Scribd - Read Unlimited Books

https://fr.scribd.com

  • Expel all Palestinians from Gaza, recommends Israeli gov’t ministry
    + 972 mag et Local Call | By Yuval Abraham | October 30, 2023
    https://www.972mag.com/intelligence-ministry-gaza-population-transfer

    The Israeli Ministry of Intelligence is recommending the forcible and permanent transfer of the Gaza Strip’s 2.2 million Palestinian residents to Egypt’s Sinai Peninsula, according to an official document revealed in full for the first time by +972’s partner site Local Call yesterday.

    The 10-page document, dated Oct. 13, 2023, bears the logo of the Intelligence Ministry — a small governmental body that produces policy research and shares its proposals with intelligence agencies, the army, and other ministries. It assesses three options regarding the future of the Palestinians in the Gaza Strip in the framework of the current war, and recommends a full population transfer as its preferred course of action. It also calls on Israel to enlist the international community in support of this endeavor. The document, whose authenticity was confirmed by the ministry, has been translated into English in full here on +972.

    The existence of the document does not necessarily indicate that its recommendations are being considered by Israel’s defense establishment. Despite its name, the Intelligence Ministry is not directly responsible for any intelligence body, but rather independently prepares studies and policy papers that are distributed to the Israeli government and security agencies for review, but are not binding. The ministry’s annual budget is NIS 25 million and its influence is considered relatively small. It is currently headed by Gila Gamliel, a member of Prime Minister Benjamin Netanyahu’s Likud Party. (...)

    #7oct23

    • Dans un rapport confidentiel de 10 pages remis le 13 octobre, soit 6 jours seulement après l’attaque du Hamas, le ministère israélien du Renseignement recommandait le transfert forcé et permanent des 2,2 millions de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza vers le désert du Sinaï, en Égypte.

      Le projet est d’évacuer tous les habitants de Gaza, de les installer dans des « villages de tentes » puis ensuite dans des villes permanentes dans le nord du Sinaï qui « absorberont les populations expulsées ». Enfin, ce ministère propose de créer une zone « stérile » de plusieurs kilomètres le long de la frontière égyptienne pour empêcher le retour de la population près des frontières avec Israël.

      C’est donc un plan explicite de déplacement d’une population, un nettoyage ethnique comme résultat souhaité de la guerre.

      Le plan de transfert est divisé en trois étapes. D’abord, évacuer la population de Gaza « vers le sud » pendant que les frappes aériennes ciblent le nord de la bande de Gaza. C’est ce qui s’est passé ces dernières semaines. Ensuite, une incursion terrestre de l’armée israélienne. Elle est en cours. Selon le document, elle doit conduire à l’occupation de la bande entière du nord au sud, et le « nettoyage des bunkers souterrains des combattants du Hamas ». Pendant cette occupation militaire, les civils palestiniens doivent être déplacés en territoire égyptien et interdits de retour.

      Le document encourage le gouvernement israélien à organiser une campagne adressée au monde occidental pour promouvoir le plan de transfert « d’une façon qui ne dénigre pas Israël » en la présentant comme une nécessité humanitaire et en expliquant que le déplacement de population conduira à « moins de pertes parmi les civils par rapport aux pertes attendues si la population reste ». Le texte insiste enfin sur le fait qu’il faille éviter la création d’un État palestinien en maintenant la division spatiale entre les autochtones.

      L’existence de ce document ne signifie pas forcément que les recommandations seront appliquées. Mais il montre qu’une institution réfléchit sérieusement à la manière de se débarrasser définitivement des Palestiniens de Gaza pour annexer ce territoire.

      Il confirme aussi les diverses déclarations de responsables israéliens d’extrême droite qui appellent à « raser Gaza » et à « réoccuper » ce territoire, en utilisant des références bibliques pour justifier la constitution d’un « grand Israël » réservé au peuple juif.

      Les illuminés fascistes israéliens rêvent même de reconstituer une “Eretz Israël” qui irait de la Méditerranée jusqu’à l’Euphrate en Irak, le vaste territoire que Dieu aurait donné aux Hébreux selon des textes religieux remontant à plus de 2000 ans. Un projet expansionniste et colonialiste délirant.

      Quoiqu’il en soit, ce nettoyage ethnique serait une deuxième Nakba pour les Palestiniens. En 1948, l’armée israélienne avait déjà expulsé et détruit des centaines de villages palestiniens pour les annexer, tuant des milliers de civils et en déplaçant des centaines de milliers. Un évènement appelé Nakba, “catastrophe” en arabe. Ces réfugiés vivent déracinées depuis trois générations dans des camps au Liban, en Syrie ou à Gaza, espérant un jour pouvoir retourner sur leurs terres.

      Si le projet de ce ministère se confirme, ce serait donc l’achèvement d’un projet colonialiste et ethno-fasciste. Et en rien une “riposte” antiterroriste, comme le répètent les médias occidentaux.

    • Une traduction intégrale en anglais est mise à dispo en lecture par 972mag sur scribd sans compte.
      10 pages pour proposer 3 options et en dézinguer 2.

      Des arguments im-pa-ra-bles :

      Large-scale migration from war zones (Syria, Afghanistan, Ukraine) and population movement is a natural and sought-after outcome due to the dangers associated with remaining in the war zone

      https://fr.scribd.com/document/681086738/Israeli-Intelligence-Ministry-Policy-Paper-on-Gaza-s-Civilian-Population-

  • https://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/08/14/70-ans-apres-hiroshima-pourquoi-rendre-les-microbes-plus-dangereux_4725092_1 .

    .https://www.wax-science.fr/carton-vert-pour-le-combat-de-simon-wain-hobson-mission-impossible-2bis
    Déjà en 2015 des scientifiques s’inquiètent que les labos américains travaillent des virus existants pour les rendre encore plus méchants ou virulent https://www.the-scientist.com/news-opinion/lab-made-coronavirus-triggers-debate-34502 Ils ont discutés a cause de fuites qu’il y a eu !
    Mais on continué dans des labos dans le monde entiers dans des pays soumis à leurs lois ..J’ai trouvé ces articles qui le prouvent les labos inventent des nouveaux virus « chimères » a partir de ceux qui existent déjà : https://www.nature.com/news/engineered-bat-virus-stirs-debate-over-risky-research-1.18787 ? mais personne pour relever cela ..si ils inventent des vaccins ça rapporte beaucoup d’argent .Trump a menti il savait qu’il y aurait une grosse m.......Ils avaient même leurs plans .https://fr.scribd.com/document/454422848/Pentagon-Influenza-Response .
    https://www1.cbn.com/cbnnews/health/2020/may/rfid-chip-may-be-tied-to-the-new-coronavirus-vaccine Une puce RFID

  • Les invisibles « élections professionnelles des travailleurs indépendants des plates-formes »

    Des dizaines de milliers de travailleurs indépendants d’un secteur qui pose nombre de questions sociales, environnementales, économiques sont concernés par ce scrutin, riche de transformations futures du métier de livreur, dont presque personne ne parle, analyse l’urbaniste Laetitia Dablanc, dans une tribune au « Monde ».

    « Les premières élections de représentativité des travailleurs indépendants utilisant des plates-formes de mise en relation se tiendront du 9 au 16 mai 2022 », selon le site de l’Autorité des relations sociales des plates-formes d’emploi (ARPE), consulté le 22 avril. Qui le sait ? Qui en parle ?

    Sur un sujet qui concerne des dizaines de milliers de livreurs d’un secteur qui pose nombre de questions sociales, environnementales, économiques et en ces temps éminemment politiques, il y a étonnamment peu de débats publics. Les réseaux sociaux, les médias font un bruit minimal sur ces élections. Elles sont pourtant d’un type particulier, les premières , à notre connaissance, pour lesquelles les votants peuvent choisir d’être représentés soit par une organisation syndicale, soit par une organisation patronale . Et elles sont riches de transformations futures du métier de livreur des plates-formes.

    Nous savons maintenant qui se présentera au vote – six organisations syndicales (CFTC, CGT, CNT-SO, SUD-Commerces, FO et UNSA), deux organisations professionnelles (Fédération nationale des microentrepreneurs et Fédération nationale des transports routiers/FNTR) ainsi que Union-Indépendants –, mais les informations sur le corps électoral sont rares.

    Selon les articles L. 7341-1 et L. 7342-8 du code du travail, sont concernés les travailleurs indépendants recourant à une ou plusieurs plates-formes de mise en relation par voie électronique pour l’exercice de leur activité professionnelle (livraison et courses VTC, au total plus de 100 000 personnes). Mais combien de votants ? Combien par villes ? Qui sont-ils ? Ni les médias, ni l’ARPE, ni les organisations représentatives ne nous le disent. Il y a un vide de discussion.

    Très peu de femmes

    La bonne nouvelle, c’est que les livreurs, eux, sont au courant, en tout cas une bonne partie d’entre eux. Selon une enquête réalisée par la chaire Logistics City/6t auprès de cinq cents livreurs dans le nord et l’est de Paris, du 9 au 18 mars, 57 % des livreurs exerçant à Paris se déclarent informés de la tenue des élections et 34 % d’entre eux sont sûrs de vouloir y participer (47 % sont sûrs de ne pas y participer et 19 % hésitent).

    Ces taux, y compris pour les intentions de vote, sont d’ailleurs remarquables tant on qualifie souvent la génération des livreurs du numérique de passive ou individualiste. Enquêter sur ces nouveaux travailleurs est riche d’enseignements. Les livreurs des plates-formes sont divers et ont des vues multiples sur leur métier même si des traits de leur situation de travail convergent.

    Au cœur de cette activité de la « livraison instantanée », née dans les années 2015 dans les grandes villes du monde, on trouve des jeunes hommes (très peu de femmes) payés à la tâche en free-lance, circulant avec un deux-roues.

    A Paris, 41 % des livreurs pour des plates-formes comme Deliveroo et Uber Eats se déclarent autoentrepreneurs (dont seulement une partie est composée d’étudiants ou d’actifs, beaucoup étant livreurs à plein temps). Les autres se déclarent salariés ou intérimaires, ou – catégorie récemment apparue dans les réponses à nos enquêtes –, coopérateurs (7 %). Entre 12 % et 20 % d’entre eux n’ont pas de statut leur permettant de travailler en France, ils exercent en louant le compte d’un autre (ce qui pose un problème pour l’identification du corps électoral, par ailleurs) ; 31 % des livreurs ne possèdent aucun diplôme, alors que 27 % sont diplômés bac + 2 ou plus.

    Discussions à venir

    Ils passent beaucoup de temps au travail (54 % sont sur le terrain au moins six jours sur sept, dont 59 % qui travaillent plus de huit heures par jour en moyenne ) et ont un nombre très inquiétant d’accidents de la route (26 % en ont eu un, dont 47 % ont nécessité un passage aux urgence s et 33 % une autre prise en charge médicale). Ils utilisent de plus en plus des scooters, voitures, Vélib’ et Véligo, même si tout ceci leur est théoriquement interdit.

    Leur vision du métier s’est dégradée depuis 2021, notamment les relations avec les plates-formes (40 % les jugeaient difficiles en 2021 pour 59 % en 2022). La pandémie de Covid-19 a augmenté le nombre de commandes mais encore davantage le nombre de livreurs, ce qui a réduit les revenus par livreur . Les livreurs sont rarement membres d’un collectif de défense des droits, mais le taux augmente (13 % en 2022, contre 7 % en 2021 ). En ce qui concerne les autoentrepreneurs, ils sont attachés à 70 % d’entre eux à leur autonomie et au choix des horaires.

