Zoo humains en 2014
▻https://www.change.org/p/aux-directeurs-du-centre-104-et-du-théâtre-gérard-philippe-aux-maires-de-par
Et
▻http://www.udb-bzh.net/index.php/fr/actualites/prise-directe/4279-a-paris-une-exposition-raciste-creer-ou-recreer-un-zoo-humain-facon-ex
Comme vous le savez, l’exposition controversée « Exhibit B » est programmée pour présentation dans le Théâtre Gérard Philippe en novembre et au centre culturel 104 début décembre.
L’exposition met en scène des Noirs enchaînés et dans différentes positions dégradantes. Une femme africaine, seins nus, en costume “tribal” est suivie par une femme noire assise, enchainée au cou...Les figurants noirs sont embauchés dans chaque ville où l’exposition est présentée, et les spectateurs payent pour visiter un à un les Noirs, qui restent silencieux et immobiles. L’exposition fait référence aux zoos humains d’avant la deuxième guerre mondiale, où des Noirs et d’autres peuples “exotiques” étaient exhibés pour le divertissement des Blancs dans une époque encore bien plus raciste que la nôtre.
Nous voulons exprimer notre opposition indignée à cet évènement raciste. L’exposition a été annulée à Londres en septembre, suite à une campagne antiraciste qui a reçu le soutien d’un grand nombre d’organisations, dont le PCS et UNITE, deux des plus grands syndicats britanniques.
Le créateur de l’exposition, Brett Bailey, déclare que son intention est, en présentant des figurants noirs enchaînés ou en cage, de faire réfléchir sur le racisme et l’héritage du colonialisme. Il est déjà surprenant que dans des quartiers mixtes au Nord de Paris, on invite la population multiethnique à venir apprendre sur le racisme d’un Sud-Africain blanc. C’est d’autant plus choquant que les possibilités pour des artistes noirs de présenter leur œuvre dans des centres culturels prestigieux sont extrêmement limitées.
L’idée qu’un zoo humain de ce type, ouvert à toute la famille (gratuit pour les moins de 15 ans !) puisse faire reculer le racisme est ridicule, et l’exposition est une insulte à ceux et celles (dont une bonne partie des habitants des quartiers où est programmée l’exposition) qui se trouvent bien obligés de comprendre le racisme parce qu’ils le subissent quotidiennement. La liberté d’expression n’est pas une justification suffisante pour que nos centres culturels soutiennent de telles horreurs