple, très matériel : il démontra à l’aide d’expertises sur le son et de relevés de terrain, que le tir était parti de l’enceinte du camp de la garde présidentielle, une imprenable forteresse du Hutu power…Selon toute vraisemblance, c’est bien par le siens que le président Habyarimana a été tué.

    #Rwanda #1994

  • Vingt ans, ce n’est rien… | le carnet de Colette Braeckman
    http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2014/04/02/vingt-ans-ce-nest-rien

    La peur, le chagrin, les blessures, tout se réveille, car au fond rien ne dormait vraiment… La colère est là aussi, la rage, l’impuissance. Aussi vivaces aujourd’hui qu’hier, mais avec des racines plus profondes encore car aujourd’hui, on sait à quel point tout avait été annoncé, à quel point tout était évitable. C’est une colère brute, intacte, qui submerge encore au souvenir de l’ignorance feinte ou volontaire.
    Vingt ans après, il n’est pas trop tard pour se laisser reprendre par la fureur qu’inspira la lâcheté de ceux qui donnèrent l’ordre du départ. Envahir par la tristesse au souvenir du désarroi de ceux qui furent empêchés de se comporter en hommes d’honneur, en soldats qui auraient été prêts à faire la guerre s’ils avaient ainsi pu imposer la paix.

    #Rwanda

  • Vivre ensemble à Gahanga | le carnet de Colette Braeckman
    http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2014/04/04/vivre-ensemble-a-gahanga

    Durant des années, avril fut un mois terrible pour les Rwandais : les nuits étaient ponctuées de cauchemars, les peurs et les souvenirs se chevauchaient, il arrivait que, dans des classes, des élèves éclatent en sanglots, en crises de nerfs, bientôt suivis par les professeurs qui craquaient tout autant.
    Cette année, alors que le vingtième anniversaire du génocide va ramener son cortège de souvenirs, Boniface a moins peur que par le passé : « à Gahanga comme ailleurs, dans chaque village, des « consolateurs » et « consolatrices » ont été formés, capables de gérer « ceux qui tombent dans les crises »…
    Et à nouveau, la même phrase revient, comme une mantra, une conjuration du passé ou une leçon bien apprise : « ma mère a pardonné, comme beaucoup d’autres. Nous devons vivre ensemble… »

    #Rwanda

  • Kicukiro se souvient de l’abandon des casques bleus belges | le carnet de Colette Braeckman
    http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2014/04/06/kicukiro-se-souvient-de-labandon-des-casques-bleus-belges

    Lorsqu’il prend la parole à son tour, le Belge Jean-Loup Denblyden a la gorge nouée. Colonel de réserve, appelé en renfort pour organiser l’évacuation des Belges, il se trouvait à l’aéroport alors que ses compatriotes quittaient Kicukiro. Il se souvient d’une communication radio qui lui parvint à l’époque : « dans mon rétroviseur », disait un Casque bleu belge, j’ai vu les tueurs qui fonçaient vers l’école »…L’ancien officier rappelle que le deuxième bataillon commando avait perdu dix hommes mais il est formel : avec les hommes de l’opération Silver Back, chargés d’évacuer les expatriés, avec les troupes belges qui avaient été envoyées à Nairobi, nous aurions pu arrêter les massacres à Kigali, stabiliser la situation. Mais cet ordre là ne fut jamais donné… »

    #Rwanda #1994

  • Le Rwanda est devenue une histoire française | le carnet de Colette Braeckman
    http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2014/04/06/le-rwanda-est-devenue-une-histoire-francaise

    L’armée française, malgré les comités de soutien, les professions de foi et la littérature de commande, ne s’est jamais guérie du #Rwanda : elle est malade de ce qu’elle a vu et fait, malade de ceux qu’elle a soutenus, malade aussi des ordres reçus et exécutés, sans oublier certaines « bavures » comme des cas de viol rapportés par des témoins locaux.
    S’agît il pour autant de la « préparation » d’un génocide et de la « participation » à son exécution ? Il appartiendra à d’éventuels tribunaux ou commissions d’enquête d’en décider mais ce qui est certain, c’est que la cellule africaine de l’Elysée, en soutenant jusqu’au bout les extrémistes hutus, a pris le risque de les voir mettre en œuvre une solution finale et malgré les paravents humanitaires, elle s’est montrée indifférente au calvaire des Tutsis.

    #1994

  • Un jeu vidéo pour aborder le chômage belge | Moi Jeux
    http://blog.lesoir.be/moi-jeux/2014/03/17/un-jeu-video-pour-aborder-le-chomage-belge

    Beaucoup (trop) de citoyens y sont confrontés et pourtant, pas facile de comprendre le chômage. Alors autant prendre les devants en construisant un site qui permet de décortiquer les droits et les devoirs des demandeurs d’emploi. Loin des clichés, onze étudiants en dernière année de Master en Journalisme de l’ULB (le journalisme, un secteur justement très concerné par le manque de débouchés), ont décidé d’aborder le chômage lors de leur travail d’atelier web. Particularité de leur projet web : ils ont également conçu un jeu vidéo.