    Les élections qui s’annoncent seront suivies de discussions entre les plates-formes et les représentants nouvellement élus pour élaborer des accords collectifs dans le secteur de la livraison par plate-forme. Seront discutées rémunération, garanties sociales ou encore conditions de rupture avec les plates-formes.

    Il faudra parler des questions critiques révélées par les enquêtes, notamment l’insécurité routière, la hausse des rémunérations horaires et la baisse du temps global de travail. Ainsi que l’insécurité juridique forte de ce métier : contrôle des partages de compte, admission au séjour par le travail pour les autoentrepreneurs, promotion de la licence de transport intérieure.

    La promotion de carrières qualifiées dans le transport et la #logistique est aussi un sujet pressant ( 70 % des #livreurs autoentrepreneurs ont indiqué être intéressés par une offre d’emploi dans ce secteur).

    Un autre Jadot est possible.
    « Les plates-formes doivent prendre leurs responsabilités face à la précarité et la mise en danger de leurs livreurs », 20 mai 2021
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/20/les-plates-formes-doivent-prendre-leurs-responsabilites-face-a-la-precarite-

    Après la mort de Chahi, un livreur Uber Eats à vélo, des élus de la métropole de Rouen rejoints par des élus écologistes parmi lesquels David Cormand, Yannick Jadot, Eric Piolle, Mounir Satouri appellent, dans une tribune au « Monde », à une régulation plus stricte de ce modèle d’exploitation, dans le respect du droit du travail français.

    Tribune Le jeudi 6 mai, à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), un livreur à vélo a perdu la vie, alors qu’il essayait péniblement de la gagner. Il s’appelait Chahi et laisse derrière lui une femme et quatre enfants. Après une journée pluvieuse et froide, cet homme de 41 ans livrait un repas sous pression, dans la fatigue et le surmenage. Nous apportons notre plus grand soutien et nos pensées à sa famille, à ses proches, à ses collègues.

    Ce drame n’est malheureusement pas le premier, il doit être le dernier. Aujourd’hui en France, environ 4 % de la population active dépend directement des plates-formes en ligne de ce type. En Europe, ce sont 24 millions de personnes qui en vivent totalement ou partiellement. On estime qu’en 2024, ce modèle de livraison pourrait représenter 20 % des ventes des restaurants.

    La massification de cette activité doit s’accompagner d’une régulation du modèle d’exploitation inhumain de ces plates-formes et d’une protection des livreurs en vertu du droit du travail. En effet, le qualificatif d’« autoentrepreneur » est bien loin de la réalité de leur quotidien. Plusieurs décisions de justice ont déjà permis de faire la lumière sur les pratiques intolérables de ces plates-formes.

    Le lien de subordination

    Car le lien de subordination est avéré entre ces entreprises, leurs algorithmes et les livreurs. Rythme de travail infernal, systèmes de notation, de pénalités infligés par les plates-formes sur des critères de performance et de disponibilité. Voici la « liberté » qu’elles vantent tant. Les verdicts s’accumulent partout et sont sans appel.

    Pas de contrat de travail, aucun droit ni protection sociale, pas de cotisation retraite, chômage, pas de congés, pas d’indemnisation ni couverture des frais médicaux en cas d’accidents hormis de très rares motifs précisés dans les contrats d’assurance des plates-formes.

    Pas de salaire minimum non plus, ni de rémunération pendant les temps d’attente, elle est fixée à la tâche, au nombre de kilomètres parcourus, calculée en toute opacité par les applications. La cadence de travail des livreurs leur est imposée à la fois par les algorithmes des plates-formes, par les exigences d’immédiateté des clients, et par cette forme de rémunération qui leur impose de travailler le plus possible, sans pause ni congé.

    L’Espagne en pionnière

    Plus d’un siècle après la naissance du droit du travail, les pratiques des plates-formes qui les exploitent constituent un effrayant retour en arrière. Avec des conséquences toutes plus graves les unes que les autres. Là où ces droits constituent également une régulation de la concurrence sociale entre les travailleurs, le modèle prédateur de ces plates-formes impose à celles et ceux qui sont les plus précaires, celles et ceux qui n’ont pas le choix, de faire le travail que personne d’autre ne veut faire.

    Une sorte de chaîne alimentaire, avec à la toute fin les seuls qui ne peuvent pas refuser les quelques euros gagnés ainsi. La location de « comptes livreurs » à des personnes sans-papiers est par exemple très fréquente. En échange d’une commission chèrement payée au propriétaire officiel du compte, on peut ainsi effectuer des courses et espérer que le propriétaire sera honnête et nous donnera en liquide une part des revenus à la fin de la semaine.

    Grâce à la mobilisation collective des travailleurs, plusieurs pays font enfin évoluer les lois pour que les plates-formes se mettent en conformité avec le droit du travail. Pionnière en Europe, l’Espagne a proposé la « loi Riders », qui reconnaît aux livreurs le statut de salarié et exige de plus la transparence des plates-formes sur le fonctionnement de leurs algorithmes, qui devra désormais être communiqué aux organisations syndicales.

    Prendre des mesures de protection

    En France, plusieurs tentatives n’ont pas abouti. Il est urgent de protéger celles et ceux qui sont en première ligne face au Covid-19 et de garantir l’égalité des droits et de la protection sociale pour les travailleurs dans notre pays. Les plates-formes doivent prendre leurs responsabilités face à la précarité et la mise en danger de leurs livreurs.

    Des contrats de travail doivent être signés, afin de leur donner accès à leurs droits les plus fondamentaux. L’organisation de formations, la dotation en accessoires de sécurité nécessaires (casque, lumières, rétros, sonnette, manteau réfléchissant, etc.) doivent devenir des obligations légales.

    Un travail important doit également être mené au niveau des collectivités sur l’adaptation de l’espace public à tous les modes de déplacement, avec des aménagements sécurisés pour tous les cyclistes, mais aussi de la pédagogie pour une prise de conscience des automobilistes sur le partage de la voie publique.

    Faire évoluer la loi

    Il nous faut aussi nous interroger collectivement sur nos comportements et sur le modèle de société que nous voulons pour l’avenir de nos enfants. Derrière un simple clic sur l’une de ces plates-formes, c’est un système d’exploitation d’hommes et de femmes précaires, forcés à se soumettre à ce modèle faute d’avoir accès à un emploi juste et sécurisant.

    La loi doit évoluer, des choix politiques forts doivent être faits pour accompagner les transformations de la société tout en garantissant les droits et la protection de chaque citoyen. Nous pouvons soutenir les nouvelles formes d’organisation collectives et entrepreneuriales dans ce secteur, comme les coopératives locales qui émergent.
    Cette société libérale et destructrice que tentent de nous imposer certains pour leur profit ne peut ni ne doit être notre seul horizon. L’ubérisation du travail, la précarité grandissante, la santé et la vie sacrifiée de millions de travailleurs ne sont pas un hasard. Elles sont le fruit de nos choix, individuels et collectifs. A la lumière de la crise du Covid-19 et de la nécessaire humanité et solidarité dont nous devrons faire preuve pour nous relever, il est plus que temps de faire les bons choix.

    Collectif https://fr.scribd.com/document/508457199/Liste-Des-Signataires

    https://www.lemonde.fr/emploi/article/2022/04/27/les-invisibles-elections-professionnelles-des-travailleurs-independants-des-

  • #Vomir #Canada : D’ici 2028, les vaches laitières devraient pouvoir mettre bas sans être enchaînées Julie Vaillancourt - Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1871152/vaches-laitieres-enchainees-agriculture

    Au Canada, la majorité des vaches laitières sont élevées en stabulation entravée, ce qui implique qu’elles mettent souvent bas, enchaînées, dans des stalles trop petites pour elles. Ça pourrait changer : les experts recommandent maintenant de leur donner plus de liberté de mouvement pour améliorer leur bien-être.


    Il manque d’espace dans les stalles régulières pour que les vaches mettent bas à leur aise. Photo : Radio-Canada

    La scène est désolante aux yeux du profane : une vache, la chaîne au cou, qui met bas dans sa stalle, souvent trop petite pour lui permettre de se mouvoir avec agilité. L’animal tente de se retourner pour voir son veau, mais son carcan métallique l’entrave partiellement ; le producteur laitier doit apporter le nouveau-né en face de sa mangeoire pour que la vache puisse enfin le lécher.

    Une action plus fréquente au Québec qu’ailleurs au Canada, car c’est dans la province qu’on retrouve le plus de fermes en stabulation entravée, un système où chaque vache garde toute sa vie une place fixe dans l’étable, enchaînée à une barre d’attache.


    Un des principes les plus importants, pour le vétérinaire Edwin Quigley, est que les vaches doivent faire le plus possible d’exercice. Photo : Radio-Canada

    Pour le vétérinaire Edwin Quigley, qui pratique dans la région de Chaudière-Appalaches, le fait que 72 % des vaches de la province vivent ainsi (contrairement à la moyenne canadienne de 44 %) est consternant. “Des vaches attachées dans un espace de quatre pieds par six à l’année longue et qui ne changent pas de place, il manque quelque chose.”

    Ce “quelque chose”, c’est la liberté de mouvement, beaucoup plus présente en stabulation libre, une façon d’élever les bovins laitiers dans des espaces à aire ouverte. Avec ce modèle, les vaches disposent de logettes individuelles où elles vont manger ou se reposer à leur guise, sans jamais être immobilisées de force.

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en stabulation entravée, la prévalence de blessures aux jarrets chez l’animal est de 56 % comparativement à 47 % en stabulation libre, de 43 % pour les blessures aux genoux comparativement à 24 % en stabulation libre.

    Conséquence, entre autres, d’une surface de couchage souvent trop abrasive en comparaison avec la litière de plus de 15 centimètres d’épaisseur qu’on retrouve régulièrement dans les étables en stabulation libre.

    Quant aux 33 % de blessures au cou en stabulation entravée, elles trouvent évidemment leur source dans le port constant de la chaîne.


    Au Canada, les vaches qui passent leur vie dans des stalles entravées ont plus de blessures qu’avec d’autres systèmes d’élevage. Photo : Radio-Canada

    Le “Code de pratique pour le soin et la manipulation des bovins laitiers”, un outil de référence à l’intention des producteurs laitiers canadiens, est actuellement en révision, puisque la dernière mouture date de 2009.

    Nous avons obtenu la version préliminaire du nouveau code, dont l’élaboration sera terminée d’ici la fin de l’année. Elle propose dorénavant de loger les vaches laitières au pâturage ou en stabulation libre afin qu’elles aient la possibilité de se mouvoir davantage. Quant au vêlage, les producteurs devraient obligatoirement permettre aux vaches de mettre bas en stabulation libre d’ici 2028, s’il n’en tient qu’aux experts canadiens qui se penchent présentement sur la question.

    https://fr.scribd.com/document/566235947/Code-de-pratique-pour-le-soin-et-la-manipulation-des-bovins-laitiers#down

    Ce serait la moindre des choses aux yeux d’Edwin Quigley, qui supervise présentement l’agrandissement de l’étable d’un de ses clients, Dave Kelly, un producteur laitier de Saint-Nazaire-de-Dorchester, dans la région de Chaudière-Appalaches.


