De la terreur, du martyre et de l’effroi. ❝La mise à l’amende d’un député pour s’être exprimé…

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  • PRESIDENTE : Définition de PRESIDENTE
    http://www.cnrtl.fr/definition/academie8/presidente

    Je viens de tomber sur cet article de ces vieux réacs de l’académie française : http://www.academie-francaise.fr/actualites/la-feminisation-des-noms-de-metiers-fonctions-grades-ou-titres-mi qui explique pourquoi est-ce que dire « Présidente » dans le cas d’une femme qui préside une assemblée serait parfaitement ridicule.

    Ils essayent tout d’abord de nous faire croire qu’ils sont aussi progressistes et ouverts que n’importe qui en affirmant : « L’Académie française n’entend nullement rompre avec la tradition de féminisation des noms de métiers et fonctions, qui découle de l’usage même : c’est ainsi qu’elle a fait accueil dans la 8e édition de son Dictionnaire (1935) à artisane et à postière, à aviatrice et à pharmacienne, à avocate, bûcheronne, factrice, compositrice, éditrice et exploratrice. »

    Ce qu’ils ne disent pas en revanche, c’est que dans cette même 8ème édition parue il y a 60 ans, on trouve la définition suivante : « Présidente, n.f. : Celle qui préside une assemblée, une réunion. Elle est la présidente de cette œuvre de bienfaisance. Il se dit aussi, en certains cas, de la Femme d’un président. Madame la présidente. Madame la première présidente. »

    Vous avez dit mauvaise foi ? Mais non !

    • Mais, conformément à sa mission, défendant l’esprit de la langue et les règles qui président à l’enrichissement du vocabulaire, elle rejette un esprit de système qui tend à imposer, parfois contre le vœu des intéressées , des formes telles que professeure, recteure, sapeuse-pompière, auteure, ingénieure, procureure, etc., pour ne rien dire de chercheure , qui sont contraires aux règles ordinaires de dérivation et constituent de véritables barbarismes.

      Parce que le ridicule ne tue pas les immortels ?
      Et comme de bien entendu c’est pour le bien des femmes qui ne savent rien de la chose que ce vocabulaire n’est à enrichir qu’avec des règles masculines. Je note que les membres de l’Académie Française n’ont pas encore de bases lacaniennes, ce qui leur aurait peut-être permis d’éviter ce magnifique « pour ne rien dire de chercheure » alors que justement ils sont censés s’exprimer sur le dire. Mais foutre, diantre, une femelle pourrait s’occuper de réfléchir ou même chercher ? Ah zut, le mot chercheuse existerait déjà ?

    • Que de circonvolutions grotesques pour en arriver à dire ça :

      (…) cette indifférence juridique et politique au sexe des individus « peut s’incliner, toutefois, devant le désir légitime des individus de mettre en accord, pour les communications qui leur sont personnellement destinées, leur appellation avec leur identité propre. »

    • @Touti : « Ah zut, le mot chercheuse existerait déjà » : il me semble que c’est précisément ce que veut dire l’académie ici. Et sur ce point précis je suis en plein accord avec elle : ces terminaisons en -eure sont, d’une part, des horreurs, et de plus parfaitement inutiles : une rectrice, une chercheuse, une auteur, où est le problème ? Cette volonté de marquer le féminin à tout prix renforce à mon avis la sexualisation de la langue. (Pour la bonne bouche, voir ici : http://www.alain.les-hurtig.org/lacroux/soixante_et_onze_mots.html des exemples de mots féminins en -eur.)

      Il y a beaucoup d’autres contresens sur le texte de l’académie dans les commentaires précédents, j’y reviendrai peut-être.

  • le blog de patric jean... : Nantes, l’escalade des pères cache une proposition de loi.
    http://patricjean.blogspot.fr/2013/02/nantes-lescalade-des-peres-cache-une.html

    " Pour les besoins d’un film documentaire (la Domination masculine), j’ai moi-même longuement enquêté sur ces associations d’hommes au Québec, où le mouvement « masculiniste » très organisé est l’inspirateur d’activistes européens. Afin de mieux les approcher, je me suis fait passer, pendant des mois, pour l’un d’entre eux. Ce qui se passe à Nantes est directement lié à ces mouvements, ainsi qu’à un récent projet de loi dont on a peu parlé."