    Derrière le personnage de Madame Fardo se cache donc un grand groupe d’étudiants motivés qui s’interroge sur un chiffre interpellant : 30,4% de jeunes chômeurs à Bruxelles en décembre 2013. Quelles sont les solutions existantes, quelles initiatives sont lancées pour lutter contre ce chômage ? Les apprentis journalistes enquêtent sur le terrain puis livrent leurs résultats sous diverses formes. Dans la droite lignée des jeux vidéo produits pour éduquer puis informer (les serious games puis d’autres projets journalistiques principalement dans les pays anglo-saxons), l’aventure de Madame Fardo permet d’apprendre en s’amusant.

    #serious_games #jeux_vidéo #chômage #Belgique #Bruxelles

  • Sud Soudan : Hollywood n’avait pas prévu ce scenario là
    http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2013/12/29/sud-soudan-hollywood-navait-pas-prevu-ce-scenario-la

    C’est un scénario que les stars d’Hollywood, Don Cheadle, Matt Dillon et surtout Georges Clooney, qui avaient passionnément milité en faveur de l’indépendance du Sud Soudan, n’avaient pas prévu : une « armée blanche » composée de 25.000 hommes armés de bâtons et de machettes, le visage couvert de cendres pour se protéger des insectes et effrayer les ennemis, marche sur Bor, la capitale de l’Etat de Jonglei, soutenant le vice président Riek Machar, en rupture avec le chef de l’Etat Salva Kiir. (...) Source : Le carnet de Colette Braeckman

  • Eyad Sarraj n’est plus : la Palestine porte le deuil | Le bloc-notes de Baudouin Loos
    http://blog.lesoir.be/baudouinloos/2013/12/18/eyad-sarraj-nest-plus-la-palestine-porte-le-deuil

    Sur le Hamas, peu après l’offensive israélienne « Plomb durci » contre Gaza
    « Le boycott du Hamas par l’Occident fut une erreur monumentale, tous les diplomates européens l’admettent en privé. Le Hamas est là, ce n’est pas un fantôme. Cela dit, je m’élève contre le terrorisme, ne serait-ce que parce qu’il est contre-productif, et qu’il sert au contraire la propagande israélienne, qui parvient à faire passer Israël pour la victime, un comble après toutes les guerres et les horreurs que cet Etat a infligées à la région.
    Israël est en fait dirigé par un establishment militaire extrémiste qui contrôle la population par la peur. Un Sharon en faisait partie, qui a réussi à provoquer l’intifada en septembre 2000 puis à terroriser les Palestiniens, suscitant la violence attendue qui permet d’étayer la théorie qu’il n’y a pas de partenaire palestinien – donc pas de paix possible ; cette agression des civils à Gaza en décembre 2008 – janvier 2009 a le même dessein. Cette génération d’enfants martyrisés n’oubliera pas, ils voudront se venger, cela fera plus de haine, plus de violence, qu’on mettra sur le dos des Palestiniens ! » (Gaza, le 31 janvier 2009)

    http://seenthis.net/messages/208860

  • Un grand monsieur disparaît...

    Gaza mental health pioneer dies aged 70

    http://www.aljazeera.com/news/middleeast/2013/12/gaza-mental-health-pioneer-dies-aged-70-201312188351865989.html

    Dr. Eyad El-Sarraj, a renowed and respected Palestinian psychiatrist and human rights defender based in the Gaza Strip, has died at age 70 after a long battle with cancer.

    The founder and medical director of the Gaza Community Mental Health Programme (GCMHP), El-Sarraj died on Tuesday in an Israeli hospital where he was receiving treatment, Husam El-Nounou, head of administration at GCMHP, told Al Jazeera.

    El-Nounou said El-Sarraj’s body was being brought back to the Gaza Strip on Wednesday morning, and that his funeral was expected to begin after midday prayer at al-Omari mosque in Gaza City that same day.

    He is considered the father of mental health and the pioneer of mental health in Palestine. Our commitment to Dr. Sarraj is to continue his message and his struggle for respect of human rights ,” El-Nounou said. (...)

    He was a staunch critic of both Israel and Palestinian leadership, and was imprisoned by the Palestinian Authority (PA) four times. (...)

    El-Sarraj also received the Olof Palme Prize in 2010 for his “self-sacrificing and indefatigable struggle for common sense, reconciliation and peace between Palestine and Israel”.

    "I am proud and happy to receive this prize, but I consider that the real heroes are the victims of violence, torture and war… This prize gives me hope and encourages me to continue to fight to defend those whose rights have been abused, and to work for justice and peace," El-Sarraj said after receiving the award.

    #Eyad_El-Sarraj #Gaza #Palestine #psychiatrie

    • A lire, l’article qu’il avait publié dans Le Monde diplomatique de novembre 2000, au tout début de la deuxième Intifada, « Des enfants au front » (http://www.monde-diplomatique.fr/2000/11/SARRAJ/14516).