    Dave Kelly, producteur laitier, veut améliorer le bien-être de ses vaches et collabore avec son vétérinaire pour changer les choses. Photo : Radio-Canada

    M. Kelly tente d’améliorer le bien-être de ses vaches à la mesure de ses moyens. “Il y a des gens qui pensent qu’on utilise les vaches comme des machines, moi, je ne suis pas d’accord avec ça, mais il faut qu’elles soient bien dans ce qu’elles ont à faire, c’est important.”

    Au programme chez lui, des travaux de construction pour bâtir une section où ses vaches pourront mettre bas en stabulation libre : un enclos de groupe où les vaches auront le loisir de bouger à leur guise pendant le vêlage sans être gênées par l’étroitesse de leurs stalles ou, pire encore, leurs chaînes.


    En stabulation, la litière disposée sur le sol rend la surface plus confortable et aide à éviter l’abrasion. Photo : Radio-Canada

    Un virage pris par de plus en plus de producteurs laitiers du Québec qui, massivement, convertissent leurs troupeaux à l’élevage en stabulation libre pour l’ensemble de leurs opérations, et non uniquement le vêlage. “On fait du rattrapage, soutient Daniel Gobeil, président des Producteurs de lait du Québec.”

    “Des vaches attachées toute leur vie, on tend à éliminer ces pratiques-là. On est à la croisée des chemins en termes de bien-être animal”, conclut-il.

    #chaînes #beurk #boycott #alimentation #sirop_d'érable #assiette #malbouffe #agriculture #élevage #élevage #alimentation #vaches #viande #agrobusiness #lait #agro-industrie #quelle_agriculture_pour_demain_ #violence #torture #capitalisme

    • Monsieur trudeau, vous êtes une honte pour la démocratie ! Veuillez nous épargner votre présence Christine Anderson, députée européenne (Allemande) au Parlement européen

      Après parlé avec des parlementaires européens lors de sa visite officielle de deux jours à Bruxelles, la parole a été donnée à la députée allemande Christine Anderson qui a interpellé le Premier ministre canadien, disant qu’il ne devrait pas pouvoir s’exprimer au Parlement européen.

      Anderson a accusé Trudeau d’admirer ouvertement la dictature de base chinoise et a appelé le Premier ministre pour avoir piétiné “les droits fondamentaux en persécutant et en criminalisant ses propres citoyens en tant terroristes simplement parce qu’ils osent s’opposer à son concept pervers de démocratie”.

      le Canada est passé du statut de symbole du monde moderne à celui de « symbole de la violation des droits civils » sous la « chaussure semi-libérale » de Trudeau.

      Elle a terminé son discours en disant à Trudeau qu’il était « une honte pour toute démocratie. Veuillez nous épargner votre présence.
      https://www.youtube.com/watch?v=vtnfcVAZB6I


      Le député croate Mislav Kolakusic a également dénoncé Trudeau pour avoir violé les droits civils des Canadiens qui ont participé aux manifestations du « Freedom Convoy ». Lors de son propre discours cinglant devant ses collègues parlementaires européens, Kolakusic a déclaré à Trudeau que ses actions en promulguant la loi sur les urgences étaient « une dictature de la pire espèce ».
      Trudeau s’est assis et a écouté Kolakusic informer le premier ministre que de nombreux Européens l’ont vu « piétiner des femmes avec des chevaux » et bloquer « les comptes bancaires de parents célibataires ».
      L’eurodéputé roumain Christian Terhes a également refusé d’assister au discours de Trudeau aux autres membres de l’UE.

      Source :
      https://thecanadian.news/vous-etes-une-honte-un-depute-allemand-interpelle-trudeau-en-face-lors
      https://twitter.com/lemairejeancha2/status/1507033759278940161
      https://vk.com/wall551774088_43985?z=video640533946_456239116%2Fa7ea5429d710b84557%2Fpl_post_55

      NDR Cette députée allemande est de droite, mais la vérité ne fait pas de politique.

       #canada #justin_trudeau #trudeau la #violence #contrôle_social #police #dictature #violences_policières #violence_policière #répression #violence #maintien_de_l'ordre #brutalité_policière #manifestation #violences_policieres

    • Salaire mirobolant et logement de fonction : le train de vie princier du directeur du Fresnoy à Tourcoing Pierre Leibovici
      https://www.mediacites.fr/lu-pour-vous/lille/2022/03/24/salaire-mirobolant-et-logement-de-fonction-le-train-de-vie-princier-du-di

      Les angles morts, Quelques obscurcissements, Prolongations… Le titre de ces romans signés Alain Fleischer était-il prémonitoire ? Il résonne en tout cas avec le rapport publié, vendredi 18 mars, par la Chambre régionale des comptes des Hauts-de-France sur l’association Le Fresnoy — Studio national des arts contemporains, dont il est le directeur.


      Ouvert au public en 1997, l’imposant bâtiment du Fresnoy, situé dans le quartier du Blanc Seau à Tourcoing, abrite une école supérieure d’art ainsi qu’un lieu de représentation et de production (cinéma, danse, photo, arts numériques). L’établissement, imaginé dès 1987 par l’artiste Alain Fleischer à la demande du ministère de la Culture, est aujourd’hui mondialement reconnu. Trente-cinq ans plus tard, et malgré son âge de 78 ans, il n’a toujours pas lâché le bébé.

      Un salaire brut de 91 000 euros
      « Le cinéaste », « l’auteur », « le photographe, le plasticien » : le parcours d’Alain Fleischer est fièrement détaillé sur le site Internet du Fresnoy, qui lui consacre une page entière. « L’ambassadeur du Fresnoy », ajoute la Chambre régionale des comptes dans son rapport : « il en est pilote stratégique, notamment pour l’évolution vers le projet de StudioLab international [un programme de collaboration entre artistes et scientifiques], il initie les grands partenariats et exerce les fonctions de responsable pédagogique ».

      « Le montant de sa rémunération ne s’appuie pas sur son contrat de travail »
      Pour remplir ces missions, Alain Fleischer bénéficie d’un confortable salaire de 91 000 euros bruts par an, soit 7 600 euros bruts par mois. Un montant stable sur la période allant de 2016 à 2019, sur laquelle se sont penchés les magistrats financiers, mais qui interroge : « le montant de sa rémunération ne s’appuie sur aucun élément présent dans son contrat de travail qui date de plus de 30 ans, pas plus que des avenants ultérieurs dont le dernier date, en tout état de cause, de 2002 ». La Chambre demande donc instamment une révision du contrat de travail du directeur et sa validation par le conseil d’administration de l’association.

      Un immeuble pour logement de fonction
      Dans la suite de leur rapport, les magistrats recommandent aussi que le conseil d’administration valide la mise à disposition d’un logement de fonction pour Alain Fleischer. Ou plutôt d’un « immeuble d’habitation », peut-on lire sans plus de précisions. Ce bâtiment, ainsi qu’un autre d’une surface de 11 000 m2, est la propriété de la région Hauts-de-France, principal financeur du Fresnoy.

      Quelle est la valeur de l’avantage en nature consenti à l’association et à son directeur ? Difficile à dire : la dernière évaluation, réalisée en 2002, tablait sur un coût de 455 823 euros par an. Un montant sans doute bien plus élevé vingt ans plus tard, d’autant que la région prend à sa charge les travaux et la majeure partie de l’entretien des bâtiments. « Une réévaluation de la valeur de ces biens immobiliers qui figurent dans les comptes de l’association serait nécessaire », acte la Chambre régionale des comptes.

      Gouvernance à clarifier
      Autre recommandation adressée au studio d’art contemporain : la clarification de la gouvernance de l’association. À l’heure actuelle, un conseil d’administration cohabite avec une assemblée générale. Mais les deux instances, dont les missions diffèrent, sont composées des mêmes membres : 10 membres de droit et 14 personnalités qualifiées. Pour mettre fin à cette « confusion », les magistrats appellent donc l’association à revoir ses statuts.

      Cette dernière recommandation vaut aussi pour la rémunération de certains membres du conseil d’administration. Car, d’après la Chambre régionale des comptes, « des membres du conseil d’administration, du fait de leurs fonctions et qualités professionnelles et artistiques, peuvent être amenés à remplir le rôle de commissaire de certaines expositions du Fresnoy ou à effectuer des missions de représentation, donnant lieu à versement d’émoluments ». Et de conclure, en des termes toujours policés, que l’association devrait réviser ses statuts « par souci de sécurité juridique ».

      Sollicité à l’issue de l’audit des magistrats financiers, le président de l’association, Bruno Racine, s’est engagé à suivre toutes leurs recommandations et à mettre à jour les statuts dans un délai de six mois. « Cette révision permettra de préciser les modalités de recrutement du directeur », a-t-il affirmé. Écrivain et haut-fonctionnaire, aujourd’hui âgé de 70 ans, Bruno Racine a toutes les raisons de prêter attention aux recommandations de la Chambre régionale des comptes : il a un temps été conseiller-maître à la Cour des comptes.

      #Fresnoy #Tourcoing #argent #fric #art #art_press #claude_leveque @legrandmix #art_contemporain pour #bobo #ruissèlement #ruissellement #photographie #guerre_aux_pauvres

    • Énergie : au Royaume-Uni, même les pommes de terre deviennent trop chères LePoint.fr
      https://www.msn.com/fr-fr/finance/other/%C3%A9nergie-au-royaume-uni-m%C3%AAme-les-pommes-de-terre-deviennent-trop-ch%C3%A8res/ar-AAVqibD?ocid=msedgdhp&pc=U531#

      Durant des siècles, les pommes de terre ont été, par excellence, l’aliment de base des populations pauvres. Faciles à cultiver, peu chères à l’achat et nourrissantes, elles étaient l’élément de base ? sinon le seul - de populations entières. À tel point qu’au XIXe siècle, l’apparition du mildiou en Irlande ? une maladie qui anéantit presque totalement la culture de la pomme de terre ? provoqua une famine ? et la mort de près d’un million de personnes.

      Par les temps qui courent, cependant, la pomme de terre semble perdre son avantage auprès des populations dans le besoin. En effet, selon The Guardian, https://www.theguardian.com/business/2022/mar/23/food-bank-users-declining-potatoes-as-cooking-costs-too-high-says-icela de plus en plus de personnes ayant recours aux banques alimentaires refusent les pommes de terre, ne pouvant se permettre la dépense énergétique nécessaire à la longue cuisson de ces dernières.

      Une inflation record en 30 ans
      « C’est incroyablement inquiétant », a expliqué le gérant d’une chaîne de supermarchés low cost sur la BBC. « Nous entendons parler de certains utilisateurs de banques alimentaires qui refusent des produits tels que les pommes de terre et d’autres légumes-racines parce qu’ils n’ont pas les moyens de les faire bouillir », détaille-t-il, parlant de « la crise du coût de la vie » comme du « plus important problème intérieur » au Royaume-Uni.

      Outre-Manche, le coût de la vie continue d’augmenter rapidement, rapporte The Guardian. L’inflation a atteint 6,2 % en février, selon les chiffres de l’Office for National Statistics, une première depuis trente ans. Elle est alimentée par la hausse du coût de l’essence et du diesel et d’un large éventail de produits de nourriture aux jouets et jeux. En 2021, l’inflation spécifique aux produits alimentaires a été de 5,1 % au Royaume-Uni.

