• Entre Sayed Kashua l’arabe et Etgar Keret le juif, une correspondance par-delà l’exil
    http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/10/08/entre-sayed-kashua-l-arabe-et-etgar-keret-le-juif-une-correspondance-par-del

    « Le Monde des livres » est heureux, et fier, de publier une correspondance littéraire qui est aussi un geste politique. A l’origine de ces lettres inédites, il y a un texte paru dans le journal de gauche israélien Haaretz le 4 juillet, peu avant le déclenchement de la guerre de Gaza. Ce jour-là, l’écrivain arabe Sayed Kashua, qui est un chroniqueur régulier du journal, annonce qu’il a ­décidé de quitter son pays, ­Israël, avec femme et enfants, pour s’installer et enseigner aux Etats-Unis. Lui, la star des lettres et du petit écran, qui a toujours écrit et vécu en hébreu, dit ne plus supporter l’atmosphère, la ­violence, la haine, et adresse un salut tendre, désespéré, à ses amis juifs.
    Parmi eux se trouve l’écrivain Etgar Keret, dont le dernier livre, comme ceux de Kashua, sont traduits en français aux Editions de l’Olivier. De concert avec le directeur de cette maison, Olivier Cohen (qu’il en soit remercié), nous avons donc demandé à ces deux auteurs reconnus et emblématiques, dont Le Monde a toujours défendu les textes, d’entreprendre une correspondance ­par-delà l’exil.