      Extrait :

      Certains interrogent « innocemment » : pourquoi les enfants palestiniens sont-ils poussés vers la ligne de front par leurs mères, qui vont ensuite pleurer sur leurs dépouilles ? A première vue, la question semble pertinente. En fait, son énoncé est pathologique.

      La vraie question, est : pourquoi nos soldats tuent-ils ces enfants ? Et j’ajoute, quelquefois de sang-froid et du fait de tirs précis. Une telle interrogation devrait logiquement en amener une autre : que faisons-nous ici, sur la terre des Palestiniens ? Au lieu de cela, ils détournent le visage et considèrent ces enfants comme des voyous et des diables, prenant la pose devant le fusil, provoquant les soldats jusqu’à ce qu’ils les tuent. (...)

    • Eyad Sarraj n’est plus : la Palestine porte le deuil
      http://blog.lesoir.be/baudouinloos/2013/12/18/eyad-sarraj-nest-plus-la-palestine-porte-le-deuil
      Publié le 18 décembre 2013 par Baudouin Loos

      Eyad Sarraj n’est plus. Le pédopsychiatre de Gaza militant de la paix est décédé le 17 décembre dans un hôpital israélien des suites d’une longue maladie à l’âge de 67 ans. La Palestine a perdu un de ses meilleurs fils et tous les Palestiniens sont en deuil.
      Cet homme affable, souriant, aux analyses sans complaisance, aura consacré sa vie à étudier les effets de la guerre sur les enfants, à militer pour la paix et… à dire avec une franchise déroutante sa façon de penser. Pas seulement à l’occupant israélien, d’ailleurs. Aussi aux dirigeants palestiniens. Ainsi Yasser Arafat le fit-il arrêter et même torturer pendant quelques jours en 1996. Il avait osé qualifier au New York Times, le 7 mai, la jeune Autorité palestinienne de « régime corrompu, dictatorial, oppressif », ajoutant un détail qui avait humilié le chef palestinien : « J’étais cent fois plus libre de m’exprimer sous l’occupation israélienne ». (Vite libéré, il accepta ensuite pendant quelque temps un rôle d’ombudsman entre la société palestinienne et l’Autorité palestinienne, preuve peut-être qu’ Arafat savait parfois apprendre de ses erreurs.)

  • Ilan Pappe : « Je suis considéré comme un danger en Israël » | Le bloc-notes de Baudouin Loos
    http://blog.lesoir.be/baudouinloos/2013/10/30/ilan-pappe-je-suis-considere-comme-un-danger-en-israel

    On continue sans doute à ne pas vous aimer dans votre pays ?

    Oui, je suis considéré comme un « marginal » très à gauche mais aussi comme un danger car j’appartiens à un groupe qui croît, celui des Israéliens très actifs dans la solidarité avec les Palestiniens, qui trouvent des vertus au mouvement international BDS (boycott, désinvestissement, sanctions contre Israël). On inquiète pas mal de monde car on ne peut nous accuser d’antisémitisme et nous incarnons un symptôme de ce qui se passe en Israël. Je suis aussi engagé dans le mouvement ODS (« One Democratic State »), qui préconise un seul Etat où Israéliens juifs et Palestiniens jouiraient de droits égaux [par opposition à la solution de deux Etats, NDLR]. Vous me direz que nous ne représentons même pas 1% de la population d’Israël, ce qui est vrai. Mais ceux qui se disent d’accord avec la solution des deux Etats, Israël/Palestine côte à côte, ne sont guère plus nombreux en Israël si l’on parle d’un Etat palestinien souverain qui correspondrait aux critères acceptables pour les Palestiniens ! La majorité des Israéliens préfère un Etat démocratique pour eux, pas pour les autres, comme c’est le cas maintenant, avec les Palestiniens reclus dans des ghettos. On en est maintenant à un équilibre démographique entre Juifs et Arabes dans l’espace de la Palestine mandataire mais le côté juif décide de tout, du moindre degré d’autonomie qu’il laisse aux Palestiniens. S’ils se comportent bien, ils reçoivent un peu plus d’autonomie. Dans le cas contraire, on les punit, les empêchant de bouger, d’étudier, de travailler. Nous pensons que ce système oppressif injuste ne peut continuer. Quelque part, Israël est autorisé à être un Etat raciste, on tolère cela en raison de la Shoah qui s’est passée en Europe, car on voit les Israéliens – ce qui n’est pourtant plus vrai – comme les victimes de la Shoah, alors cependant que les Palestiniens n’ont rien à voir avec cette tragédie.

  • Pourquoi ils quittent l’Erythrée ?
    http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2013/10/04/pourquoi-ils-quittent-lerythree

    si les Erythréens quittent en masse les arides montagnes de leur pays (où des mines d’or ont cependant été découvertes par des sociétés canadiennes…) ce n’est pas à cause de sa diplomatie : c’est parce que l’économie, asphyxiée par des sanctions internationales décidées en 2009 est exsangue, parce que les pénuries, d’essence, d’électricité, se multiplient, parce que l’atmosphère politique est irrespirable, hantée par la crainte des complots et par la répression. Les jeunes partent aussi, au péril de leur (...)