      #pauvreté #prix de l’#énergie #spéculation #capitalisme #marché_libre-et_non_faussé #électricité #spéculation #alimentation #banques_alimentaires #pommes_de_terre

  • L’appel de 670 médecins de l’AP-HP : « La culture du chiffre, du “bla-bla” et des “process” sape le moral des personnels hospitaliers »

    Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, un collectif de 670 professeurs et médecins de toutes disciplines alerte sur la déliquescence de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Ils appellent à des mesures urgentes et profondes, permettant de restaurer la capacité des services médicaux à assurer leur mission de soin.

    Monsieur le président de la République, l’état moral, organisationnel et budgétaire de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) est au plus bas. Les personnels sont découragés et beaucoup démissionnent, y compris certains des meilleurs responsables médicaux. D’attractif, le CHU [centre hospitalier et universitaire] francilien est devenu répulsif. Il ne remplit plus sa mission de façon satisfaisante, malgré le dévouement et la qualité scientifique de notre communauté hospitalière.

    En 2019, la « nouvelle AP-HP » a été mise en place. Pour faire face à ses mauvais résultats budgétaires, la direction générale a instauré un nouveau découpage des structures intermédiaires. Les pôles, rebaptisés « départements médico-universitaires » (DMU), sont passés de 128 à 76, les groupes hospitaliers, rebaptisés « groupes hospitalo-universitaires » (GHU), de douze à six. La création de ces mastodontes ingouvernables a entraîné les effets que les plus lucides d’entre nous avaient prévus : des dysfonctionnements et un désordre supplémentaire dans une institution qui en comptait déjà beaucoup.

    Comme anticipé, cette réorganisation, qui n’a fait que créer des strates supplémentaires inutiles, n’a pas amélioré les résultats financiers. Les prévisions budgétaires optimistes effectuées par le siège de l’AP-HP ne se sont pas réalisées. Le gouvernement a été contraint de renflouer les caisses du CHU francilien, comme il doit le faire au niveau national.

    La seconde réforme de la direction de l’AP-HP a été la réduction du temps de travail quotidien des équipes soignantes, dans le but de diminuer le nombre de jours de réduction du temps de travail (RTT) et d’économiser du personnel. La conséquence en a été de raccourcir les phases de transmission entre les équipes, de perdre le sentiment d’appartenance à un service et de dégrader les conditions de travail.
    Une politique de recrutement archaïque visant à retarder au maximum les embauches, ainsi que des conditions de travail de plus en plus difficiles font qu’actuellement, des centaines de postes de soignants ne sont pas pourvus. En conséquence, des lits sont fermés dans une proportion jamais vue, jusqu’à près de 20 %. Les soignants sont de plus en plus souvent contraints de refuser des soins médicaux et chirurgicaux, dont certains sont pourtant urgents et vitaux.

    Obsession comptable

    La bureaucratie est en perpétuelle extension. C’est un mal ancien, systémique. Il ne sera pas combattu par ceux qui le répandent. Se multipliant un peu plus chaque année, les exigences réglementaires tatillonnes, voire absurdes, ainsi que les injonctions paradoxales ruissellent des ministères vers les agences régionales de santé (ARS), puis inondent tous les recoins de l’hôpital. Les « managers » présents dans toutes les strates inutiles multiplient tracasseries, réunions, rapports sans intérêt, procédures irrationnelles, demandes abusives, commissions et sous-commissions à propos de n’importe quel sujet.

    Cette culture du chiffre, du « bla-bla » et des « process » sape le moral des hospitaliers les plus impliqués dans leur vocation, celle de soigner. Elle éloigne les soignants des malades et les pousse à quitter l’hôpital. Est-il normal de perdre bientôt autant de temps à justifier ce que l’on a fait que de consacrer du temps à le faire ? Est-il normal de compter dans nos structures 30 % de personnels administratifs de plus qu’en Allemagne ?

    Il y a près de quarante ans, il a été décidé de restreindre le nombre de médecins formés [ainsi que de soignants.es, de lits] , dans une logique comptable terrible : moins il y aura de médecins, moins il y aura de dépenses de santé. De plus, la politique hospitalière menée depuis plus de quinze ans a été caractérisée par les restrictions budgétaires et le néomanagement qui sont en grande partie à l’origine du quasi-effondrement de l’hôpital public.

    La crise du Covid-19 n’en est pas responsable. Elle a été au contraire l’occasion de retrouver du sens au métier des soignants. Pendant la première vague, les médecins et les soignants ont pris les rênes de l’hôpital en harmonie avec les administratifs, qui leur ont donné les moyens nécessaires pour s’organiser et faire face.

    Mais le monde administratif d’avant a resurgi dès la première vague passée et a précipité le découragement des soignants. Le mal qui nous ronge était là bien avant le Covid-19, comme les hospitaliers en ont averti l’opinion publique et les responsables politiques, notamment depuis 2009 et la funeste loi Hôpital, Patient, Santé et Territoires (HPST) qui donnait tout pouvoir au directeur, avec comme seule mission la maîtrise des coûts.

    Devant cette dégradation, votre gouvernement a répondu par des mesures financières, ainsi que par des mesures législatives, certes prudentes, mais qui permettent désormais aux hôpitaux de s’organiser comme ils le souhaitent. En donnant suite à cette demande, martelée depuis des années, il a suscité un espoir. Encore faut-il que les communautés hospitalières se saisissent de cette opportunité.

    Il serait bon de rétablir une organisation simplifiée autour des fondamentaux que sont le service, l’hôpital et l’université. Toutes les structures intermédiaires doivent être remises en question, car elles paraissent souvent inutiles, gaspillent des ressources de plus en plus rares et nous distraient de l’essentiel. C’est selon ce schéma que l’AP-HP a vécu ses plus grandes heures.

    Mais, cela serait peine perdue si on ne revient pas sur les restrictions budgétaires et le virage gestionnaire des années 1980, qui génèrent des conflits éthiques, une obsession comptable, une maltraitance managériale et soignante, sans parler du harcèlement et des suicides, et, pour finir, d’immenses pertes de chance pour les malades.

    Rétablir la confiance

    Il faut retrouver le respect de l’autonomie professionnelle, un management participatif associant les soignants. L’administration et la réglementation doivent être réduites au strict nécessaire et se remettre au service des soins.

    Il faut qu’au sein du service hospitalier, redevenu la base de l’organisation de l’hôpital, nos jeunes collègues puissent retrouver l’attrait pour la recherche, indispensable pour leur épanouissement, et pour que l’AP-HP demeure le plus important centre de recherche médicale en France.

    Dans le cadre de mesures d’urgence, il faut mettre en œuvre une plus large autonomie des services, notamment dans la constitution des équipes de soins. Il doit revenir au chef de service et au cadre paramédical de déterminer les ratios de personnels non médicaux nécessaires pour la prise en charge des patients, définir les fiches de poste de ces derniers, garantir leurs horaires et leurs conditions de travail. On peut de cette façon redonner à l’hôpital son attractivité et rétablir la confiance dans un management de qualité, respectueux des personnels et des patients. C’est la condition sine qua non d’un recrutement dont l’urgence est dictée par les conditions sanitaires.
    Chaque jour de retard pris dans cette restauration de la capacité des services hospitaliers à remplir leurs missions aura des conséquences dramatiques sur la santé de nos concitoyens, dont vous serez en partie comptable. Vous avez l’opportunité de libérer cette fameuse « belle énergie » que vous aviez louée lors de la première vague, promettant alors un changement de paradigme et des moyens nouveaux. Le monde du soin attendait beaucoup du discours de Mulhouse [le 25 mars 2020]. Il est aujourd’hui découragé, sans perspective et en colère.

    Face au désespoir hospitalier, la poursuite de la politique en cours depuis au moins une décennie serait pire que tout. Cette politique a échoué. Nous voulons des réformes profondes qui en prennent le contrepied. La médecine hospitalière doit retrouver son sens et son enthousiasme, assurer le progrès médical et répondre aux besoins des malades. Pour cela, elle doit être réhumanisée.

    Nous vous prions, monsieur le président de la République, d’agréer l’expression de notre haute considération.

    Liste des signataires de la tribune des 670 médecins by LE MONDE sem on Scribd
    https://fr.scribd.com/document/545717600/Liste-des-signataires-de-la-tribune-des-670-medecins#from_embed

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/12/09/l-appel-de-670-medecins-de-l-ap-hp-la-culture-du-chiffre-du-blabla-et-des-pr

  • Traversées de la Manche par des migrants : les associations “révoltées” par une publicité du gouvernement
    La publicité diffusée par le Ministère de l’Intérieur appelle les citoyens à signaler tout comportement suspect ou matériel abandonné.

    "Hypocrite, odieux et insupportable" ... Ce sont les mots très durs utilisés pour décrire la dernière campagne du ministère de l’Intérieur pour empêcher les traversées de la Manche par des migrants, dans le communiqué d’un collectif de 18 associations œuvrant en faveur des migrants sur la Côte d’Opale.

    La campagne en question montre le dessin d’une embarcation, semblable à celles que des centaines de migrants ont pris pour tenter de rejoindre l’Angleterre depuis novembre 2018. Le gouvernement y enjoint : "Aidez-nous à sauver des vies" en appelant à signaler les rassemblements nocturnes sur les plages ou "tout comportement non marin".

    "Votre action peut contribuer à sauver des vies et à lutter contre le trafic d’êtres humains et les réseaux criminels" peut-on encore lire dans cette publication, diffusée à travers la presse locale et régionale depuis près d’un mois.

    "Cette publicité n’est ni plus ni moins qu’un appel à la délation, une tentative de transformer chaque citoyen en auxiliaire de la police" dénoncent les bénévoles, pour qui "c’est la politique hypocrite de non-accueil des gouvernements français et anglais qui pousse les exilés à prendre un maximum de risques".
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/calais/traversees-manche-migrants-associations-revoltees-publi

    La réaction des associations à la campagne du ministère de l’Intérieur

    https://fr.scribd.com/document/419905527/La-reaction-des-associations-a-la-campagne-du-ministere-de-l-Interieur#fr
    #dissuasion #campagne #Manche #France #mer #asile #migrations #réfugiés

    Ajouté à cette métaliste sur les campagnes de dissuasion de différents pays :
    https://seenthis.net/messages/763551

  • Les nouvelles règles de l’assurance-chômage dévoilées
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/07/11/les-nouvelles-regles-de-l-assurance-chomage-devoilees_5488096_823448.html

    Patronat et syndicats doivent être consultés sur les trois projets de décrets lors d’une réunion prévue le 16 juillet.

    Une étape supplémentaire vient d’être franchie dans la reprise en main par l’Etat de l’assurance-chômage. Mercredi 10 juillet, les services du ministère du travail ont adressé aux partenaires sociaux les trois projets de décrets qui transforment en profondeur le système d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Lors d’une réunion programmée le 16 juillet, le patronat et les syndicats seront invités à émettre un avis, purement consultatif, sur ces textes qui, mis bout à bout avec leurs annexes, forment une liasse de quelque 250 pages.
    De nouvelles règles vont s’appliquer, conformément aux orientations esquissées le 18 juin à Matignon par le chef du gouvernement, Edouard Philippe, et par la ministre du travail, Muriel Pénicaud : durcissement des conditions d’entrée dans le régime, mise en place de la dégressivité des allocations pour les salariés les mieux payés, changement des modalités de calcul de la prestation de manière à éviter que la somme versée au demandeur d’emploi soit supérieure à la rémunération qu’il percevait quand il était en activité, etc.

