» Le Monde maquille la mort de Saïd Bourarach en simple « noyade »

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  • Mort de Said Bourrarach : 4 hommes jugés en mars. « La très discrète couverture médiatique - comparée à Clément Méric ou Ilan Halimi- a alimenté le sentiment d’une indignation à géométrie variable » - Le Parisien

    http://m.leparisien.fr/faits-divers/mort-de-said-bourrarach-quatre-hommes-juges-aux-assises-en-mars-10-10-2

    Quatre hommes accusés d’avoir provoqué la mort de Said Bourrarach, un vigile de 35 ans qui s’est noyé dans le canal de l’Ourcq en mars 2010, seront jugés aux assises de Seine-Saint-Denis du 17 au 26 mars (…)

    Les accusés, âgés de 19 à 25 ans à l’époque des faits, sont poursuivis pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec usage ou menace d’une arme ». Ils encourent une peine maximale de 15 ans de réclusion criminelle.

    La mort de M. Bourrarach, ce père de famille marocain de 35 ans (…) qui tentait d’échapper à un groupe de jeunes -de confession juive- qui l’avait pris en chasse avait réveillé un profond sentiment d’injustice dans la communauté musulmanne.

    Sur des sites d’information communautaire, l’origine des agresseurs ainsi que leur sympathie supposée pour la Ligue de défense juive (LDJ), suffisait à établir la dimension raciste de son « meurtre ».

    La très discrète couverture médiatique de son destin tragique -souvent comparée à l’émoi suscité par la mort de Clément Méric ou de Ilan Halimi- a alimenté le sentiment d’une indignation à géométrie variable.

    Après avoir passé quelques mois en détention provisoire, tous les accusés ont été placés sous contrôle judiciaire et comparaîtront libres, a indiqué Me Paul Le Fèvre, avocat de l’un d’eux.

    (…)
    Selon les mis en cause, le vigile se serait noyé après s’être volontairement jeté dans le canal, ce que conteste la famille.

    Le renvoi devant les assises a été décidé par un juge d’instruction de Bobigny qui a estimé que les quatre hommes avaient provoqué la noyade du vigile en le soumettant à « un choc émotif » et à une « pression psychologique » telle que ce dernier avait dû, pour échapper à ses assaillants, sauter dans le canal de l’Ourcq où il s’est noyé.

    « Il est regrettable que les violences en réunion n’aient pas été retenues car elles ressortent dans tout le dossier », a estimé Me Dominique Cochain, qui représente la famille Bourarach.

    (Un doute sur l’orthographe du nom, qui est peut-être « Bourarach »)