Une journaliste libano-US tuée à la frontière syro-turque : les SR d’Ankara pointés du doigt - Pat. K.

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  • La mort suspecte - selon Press TV - d’une journaliste libano-américaine de la chaîne, à la frontière syro-turque, dans une collision avec un camion, alors qu’elle travaillait sur les liens entre le gouvernement turc et Da3ech :
    http://www.lorientlejour.com/article/892161/une-journaliste-libano-us-tuee-a-la-frontiere-syro-turque-les-sr-dank

    Serena Chéhim, journaliste américano-libanaise travaillant pour la chaîne iranienne Press TV, a été tuée dimanche dans un accident de la route à la frontière syro-turque, rapporte son employeur. Pour la chaîne iranienne, l’accident semble suspect.
    Mme Chéhim, âgée de 30 ans, couvrait depuis la Turquie les combats dans la ville frontalière de Kobané, Aïn el-Arab en langue arabe. Après avoir fait un reportage à Suruc (localité turque proche de la frontière syrienne qui accueille des milliers de réfugiés et qui est assiégée par l’État islamique), elle était en route pour son hôtel, lorsque son véhicule a percuté un poids lourd, précise Press TV. Le cameraman Judi July a été blessé et le chauffeur du poids lourd a été arrêté.
    Press TV souligne que vendredi, Serena Chéhim lui avait exprimé sa peur d’être arrêtée par les services de renseignements turcs qui, selon ses propos, la suspectait d’être une espionne du fait de ses reportages sur la position des autorités turques à l’égard des jihadistes de l’EI.
    Selon Press TV, Serena Chéhim avait indiqué avoir des informations sur des infiltrations de militants en Syrie via la frontière turque. Elle avait également indiqué avoir obtenu des images de ces militants traversant la frontière, dissimulés dans des camions d’ONG et du Programme alimentaire mondiale (Pam) de l’Onu.
    Une affaire qui lui aurait couté la vie.
    CIA ?
    Dans un entretien avec Press TV, Rodney Martin, président de l’American Nationalist Association, a souligné que « Chéhim a été victime d’une opération secrète de l’Agence centrale de renseignements (CIA), très probablement avec la coopération de la Turquie qui avait accusé la journaliste d’espionnage parce qu’elle détenait des images démontrant l’aide des autorités turques à l’EI ».
    La journaliste avait rejeté les accusations d’espionnage.
    À ce propos et dans une vidéo postée sur le site de Press TV, Chéhim avait indiqué avant sa mort : « Je suis très surprise de cette accusation. J’ai même pensé à parler aux services de renseignements turcs pour dire que je n’ai rien à cacher et je n’ai fait que mon boulot. Cependant, je suis un peu inquiète parce que la Turquie est considérée par Reporters sans frontières comme une grande prison pour les journalistes, donc j’ai un peu peur. »
    Le directeur des informations de Press TV, Hamid Reza Emadi, a déclaré hier : « Nous n’acceptons pas la version de l’accident. » « Nous pensons que le gouvernement turc doit être tenu responsable devant la communauté internationale. Il faut savoir exactement ce qui s’est passé », a-t-il ajouté.
    La famille de la journaliste a également indiqué à Press TV ne pas croire la version de l’accident de la route.