    Les documents transmis mercredi aux organisations d’employeurs et de salariés recèlent quelques modifications qui n’avaient pas été évoquées, lors des annonces du 18 juin. La plus notable concerne la dotation apportée à Pôle emploi par l’Unédic, l’association pilotée par les partenaires sociaux qui gère l’assurance-chômage. Jusqu’à présent, cette contribution correspondait à 10 % des ressources de l’Unédic, soit un peu plus de 3,5 milliards d’euros en 2019 ; elle va être augmentée d’un point pour passer à 11 %, ce qui représente environ 370 millions d’euros – « au titre du renforcement de l’accompagnement » des personnes privées d’activité.

    « Il peut y avoir des surprises »

    Une ponction que les syndicats vivent très mal car, avec le patronat, ils réclamaient exactement l’inverse. A l’heure actuelle, le budget de Pôle emploi est plus alimenté par l’Unédic que par l’Etat. Les partenaires sociaux avaient demandé un rééquilibrage afin que l’effort soit, à l’avenir, le même des deux côtés. Ils viennent donc d’essuyer un camouflet.

    Michel Beaugas (Force ouvrière) dénonce une décision « unilatérale » qui exprime, une fois de plus, du « mépris à l’égard du paritarisme ». Elle revient à « faire payer par les chômeurs leur accompagnement », ajoute-t-il. Sous-entendu : l’Etat pioche dans le portefeuille de l’Unédic des euros qui devraient d’abord servir à indemniser les demandeurs d’emploi – au lieu de financer des missions incombant à l’Etat.

    La revalorisation des allocations, chaque année, résultera d’un arrêté ministériel.

    Autre illustration de l’emprise accrue des pouvoirs publics sur le dispositif : la revalorisation des allocations, chaque année, résultera d’un arrêté ministériel, alors que jusqu’à présent, « elle était à la main des partenaires sociaux » siégeant au conseil d’administration de l’Unédic, comme le rappelle Marylise Léon, la numéro deux de la CFDT. La CGT y voit une énième confirmation de « la volonté du gouvernement de mettre fin à la gestion paritaire de l’assurance-chômage ». Dès lors, « faut-il rester dans la gouvernance du système ? », s’interroge Jean-François Foucard, de la CFE-CGC. Tôt ou tard, « le débat va resurgir », enchaîne-t-il, d’autant que le Medef donne le sentiment d’envisager son retrait des instances de l’Unédic.
    « Il peut y avoir des surprises »

    Les autres dispositions mentionnées dans les projets de décrets ne soulèvent, à ce stade, pas de remarques nouvelles, parmi les organisations de salariés. « Mais il peut y avoir des surprises, à mesure que l’on décortiquera les textes », confie un syndicaliste. Le travail d’expertise va, en effet, prendre un peu de temps, du fait de la technicité extrême de nombreuses mesures.

    Un exemple : la nouvelle formule de calcul des prestations, qui s’appuiera désormais sur le revenu mensuel moyen et non plus sur les seuls jours travaillés. Il s’agit là d’un point central de la réforme – le plus important, même, d’après plusieurs économistes comme Pierre Cahuc. Le but, en l’espèce, est de corriger des règles qui, aux yeux de l’exécutif, conduisent des milliers de personnes à privilégier les allers-retours entre contrats courts et périodes de chômage indemnisé, au détriment d’une activité durable – la première option pouvant s’avérer plus rémunératrice que la seconde.

    Les syndicats craignent que le passage à une logique mensuelle pour fixer le niveau de la prestation se traduise par des baisses substantielles de revenus pour les chômeurs, pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines d’euros par mois. Le nombre de perdants fait, du reste, débat. L’Unédic a avancé, avec beaucoup de prudence, que « 1,2 million de personnes seraient affectées, à des niveaux variables ».
    Estimation très exagérée, a objecté Mme Pénicaud, mardi, en soulignant que les comportements des salariés comme des patrons vont évoluer, sous l’effet des innovations introduites, si bien que la population touchée sera moins importante : de l’ordre de 700 000 personnes, d’après une source au cœur du dossier.

    Le mécanisme du bonus-malus va également être passé au crible. Il prévoit d’augmenter les cotisations des entreprises où la main-d’œuvre tourne fréquemment et de diminuer celles des employeurs dont le personnel est stable. Seront concernées les sociétés d’au moins onze personnes évoluant dans sept secteurs d’activité – parmi lesquels l’agroalimentaire et l’hôtellerie-restauration.

    Le projet de décret précise, dans une de ses annexes, que plusieurs formes d’emploi ne seront pas prises en compte : contrats d’insertion, d’apprentissage, de professionnalisation… Les missions d’intérim, en revanche, seront intégrées dans le calcul, ce qui ne plaît guère à certains gros industriels, où le travail temporaire est très répandu.

    Projets de décret relatifs à la réforme de l’assurance-chômage
    https://fr.scribd.com/document/416411327/Projets-de-decret-relatifs-a-la-reforme-de-l-assurance-chomage#from_embed

    https://seenthis.net/messages/791060

    #chômage #chômeurs #décret #décret_Macron #revenu_mensuel_moyen

  • #Venezuela : la crise du Système électrique national
    (avec un bref historique des grandes pannes, 2009, 2011, 2018,…)

    El desastre eléctrico
    http://www.el-nacional.com/noticias/columnista/desastre-electrico_274680

    Si alguien quiere informarse acerca de los antecedentes del desastre eléctrico que arrancó el jueves 7 de marzo y cuyos efectos todavía se hacen sentir al día de hoy, no tiene más que leer el documento que elaboró la Comisión Eléctrica del Colegio de Ingenieros de Venezuela, titulado “Crisis en el Sistema Eléctrico Nacional”, el cual se hizo público en abril de 2016 y cuya versión digital (PDF) puede encontrarse a través del motor de búsqueda de Google. Ahí leemos señalamientos como los que registramos a continuación de manera reducida y no textual.

    Para el momento en que Hugo Chávez Frías asumió la Presidencia de la República por primera vez, el 2 de febrero de 1999, Venezuela tenía uno de los sectores eléctricos más desarrollados de América Latina. Entonces contábamos con un moderno parque de generación hidroeléctrica y térmica, una red de transmisión de alta tecnología y otra de distribución que abarcaba 96% de la población y a casi todo el territorio nacional. En esa industria eléctrica participaban el Estado y el sector privado nacional.

    ¿Qué hizo que todo cambiara? Las razones fueron múltiples y acá solo destacaremos cuatro de ellas. La primera fue el predominio de lo político sobre lo técnico y económico. Al igual que ocurrió con nuestra industria petrolera, se inició un proceso de desplazamiento de los altos niveles gerenciales y técnicos, que fueron sustituidos por figuras vinculadas al gobierno, sin la preparación y experiencia necesarias.

    La segunda causa del cambio fue la centralización que se llevó a cabo de toda la industria. El gobierno procedió a crear una entidad única (Corpoelec) para atender todo el servicio eléctrico, la cual absorbió las tareas que llevaban a cabo catorce empresas estatales, mixtas y privadas, distribuidas en todo el país. De esa manera el proceso de toma de decisiones se concentró en Caracas y las diferentes regiones perdieron su capacidad de respuesta rápida a los requerimientos de sus usuarios. En pocas palabras, la centralización generó retardos en las tareas operativas y de mantenimiento.

    La tercera fue la insuficiencia de ingresos. Las tarifas cobradas por las políticas populistas de Chávez no permitían cubrir los gastos que generaba la prestación del servicio. Lo que no deja de asombrar es que los principales deudores de la corporación son el Estado, sus empresas y los distintos organismos que le están adscritos.

    Y la cuarta fue el abandono de los planes de mediano y largo plazo que la industria eléctrica venía ejecutando a lo largo de los años, los cuales se sustituyeron por decisiones improvisadas. Eso generó un grave desfase entre la demanda y la oferta del servicio, lo cual condujo al deterioro de todo el sistema eléctrico.

    De los anteriores polvos viene el lodo de hoy. De modo que los recientes señalamientos de Nicolás Maduro de culpabilizar a Estados Unidos por supuestos ataques cibernéticos al cerebro de distribución de Corpoelec, no son más que el producto de su fantasía desbocada y acomodaticia.

    No hay que olvidar que la primera “emergencia eléctrica” del país arrancó el 21 de diciembre de 2009. El propio Chávez firmó ese día un decreto reconociendo la situación, la cual se mantuvo hasta el 30 de noviembre de 2010, aun cuando el problema no estaba resuelto. De hecho, el 14 de mayo de 2011, luego de que el país experimentase dos apagones nacionales, el gobierno puso en práctica un plan de racionamiento “temporal” y reconoció que el sistema eléctrico continuaba enfrentando dificultades. Inicialmente el racionamiento incluyó a Caracas. Pero tras la medida, las protestas comenzaron y Hugo Rafael no tuvo más alternativa que excluirla de sus planes. El fantasma del “Caracazo” le generó fríos súbitos en todo el cuerpo.

    El problema se mantuvo con variada intensidad a lo largo de toda la gestión de Hugo Chávez y continuó durante el gobierno de Maduro. Ello se hizo notar el 5 de marzo de 2018, una fecha especial para la revolución. Ese día un apagón eléctrico afectó varios estados del centro de Venezuela, ensombreciendo los actos de conmemoración del quinto aniversario de la muerte de Hugo Chávez. El Distrito Capital, Miranda y Vargas fueron las zonas más perjudicadas; y en el caso de Caracas, la falla afectó puntos neurálgicos de la ciudad, tales como la Candelaria, Chacao, El Paraíso, Los Palos Grandes y Sabana Grande.

    De allí en adelante, en todos los centros poblados del país la situación se estuvo repitiendo con mayor o menor intensidad, hasta que finalmente alcanzó la condición de colapso total. Ahora detentamos el desgraciado honor de ser el país que ha sufrido la paralización eléctrica más grande de América.

  • 2ÉME APPEL DE COMMERCY

    45 groupes inscrits et de très nombreuses prises de contact pour l’Assemblée des Assemblées des Gilets Jaunes, les 26 et 27 janvier 2018.

    https://www.youtube.com/watch?v=GB1-Sg4jt7Y&feature=ytmp4

    https://www.facebook.com/assembleedesassemblees/videos/2217532768504823

    Appel des Gilets Jaunes de Montreuil : réponse à Commercy
    https://www.youtube.com/watch?v=mfjcqj001Rc&feature=youtu.be

    Assemblée des assemblée nationale de Gilets Jaunes
    https://fr.scribd.com/document/397298527/Guide-de-l-Assemblee-des-Assemblees-des-Gilets-Jaunes-de-Commercy

  • « La technologie donne du pouvoir aux mouvements sociaux, mais elle les fragilise aussi »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/12/19/la-technologie-donne-du-pouvoir-aux-mouvements-sociaux-mais-elle-les-fragili

    Si les « gilets jaunes » ont surgi grâce à Facebook, celui-ci se révèle impuissant pour structurer le mouvement, note la conseillère en communication Claire Gérardin, dans une tribune au « Monde ».

    Par Claire Gérardin, conseillère en communication
    Publié le 19 décembre 2018 à 06h30

    Tribune. On parle beaucoup des infox qui circulent sur Facebook, des pulsions qui y priment sur la raison, ou encore des fausses rumeurs qu’il permet de véhiculer de manière virale. Mais que sait-on de son efficacité pour servir l’activisme social ?

    article sous #paywall, mais…

    • … repris intégralement sur son compte LinkedIn sous un titre différent (probablement l’original de l’auteure).