    • Que sait-on des hommes qui ont escaladé les grues ? Le premier dit ne pas avoir revu son fils depuis deux ans et manifeste donc son « désespoir ». Mais on sait qu’il a été condamné à un an de prison en septembre 2012, dont quatre mois ferme, pour avoir enlevé son fils. Des violences avaient été exercées à cette occasion. L’enfant avait été retrouvé en Ardèche, trois mois et demi plus tard. Cet homme s’est donc vu retirer son autorité parentale, ce qui est prévisible.

      Un second père a alors escaladé une autre grue pour en redescendre quelques heures plus tard et déclarer à la presse que « malheureusement, la justice n’est pas impartiale, il suffit de prendre tous les chiffres sur les résidences et domiciliations des enfants, 80% des domiciliations sont remises aux mamans ». Or cet homme est accusé par son ex-compagne de violences conjugales et de mauvais traitement sur ses enfants.

      Ce lundi matin, on peut toujours voir le premier grimpeur avec sa grande banderole bien visible, trois téléphones portables à disposition pour répondre aux journalistes, faisant le V de la victoire aux caméras de télévision.

      Cette situation rappelle étrangement des actions organisées par des groupes d’hommes anglais et québécois de « Fathers for justice », il y a quelques années. Si la ressemblance est frappante, elle n’a, en fait, rien d’étrange.

      Lorsque j’ai infiltré ces mouvements à Montréal, j’ai pu entendre dans les moindres détails la stratégie que ces militants de la cause masculine désiraient mettre en place sur le plan international. Cette affaire des grues de Nantes en fait partie et n’est en rien un coup de folie d’un père isolé. C’est un long travail politique qui n’en est qu’à son début.

      Mais tout d’abord, qu’est-ce que le masculinisme ? Il s’agit d’une mouvance également nommée « anti-féminisme », qui propose le rétablissement de valeurs patriarcales sans compromis :

    • Un projet de loi (n° 309) a été déposé 24 octobre 2012 pour rendre la résidence alternée obligatoire ce qui rendra plus difficile les demandes de séparation des femmes qui ont des enfants. Ce projet de loi propose six modifications du Code civil et du Code pénal et fait entrer dans la loi le Syndrome d’aliénation parentale.

      http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion0309.asp

      Il faut voir la liste de ces 50 députés, dans laquelle il n’y a qu’ un seul prénom féminin (Mme Valérie LACROUTE), à l’avenant ont signé Patrick Balkany, Thierry Mariani ou Jacques Alain Bénisti… plutôt connus pour partager une pensée régressive.

      Les modifications demandées sont assez curieuses, par exemple

      À défaut d’accord, en cas d’autorité parentale conjointe, le juge examine prioritairement, à la demande d’un des parents au moins, la possibilité de fixer l’hébergement de l’enfant de manière égalitaire entre ses parents.

      Ce qui est une évidence c’est qu’en général, arriver devant le juge à cette étape de la relation, l’accord des parents n’est plus au rendez-vous, quelle réelle nécessité alors que le juge demande assez souvent que les parents ne partent pas trop loin même question concernant le fait d’obliger le mineur âgé de plus de cinq ans à être entendu par le juge !

      Rémi DELATTE
      Jean-Pierre DECOOL
      Julien AUBERT
      Olivier AUDIBERT-TROIN
      Jean-Pierre BARBIER
      Patrick BALKANY
      Jacques Alain BÉNISTI
      Marcel BONNOT
      Jean-Claude BOUCHET
      Bernard BROCHAND
      Jean-Michel COUVE
      Gérald DARMANIN
      Bernard DEBRÉ
      Laurent FURST
      Claude de GANAY
      Sauveur GANDOLFI-SCHEIT
      Charles-Ange GINESY
      Jean-Pierre GIRAN
      Philippe GOUJON
      Patrick HETZEL
      Francis HILLMEYER
      Denis JACQUAT
      Valérie LACROUTE
      Thierry LAZARO
      Alain MARC
      Thierry MARIANI
      Alain MARLEIX
      Olivier MARLEIX
      Philippe Armand MARTIN
      Patrice MARTIN-LALANDE
      Jean-Claude MATHIS
      Damien MESLOT
      Jacques MYARD
      Bernard PERRUT
      Michel PIRON
      Axel PONIATOWSKI
      Christophe PRIOU
      Didier QUENTIN
      Arnaud ROBINET
      François SAUVADET
      Jean-Marie SERMIER
      Paul SALEN
      Fernand SIRÉ
      Michel SORDI
      Éric STRAUMANN
      Lionel TARDY
      Patrice VERCHÈRE
      Jean-Sébastien VIALATTE
      Jean-Pierre VIGIER
      Michel VOISIN