      Facebook rend-il vraiment service aux Gilets Jaunes ?

      On parle beaucoup des fake news qui circulent sur Facebook, de l’expression pulsionnelle qui y prime sur le rationnel, ou encore des fausses rumeurs qu’il permet de véhiculer de manière virale. Mais que sait-on de son efficacité pour servir l’activisme social ?

      Pour sa défense, on peut dire que, contrairement à ce que l’on entend souvent, Facebook ne favorise pas la propagation de propos d’extrême droite. Selon une étude de chercheurs en science de l’information et de la communication (Les Gilets Jaunes, des cadrages médiatiques aux paroles citoyennes, Rapport de recherche préliminaire, https://fr.scribd.com/document/394250648/Rapport-Gilets-Jaunes 26 novembre 2018, Laboratoire d’Études et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales, Axe Médias et médiations socio-numériques - Université de Toulouse) décryptée par Arrêt sur images (Plus politiques que dans les journaux : les gilets jaunes dans le miroir de Facebook, https://www.arretsurimages.net/articles/plus-politiques-que-dans-les-journaux-les-gilets-jaunes-dans-le-miro 27/11/2018), on observe en effet dans les post et commentaires relatifs au sujet des Gilets jaunes une « très faible occurrence du vocabulaire raciste", et une "quasi-absence de terminologie d’extrême droite".

      Par ailleurs, si elle participe à la propagation de rumeurs - comme celles par exemple de la « vente de la France à l’ONU » ou de la venue de « mercenaires sur le sol français  »- la plateforme n’est pas à l’origine de leur lancement. Pour l’historien Jean-Noel Jeanneney, « la rumeur, intox, ou fake news, est un grand classique des périodes de troubles. On n’a pas attendu Facebook et les réseaux sociaux pour les faire circuler » (C Politique https://www.france.tv/france-5/c-politique/c-politique-saison-10/817483-c-politique.html , épisode du 09/12/2018). Il prend pour exemple l’épisode de la « grande peur » de juillet 1789 qui reposait sur une rumeur qui se propagea dans les campagnes et selon laquelle un groupe d’aristocrates allaient imposer de nouvelles taxes aux paysans. Avant que la vérité ne soit rétablie, les réactions furent violentes (pillages, émeutes, et incendies) et leur ampleur telle qu’elles participèrent au déclenchement de la révolution française.

      Par contre, Facebook n’est peut-être pas aussi efficace que l’on pense pour servir les intérêts des activistes. C’est ce que pense la chercheuse et techno-sociologue Zeynep Tufekci qui analyse le rôle des medias sociaux dans les manifestations. Pour elle, la technologie donne du pouvoir aux mouvements sociaux mais elle les fragilise aussi. Les messages des révoltes arabes, du mouvement des Indignés, ou encore d’Occupy ont fait le tour du monde, mais les réponses politiques obtenues n’ont pas été à la hauteur des énergies déployées. Par exemple, en 1955, le mouvement pour les droits civiques en Alabama avait obtenu des concessions politiques majeures car il avait réussi à s’organiser, et à braver les dangers et répressions grâce à la force du collectif et au temps passé à structurer le mouvement. Mais le mouvement Occupy, qui lutte contre les inégalités sociales depuis 2011, bien qu’il ait réussi à organiser des manifestations dans plus de 950 villes dans 82 pays, n’est pas parvenu à faire changer les politiques en place. Pour la chercheuse, cela est dû au fait que ces mouvements s’organisent vite et gagnent en visibilité grâce aux réseaux sociaux, mais ils ne pensent pas de manière collaborative, ne développent pas de propositions fortes, et ne parviennent pas à créer des consensus. Un peu comme les start ups qui se développent rapidement mais qui échouent tout aussi vite par manque de base organisationnelle suffisamment solide pour surmonter les obstacles.

      L’un des bénéfices des réseaux sociaux est de faciliter l’organisation logistique d’un mouvement. Mais c’est aussi sa faiblesse. En raccourcissant les délais d’organisation et en minimisant les réunions physiques, elle ne permet plus aux individus de forger une pensée collaborative et innovante, de construire des fondations solides qui leur permettront de résister aux obstacles – notamment ceux de la gestion des différences d’opinion - et de trouver l’endurance dont ils ont besoin. Car tout cela prend du temps, et implique de faire de la politique - au sens de Politeia, qui a pour vocation de structurer une somme d’individualités au service, notamment, d’une réflexion et action sociale. « Les mouvements d’aujourd’hui ne veulent pas d’encadrement institutionnel ni se mêler de politique par peur de la corruption et de la cooptation. Mais en opérant de cette manière, il leur est difficile de durer dans le temps et d’influencer le système ». (Zeynep Tufekci, TEDGlobal 2014, Online social change : easy to organize, hard to win https://www.ted.com/talks/zeynep_tufekci_how_the_internet_has_made_social_change_easy_to_organize_hard_to_win/transcript ),

  • Rapport Gilets Jaunes
    https://fr.scribd.com/document/394250648/Rapport-Gilets-Jaunes
    https://imgv2-2-f.scribdassets.com/img/document/394250648/original/7e71b9214a/1543348220?v=1

    Les gilets jaunes, une mobilisation née en ligne d’abord sous les traits d’une pétition forte de presque un million de signatures depuis son lancement par Priscillia Ludosky au mois de mai dernier. Viennent ensuite les groupes Facebook, puis les blocages des manifestants munis d’un équipement de protection individuelle (EPI) destiné à améliorer la visibilité d’une personne en situation dangereuse, colorant plus de 2 500 lieux de contestation en France le 17 novembre et les jours suivants. Ce mouvement inédit recouvre une complexité sociale inaperçue ou écrasée par les cadrages médiatiques ou par les commentaires partiels des observateurs. La dimension rhizomatique du mouvement, son inorganisation apparente, l’absence (ou la multiplicité) de portes parole, la convergence progressive des revendications, autant de postures, d’acteurs, d’arènes qui ont pour point commun l’effet de sidération et la rupture d’intelligibilité pour les commentateurs de la vie publique. Le résultat c’est une multitude de discours produits sur les gilets jaunes qui ne sont basées que sur des opinions non étayées empiriquement, des postures idéologiques ou des fantasmes. Notre étude a pour ambition d’interroger le mouvement des gilets jaunes en ligne dans ses intersections, ses marges et ses multiples arènes (Facebook, Twitter, la presse quotidienne nationale, les commentaires de la pétition) à partir d’un matériau consistant. L’un de nos objectifs est notamment de confronter les discours générés par les gilets jaunes dans divers espaces publics numériques à leur traitement médiatique. Pour ce faire, nous nous appuyons sur une méthode lexicométrique qui a l’avantage de nous offrir une vue d’ensemble afin de relever les éventuels décalages ou contradictions et repérer les points aveugles

  • Thèse . La féminisation de l’armée française pendant les guerres (1938-1962) : enjeux et réalités d’un processus irréversible.
    http://www.elodiejauneau.fr/2018/05/la-feminisation-de-larmee-francaise.html


    SCRIB : https://fr.scribd.com/document/378587876/La-feminisation-de-l-armee-francaise-pendant-les-guerres-1938-1962-enjeux

    Bien que le 8 mai me semble être une date assez symbolique pour publier ma thèse en ligne, j’avoue que j’y songeais depuis longtemps.
    Alors voilà qui est fait, plus de 6 ans après l’avoir soutenue.
    –-
    Du 11 juillet 1938, date de la loi Paul-Boncour qui permet pour la première fois une mobilisation légale et officielle des femmes, à la fin de la guerre d’Algérie, les effectifs des personnels féminins de l’armée ne cessent d’augmenter.
    Entre 1939 et 1962, la France est en guerre sans discontinuer. Présentes sur tous les fronts dès 1939, les femmes obtiennent peu à peu un statut de militaires par le prisme des guerres qui se succèdent en Europe, puis en Indochine et en Algérie.
    Bravant les lois du genre qui leur interdisaient le port de l’uniforme militaire, les femmes devancent textes législatifs et contraignent ainsi les institutions à promulguer des lois leur permettant d’accéder à la carrière militaire.
    Toutefois, cette avancée considérable demeure une avancée en demi-teinte car, au terme de trois guerres, les femmes restent en marge de la Grande Muette qui limite leurs opportunités professionnelles.
    Malgré le statut du 15 octobre 1951 qui leur garantit des perspectives de carrière sur le long terme, les obstacles culturels restent encore nombreux et les femmes soldats sont loin de faire l’unanimité dans l’inconscient collectif. L’image de ces femmes exerçant un métier d’homme aux vertus traditionnellement masculines de virilité, courage et force, renvoie continuellement aux spectres de la dénaturation leur sexe biologique. Le poids des traditions et des assignations de genre limitent considérablement leur acceptation dans la mémoire combattante.
    Pour autant, en choisissant l’armée pour servir la France de la Seconde Guerre mondiale à la guerre d’Algérie, ces pionnières ont ouvert la voie à la féminisation de l’armée qui n’a jamais ralenti depuis.

  • Les matons n’en sont pas à leur premier mouvement… chaque année quasiment, ils tentent le coup. Ils obtiennent toujours quelque chose. Bien sur ils ne gagnent jamais la considération d’une société qui, malgré sa paranoïa et ses penchants sécuritaires, continue à les mépriser. Ces #porte_clefs à perpétuité rappellent en effet par leur simple présence, qu’il y a des prisons, ces non lieux que tout le monde s’efforce d’oublier. Bien sur, ils ne gagnent rien pour les prisonniers ou pour améliorer les « conditions de détentions ». Bien sur, ce qu’ils gagnent, ils le gagnent toujours CONTRE les prisonniers : suppression de parloirs, de cantines, multiplication des fouilles, plus de moyens de contrôle, arsenal…
    http://lenvolee.net/matonquipleure
    Nous reviendrons dans le prochain numéro du journal sur ce mouvement de janvier 2018 encore en cours ; et surtout sur ce qu’il implique et entraîne à l’intérieur pour les prisonniers. En attendant nous vous proposons la lecture d’un texte d’août 2013 paru dans le numéro 36 du journal, qui revenait sur ce que nous avions baptisé « le printemps français des matons » et qui pointait l’émergence d’un nouveau syndicat que l’on a vu depuis s’exposer longuement à l’antenne (SPS).
    #lenvolée


    http://berth.canalblog.com/archives/2013/10/18/28207222.html
    #Berth #matons #prison

    • Près de 4 000 agressions physiques contre des surveillants ont été comptabilisées en 2017. Un peu moins de onze par jour. Comme 4 000 gouttes d’eau. La dernière vient de faire déborder le vase. Des surveillants fâchés, excédés, ou simplement inquiets, choisissent de bloquer les prisons. Pas mécontents de se saisir d’événements somme toute ordinaires en détention pour faire valoir leurs revendications. Pourquoi pas, c’est de bonne guerre. C’est donc un peu la guerre. Et n’invite aucunement à la considération.

      Il nous importe, nous qui sommes « du côté de ceux qu’on enferme » 1 de préciser ce que blocage veut dire : la suppression des parloirs, de la distribution du courrier, des extractions vers l’hôpital ou le palais de justice, de l’entretien avec l’avocat...

      Autant d’événements majeurs qui viennent jalonner la vie morne du prisonnier pour lui faire entrevoir une lueur d’espoir, une chaleur amicale, un soin, un aménagement de peine… Les surveillants aspirent à la considération. De laquelle font-ils preuve ?

      FO Pénitentiaire en titrant par exemple, « Prisons, l’état d’urgence », rejoint parfaitement le constat que nous pouvons faire, mais le syndicat se trompe de colère. Verrait-on un berger, victime d’un coup de corne, s’en prendre méchamment à tout le troupeau ? Et pour quel résultat ? Bloquer les prisons ressemble à s’y méprendre à une punition collective. Interdite.

      Le personnel tire sa considération de son environnement : la place que la société, à travers notamment ses institutions, lui assigne. En construisant des établissements surdimensionnés, sécuritaires et inhumains, la puissance publique lui offre un outil de travail inadapté, propre à nourrir les difficultés du quotidien. Parlementaires et magistrats, en tolérant depuis 1875 la sur occupation des cellules, ne disqualifient pas simplement la vie ordinaire des captifs, ils multiplient à l’envie l’exposition des personnels à des situations problématiques.

      En persévérant dans la punition, leur « passion contemporaine », selon Didier Fassin, les responsables politiques ne semblent trouver de salut que dans l’annonce en boucle de la construction de nouvelles prisons. Coûteux, déraisonnable, inefficace. Tel directeur d’établissement nous disait que dans sa prison légèrement sous-occupée, il avait procédé à la fermeture des quartiers disciplinaire et d’isolement, lieux de suicides et de conflits.

      Le personnel tire la considération qu’on lui doit de sa maturité, du regard bienveillant qu’il doit conserver, malgré tout, pour la personne qu’il doit contraindre. Certains y parviennent et les personnes détenues ne s’y trompent pas. Certains autres, dans leur comportement autoritaire, violent parfois, odieux aussi à l’égard des familles, ruinent le capital de considération dont ils pourraient bénéficier. Et que dire de ces solidarités épouvantables qui voient manifester des personnels en faveur de l’un des leurs, pris la #violence aux poings et renvoyé devant un tribunal 2.

      Notre culture ambiante disqualifie à ce point les auteurs d’infractions que la maltraitance à leur endroit apparaît légitime. Personne n’en sort grandi. Et sûrement pas celles et ceux à qui nous déléguons le soin de les prendre en charge. La boucle est ainsi bouclée.

      Bernard Bolze

      -- Publié le 22 janvier 2018.

      https://www.prison-insider.com/ressources/analyses/ledito/l-edito-de-prison-insider-janvier-2018
      #prison_insider

  • Les pistes du gouvernement #Macron pour #expulser_plus de migrants

    Dans une #note, les services du Premier ministre détaillent les grandes lignes du projet de #loi immigration. Au programme : augmenter la #durée_de_rétention, limiter l’accueil des étrangers malades, favoriser une #immigration_choisie...

    https://www.streetpress.com/sujet/1515595779-projet-loi-asile-immigration
    #France #expulsions #renvois #it_has_begun #machine_à_expulsion #asile #migrations #réfugiés #sans-papiers

    Pour lire la note :
    https://fr.scribd.com/document/368843108/Pre-sentation-Pojet-Loi-Asile-immigration

    cc @isskein

    • Débouter plus vite pour éloigner plus

      Le projet de loi Collomb « Pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif » avait été annoncé dès juillet 2017, dans le cadre d’un plan gouvernemental intitulé « Garantir le droit d’asile, mieux maîtriser les flux migratoires ».

      Quel que soit l’ordre des objectifs affichés, le texte qui va être débattu au Parlement en avril n’a rien d’une grande refonte du droit des étrangers. D’une part, il s’inscrit dans la stricte continuité des précédents, en glissant dans la réglementation en vigueur toute une série de dispositions qui peuvent paraître anodines mais seront lourdes de conséquences en termes de privation de droits. D’autre part, ce projet de loi ne traite finalement que d’un seul sujet : comment accélérer au maximum le traitement des demandes d’asile et expulser, le plus rapidement possible, le plus de gens possible. Rien ne figure dans le texte concernant les conditions d’accès au territoire français, les procédures d’obtention et de renouvellement des titres de séjour, les moyens d’aider à l’intégration, la régularisation des sans-papiers, les mineur·e·s isolé·e·s… Le projet de loi se contente de quelques nouvelles dispositions présentées comme destinées à attirer davantage de compétences rares et de personnes étrangères susceptibles d’investir dans l’économie nationale…

      Alors que le candidat à la présidence de la République Emmanuel Macron avait salué le courage politique de la chancelière Angela Merkel décidant, en 2015, d’accueillir en Allemagne un million de migrants, le président élu, et tout son gouvernement avec lui, rejouent la scène « fermeté et humanité » comme tous les ministres de l’intérieur depuis Pasqua… D’accueil, il n’est pas question, sinon selon la logique du tri cherchant à ne laisser passer que les « bons » migrants : celles et ceux qui sont « éligibles à l’asile » et sauront échapper à tous les pièges d’une procédure menée tambour battant. Pas plus, on l’aura compris, qu’il n’est question d’un droit d’asile « garanti » et rendu « plus effectif ».

      Le gouvernement assure que les demandeurs d’asile seront mieux accueillis grâce à la création de 7 500 nouvelles places d’hébergement en 2018-2019, et que 5 000 places seront ouvertes pour les réfugiés. Toutefois, on ne sait pas quelle sera la nature de ces « places », dans un dispositif d’« accueil » qui n’a cessé de se complexifier : CADA, HUDA, CAO, CPH, CPA, CHUM, CAES, CPO, PRAHDA [1]… On ne sait pas non plus comment va être réglée la question du retard considérable pris dans l’enregistrement des demandes d’asile, qui prive de fait d’hébergement comme d’accompagnement, durant des mois entiers, des personnes dont la loi dit qu’elles devraient en bénéficier.

      Pour le reste, non seulement le projet de loi ne tente en rien de résoudre les problèmes induits par l’application du règlement Dublin dont sont victimes des milliers de personnes demandant l’asile, ballottées d’un pays à l’autre, mais il renforce les possibilités de les assigner à résidence, voire de les enfermer. Le numéro de Plein droit d’octobre 1992 portait en couverture cette interrogation : « Droit d’asile : suite et… fin ». En 1999, la revue titrait « Asile(s) degré zéro ». En 2015, au moment où le Parlement discutait de la dernière réforme de l’asile, la revue semblait dire avec son titre « Naufrage de l’asile » qu’on avait touché le fond. S’enfonce-t-on un peu plus avec la loi Collomb ? Certes, on peut toujours imaginer pire en termes de droits rendus ineffectifs, de recours impossibles à mettre en œuvre, de délais si raccourcis que nul ne pourra les respecter, bref, de mille et une mesures qui permettent de rendre encore plus performante la machine à expulser. Cette énième réforme (pas moins de dix lois ont été adoptées au cours des dix dernières années !) semble surtout destinée à afficher une détermination sans faille à « mieux maîtriser l’immigration ». Une énième opération de communication, en somme, à l’usage des Français auxquels on refuse, une fois de plus, un débat serein, éclairé de nombreux rapports et études, et de l’expérience concrète que font de plus en plus de citoyennes et citoyens, confrontés à des migrant·e·s en transit ou installé·e·s près de chez eux.

      Car, l’incurie des pouvoirs publics dans l’accueil a pour effet de générer des rencontres et de faire naître, dans nombre de régions, des collectifs, des associations, des réseaux qui inventent de multiples formes de soutien à des migrant·e·s. Toutes n’ont pas un discours politique constitué. Mais toutes découvrent des situations aberrantes, des dénis de droits insupportables.

      Près de 500 d’entre elles ont signé, en juin 2017, un « Appel à un changement radical de politique migratoire en France » [2]. Cette tribune n’ayant suscité aucune réaction de la présidence de la République, une centaine des organisations signataires ont décidé, à la rentrée 2017, de lancer des États généraux des migrations. Conçue comme un processus au long cours, cette initiative a commencé de se déployer dans de nombreuses régions où des assemblées locales vont recenser les constats, critiques, revendications des acteurs de terrain à qui les responsables politiques comme les médias concèdent peu de visibilité et, souvent, qu’ils ne veulent pas voir.

      http://www.gisti.org/spip.php?article5886

  • De nouveaux documents secrets montrent l’étroitesse des liens entre les gouvernements israéliens et celui de l’Apartheid sudafricain, dans les années 1970, 1980 et 1990 :

    Declassified : Apartheid Profits – Ties to Tel Aviv
    Open Secrets, The Daily Maverick (Afrique du Sud), le 6 décembre 2017
    https://www.dailymaverick.co.za/article/2017-12-06-declassified-apartheid-profits-ties-to-tel-aviv

    https://fr.scribd.com/document/366386506/4-Isreali-Projects-Bringing-in-the-ANC

    #Afrique_du_Sud #israel #Apartheid

  • Bertrand Cantat, la #violence, les #femmes et l’omerta : les révélations du Point
    http://www.midilibre.fr/2017/11/30/bertrand-cantat-la-violence-les-femmes-et-l-omerta-les-revelations-du-poin
    http://images.midilibre.fr/images/2017/11/30/le-chanteur-bertrand-cantat-sur-scene-lors-d-un-concert-a-la_263666
    L’article du Point est sous #paywall

    Un ancien membre de Noir Désir explique ce qui s’est passé à ce moment-là : « Kristina m’a vu et elle m’a demandé, à moi et à tous les autres membres du groupe, de cacher ce que l’on savait. Elle ne voulait pas que ses enfants sachent que leur père était un homme violent. Je savais qu’il avait frappé la femme avec qui il était avant Kristina. Je savais qu’il avait tenté d’étrangler sa petite amie, en 1989. Je savais qu’il avait frappé Kristina. Mais ce jour-là, nous avons tous décidé de mentir. Nous étions tous sous son emprise. Et nous pensons qu’il se soignerait (...) Beaucoup de gens dans le milieu bordelais savaient que Kristina avait été battue avant l’affaire Vilnius, mais ils se sont tus ».

    • https://www.reddit.com/r/france/comments/7gmder/bertrand_cantat_enquête_sur_une_omerta_article_en

      ...
      Le 3 juillet à 13 heures, Kristina envoie à François ce mail que nous avons pu consulter : « Je suis à bout de forces, Bertrand est extrêmement jaloux de toi, et depuis que tu lui as décrit comment on faisait l’amour, il a des coups de colère, il vérifie tout, chaque mot peut faire éclater une dispute, et il s’interroge sur ce qui s’est passé le week-end dernier. Il me harcèle de a [sic] et s’il apprend quoi que ce soit, ce sera la fin de mon histoire ici-bas. Je n’arrête pas de courir d’un psy à l’autre pour trouver des solutions à ses coups de colère, mais ça ne marche pas. Je t’en supplie, n’appelle pas, l’iPhone a déjà été cassé lundi pour cela. L’autre, comme tu continuais, j’ai dû le cacher, car s’il apprend que tu connais mon numéro, c’est fini pour moi. »
      ...
      Le même jour, Kristina appelle ses parents, qui vivent à Budapest. Le téléphone sonne dans le vide. Ils sont partis au lac Balaton, où ils possèdent une maison. À leur retour de vacances, quelques jours plus tard, ils trouvent sur leur répondeur un message glaçant, de 7 minutes et 33 secondes : « Allô, salut Maman, salut Papa, c’est Cini [...] Ici beaucoup de choses se sont passées et des pas bonnes [...] Pourtant il aurait semblé que quelque chose de très bon m’arrive, mais en l’espace de quelques secondes Bertrand l’a empêché et l’a transformé en un vrai cauchemar qu’il appelle amour. Et j’en suis maintenant au point, alors que j’avais du travail pour tout ce mois-ci, ce qu’il ne supporte pas, qu’hier j’ai failli y laisser une dent, tellement cette chose que je ne sais comment nommer ne va pas du tout, mon téléphone, mes lunettes, m’a jeté quelque chose, de telle façon que mon coude est complètement tuméfié et malheureusement un cartilage s’est même cassé, mais ça n’a pas d’importance tant que je pourrai encore en parler. Mais... puisque nous avons donc décidé de revivre ensemble et que Bertrand, n’est-ce pas, est à nouveau amoureux de moi et ne peut vivre qu’avec moi, ce qui serait bien s’il était possible de vivre avec lui, mais on ne peut pas. [...] J’ai essayé, et j’essaie, de vivre de telle manière que je ne sois pas obligée de fuir, car soit il sera déjà trop tard pour fuir faute d’être encore en état pour le faire, soit je réunis mes forces maintenant et je m’enfuis avec Liszka [Alice, leur fille, NDLR]. [...] Naturellement, vous pouviez deviner qu’une série [d’événements] encore plus regrettable a eu lieu que celle de 2003, car à l’époque cela ne m’était pas arrivé à moi, tandis que maintenant cela m’arrive, et déjà à plusieurs reprises j’ai échappé au pire, et puis c’est intenable [...] Bertrand est fou, il croit que c’est là le plus grand amour de sa vie et que, mis à part quelques petits déraillements, tout va bien. Et tout le monde, bien sûr, dans la rue le considère comme une icône, comme un exemple, comme une star, et tout le monde désire que pour lui tout aille bien, et après il rentre à la maison et il fait des choses horribles avec moi devant sa famille. [...] J’espère qu’on va pouvoir s’en sortir et que vous pourrez encore entendre ma voix, et sinon, alors vous aurez au moins une preuve que... mais des preuves il y en a, les gens dans la rue et nos amis, car ce qu’ils ont vu hier quand Bertrand a tout cassé, et j’ai eu peur que pour une fois, cela ne se passe pas chez nous mais chez nos amis, et donc si telle chose devait arriver, ils pourraient témoigner, même si un témoignage n’aurait aucun sens car tel que je connais Bertrand, il se suiciderait, et alors les enfants resteraient là, orphelins. »
      ...
      Un des membres de Noir Désir nous raconte que Kristina lui avait déjà confié avoir peur pour sa vie. Il a essayé de parler au chanteur, l’a supplié d’aller voir un psy. « Je n’ai pas un problème avec les femmes, ce sont les femmes qui ont un problème avec moi », lui aurait répondu celui-ci.

    • c’est très optimiste de ta part, tout de même, d’avoir supposé une seconde un tel degré de clarté et de franchise de la part des Inrocks, non ?
      J’ai trouvé ça vraiment bien, en tout cas ; en général, c’est assez raté ces tentatives, jamais vraiment aussi drôle que ça le voudrait, trop soucieux d’être évalué dès le départ à la bonne distance, comme par crainte de n’être par reconnu par les siens (les pages de procès qui finissaient le Plan B étaient toujours ratées, par exemple, dans un canard qui pourtant avait une super tenue sur tout le reste). Je connais pas l’auteur belge du texte sur Les Inrocks et Cantat, mais ça me rend curieux.

    • Optimiste ! oui, surement un peu. Bon client, plutôt. Je gobe beaucoup de connerie mais tout de même pas au point de m’abonner aux inrocks. J’attends que ça arrive sur @seenthis.
      et des fois, il n’y a que l’embarras du choix entre Le Monde, Télérama, Marianne, Ouest-France, Le nouvel Obs, Libération...
      Il faudrait que je balance des liens de La Croix où du pélerin pour voir.
      Sinon, ici, il y a un auteur local : Hubert le Hobbit, que tu connais peut-être ? il annonce la couleur des le départ, #sardonique et #sarcastique dont voici le 5ème épisode de sa seconde saison : https://fr.scribd.com/document/365936936/S2E5-Retour-Vers-l-Avant-garde#fullscreen&from_embed
      http://hubertlehobbit.blogspot.fr/p/episode-5-retour-vers-lavant-garde.html

    • oui, je connais ces trucs. Je pensais même en avoir causé sur Seenthis pour en dire tout le mal que j’en pensais, d’ailleurs (ça sortait à la période où la Maison du peuple était prise, et une émission de radio Croco devait avoir, entre autres sujets - je voulais faire un truc un peu général sur la caricature, qui faisait l’objet d’un dossier dans CQFD - ces farces ringardes, avec leurs auteurs et bibi en face pour dire tout le bien que j’en pensais. Et c’est parti en couille juste avant l’émission). On peut difficilement faire plus raté. J’imagine que ça pouvait faire rire en 1830. Si les élus locaux n’ont que des ennemis de cette force comique et de cette verve politique, ils peuvent dormir tranquilles pour les mille ans à venir.

    • Ce blog tenu par on–ne-sait-pas-qui fait déjà grincer des dents. On nous rapporte même que certains élus tentent d’en savoir un peu plus afin de connaître la source. Nous, nous avons bien notre petite idée mais garder le mystère semble bien plus passionnant que de tout dévoiler.

      voici une itw de l’auteur de ce blog par alter1fo, un peu plus dans l’esprit de rtbf.be
      http://alter1fo.com/hubert-hobbit-tonton-flingueur-rennesquonaime-103089
      ça n’empêche peut-être pas les élu.es locaux de dormir ni de leur couper l’appétit mais tout le monde n’a pas le talent de @cqfd


      Pendant les grêves de la faim, l’assiette au beurre continue !

    • @vanderling ah mais je ne veux pas laisser croire que dans mon cher canard c’est forcément mieux sous le prétexte que j’y bosse, hein ! Ma position sur la caricature, par exemple, dans ce numéro spécial, était clairement en porte à faux avec celle du reste des dessinateurs, sinon de l’équipe, ce qui ne les a pas empêché de publier mon article assez brutal (voilà un point sur lequel CQFD affirme sa tenue devant pas mal de publications, quand même).

      https://seenthis.net/messages/465434#message465776

      ce qui est dit dans ce texte sur le dessin n’est pas moins vrai pour les pochades du Hobbit.

  • Yasmine Motarjemi, seule contre Nestlé _ Les pieds sur terre - Sonia Kronlund - 12 Mai 2017

    De simples citoyens, salariés, parents d’élèves, conseillers municipaux, se battent pour changer le monde et y parviennent. Ils mènent des combats victorieux pour le bien commun.

    Directrice de la sécurité alimentaire devenue lanceuse d’alerte,Yasmine Motarjemi raconte son parcours vertigineux au sein de l’une des plus grosses industries agroalimentaires du monde.

    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-12.05.2017-ITEMA_21321955-0.mp3

    • Reportage : Inès Léraud
    • Réalisation : Emmanuel Geoffroy

    Courrier de Yasmine Motarjemi à M. Schneider (PDG de Nestlé S.A)
    https://fr.scribd.com/document/348051300/Lettre-a-M-Schneider-Nestle-Francais

    #Suisse, #Chine #Nestlé #AXA #Lait #Mélamine #Agroalimentaire, #Agriculture_et_alimentation, #alimentation, #lanceur_d'alerte, #santé_environnement, #harcèlement, #démocratie_dans_l'entreprise, #droits_des_travailleurs, #transparence #Audio #Radio #aliments_contaminés #bébé #mort #Lait

    Lait contaminé à la mélamine
    Nous nous souvenons tous du scandale du lait contaminé à la mélamine en 2008 qui avait éclaté en Chine. On a retrouvé du lait maternisé qui contenait une substance chimique hautement toxique : la mélamine. Rappelons que cette substance est destinée aux colles, résines et engrais. La mélamine est ajoutée pour donner au lait une apparence plus riche. Lors des contrôles elle simule un apport en protéines ce qui permet aux industriels de couper le lait avec de l’eau !
    L’ingestion de la mélamine provoque des calculs rénaux et des saignements dans les urines. En 2008, 300 000 bébés ont été malades et six bébés sont morts après avoir bu du lait maternisé frelaté ! D’après Amnesty International 25 000 tonnes de lait en poudre auraient été saisies cette même année.

    La blogosphère a décrié le manque de réactivité de la Chine qui aurait été au courant de la contamination bien avant que de réels problèmes surgissent. Il aura fallu attendre la mort d’un premier bébé pour que le scandale éclate. En effet, les autorités chinoises auraient été averties plusieurs semaines auparavant par le partenaire néo-zélandais du groupe Sanlu (une entreprise d’Etat) qui fournit les grandes surfaces partout dans le pays. Le Premier ministre néo-zélandais a accusé le gouvernement chinois de n’avoir rien fait.

    Au lendemain des Jeux olympiques de Pékin en septembre 2008, vingt et une personnes ont été jugées pour leur implication dans ce scandale et deux personnes ont été exécutées.

    Cet été (début juillet) le scandale du lait contaminé a resurgi !
    76 tonnes de lait ont ainsi été saisies dans le nord-ouest de la Chine. Le taux de mélamine était, selon l’agence Chine nouvelle, 500 fois supérieur au niveau autorisé ! D’autres stocks contaminés ont été découverts dans le nord-est de la Chine (dont des bonbons au lait). D’après lemonde.fr « Les autorités sont (…) confrontés depuis deux ans à la gestion des lots contaminés, qui souvent ne peuvent pas être incinérés pour des raisons de coût ».

    Les stocks de lait contaminés ont été « détruits » (en partie du moins comme nous le voyons) en Chine mais qu’en est-il des autres pays ou le lait frelaté a été exporté massivement ?

    La France se veut rassurante avec ce problème. Jean-Loup Allain qui est le secrétaire du syndicat des aliments de l’enfance a réagi : « Tout d’abord, je voudrais préciser qu’aucun lait chinois n’entre dans la fabrication de produits français destinés aux enfants. (…) De toute façon, ce scénario chinois est impossible en France tant les contrôles sont importants. Il n’existe qu’un nombre limité de fournisseurs agréés « enfance ». Ces derniers sont audités et doivent respecter un cahier des charges pour obtenir ce label. L’un des moyens les plus efficaces utilisé pour repérer les fraudes (je ne sais pas si les Chinois y ont recours) est de contrôler la comptabilité des entreprises pour repérer l’achat de substances qui n’ont rien à faire dans les aliments pour bébé ».
    Note :
    La Chine vient également récemment de condamner à deux ans et demi de prison Zhao Lianhai, un militant chinois, pour « trouble à l’ordre public ». Il a mis en place un groupe de soutien pour les familles dont les bébés ont été victimes du lait contaminé. Ce groupe d’entraide permettait aux parents « de partager des informations sur les problèmes de santé de leurs enfants et d’échanger des conseils sur les poursuites à engager contre les entreprises impliquées » toujours selon Amnesty International. La directrice adjointe, Catherine Baber a déclaré « Nous sommes consternés d’apprendre que les autorités ont jeté en prison un homme que l’opinion publique chinoise considère, à juste titre, comme un protecteur des enfants et non comme un criminel ».

    http://www.dangersalimentaires.com/2010/11/lait-contamine-a-la-melamine